Le bord de la rivière

Un sourire goguenard au coin des lèvres, Lynos interpella Eadwacer :

-Tu sais que les fourmis sont des insectes sociaux ? Elles peuvent communiquer entre elles à l'aide de phéromones et j'ai justement l'impression que l'une d'elles a déposé des phéromones sur tes vêtements, lui dit-il en désignant de la tête la marée d'insecte. Un conseil, débarrasse toi de tes vêtements et jette toi à l'eau.

Si le natif de Skellige était moqueur, il ne souhaitait pas pour autant que son camarade se fassent dévorer.

Poddrick se tournera vers Salazar, un regard oscillant entre la surprise et l'effarement devant tant de bêtises :

- Mais mais mais ! Tu voulais qu'on aille se faire un draconoïde en crevant la dale et tu nous pressais pour arriver 4 heures avant de pouvoir espérer apercevoir ta foutue fée ou même se préparer ? Mais t'es pas croyable… Tu comptais nous le dire quand ?... Bon je me casse d'ici j'ai pas envie de me faire chier une minute de plus ici pour rien…

Ignorant les simagrées des deux autres gosses il partira sans plus de cérémonies pour revenir à une heure plus décente.

Salazar regarde Poddrick avec gène en se grattant la masse de cheveux avant de soupirer, il avait pas tord. Il reste un moment avant le début d'après midi, Salazar s'en va donc vers la forteresse après avoir observer longuement Ead et Lynos, comprenant vite avec amusement l'absurde phénomène.

-Bon je reviens un peu après midi ! Tachez d'être la a 13h maximum ! Ou attendez ici.



Déclare t'il en les saluant de la main s'adressant également a Violette Alban et Casei. Puis il partira donc pour revenir plus tard.

Violette resta les yeux écarquillés sur la vague rougeâtre qui se propageait sur le torce d'Eadwacer.

À l'aide d'un aard, orientée, elle essaya de débarrasser les fourmis de ses vêtements en alternative.

Lynos n'avait pas bougé de là, il se sustenta de quelques baies et champignons, qu'il savait ne pas être toxiques. Il observera attentivement les fourmis rebâtir leur logis. Par chance la pouponnière n'avait pas été atteinte et la colonie survivrait.

Pourquoi donc Violette fréquentait-elle ce crétin aux hormones en ébullition ? Le rouquin pouffa intérieurement en repensant au blond qui essayait d'exhiber sa virilité en s'attaquant à des insectes et en menaçant un enfant. Quel tocard !

Après l'heure sus nommée, Violette tomba comme une fleur au niveau des autres sorceleurs. Directement, elle invectiva Salazar, sans le bla-bla contextuel.

- C'est bien la fée qui t'a dit qu'elle avait une baguette ? Qu'elle avait laissé sa baguette dans la grotte, ou bien qu'elle se l'était faite volée par les dragons ?

-Deuxième option.

Répond t'il l air détacher sans regarder Violette ne comprenant pas ou elle veux encore en venir. Salazar joue avec des galets il s'amuse a tenter des ricochets

Violette s'approcha de lui, et prit un petit air dénigreur.

- Un dragon qui vole une baguette, vraiment ? Ils n'en ont rien à faire des humains, et de ces êtres. Ils ne seraient pas sorti de leur chez eux pour "voler" une magie contenue précisément dans une baguette.. si baguette il y a. Je suis allé chercher dans la bibliothèque, il n'y en a aucunement mention. Figures-toi que les dragons absorbent la magie aussi, et qu'il existe des fées malveillantes. Peut être qu'elle a essayée de voler un des trésors des dragons, et qu'elle l'a permuté avec sa baguette, que sais-je. Ce n'est pas le dragon qui serait venue la trouver..

La jeune fille croisa les bras.

- Tu l'aiderais toujours sachant qu'elle est malintentionnée ?

Lynos ne remarqua rien, tout obnubilé qu'il était par la vie lilliputienne qui foisonnait dans ces bois. Laissant les fourmis à leur travail de bâtisseur, il s'intéressait désormais à un papillon. L'insecte, aux ailes bleutées, était prisonnier d'une toile d'araignée et se vidait de ses forces en tentant, en vain, de s'échapper. Quand les ailes du papillon cessèrent de battre, le prédateur à huit pattes commença sa funèbre danse. Le garde-manger de l'arachnide comptait désormais une proie de plus.

Salazar écoute  avec  attention  Violette  tout  le long de sa théorie  et quand  elle commence a a mentionné  la soit-disante invraisemblance de l histoire  les sourcils du jeune garcon et son visage se contractent et tremble comme exaspéré.  Il lui répondra  simplement  d'un  ton las.

-Le recueil d'informations  qui est la bibliothèque  n'est  pas fait pour être bêtement  pris au pied de la lettre mais étudier  et mis sous contexte de la situation. Ce que tu n'a  pas bien fait selon moi.

Il hausse les épaules puis soupire.

- Désormais  aucun  bruit s'il  te plait. Je dois me concentré  jai dans le désir  de tenter une certaine chose.  Si jamais  je me trompe sur la fée  considère  moi comme seul responsable.

Suite aux paroles il passe a l'acte ferme les yeux et se concentre il essaye de voir si la fée se situe dans les parages en lançant  le cri mental suivant " OOOOOOOOOOH TU ES OU ?"

Poddrick venait visiblement d'arriver au bon moment pour recevoir l'insulte de la petite fée qui semblait prendre un malin plaisir à se montrer désagréable d'entrée de jeux. Un délice aux oreilles de Poddrick déjà agacé par la tournure des évènement. Intérieurement il rêvait déjà de posséder un de ces petits éventails que l'on faisait claquer sur la figure des mouches, moustiques, et autres parasites que l'on pourrait affilier à cette créature ailée. Il répondra alors froidement :

- Non, les gosses sont juste venus t'aider et je m'assure qu'ils n'aillent pas au casse pipe…Soit utile et dis nous en plus sur ton dragon, quelle taille environ, couleur d'écaille et où est il ? Et soit claire et précis cette fois.

Il se sera retourné en direction de la fée et dirigé vers elle d'un pas assuré. Il savait pertinemment que cette démarche était inutile, tout comme le simple fait de parler, la créature semblant capable de télépathie, mais les habitudes purement humaines ne s'encombraient pas de la froide logique.  

Violette était abasourdie. Elle donnait des informations et exposait ses craintes à un Salazar qui ne devait savoir que les dragons pouvaient être capable d'aspirer la magie, et que les baguettes étaient quelque chose qui n'en faisait pas mention. Tout ça ne donnait pas à réfléchir et ce n'était pas curieux ? C'était certes selon la réserve de connaissance de Kaer, mais elle était loin d'être absurde, puisqu'ils utilisaient des livres de cours qui en était issue.
Elle n'aurait tout simplement pas du essayer de converser avec lui, fermé comme le bureau de Valaar.

- Pardon ? Je te rapporte les informations que j'ai trouvé dans la bibliothèque, qui ne sont pas sans doute pas fausse puisqu'..elles sont a notre disposition, problématiques et qui nous éviterais probablement de mourir incultes. Je t'expose aussi paradoxe et mes craintes, et tu me traite d'idiote; alors que j'essaye d'entretenir une conversation utile ? Comment tu veux que je "prenne" le fait que les dragons peuvent potentiellement absorber nos signes, autre chose qu'au "pied de la lettre" ? On a même pas encore été soumis à la situation ! Mais c'est vrai que selon moi tu n'as pas fait de recherches, comme je l'ai fait. Et.. alors ? On pourra être prévoyant et éviter d'être pris par surprise et de mourir, juste parce qu'on ne connaissait pas cette information. Enfin bon, selon moi c'est important. Après si tu ne veux pas prendre au pied de la lettre cette préoccupation et vérifier ce que j'avance avec les dragons, je t'aurais au moins prévenu. De rien.

Salazar avait l'air de se ficher du travail de recherche qu'elle avait fait, et des informations qu'elle véhiculait, et des dangers qu'elle prévenait. C'est vrai qu'elle parlait tellement qu'il ne pouvait pas s'entendre penser celui là. Il était dénué de bon sens ou bien ? Elle le regarda les yeux ronds. Il ne la prenait pas en considération et la jugeait elle. Il aurait été plus juste qu'il la remercie ou du moins ne pas lui parler comme un chien.

Violette se tourna brutalement, recevant une nouvelle injure qui la mit à cran. Comment croire la fée bienveillante lorsqu'elle avait la même voix nasillarde que Salazar, et le même semblant de complexe de supériorité ? Ils s'étaient bien trouvé ces deux là. La jeune fille ne répondit rien et alla auprès d'Eadwacer, la mine grave.

"Et explique-nous clairement pourquoi un dragon en aurait après une baguette.", invectiva la fée malhonnête...

Il était d'accord avec Violette, c'était curieux... Et il n'avait pas confiance en les facultés de Salazar, qui était, après tout, assez jeune et donc naïf. Il n'alla pas plus loin, ne se sentant clairement pas loquace ce jour-ci.

Salazar se relève donc tout en écoutant la plainte de Violette l'air plus ennuyé que vraiment concerner , il affiche une mine d'écoute-forcé puis répondra simplement sans grande motivation dans la voix comme si cela l'ennuie profondément.

-J'ai jamais dit que les informations dans la bibliothèque sont fausses, tu écoute que d'une oreille Violette, et je dois admettre que cela me peine car non justement tu n'est pas sotte et j'ai jamais prétendu le contraire. Mais bon passons.


Il ne prendra pas la peine de répondre a la suite, puis avec le sourire de soulagement de sa venue il se retourne vers la fée et il dira (ou plutôt pensera pour le coup) Ah non pas de querelle ! Ils sont venus c'est ce qu'il compte. Donc résume nous en détails la situation et ce que tu attend de nous , mais aussi répond aux éventuels question s'il te plait. Nous n'allons pas perdre un temps précieux avec des sottises d'arrogance et de rancœur. le ton reste amical mais clair et net.

Le petit être mettra ses mains en parabole, une pour chaque oreille, pour exprimer l'idée qu'elle ne comprenait pas ce que le balourd barbu et le grand blond, essayaient de dire.

- Parlez avec votre esprit, je ne comprends pas votre langue ! Et "des gosses" ? Vous êtes des courageux chasseurs de monstres, pour tout ce que je sais !

Ils entendirent tous ces paroles résonner dans leurs têtes, mais à qui s'adressaient les dernières ? C'était difficile de se comprendre, mais pour le coup, la créature fixait Alban. Il n'était pas difficile de deviner que le polymorphe avait interpellé la fée, et plus encore, avec les paroles de Poddrick : il était aisément devinable qu'un bief ancien existait entre ces deux sorceleurs et la créature. Cela permettrait peut-être aux autres, de comprendre que la fée traitait de pleutres ces deux là, et non les autres.

- Aaaah... soupire la fée. Pas de querelles, pas de querelles, en une année, de l'eau a coulé sous les ponts. Posez vos questions, soyez concis, mais pas tous à la fois !

Finalement elle se montrait... compréhensible ? Ce n'était pas un privilège qu'elle offrait, cette petite créature arrogante, puisqu'elle était celle quérant, elle devait se montrer conciliante. Quoi qu'il en soit, ils étaient invités à poser leurs questions. À eux de trouver un moyen de se comprendre, entre eux les élèves, et avec la fée.