Re: Le bord de la rivière

Il s'était déjà entraîné jusqu'à saigner du nez et manquer de s'évanouir, ce n'est pas un léger mal de crâne qui va l'arrêter. Il reprend un instant ses esprits avant de réessayer à nouveau.

Rien ne se passe, son mal de tête lui grandit, bien qu’encore supportable.

Les bêtises avaient assez duré. Il se pose quelques instants histoire de ne pas partir du mauvais pied pour la dernière étape de son entraînement. Le loup garou en lequel il se transformait habituellement avait un pelage brun sombre, à la limite du noir. Il se décide alors, avec les force qu'il lui reste, à se transformer en loup garou, comme d'habitude, mais cette fois ci d'arborer un pelage blanc comme la neige.

Alban ne parvient à rien.

Bordel ... même ça ..? Il réessaye la même chose, quitte à s'évanouir.

Aucun résultat: son mal de crâne se fait plus violent, et ses réserves magiques s’amenuisent.

Il grogne et rentre aux dortoirs en se tenant la tête entre les mains.

Rentrer, un choix intéressant au vu de son état. Pour se faire, il passera sûrement par cet endroit plutôt quelconque... https://continentem.forumactif.com/t610-un-passage-entre-les-arbres#28817

Après une journée qui pourrait se résumer en deux mots : terreur et frustration, Alban se dirige vers l'endroit tranquille où il a pris l'habitude de s'entraîner. Ce soir, pas de bêtises, il a bien comprit qu'une transformation en autre chose qu'un loup garou était quelque chose d'actuellement impossible pour lui. Il se décide donc à reprendre son entraînement à partir de là où il l'avait laissé le soir précédent. Après plusieurs minutes de méditation il se relève pour tenter de se métamorphoser en un loup garou au pelage d'un blanc immaculé.

Alban ne parvient pas à se transformer.

Il grommelle. Tentons une approche différente. Il tente de se transformer en loup garou exactement comme il le faisait d'habitude. Cependant, dès qu'il aura senti son corps et ses os commencer à changer, il changera l'image qu'il avait en tête pour celle de ce loup garou blanc.

Sans aucun problème Alban se transforme en loup garou. Seulement, son pelage n'était pas blanc mais brun foncé ...

Quelle déception ... alors transformé il se décide à tenter des choses nouvelles. Il essaye tout d'abord de lancer un Aard dans le vide, juste histoire de savoir s'il pouvait utiliser ses signes une fois transformé.

L'utilisation d'un signe requiert un certain doigté, heureusement le lycanthrope possède même dans cette forme cette caractéristique: un Aard d'une efficacité quelconque néanmoins frappera le vide. C'est à un sujet à approfondir ...

C'était déjà une avancée, il savait maintenant que tant que sa forme avait des doigts similaires à ceux d'un humain, il pouvait utiliser sa précieuse magie de sorceleur. Pour éviter de pomper ses réserves magiques, il reprend forme humaine. Nouvelle expérience, il retente de se transformer mais essaye de stopper sa transformation en plein milieu, histoire de rester quelques instants dans cet état intermédiaire.

Aux airs d'immondices, loin de la beauté lycane, Alban venait de prendre une forme haltée... Son corps avait grandit, les proportions étaient gardées, comme si instinctivement son pouvoir lui empêchait une forme trop incohérente, trop dangereuse pour son corps, mais cela n'empêchait la laideur hybride qu'il revêtait désormais : un nez humain au bout d'un museau de canidé, ou presque canidé... Cela lui donnait plutôt une face de rat ? Ses longs cheveux contrastaient avec la fourrure, n'ayant pas eu le temps de s'y assimiler, tout comme son oreille droite qui n'avait eu le temps de s'altérer contrairement à la gauche devenue velue et pointue. Enfin, ses mains étaient grandes, mais pas assez poilues pour empêcher le malaise tant leur humanité les rendaient inhumaines.

Quelques instants, c'était effectivement le temps durant lequel Alban put maintenir cette non forme, avant de perdre le contrôle de la magie qu'il maîtrisait bien trop peu, et de revenir à la normale. Il venait de grandement épuiser ses réserves.

Alban saute de joie. Non pas parce qu'il était content de l'apparence qu'il avait réussi à maintenir pendant une fraction de seconde qui le dégoûtait plus qu'autre chose, mais tout simplement parce que c'était la première fois qu'il parvenait à contrôler sa métamorphose. Ca voulait bien dire qu'il avait un certain contrôle de la chose, qu'il pourrait aller beaucoup plus loin plus tard. Sentant ses réserves de magie faibles, il décide de ne pas pousser plus loin ce soir ci et de rentrer satisfait après cette journée frustrante.

Après avoir longé une trotte sans piper un mot, la rouquine arriva nonchalamment en ces lieux. L'âme lourde, elle avait longuement réfléchis au sort qu'elle réservait à cet arc, ce vestige du passé qu'elle aurait aimé contempler chaque matin pour se souvenir de leur victoire, se souvenir de la complicité qui régnait en ces temps pas si lointain... Manquant presque de rebrousser chemin, elle finira par renoncer à cette idée saugrenue pour arrêter son parcours ici. Sans se préoccuper de la visibilité de cet endroit ou bien de la présence abondante ou non d'êtres, la sorceleuse s'assiera en tailleur à même le sol. Ses pieds combattant l'air et le vide, ils gesticulaient afin de canaliser l'appréhension de la demoiselle, cette émotion qui arrivait à son apogée lorsque l'objet maudit fut posé devant elle, prêt à être dévoré par les flammes. La main tendue et tremblotante, elle balbutia tant bien que mal la formule :

- " I-Igni "

Si la déflagration avait lieu, elle restera à ses côtés, le regard animé d'une lueur rutilante, mais délivrant un regret palpable. Qui sait si en ce moment même la Pianienne se mit à rêvasser pour on ne sait qu'elle raison, ou bien si celle-ci se remémorait la tragédie ayant frappé Seig il y a quelques années. La seule certitude que l'on pouvait avoir, c'est que le songe miroitant dans sa tête ne devait guère être plaisant.

Des étincelles brûlantes jaillirent de la main de Carmia, et amorcèrent le début de flammes nécessaires pour la destruction de cet objet maudit. Mais si elle s'attendait à de paisibles "adieux", Carmia déchantera très vite lorsqu'elle sentit son médaillon vrombir comme rarement il avait fait... La lumière chaude du feu, cessera de se refléter dans les yeux de la sorceleuse, car dévorée par une plus intense encore : une lumière blanche, lunaire, celle de l'enfant à l'aspect éthéré se tenant devant elle. Son corps ectoplasmique semblait être consumé en même temps que l'arc auquel il était attaché, et sous l'agonie soutenue qu'il perfora Carmia de ses yeux embués de larmes immatérielles... Son visage était tordu ce soir, non pas par une laideur démoniaque comme hier, lorsque les chasseurs de monstres l'affrontèrent, mais bien par une profonde tristesse, et une amertume sans borne. Le garçon haaki, aux allures de berger, de peut-être grand de 15 années, voire moins, tendit doucement sa main, paume en avant, en direction de Carmia, démultipliant les sanglots :

- Mama...

Soufflera-t-il ultimement d'une voix douce, mais détruite, tandis que les flammes l'emportèrent enfin.

Carmia comprit par l'accent, qu'il venait de prononcer un mot dans sa langue natale, ressemblant tout de même à un mot qu'elle connaissait dans sa propre langue... Curieux hasard pour des peuples en apparence si distants... Ou peut-être ne l'étaient-ils pas ? Quoi qu'il en soit, la Pianienne sut deux choses : que cette âme avait quitté ce monde deux fois, et que les deux fois, ce fut dans la souffrance. Alban et elle, n'avaient su trouver une autre solution. Peut-être que s'ils avaient apprit son histoire, ils auraient pu ? Et puis, peut-être qu'il n'y avait tout simplement pas d'autres solutions, qu'ainsi était le cour des choses... Ce qui était sûr cependant, c'est qu'ils le ne sauraient jamais.

En même temps que son coeur, sa parure de sorceleuse faisait des siennes, et venait perturber le calme apparent des lieux, ainsi que le processus ressemblant fortement à un rite funéraire. Si on observait le cours des choses, cela pouvait effectivement s'apparenter à cela. Son inquiétude grimpait des échelons suite à l'éveil de son collier ; elle n'avait ni arme ni force pour combattre si une menace surgissait. Finalement, la clarté presque aveuglante surpassant le feu l'attira, et machinalement elle leva ses prunelles. Elle n'en croyait pas ses yeux, son ébahissement fut cependant masqué par l'identité du spectre se tenant devant elle. De par la sonorité de ses paroles, elle en avait déduis qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un Haaki. Cette unique pensée réussira à éveiller et faire défiler devant ses yeux un panel de souvenirs, tous appartenant à cette fameuse journée où sans ses semblables sa vie se serait achevée. Si l'éphèbe intangible était capable de discerner ce qui l'entourait, ce qu'il y verra ne lui plaira guère ; une sorceleuse sur ses gardes, dévisageant sans vergogne l'apparition, le tout saupoudré de mépris. Cela n'était pas juste, ni même moral, mais la haine inconditionnelle que la chasseuse de monstres éprouvait à leur égard ne pouvait être entachée par une rencontre comme celle-ci, quand bien même la vie prospère du jeune homme avait été rythmé par la gentillesse et l'honnêteté - ça, Carmia ne daignait l'admettre -...

- " Bien fait... "

Sur ces mots, la rouquine se redressera difficilement, et se déplacera en direction du château, le pas lourd et l'âme confuse.

Lucius barbotait dans l’eau, ses vêtements reposant sur une branche d’arbre. Il nageait élégamment, presque avec frustration, déchaînant sa colère en tapant fort sur l’eau lorsqu’il avançait.

Poddrick se promenait au bord de la rivière quand il tombera non pas sur une sirène mais sur un Lucius qui semblait avoir un compte à rendre avec l'eau, ce qui n'était pas vraiment étonnant. Ayant un peu de temps à tuer il décidera de se poser et de regarder la grande perche nager avec la grâce d'un moulin à eau.

Poddrick aura donc toute la joie de voir l’homme de la forêt patauger, puis ressortant de l’eau en hélant Poddrick.

- Hé!

Son corps glabre et taillé pour la coursee était trempé, et strié de plusieurs cicatrices toutes plus étranges les unes que les autres. Il se dirigea vers ses vêtements, se rhabillant: une simple chemise blanche, un pantalon de sorceleur et des bottes. Il enfilera ensuite sa ceinture, munie de plusieurs potions et de son épée en argent.

- Ça va Poddrick?!

Poddrick attendra que Lucius s'habillera en s'amusant au ricochets dans l'eau, quand le jeune homme finiera ses petits affaires il l'accueillera d'une poignet de main les plus viriles si bien sur le jeune homme l'acceptait. Il répondra alors au jeune homme :

- Plutôt bien et toi ?

Il prendra un gros galet qu'il fera sauter dans sa main avant de le balancer dans l'eau. Il demandera sur le ton de la conversation sans croiser le regard du jeune homme :

- ça fait longtemps qu'on se connait mais je t'ai jamais demandé comment tu t'es fait toutes ces cicatrices

Sa voix était étrangement plus basse que d'habitude, comme si il n'osait pas poser la question, ou qu'il était animé d'un certain remord. Poddrick pourra remarquer que la bague n'avait malheureusement pas quittée son doigt.

Lucius serra évidemment la main de Poddrick, la main de la perche étant presque deux fois plus grande que celle de Poddrick, striée de cicatrices.

- Plutôt bien, on est là hein, tranquille.

Lucius haussa ensuite un sourcil au ton de Poddrick, avant d’enlever sa chemise. Il montra ses mains à Poddrick.

- Ça, quand j’étais gosse.

Il pointera d’énormes traces de griffures sur son flanc droit, des abdominaux jusqu’au haut du torse.

- Une manticore ça, quand on avait affronter des brumelins dans les montagnes là, la tornade et tout...

Il tourna ensuite le dos, montrant plusieurs tranches, dont une en demi lune, sur son omoplate et son dos.

- Ça, c’est une vouivre que j’ai combattue avec Maajidyn.

Puis il souffla, lourdement, posant ses yeux sur deux traces d’épée à son ventre.

- Et ça... c’est Alban, je suppose... Putain, le fils de pute, fit-il en remarquant la deuxième cicatrice. Il s’est acharné après ma mort quoi, jme souviens pas m’être pris ce coup d’épée là bordel. Eh bah...

Lucius souffla du nez, revêtissant sa chemise.

- T’as pas les cicatrices de ta mort toi?

Il posa ensuite ses yeux sur l’anneau de Poddrick.

- T’arrives pas à le retirer?

Poddrick haussera les sourcils alors que les différentes cicatrices défilaient devant lui, elles étaient plus discrètes que les siennes, cachés derrières ses vêtements. Le visage de Poddrick quant à lui était marqué d'une épaisse cicatrice causée par une griffure de noyeur, lui remontant de l'oeil au cou. Il possédait également un impact au niveau de la tempe, difficile à identifier et dont il avait prit le soin de ne jamais identifier. Cette disgrâce manifeste renforçait ses traits durs et peu avenants, ce qui avait au moins le bon sens de prévenir ceux qui voulaient lui adresser la parole. Il réagira successivement aux exclamations de Lucius :

- Une manticore ? J'ai perdu la mienne dommage… Comment tu t'es trouvé à te battre contre ça toi ? Tu n'as pas couru assez vite ?

Demandera t'il avec un petit sourire, mais un sourire loin d'être méprisant comme il avait put l'être auparavant, c'était là un sourire de connivence, comme deux amis qui se charriaient sur un défaut qu'ils se savaient posséder. Quand viendra le tour d'Alban Poddrick esquissera une grimace et crachera au sol, pour signifier son dédain :

- J'aurais du me charger dlui plus tôt, saloperie de loup garoux, c'était évident qu'on pouvait pas lui faire confiance. Tu le vois son petit air à la toujours à réfléchir à squ'il dit, arrogant, une vrais fouine…

Il regardera son anneau avant de le montrer à son compagnon, l'anneau était toujours aussi terne, mais restait encore et toujours accroché à son doigt, comme une tique que l'on arrivait pas à déloger :

- J'l'aurais enlevé depuis bien longtemps si je savais comment faire. J'ai essayé de la péter avec mon épée en argent et avec une tenaille et c'est mort… Au moins elle tente plus dme tuer…

Lucius avait bien évidemment remarqué, depuis longtemps, les cicatrices du demi-nain, rendant son visage austère presque effrayant: sa barbe épaisse étant séparée en deux parties par sa cicatrice, et sa chevelure des plus intrigantes... Il était vrai que Poddrick n’était pas très beau. On disait souvent que seul les nains trouvaient les naines charmantes, et inversement, et, les mâles s’énervaient souvent s’ils voyaient un autre homme, même elfe ou humain, regarder leur femme: Alzur nous épargne avoir à toucher des naines! Enfin, ce n’était que des rumeurs...

- Nan... J’avais fuit en voyant les dizaines de brumelins. Des putains de truc invisibles dix fois plus fort que moi... Pour tomber sur un truc encore dix fois plus fort que moi aujourd’hui... Mais vous aviez du voir Warin me suivre, nan? Disons qu’il m’a pris sur son cheval, et s’est servi de mon corps pour épargner son cheval d’un coup mortel...

Il souffla du nez, se remémorant les tentatives de négociation de Warin, leurs petits complots sous-terre, leurs moments de poilade fraternelles: il avait sûrement été le meilleur ami qu’il ait jamais eu, et, il devait reconnaître qu’il lui manquait beaucoup... Ils devraient se retrouver un jour, et puis, Lucius avait le moyen de parler à Warin... Plusieurs moyens en réalité, mais, certains peu recommandables. L’ombre d’un sourire se profila sur son visage, vite remplacée par une expression plus grave, mortuaire.

- Ça me tue de le dire, mais oui... Quand j’étais mort, c’était...

Il hocha la tête négativement, soufflant.

- Mourir de la main d’un sorceleur, après avoir tout fait pour qu’on puisse repartir tous de là-bas vivants... Ce n’est pas comme si vous m’aviez pas vu détruire la bague, ou comme si tu ne commençais pas à revenir à tes sens! Et puis, le fait qu’on soit ici, montre bien que ce... truc, là. Il ne voulait pas nous tuer. Simplement s’amuser? Sûrement. Mais pourquoi nous laisser les anneaux et les bottes? Il y a anguille sous roche.

Lucius lorgna sur l’anneau de Poddrick, utilisant sa vue éthérée dessus, analysant les flux de Chaos entrant et sortant de l’anneau et du joyau. Était-il semblable à celui de l’autre monde? Le joyau avait-il la même couleur? Y-avait-il quelque chose de notable ou différent?

- Faudrait faire des recherches à la bibliothèque. Pour péter la mienne, je l’ai explosé avec un coup d’épée en plein joyau. Mais elle était posée sur le socle, c’était facile de viser et taper fort... Toi... Un millimètre à côté et tu perds un doigt...

Lucius a du mal à se concentrer, et prendra une douzaine de secondes avant de capter les flux magiques entourant l'anneau. Il y avait plusieurs choses à remarquer, outre les changements que l'anneau a subit d'un monde à l'autre : premièrement, l'anneau ne semblait pas absorber l'éther environnant, contrairement à ce que Lucius avait put voir il y a quelques semaines dans l'arène. Deuxièmement, il fallait être très proche de l'anneau, et bien se focaliser pour remarquer son enchantement, et encore, cela ne sautait pas aux yeux, vraiment pas. C'était un atout pour le moins discret, et cela expliquait peut-être pourquoi ni Valaar, ni Iphia, n'aient fait des remarques jusqu'à maintenant. Ensuite, la différence notable était effectivement la couleur, qui si elle restait verte, était bien plus terne aujourd'hui, un manque d'éclat en somme. Pour finir, ce que le natif de Brokylone voyait dans l'anneau, était un stock de magie statique.

Les souvenirs de cette soirée n'étaient pas les plus heureux de ceux qu'ils avaient put conserver, ça avait été son premier réel contact avec le monde des sorceleurs, la peur, l'adrénaline, la stupéfaction devant les monstres difformes et la ferveur qui animait leur coups lorsqu'ils se jetaient ensemble sur des créatures qu'ils savaient les dominer largement. Tant de sensations qui l'avaient accompagné durant son parcours d'apprenti sorceleur et qu'il devrait encore affronter dans les années, les décennies, et peut être si Alzur le voulait les siècles à venir même si Poddrick ne comptait pas vivre aussi longtemps. Il acquiescera cependant légèrement aux dires de Lucius :

- On vous croyait mort. Mais vous vous en êtes sortie je ne sais pas trop comment… Je vois que c'était pas forcément la meilleure idée que vous ayez eu tout de même mais bon c'est le résultat qui compte.

Il se frottera machinalement l'épaule avant de répondre à Lucius, l'air légèrement absent :

- Il t'as pas loupé le salopiaud…
….
- Je me demande si c'est vraiment comme ça de mourir…

Finira t'il par ajouter, son regard dérivant légèrement avant qu'il ne reprenne, laissant sa colère et son ressentiment parler :

- Ce connard voulait juste s'amuser c'est évident, il a mis quatre chiens dans une arène et il a vu comment ils sbataient. Et là il nous donne un os à ronger. Tu crois quoi qu'il fait ça pour nous faire plaisir ? Si ça se trouve il peu encore nous entendre avec ça… Au moins jperçois rien de la bague peut être que le démon n'est plus dedans, c'est déjà ça... mais aucun moyen de l'enlever j'ai l'impression qu'il m'a marqué. Et dans la bibliothèque même pas besoin dchercher on trouvera rien, qu'est ce que tu espères trouver au juste ? "comment enlever une bague maléfique ?". Si je veux m'enlever ce truc faut juste que je trouve un moyen de le péter ou que je demande à un vrais mage… Je devrais le faire d'ailleurs.

Mais il avait trop peur pour ça… Il se rappelait de ce profond frisson qui avait transpercé son échine quand il était ressortie de cette arène, cette sinistre mise en garde, voulait il vraiment retourner dans ce lieu ? Pouvait il vraiment espérer survivre contre ce géant si il se manifestait à nouveau ? Rien n'était moins sur.

Un sorceleur ne mourait jamais dans son lit disait-on...

- On a eu de... de la chance. La tornade a fait fuir la manticore, on s’est enfoncés dedans, et on a attendu...

Lucius souria ensuite à pleine dents, semblant amusé.

- Moi non plus. J’l’ai volé sur presque dix mètres, mais j’pouvais même pas me lever, j’avais pas vraiment de chances face à lui... Je voulais au moins mourir avec honneur, en combattant ce que je considérais être un monstre. À voir s’il était possédé, je vous ai entendus en partant, mais, j’ai rien dit: t’en penses quoi toi? Il était en pleine possession de ses moyens tu penses? En plus, il a essayé d’utiliser son anneau je crois pour me buter, mais ça a pas marché...

Lucius hocha ensuite vivement la tête, négativement.

- Je pense pas, nan. Quand j’étais inconscient, avant de me réveiller... J’ai parlé à un truc. Après, la mort, ça, j’en sais rien, j’y connais rien. Mais bon...

Lucius pris un air grave, approuvant les paroles de Poddrick, qui était plus intelligent que les apparences ne laissaient entendre.

- Il avait l’air de bien s’amuser en tout cas. Et oui, il doit sûrement nous entendre...

Lucius fronça ensuite les sourcils face aux résultats de l’analyse.

- L’anneau est différent ici. Moins fort, il n’aspire pas la magie... Il y a une source de magie fixe dans le joyau... Puis l’enchantement est très discret... Peut-être se nourrit-il vraiment d’âmes? J’en sais rien. Vaut mieux pas essayer, mais les deux débiles ils vont pas se priver si tu veux mon avis.

Lucius fit une légère moue, rigolant au titre hypothétique du livre.

- D’ailleurs, avant d’être totalement fou, t’as essayé d’utiliser ta bague, pourquoi? Le truc t’as forcé? T’as jamais eu l’occasion de me répondre, ça devrait aller maintenant eheh...