Au bord du fleuve, en aval de la ville

À une quinzaine de minutes à pieds de la petite ville...

Maintenant qu'elle s'était aventurée dans la périphérie de la ville, voire même bien au delà, sa vigilance s'était accrue. Elle s'était saisie de sa lame livrée par l'école du loup, et prenait en compte chaque information - visuelle et sonore - qui bordait son environnement. Le but étant de ne pas perdre son avantage.

Rien pour le moment, tout était si calme, elle entendait même les oiseaux chanter.

Malgré le calme ambiant, elle ne baisse pas sa garde, et reste à l'affût du moindre indice. Continuant sa traversée en dehors de la ville, elle longue avec prudence le fleuve, sans perdre de vue le chemin inverse qui la conduirait vers la ville, si malheur arrivait.

Une étrange odeur parvient aux narines de la Pianienne, subrepticement... Cela semblait provenir de bien plus loin en longeant le fleuve.

Concentrant ses sens olfactifs, la Pianienne sollicita également sa mémoire ; est-ce que cette odeur lui était familière ou était-ce la première fois qu'elle l'apprivoisait ? Pendant cette réflexion, elle ne relâche pas son attention, et continue son avancée, sans se presser.

L’odeur du sang..? Son impression est rapidement confirmée, Carmia voit l’eau de la rivière prendre une couleur rougeâtre alors que l’odeur devenait plus intense.

Après s'être confortée dans son inquiétante hypothèse, la Pianienne se prépare à l'offensive. Elle érigeait mentalement la tactique qu'elle allait employer face à cette horde de tueur aquatique. Parallèlement à cela, elle scrutait son environnement ; y'avait-il un endroit où se mettre à couvert pour garder l'avantage d'attaquer à distance ?

Aucun lieu pour se mettre à couvert. Carmia voit des petites vaguelettes dans l’eau... Peut-être une ouverture?

D'après le peu de cours que la demoiselle a eut durant sa formation, et malgré l'appréhension qui grimpait crescendo en elle, Carmia su lister tous les points faibles des noyeurs. Ils étaient peu friands des axiis, encore moins des lames d'argent, mais également des coups violents qui pouvaient les conduire dans un sommeil temporaire. Il se trouvait qu'elle possédait actuellement ces trois armes pouvant faire trépasser ces monstres : son don, son épée, sa magie. S'approcher trop de l'élément des créatures ne lui servirait à rien, comme lancer un coup d'épée dans l'eau à l'aveugle. Cela se révélerait même périlleux. Elle se contentera juste d'attendre à une distance relative du fleuve ; assez proche pour viser sa proie, mais assez éloigné pour ne pas risquer de se faire encercler ou emporter dans les eaux - car si son contrat se révélait trop ardue, elle viendrait battre en retraite temporairement -. Sa badelaire est en main, prête à trancher n'importe quel membre désireux d'attraper ses chevilles et la mener dans le fleuve.

Carmia est repérée, et voit cinq choses affreuses sortir de l’eau ensanglantée: elle a assez de temps pour en frapper un sans risques.

Carmia profite de l'avantage qu'elle a actuellement en main - elle est sur un terrain qui sied peu aux noyeurs ; la terre ferme - pour envoyer un coup de glaive en direction du noyeur le plus proche. Elle vise précisément la jugulaire de la créature afin de lui trancher la tête et de rendre ses mouvements impossibles. Elle ne ménage pas son geste et sa puissance, et veille bien à esquiver toute atteinte se dirigeant vers elle - particulièrement en direction de ses chevilles -.

Elle tranche la gorge du noyeur, qui s’effondre au bord du fleuve. Les quatre autres atteignent maintenant la terre ferme, à la hauteur de la sorceleuse, alors que cinq autres noyeurs sortent de l’eau. Un des noyeurs à sa hauteur va tenter de lui attraper le mollet.

C'est étrange, elle était certaine d'avoir bien lu un contrat comprenant 6 noyeurs, peut-être une dyslexie naissante... Elle bougera son pied en premier lieu pour éviter que le malotru tentant de la tirer dans les tréfonds boueux du fleuve ne réussisse. Si elle perdait pied et chutait dans l'espace de lac, alors elle ne pouvait plus rien espérer de la vie. Elle répète maintenant la même offensive qu'auparavant, en essayant de trancher la gorge du plus téméraire et proche d'elle. La sorceleuse se protège à l'aide d'esquives de possibles attaques provenant des créatures aquatiques sorties de leur habitat.

Elle esquive sans problème, et tranche la gorge d’un nouveau noyeur, qui s’effondre, en sang.

Trois noyeurs se jettent sur Carmia pour la tailler en pièces, alors que les cinq autres atteignent la rive.

Décidant de faire un pierre deux coups et de continuer la boucherie qu'elle débutait - pour une fois qu'un combat tournait en sa faveur - elle esquivera les deux noyeurs sur les trois qui se trouvaient à une distance plutôt minime d'elle, et de lancer un coup d'estoc vers le troisième noyeur. De préférence également vers sa gorge, mais néanmoins si elle ne touche pas cette partie-là cela lui importait peu. La Pianienne privatisait principalement l'esquive plutôt que l'offensive dans ce tour-ci.

Elle esquive sans problème, et tranche la gorge d’un troisième noyeur. Désormais sept, trois d’entre eux se jettent sur elle, les autres tentent de l’encercler.

Voyant le coup venir, elle se reculera/esquivera des trois monstruosités qui tentaient de l'occire, et par la même occasion viendra se frayer un chemin vers l'espace que les créatures n'avaient pas saisies : la partie du cercle que les noyeurs essayaient de fermer. Comme ça, elle ne risquerait pas de voir son hypothétique future fuite partir en fumée, du faire de l'encerclement. Après cela, et si on lui laisse l'opportunité de réaliser cette action, elle enverra valser son épée vers un des noyeurs se trouvant sur son côté droit, vers sa gorge encore une fois si possible. C'était là d'où elle venait, et là où elle pourrait partir si tout ne se déroulait pas comme prévu.

Strike! Et encore un la gorge tranchée! Plus que six à tuer. Deux se jettent sur elles, toutes griffes tendues, quatre tentent de l’encercler.

Réitérant la même technique qu'auparavant ; à savoir l'esquive pour les benêts qui se laissaient vers elle, et l'attaque pour l'un des inconscients qui souhaitait l'encercler, le but étant de rendre impossible pour ses adversaires cette action. Elle espère que la cadence qu'elle subit n'assénera pas ses capacités pour ce tour-ci, ou bien même la suite de ce combat. Bientôt arrivée à la moitié de la joute, elle ne désirait pas périr maintenant.

Elle esquive, mais rate son attaque d’un fil. Les deux noyeurs ayant raté leur attaque sont à la traîne, alors deux autres attaquent la jeune femme, deux autres tentent de l’encercler.

Voyant que pour l'instant, sa précédente technique victorieuse ne fonctionnait plus, il lui fallait changer de tactique. Elle souhaitait augmenter la cadence, et surtout la vitesse de se combat. S'il venait à trop s'éterniser, la Pianienne craignait perdre en dextérité au fil des minutes. Esquivant toujours ceux qui voulaient l'embrocher, elle porta un coup vers les deux noyeurs qui souhaitaient empêcher toute fuite pour Carmia. Vu qu'ils se trouvaient du même côté, les atteindre en même temps n'était pas une tâche impossible. Cependant vu que cette dernière était peut-être risquée sur le plan de la faisabilité, elle visera l'ensemble du corps des deux noyeurs, et pas forcément leur gorge.

Carmia esquive, mais une griffe d’un des noyeurs viendra érafler la jambe gauche de la jeune femme, lui arrachant un grognement. Cette dernière se venge en enfonçant son épée dans la gorge d’un noyeur l’achevant, l’autre se déplace dans son dos.

Ainsi, le noyeur l’ayant attaqué s’acharne sur sa jambe, celui qui a loupé son coup l’attaque de dos, un autre vient l’attaquer de dos, tandis que les deux autres arrivent pour terminer de l’encercler.

Il n'y avait pas trente-six solutions pour se sortir de cette puérile situation. Comme-ci la donne du combat s'était radicalement inversée. Elle était désormais dans de beaux draps, mais cela ne formait pas une excuse pour refuser une réflexion qui pourrait la sortir de cette pitoyable affaire. Alors, ne pouvant se charger de tous, elle contactera son don et contractera son dos afin de l'interpeler rapidement à cet endroit précis. Telle une carapace ésotérique, elle ne pouvait rien faire d'autre ce tour-ci pour son cher dos, si ce n'est espérer que son don s'active à temps et que son plastron atténue la violence des coups. Pour celui qui se permettait d'acérer sa jambe de plaies, elle essayera de plonger sa lame dans sa gorge, comme elle l'avait fait pour tous ses confrères. Concernant les derniers souhaitant l'encercler, elle se penchera sur leur cas plus tard, ils étaient le cadet de ses soucis.

Elle y parvient, les deux noyeurs se brisant les griffes sur son dos, ils hurlent de douleur. Elle tranche la gorge de son vis-à-vis avant qu’ils puissent attaquer. Les deux horreurs dans son dos relance l’assaut, visant ses jambes de leurs crocs, les deux autres se jettent sur elle depuis son flanc droit.

Profitant de la douleur lancinante accablant les dos noyeurs ayant décidé de l'attaquer lâchement - c'est à dire dans le dos - elle se retournera pour leur asséner un coup de badelaire, en direction de leur gorge, comme elle savait si bien le faire. Les restants qui souhaitaient faire de son flanc leur repas, elle essayera de les esquiver, pour tester une prolongation de son don jusqu'à son flanc justement. Au cas où son esquive ne réussirait pas, les noyeurs ne trouveront qu'une chair impénétrable.

Carmia esquive ceux sur son flanc, étendant son don à son flanc avec succès alors que ses réserves magiques s’amenuisaient. Néanmoins, elle rate son attaque. L’un des noyeurs rate son coup, l’autre la mord à la cheville. Le noyeur a sa cheville tente de resserrer sa prise, un autre l’attaque de face, les deux autres l’attaquent sur son flanc encore métallique.

Se sentant acculer face aux dangers qui peu à peu semblait gagner du terrain, elle perdit son sang-froid. Plantant avec hargne sa dague dans le noyeur souhaitant faire de sa jambe son casse-croute, elle essaye de bouger le haut de son corps face à la créature qui l'affronte de face. Pour celles s'acharnant sur son flanc, elle se contente de maintenir le plus longtemps possible son don métallique.

- " MAIS DEGAGEZ BORDEL DE MERDE ! "

Elle plante sa lame dans le crâne du noyeur avant qu’il ne croque trop sa cheville, parvient à esquiver Alzur-sait-comment la morsure de son vis-à-vis, alors que ceux sur son flanc se brisaient les griffes sur son corps de métal. Le noyeur en face d´elle réitère, crocs vers le bras cette fois-ci, un autre l’attaque depuis son flanc gauche vers sa jambe, l’autre va tenter de la contourner pour l’encercler.

Malgré les légères entailles marquées dans sa peau, la Pianienne privilégie une esquive pour celui qui désire faire comme si défunt comparse, et attaquer sa jambe gauche. Pour celui qui lui fait face, elle réitère également son processus offensif, et tente d'arracher la vie du noyeur à l'aide d'un coup d'estoc.

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