Le bord de la rivière

La jeune fille tourne la tête vers les retardataire et...Une fille ? Casei l'a peut-être vu au dortoir, mais pour le moment c'est pas sa préoccupation.

-Attend Lynos, tu es venu sans armes ? Et tu compte te défendre comment dans la fôret ? Tu sais à peine faire un pauvre quen et tu veux sortir de la barrière ? Dis moi que tu as au moins une potion hirondelle pour te sauver ton cul !

Elle croise les bras et regarde la jeune fille.

-Et toi ? Tu as une arme au moins ?

Elle passe ses mains frénétiquement dans les cheveux tout en soupirant exaspéré. La jeune fille essaye de se calmer, bien que son ton est autoritaire:

-Bordel on passe la barrière ! C'est pas une promenade de santé ! La-bas y'a des ours, des loups affamé ! Et en plus de ça, il y a aussi des putain de monstres ! On parle d'un putain de dragon là ! On pourrait mourir à tout bout de champ ! Vous avez vraiment envie de finir en gigot pour eux ?

Alors qu'elle mitraille le nain roux, elle esquisse un sourire presque sadique:

-Quoique tu dois être assez dodus pour eux Lynos, je trouve que c'est une bonne idée de te livrer en pâture pour les monstres.

Elle salua sobrement la compagnie, avant de réagir à la longue tirade de l'autre blonde.

- Hé doucement, doucement !

Lance-t-elle tout en mettant en évidence sa taille, où ornait un fourreau et une épée.

- Moi qui pensais que les petits voulaient explorer le domaine, je suis surprise qu'autant de grands élèves soient réunis pour cette... Cette quoi ? Une chasse ? Me dites pas que vous croyez vraiment en cette histoire de dragon ?

Elle est plus joviale que moqueuse...

Lynos regarda tour à tour Emilie puis Casei et pouffa discrètement. En effet l'hystérique faisait pâle figure face à la concurrence quasi déloyale de la nouvelle venue.  

- J'ai plus ou moins une moitié de potion d'hirondelle, répondit-il à l'hideuse sorceleuse tout en lançant un clin d’œil amusé à Violette. Il ignora complètement la remarque absurde sur les prétendus bêtes sauvages et monstres qui grouillaient, à quelques lieux à peine de la forteresse des célèbres tueurs de monstres. Oui j'imagine que je serais au goût d'un dragon mais toi en revanche tu n'as rien à craindre...Les dragons ne convoitent que les choses précieuses.

Casei soupire longuement tout en fermant les yeux, cette situation lui fait perdre sa patience. Elle commence par s'adresser à la jeune fille.

-L'histoire du dragon, on y croit à peine. Par contre la fée existe vraiment. Nous sommes ici pour l'aider à retrouver sa baguette et son chemin. Sauf que pour faire cela faut sortir de la barrière qui nous protège de la fôret. Et ça, c'est une tout autre histoire.

Puis c'est au tour du rouquin, elle le fusille du regard.

-Ah oui ! C'est sur que une demi potion hirondelle va te sauver ton gros cul des nekker ! Quelle bonne idée !

Alors qu'il reprend sujet sur les dragons, Casei trouve qu'il essaye de faire le fier devant tout le monde en se confrontant à elle. Sauf que ça ne marche pas vu qu'il n'a à peine un an dans le fort et que au niveau hiérarchie, elle est bien plus haute que lui.

- Peut-être pas précieuse mais au moins je serai vivante.

Alors qu'elle tapote du pied en croisant les bras, la blonde réfléchit à cette situation.

-Ecoute Lynos, si tu veux faire joujou en dehors de la barrière: tu le fais sans nous. Tu comprends pas que si tu meurt dans cette histoire, on risque d'être tous au cachot voir viré de Kaer ? Je ne compte pas échanger mon avenir contre tes caprices de bébé.

Casei continue à parler avec son ton de moralisatrice. C'est presque insupportable à entendre.

- C'est pas une quête pour les gamins, ici on risque ça vie ! Tu peux retourner pleurer aux robes des sorceleurs adultes tel un bambin, mais on ne veut pas de ça ici. Alors soit tu vas te trouver une arme, soit tu fais demi-tour...Ou...

La blonde ne reviens pas de ce qu'elle va dire, mais elle fait un effort, un énorme même.

-Tu peux venir à une seule condition: Tu reste tout le long au milieu du groupe, tu restera toujours visible à mes yeux, pas d'actions précipité, pas de bruits, pas de cris, pas de pleurs, pas de "courir pour son gros cul" ou je ne sait guère. Bref, c'est soit que je reste sur ton dos toute la journée à te faire chier, soit tu te casse.

Bordel Casei n'en reviens pas d'être aussi bon seigneur. Cela va la perdre d'être aussi gentille. Elle se doit de protéger le groupe avec podpod, mais elle s'inflige une difficulté supplémentaire en gardant le roux avec elle. La blonde risque surement de s'en mordre bientôt les doigts, mais tant pis.

Poddrick haussera les épaules à la réponse d'Alban, guère surpris. Il cherchait sans doute une fois de plus à se faire mousser.
Poddrick regardera droit dans les yeux la jeune fille, réfléchissant à la manière de lui répondre. Déjà que savait elle de cette histoire ? Elle avait l'air d'avoir été débauché à la hate, elle parlait du domaine alors qu'ils étaient censés quitter la barrière… Et puis ces "histoires de dragon" semblait quelque peu flou. Il se permettra donc de répondre, avec une pointe d'irritabilité plus dirigée vers la présente situation que la personne en elle même :

- Pour être plus claire, le petit aux cheveux d'hérisson là bas dit avoir parlé à une fée qu'on a déjà croisée qui veut que l'on bute un "dragon", même si jpense que c'est une vouivre ou un draconoïde du genre, pour récupérer sa baguette. Moi je suis là pour qu'ils se tirent d'ici en vie, mais si la fée dit bien que c'est un dragon c'est demi tour tout dsuite…

Puis il se tournera vers le petit gros avant de lui répondre durement, accompagnant les dire de Caseil :

- Caseil a raison. Le petit tu dois prendre une arme, si une araignée géante te tombe dessus tu sras bien content de pouvoir la tuer avant qu'elle te croque, tu demanderas à Carmia ce qui lui était arrivée lors de sa petite sortie dehors là. Les sorceleurs ont dit de pas tuer des dragons mais il y a pas mal d'autres saloperies dans le coin. Au moins Melitele soit louée on a une hirondelle, ça pourra sauver la vie à quelqu'un… tant qu'on y est quelqu'un d'autre à un truc utile ?

Salazar jette un bref regard noir sur Lynos affichant une grimace très visible de méprise, comment il ose parler a une aînée qui a de l'expérience et connait son sujet comme cela ? Bref. Salazar  s'adresse donc a l'ensemble du groupe de vive voix.

-Bon nous devons la rejoindre au bout de la rivière , la fée nous arrivera au début d'après-midi. Autant faire les préparatifs tactique la bas ou autre.

Dira t'il avant d'inspirer un  coup légèrement exciter et a la fois un peu en stress, puis il s'en va vers le bout de la rivière donc.

-Nous avons encore du temps, donc Lynos va chercher une épée et rejoins nous la bas.

Dit t'il en partant en se retournant d'un ton méprisant envers celui-ci. Heureusement les grands apprentis n'était pas aussi inconscient que son camarade néophyte.

L’aubrune était quand à elle exempte de l’énervement assez justifiable de Caseï, l’arbalète à la main. C’était une maturité violente auquel elle assistait, et son œil dérivait sur Eadwacer, aussi silencieux qu’elle. Elle essaya de briser le silence.

- Comment on passe la barrière ?

Violette ne voyait pas la concurrence rouquine de Carmia ou de Lynos. D’ailleurs elle fit un sourire tendu, au petit homme en appuyant les propos de la grande. Elle toucha du bout des doigts sa fiole hirondelle dans sa petite besace. Tout ça annonçant mal la suite des hostilités ; la provocation la fit souffler malgré elle : c’était sacrément bien retourné il fallait dire.

Mais puéril, mais il fallait bien détendre l’atmosphère, mais il avait quand même tord.

- Souviens toi de notre ours Lynos, ceux là sont vraiment plus en cher qu’en os.

Salazar ne leur avait pas dit que l’artefact a chercher était une baguette. Heureusement que les deux aînés étaient là pour préciser les choses, elle qui serait partie dans des théories abracadabrantes.. Elle répondit à Poddrick.

- J’ai une potion hirondelle. Eadwacer a une Décoction de Spectre.

Elle reprit contact visuel avec lui avec un sourire, ne cherchant pas même de confirmation.

Il suit Salazar en répondant rapidement à Violette.

-On va passer sous la barrière, sous l'eau.

La blondasse avait définitivement un sale caractère, une vraie sorceleuse.

-Je pense connaitre la forêt bien mieux que toi, lui répondit-il sèchement. Quant à mon prétendu manque de discrétion, c'est à se demander qui gueule en pleine forêt actuellement.

Puis se tournant vers Violette :

-Je ne m'inquiète pas pour les ours, avec toi pour appât je ne risque rien, plaisanta-t-il.

Devant les invectives de ses différents camarades, il se dit que ce n'était finalement pas une si mauvaise idée de s'armer. Son but, en venant les mains vides, était de ne pas se montrer belliqueux envers le dragon. Cependant vu l'attirail de la compagnie, une arme de plus ne changerait pas grand chose.

-C'est bon je m'avoue vaincu. Préparez le plan, je reviens vite.

Le garçon à l'allure porcine chargea, tel un sanglier, dans la direction de la forteresse.

Poddrick quant à lui s'adossera à un arbre, regardant Emilie partir. Il ne savait pas si il devait trouver la jeune fille désagréable ou amusante. Toujours est il qu'elle n'aura pas eu droit à un salutation supplémentaire de sa part. Il demandera alors s'appesantir sur le clash qui venait de se passer :

- On part sans lui ? Il va causer plus d'emmerdes qu'autre chose jle sens…

-Comme tu veux Poddrick. Mais il risque de nous dénoncer !


Répond Salazar a haute voix tandis qu'il s'éloigne de plus en plus, être un sorceleur avec une super ouïe c'est une bonne aide pour les échanges sur la distance.

Il hausse les épaules.

-Moi je m'en fiche.

C'est équipé d'une armure de cuir et une épée d'argent à la ceinture que Lynos retrouva le bord de la rivière. Ses compagnons semblaient être en plein débat, sans doute élaboraient-ils le plan, mais il les interrompit sans aucune gêne.

-Alors ? Heureux ? On peut enfin y aller ? leur dit-il tout en tapant du poing sur son torse et en jouant avec son fourreau de son autre main.

-Bon, elle arrive que en début d'après midi comme je l'ai dit. Donc en attendant...


Salazar l'air las s'assoie par terre, non sans un regard mitigé envers Lynos mais dans le fond bien content.

C'est un air tout à fait désinvolte qui ceuilla la blonde, s'en allant.

- Peut être qu'en l'attendant on peut s'entrainer un peu ?

Violette s'approcha de l'eau pour constater le sens du courant, plus que son reflet. Trente minutes s'écoulèrent. Et elle fendit l'air avec son épée. Si un adversaire se présenta alors, elle s'entrainerait contre lui.

- Quand on devra passer en dessous de..la barrière invisible, on devra remonter le courant ou comment ?

Violette désigna derechef Eadwacer pour se faire conseiller, se levant.

Lynos était adossé contre un arbre et sifflotait joyeusement, essayant de répondre aux oiseaux. Puis, ne souhaitant pas réveiller ou déranger ses camarades, il se mit à genoux pour admirer une colonie de fourmis.

Une centaine de guerrières s'attaquaient à un moineau boiteux, commençant par des tirs d'acides formiques et terminant par un terrible corps-à-corps, à coups de mandibules. L'oiseau ne pouvait strictement rien faire contre une armée aussi bien organisée. Quand le volatile fut enfin vaincu, les ouvrières commencèrent à s'activer, découpant la dépouille pour la ramener morceau par morceau à la fourmilière. Ces insectes le passionnaient, ils ne vivaient que pour la collectivité et l’intérêt commun passait toujours avant l’intérêt personnel. La fourmilière représentait sans conteste la forme de société la plus évoluée et la plus performante. Si seulement les humains pouvaient s'en inspirer.

Le garçon continuera à suivre la vie trépidante de ces insectes jusqu'à ce que la fée daigne se montrer.

Poddrick quelque peu agacé par cette attente qui semblait s'éterniser demandera au jeune Salazar :

- T'es sur qu'elle s'est pas faite bouffer ta fée ? C'est par là qu'tu l'avais croisé et elle t'a donné rendez vous là ? parce que sinon par la peine de l'attendre plus longtemps si elle veut de l'aide elle peut très bien aller nous chercher plutôt que nous péter les rognons à attendre pendant des heures…

Eadwacer n'avait pas ouvert la bouche, depuis qu'il était arrivé. Il avait cependant écouté... et entendu la moquerie de Lynos à propos de l'attaque par un ours de Violette. Voyant le roux affairé à observer des êtres encore plus minables que lui, il ignora Violette, sortant Noires-Larmes de son fourreau, silencieusement, alors qu'il approchait le petit con.

Arrivé au niveau de la fourmilière, il y planta l'épée.

"Tu es aussi responsable que Violette. Alors tes moqueries, tu les gardes.", dit-il sur un ton agressif. Après tout, il n'avait pas pu l'aider contre l'ours, et avait failli la faire renvoyer à cause de ses conneries.

Le rouquin essaya de déterminer l'espèce de fourmis qu'il avait sous les yeux.

- Lasius Niger ? Non Formica Rufa ! s'exclama Lynos juste avant qu'Eadwacer ne viennent planter la fourmilière de son épée. Que fais-tu sombres idiot ? Ce sont des fourmis rouges , lui dit-il avant de prendre ses jambes à son coup et s'enfuir du coté de la rivière.

C'était une bien mauvaise idée que d'attaquer une fourmilière pleine de fourmis rouges ! Par le biais des phéromones, l'alerte se transmit à toute la fourmilière comme une traînée de poudre. Les milliers de fourmis présentes, à ce moment, s’excitèrent alors et grimpèrent le long de l'épée d'Eadwacer. Ce dernier ne sembla pas les remarquer, trop obnubilé par Lynos.

L’épée à la main, Violette pensa qu’Ead n’avait pas entendu. Puis, qu’il ne connaissait pas la réponse.
Les bras engourdis par ses mouvements, l’épée était orientée vers le sol comme le haut de son dos, sa nuque. Depuis un moment, Lynos était assis dans l’herbe, dos à elle, il ne bougeait pas. À un moment, elle avait entendu des piaillements d’oiseaux et naturellement, elle n’en tint pas rigueur, bien que se mourants... Si elle avait fait de même pour l’Ours, elle aurait évité cicatrice et  moquerie.
Comme elle avait prit sur elle, ses questions sans réponses ne furent pas récidivés, craignant d’être vue comme stupide.

- Des fourmis rouges ?

Comme le potelé avait couru proche de la rivière, la novice eu tout loisir de voir la fourmilière et les fourmis qui grimpaient, un amas de coagulation sanguin animé.. infâme.

- Ead.. Eadwacer ! Ton épée, tu as des fourmis rouges sur noir lames ! Va la plonger dans l’eau !!

Le sadique blondinet avait réussi, sans peine, à se débarrasser des quelques ouvrières qui cherchaient à l'atteindre. Cependant les insectes ne comptaient pas en rester là. Alors que la plupart des fourmis avaient trouvé la mort dans le cours d'eau, une fourmi plus pugnace que les autres parvient à grimper sur le torse du jeune homme et à émettre de puissantes phéromones. Cette communication chimique était terriblement efficace et bientôt des milliers de fourmis, surtout des soldates et des ouvrières, fondirent sur Eadwacer avec la ferme intention d'anéantir celui qui avait mis en péril leur reine et le futur de toute la colonie. Elles n'avaient qu'une cible en tête et ignoraient totalement les autres humains, ainsi que le nain, présents.

Salazar se lève en baillant ignorant les fourmis et Ead car tout simplement il ne fait pas attention a cela dans l'instant. Il répond donc a Poddrick.

-Elle arrive début d'après midi Poddrick. Mais si tu veux j'imagine qu'on peux prendre a manger un peu plus en l'attendant.