Le jardin du palais

Tant de lieux à traverser avant d'enfin arriver sous le ciel étoilé... Chaque pas dans les halls vides, faisaient vibrer mille questions chez le jeune homme, que faisait-il vraiment en s'échappant comme ça avec cette fille ? Que dirait-on, que pensaient les regards qui se déposèrent sur eux, jalousie, mépris, jugement ?...

Toutefois, de tous les doutes, ne subsistait qu'une réponse : il n'en avait cure. Le vin vidé, commençait aussi à faire son bout de chemin vers l'esprit déjà embrumé du garçon, et enfin ici, il continua de marcher, d'un rythme lent, sans rien dire, dirigeant l'avancée sans la diriger vraiment, puisqu'il n'y avait plus vraiment de destination.

- On n'en voit pas souvent, des dames sorceleuses, la vie n'est pas trop rude, à Kaer Morhen ?

Demanda-t-il sans prévenir sa prise de parole, d'un regard ou quoi que ce soit, et s'arrêtant presque soudainement, les yeux tombant vers Caseï des coins de yeux, ne lui faisant pas tout à fait face donc. En outre, il venait de la définir comme "dame", ce qui n'était clairement pas rien...

Traversant le palais de pierres blanches, dévalant les long escalier et contournant les piliers et colonnes, elle fut guidée en ses lieux. Amenée dans les jardin du palais, la jeune fille observe les multitude de plantes et statue. Cette symétrie presque dérangeante crée un décors intrigant pour la jeune sorceleuse. Vu la grandeur de ses lieux, Casei se demande si on ne pourrai pas s'y perdre.

Casei ne sait rien des régles de la cour ni même pourquoi les gens la regarde ainsi, la blonde met sur le compte d'être une femme sorceleuse et surtout si jeune qui doit les intrigué. Casei espère bien que son passé de paysanne ne jouera pas sur la discutions avec ce jeune homme

Le suivant jusqu'au jardin, essayant d'attraper le rythme lent des pas du nobliaux avec jambes qui sont bien plus petites que les siennes. Le voyant s'aretter et le regarder de côté, elle lève légèrement un sourcil. Pourquoi il ne le regarde pas en face ? Il y a un problème ? Son visage ? Ses cicatrices ?Ou peut-être qu'il n'a pas envie de parler à une sorceleuse sans rang noble et pauvre comme un rat d'église ?

Ouvrant la bouche elle lui répond donc, un petit peu blasée qu'il ne lui fais pas face.

-Hum tout dépend des point de vue, même si je trouve que battre un noyeur est bien plus facile que d'être à cette célébration. Dit-elle avec un chouia d'humour. Il faut dire que toutes ses manières et les preparation pour convenir à l'étiquette fut bien fastidieux

Puis elle reprend un ton plus sérieux

-Mais se trouver à Kaer Morhen signifie qu'on a sacrifier, perdu quelque chose. Dit-elle en regardant les buissons de rose rouges, songeuse.

Puis elle ose poser délicatement sa main sur celle de Aroy.

-Je comprend fortement votre peine Aroy. Affirme t-elle en le regardant franchement dans les yeux.

Si toutes ces choses pouvaient poser un problème, pour différentes façons, ce n'était pas ce qu'Aroy avait pour le moment en tête. Il était simplement encore un peu ailleurs, cela ne l'empêchait pas d'écouter son interlocutrice, et d'ailleurs, elle lui arracha un soufflement du nez, et un vague regard. Mais surtout une réponse du jeune homme, les yeux dans les yeux.

- Je n'ose alors imaginer à quel point il est facile pour vous d'occire ces monstres, on ne pourrait qu'à peine vous différencier des nées nobles...

Un compliment original, à l'adresse d'une personne qui l'était tout autant. Il semblerait qu'en sortant peu à peu de sa bulle de tristesse, Aroy soit quelqu'un de plutôt à l'aise avec les femmes... Puis, la discussion reprenant du sérieux, pour plaire ou déplaire on ne le saurait, il restait que Caseï venait de poser sa main sur celle du capitaine, qu'il retourna lentement pour se saisir doucement de la sienne. Une étreinte froide, mais qui parut, de par son essence, chaleureuse pour la jeune fille.

Ainsi, il lui soutint fermement le regard sans la relâcher, le souffle s'était arrêté, et lentement il déglutit, tandis que Caseï, de par ses sens de mutante, put très clairement entendre le battement de coeur du jeune chevalier, s'accélérer, à mesure que les regards se tenaient l'un l'autre. Au bout d'une ou deux secondes, qui parurent être des heures, Aroy entrouvrit les lèvres pour parler... et, ne dit finalement rien. Retenant au possible son souffle.

- ...

En voyant qu'il la regarde enfin, elle fait un plus grand sourire. C'est vachement plus agréable de parler en face à face non ?

-Ha ! Si vous savez ! Dit-elle d'un ton amusée.

Elle se retiendra donc de rigoler. Ce noble semble la croire sur tout qu'il agit comme si elle était une des leurs, une noble. Dire qu'avant, ce noble aurai surement la regarder de haut en lâchant quelques insultes et crachant ses ses mains mendiantes. Mais maintenant elle le peut, elle peut se venger de ses nobles qui lui ont fait la misère, qui n'ont accorder aucune pitié du haut de leur chateau.

Alors qu'un sourire malin passe sur ses lèvres, elle revient sur terre lorsqu'il lui prend la main lentement. Elle lui offre un regard curieux, que veut-il ? Entendant son regard battre un peu plus vite, le blonde ne comprend pas. Pourquoi il ne dit rien ? Peut-être qu'il y a quelque chose dans son dos qui lui fasse peur ? POurtant étrange, ses sens de sorceleur lui aurait averti d'une présence. Pour le coup elle jette un regard en arrière et elle voit...Rien.

Donc il n'est pas surpris de quelque chose ? Alors pourquoi son coeur bat plus rapidement ? Il est peut-être malade ? Il est vrai que maintenant qu'elle est mutante, elle n'est plus affecté par les fièvre et ce genre de chose, donc elle bien oublié que ça existait. Pourtant les signes sont la, mains froides, coeur battant plus vite, lèvres séches.

Légerement inquiète qu'il y aurait une épidémie qui se saurait déclarée dans ce lieux de guerre, elle prend à disposition de mettre sa main chaude sur la joue légerement barbue du jeune homme. A t-il chaud ? Est-ce de vraiment de la la fièvre ?

Brisant se silence elle lui demande soucieuse:

-Vous allez bien ?

Si une épidémie c'est déclarée, que devra t-elle faire ? Qui doit-elle prévenir ? Eskel ? Valaar ? Et si le mage est touché par cette maladie ? Suite à ses réflexions, elle est plongée dans ses pensées.

Aussi inadéquat que ce puisse paraître de le préciser, Aroy n'avait pas les lèvres sèches, et ne semblait pas non plus malade outre-mesure. Sans qu'elle le devine, il était simplement en train de s'avancer vers une bêtise, et aussi sûr que soit l'homme en temps normal, ce genre de rapprochements forçaient la chavire au cœur, et n'étant que du commun des Hommes, le capitaine ne dérogea pas à la règle.

Lorsque la jeune fille posa sa main sur son visage, il retint son souffle, cette dernière put confirmer ses doutes - qui étaient d'ailleurs, pour le moins folklorique - : Aroy n'avait pas le visage plus chaud que ses mains; il n'était pas non plus un cadavre, il n'était pas tout à fait froid, seulement pas aussi animé que les autres. Accusaient le coup, son immobilité durant un trop long moment, mais ayant commencé à bouger, le jeune noble se réchauffait peu à peu, et n'était pas non plus sans reproche, la proximité que Caseï ne tenait pas. Une belle jeune femme, il n'avait quelle que soit la situation, pas raison de rester de glace.

- Je vais mieux... grâce à vous.

Lui répondit-il, resserrant l'étreinte qu'il tenait sur l'autre main de la sorceleuse. Puis, sans même vérifier la possible présence de quiconque autour, l'endeuillé tira doucement, la rapprochant subtilement, alors que lui aussi, voyait son visage ronger l'espace devant lui, et s'avancer vers le sien, les yeux pleinement plongés dans les miroirs de l'âme de sa compagne de balade.