Re: Le Grand Palais

Ymerej avait aussi omit le détail de leur incroyable beauté dans le fait qu'ils attiraient les regards.

- Allons trinquer à ça alors.

Le skelliger suivit sa partenaire de danse en zigzagant entre les différents groupes de personnes jusqu'à arriver aux tables où lui aussi se fera servir un verre de vin, c'était rare qu'il ait l'occasion d'en boire.

- Nous verrons si tu es à la hauteur de tes paroles.

Un sourire en coin et il se mit à boire d'une traite son verre aussi, il allait pas laisser une fille le ridiculiser à la boissons.

Elle pose son verre bruyamment sur la table après sa descente du vin.

-Vin diou ! Lance t-elle ensuite en laissant son ancien accent revenir.

-En tout cas c'était une bonne soirée ! Grâce à toi Ymerej, tu es toujours la pour me redonner du baume au coeur. Je suis contente de t'avoir en ami !

Se faisant de plus en plus tard, les fêtard du bal diminuent en nombre jusqu'a en rester peu dans la salle.

-Bon eh bien on dirait que c'est la fin, tu m'accompagne jusqu'au dortoir Ymerej ? Demande t-elle en lui tendant son bras.

Ymerej sourit en entendant cet accent qu'il n'avait plus entendu depuis longtemps.

- Oui, je te retourne la politesse, pourtant j'étais pas dans un état d'esprit pour donc merci à toi. Redansons ensemble si l'avenir nous en donne l'occasion.

Le skelliger regarda autour de lui à la remarque de Caseï, il était maintenant bien tard et l'heure de se reposer enfin avant leur retour à Kaer Morhen. Il croisa son bras autour de celui de la blonde, tout sourire et acquiesça.

- Avec plaisir.

Ainsi ils retournèrent là où dormaient les sorceleurs, profitant des dernières minutes passé avec l'autre.

Lucius a écrit:Il souffla, exaspéré.

- Ouais, mais ton nez est à toi. Sans toi, il ne sert à rien, il fit une lègere pose, cherchant les bons mots, hum... si tu... On va dire que, y’a des trucs bizarres qui font que tu sens quand tu as mal... c’est, comme pour bouger mais... euh... quand t’as mal.

Il inventais ça sur le tas, en témoignait les nombreuses hésitations sur ce discours. Et, sûrement qu’après cela, il abandonnerait, n’était pas d’humeur à argumenter bien longtemps, surtout sur un tel... sujet.

Il renifla ensuite, puis, fit semblant d’être étonné.

- En effet.

À vrai dire, il se sentait plutôt à l’étroit, ayant du mal à faire passer son mètre 80 dans un endroit aussi bas: ses longues jambes étaient pliées d’une bien étrange façon et son cou beaucoup trop penché: s’il le pouvait, il attraperait un torticolis.

Il fronça ensuite les sourcils face à la réaction de Banya.

- Euh... je sais que c’est à toi... Je proposais juste de l’aide... Mais, il haussa les épaules: finalement, ça l’arrangeait, tu peux te débrouiller tout seule.

Il restait quand même perlexe face à tout ces efforts acharnés sur un simple morceau de viande qui était sûrement aussi simple à couper qu’un enfant était simple à tuer...

La jeune elfe répondit à la jeune perche par un hochement de tête négatif, grave, comme un peu dépitée par ce qu'elle considérait être comme un manque de discernement par son interlocuteur.

- Peut-être que ton nez ne sert à rien, mais moi si, et il avait mal, et il est rouge et il pleure !

Enchaîne-t-elle, occultant la moitié des explications, et en mettant en évidence le très peu gracieux coulis fin de morve qui avait suivit l'impact. Elle renifla l'instant d'après, pas plus gracieusement, et de sa manche se l'essuya.

- Ha... dit-elle, les yeux plissés et un sourcil, le droit, haussé, encore un peu dubitative et peu encline à lui faire confiance. Merci...

Finira-t-elle par dire, retenant l'intention du garçon, et finissant enfin son entreprise. Si elle avait eu du mal : c'était bien parce que cette viande était assez solide, et qu'elle était assez faible, et qu'elle n'avait pas la technique la plus adéquate, et aussi que le couteau n'était pas assez aiguisé... Cela faisait de bonnes raisons pour avoir du mal en somme.

Il fronça les sourcils face à l’étrange explication de Banya.

- Mais...

Mais il n’aura le temps de finir sa phrase, coupé dans son élan par le geste immonde de Banya. Il mettra son avant-bras devant ses yeux, faisant une mine dégoûtée.

- Pourquoi?

Il était dépité: cette jeune fille le dépassait. Remettant son bras en place, son expression dégoûtée atténuée, mais, Lucius s’en souviendrait. Il déglutit.

- Bon... appétit.

Mais ce n'était qu'un très fin coulis transparent ! Lucius était vraiment une petite nature, du moins, c'est ce que Banya se serait dit si elle avait fait attention à ses réactions. Quoi qu'il en soit, elle commença à manger, et entre deux crocs, bouche pleine de viande, elle leva les yeux les sourcils froncés.

- Pourquoi quoi ?

De façon plus ou moins audible...

Et en plus, elle parle la bouche pleine, se dit-il quelques secondes après.

- Parles moins fort, commença-t-il.

Il souffla ensuite.

- Pourquoi tu me montres ta morve?

Elle se pinça les lèvres, et mit une main devant sa bouche, les yeux grossis en se souvenant qu'elle était censée être discrète ici... Elle hocha frénétiquement la tête, muette un moment. Puis, interloquée, elle avala la portion dans sa cavité buccale, et après la déglutition, demanda d'une voix légèrement plus petite que ces dernières dizaines de secondes.

- Ma quoi ?

- Ta morve... le truc dans ton nez, ça s’appelle de la morve...

Il souffla.

- Enfin... c’est pas poli de faire ça... Maintenant tu sais si tu savais pas.

Kantz Regenhalt a écrit:Rien ne transparaîtra sur le visage du petit mutant où pendant quelques secondes seul le bruit ambiant des gens dansant, discutant, riant fut l'unique réponse audible aux oreilles de Liara. Ses yeux se fermèrent, un instant imperceptible pour le monde autour de lui et son interlocutrice, pourtant si long pour le nilfgaardien. Cette idée qui lui avait traversé alors l'esprit sonnait étrangement comme une phrase enfantine lancé à la volée par l'innocence et la naïveté dont faisaient preuve les enfants, adolescents à la suite d'une utopique et éphémère rencontre. Pourtant, pourtant Kantz, au plus profond de son être, savait pertinemment que ce n'était au contraire tout sauf une simple parole au grès des hasards. Ses paupières se rouvrirent et laissa son regard se poser une fois encore sur celui de sa cavalière, alors qu'un sourire plus franc, plus joyeux aussi vint égayer quelque peu son minois en réaction de celui visible chez Laria.

-Oui.

Une réponse bien simpliste avant que sa voix ne reprenne la parole quelques instants après précisant un écho positif à la question pour le moins rhétorique de la bourgeoise.

-Oui, c'est une promesse que je vous fais.

Ils iraient tous deux un jour à Nilfgaard, tous deux magiciens. Qu'importe l'année, le mois, le jour, ils iront.

Peut être Kantz pensait il que le temps n'avait fléchi que pour lui, pourtant, et bien qu'elle n'ait pas une once de sang elfe en elle, le sablier avait pour elle aussi cessé de se mouvoir l'espace d'un instant. Elle qui attendait la réponse de Kantz comme si elle attendait la révélation d'une vie, la phrase qui changerait le monde bien qu'elle savait qu'il n'en serait rien, elle fut pendue à ses lèvres, avide de savoir. Cette phrase en effet enfantine signifiait pourtant beaucoup pour elle, car une promesse était une preuve que l'avenir nous réservait quelque chose, une promesse était un but, un objectif pour lequel il fallait se battre. Laria pensait qu'il y avait quelque chose de beau là dedans, et elle aussi voulait être liée à quelqu'un par une promesse, car si elles ne pouvaient être que de simples paroles, Laria pensait que les promesses créaient véritablement un lien.

- Car une promesse n'est rien si elle n'implique que les actes d'une seule personne...

Elle prit une seconde pour instaurer un silence qui n'était qu'une absence de sons, car leurs regardq à présent croisés se disaient mille mots.

- Je vous promets que je deviendrai magicienne, et que nous nous retrouverons pour aller jusqu'à Nilfgaard, et au delà si il le faut.

Car c'était bien un lien qui s'était créé entre eux deux, et aussi étrange que cela puisse paraître par une simple conversation, qui n'aurait jamais du avoir lieu si Kantz avait obéit à sa nature introvertie et solitaire. Une simple conversation dont aucun des deux n'attendaient forcément quelque chose ou peut être pas autant et qui venait de se finir sur une promesse mutuelle d'avenir commun. Le silence qui s'ensuit fut autant de réponses positives sonnant à ses oreilles que celle que Laria prononçait juste en suivant.

Deux promesses, un avenir commun, si le petit mutant n'avait qu'une vision flou de son futur avant cette cérémonie il venait de trouver un véritable but à accomplir, un objectif à remplir pour les prochaines années. Kantz changeait.

-Ne trouvez vous pas que le destin ou je ne sais pas comment l'appeler est étrange ?

Oui, ce lien créé par hasard au détour d'une rencontre, au détour d'un regard. Une rencontre née d'un coup de tête, une simple conversation dont Kantz n'attendait rien et qu'il n'avait engagée que sur conseil d'un adulte. Cela en était presque drôle de voir à quel point les deux jeunes s'étaient fourvoyés, lui n'étant sorti de sa bulle que car on l'y en avait poussé, elle étant arrivée en espérant repartir au plus vite d'une réunion dans laquelle rien ne se passerait. Elle venait de se trouver un but, un but pour la vie.

- Il est étrange, je ne sais pas si c'est lui qui nous a fait nous rencontrer mais... Cette simple rencontre, je pense pouvoir dire qu'elle a changé ma vie.

Il n'y avait pas à en rougir, c'était la vérité.

D'ordinaire Kantz ne croyait pas réellement au destin, au contraire même, bien qu'encore petit et un un peu immature en partie à cause de son caractère, il pensait au bien fondé du libre arbitre dans les choix d'un Homme dans sa vie et non pas d'une part énigmatique et inexplicable autrement appelé destin ou fortune peu importait le terme.

-En bien j'espère !

Bien entendu, il ne s'agissait qu'un peu d'humour: Kantz le savait déjà puisqu'ils venaient tous deux de se le promettre mutuellement, sa réaction n'était qu'un simple masque pour se cacher derrière.

-Mais oui, elle vient de changer ma vie aussi et je ne regrette pas d'être resté pour la cérémonie.

Laria serait bien prétentieuse de donner un avis sur le destin, pour elle, tout ce qui comptait en réalité était la tournure que prenaient les événements. Destin, hasard, chance ou que savait elle, ils étaient tout les deux là et cela lui allait très bien, la cause était en l'occurrence un détail qu'elle se passerait d'éclaircir, elle ne le pouvait de toutes façons pas.

La musique quant, à elle, s'arrêta enfin, de quoi laisser une pause aux deux cavaliers, si Kantz était plus endurant, Laria restait une simple humaine.

- Pareillement, moi qui ne voulait pas venir, je me suis fourvoyée...

Elle commença à se décaler sur le coté, sortant de la piste de danse.

Bien que possédant une endurance forcément supérieur à la normale grâce aux herbes, la fin de la danse était la bienvenue pour le petit mutant qui avait quand même besoin de souffler lui aussi. Suivant sa -désormais- ex cavalière, sortant à son tour du parquet dansant, Kantz proposa simplement.

-Vous voulez boire quelque chose peut être ?

Ex cavalière peut être, mais désormais liée à lui par un lien plus fort que celui de la musique: le lien né d'une promesse.

- J'apprécie l'attention messire. Mais je ne puis m'arroger le droit que de boire, ainsi devant tout le monde.

Les boissons restaient de l'alcool, et une jeune fille en buvant sans ses parents, en présence d'un homme qui n'était ni son père, ni son frère, ni son mari, cela signerait son arrêt de mort.

-Oh oui bien sur ... mais il n'y a quand même pas que de l'alcool non ?

Un peu naïf sur les bords peut être, ou bien peut être qu'il n'était pas au courant des habitude lors de ce genre d’événements.