Réseau Souterrain de Novigrad

Les paroles, elles auraient pu les prononcer à l'aveuglette, et n'y prêter pas une once d'attention, néanmoins, cela ne fut pas le cas. Il devra attendre une bonne vingtaine de secondes avant d'entendre des précieuses paroles sortir de la bouche de Carmia, et encore, étaient-elles sincères ?
Que de renier ses allégeances à l'Empire Nilfgaardien et à l'armée, la sorceleuse s'en gobergeait, cela était même un soulagement. Mais d'abandonner sa vie ; c'est à dire son vécu et tout son passé auquel elle s'accrochait éperdument... Si elle avait bien un défaut, ce fut de ne pas vivre à travers le présent, mais plutôt à travers ses erreurs et remords passés. Y renoncer, cela signifiait également abandonner le peu de connaissances qu'elle avait ? Donc sa famille et quelques autres sorceleurs ? La mutante était-elle aussi prête à les occulter entièrement de sa mémoire, en un claquement de doigt ? Pour une durée déterminée oui. Car bien évidemment, il était hors de question que sa condition actuelle ne s'éternise. Elle pourra la supporter quelques temps, mais lorsqu'une occasion de s'extirper de là se pointerait, elle l'a saisira instantanément.
Le regard vitreux de fatigue et de déception, la sorceleuse maugréera ces paroles, en espérant ne pas devoir les appliquer définitivement :

- " Je renie.. " C'était le seul moyen dont elle disposait pour s'en sortir indemne un temps. " toutes mes attaches, mon ancienne allégeance et mon ancienne vie "

Passant de nouveau son regard de haut en bas sur la jeune femme, l'homme laisse un rictus sec se faire entendre derrière son masque, difficile à dire si c'est de la satisfaction ou le contraire. Lui offrant une tape virile sur l'épaule (pas celle avec le bandage) l'ancien Sorceleur s'avance dans le tunnel sans un mot, espérant sans doute que elle le suivre.

-Cela tombe bien, j'ai justement une mission ou je vais avoir besoin d'une seconde lame avec moi.

Bien évidemment, s'il s'était entiché de cette volonté d'avoir un duel avec elle, c'était bien pour une raison, c'est qu'il avait l'idée de la collaboration en tête depuis le début. Ce n'était guère une "coïncidence" si pile au moment où il avait nécessairement besoin d'aide, une personne tombait dans son piège. Carmia s'était laissée berner, à croire que sa naïveté et crédulité étaient bien plus grandes que sa capacité à jouter. La frustration qui découlera de ce constat prendra forme dans le regard de la sorceleuse ; incandescent et haineux. Pourtant, malgré cette révulsion, la Pianienne se redressera et viendra marcher dans les pas de l'ex sorceleur. D'un voix sèche, elle le questionnera :

- " C'est quoi, cette "mission" ? "

- Tu n'aime pas ta condition , comme tu n'aime pas la société apprentie.   Visiblement il à pris décision de lui offrir ce nom désormais, vu le ton familier avec lequel il viens d'en faire usage.    Pourquoi ?Quel tords t'ont t'ils fait pour que tu cache une rancœur pareille en toi ?

Le dernier des aveugles pourrait aisément voir que l'attitude de Carmia a tout sauf de celle d'une adolescente en colère, d'autant plus que c'est une Sorceleuse, pas une jeune fille effarouchée en quête d'aventures et de révoltes contre le monde. Non, sa colère doit être pour une raison plus claire, plus profonde. Et visiblement la chose intéresse l'homme au masque, après tout lui même n'a t'il pas trahi son ordre visiblement ? Aucune réponse ne viendra suite à la question de Carmia pour le moment, tandis que le Fauve se déplace dans les souterrains avec le pas aussi léger que celui d'un fantôme, sa démarche montrant un calme et une confiance absolue.  

Il était le mieux placé pour comprendre et acquiescer les dires de la sorceleuse ; son grade de sorceleur et la société qu'il devait défendre, il les avait renié jusqu'à l'os. Pourtant, après toute la clémence et miséricorde dont il avait fait preuve à l'égard de la Pianienne, cette dernière restait sur ses gardes. Cela faisait à peine quelques minutes qu'elle connaissait l'encapuchonné, et dans ce lapse de temps assez court, il avait tenté de la faire trépasser deux fois. Alors se confier sur ses ressentiments à une personne aussi perfide que lui ? La belle affaire !
Minant d'être désintéressée par la question, elle lui répondra sobrement :

- " Y'a rien "

Aucune réponse ne viendra suite à l'absence de réponses pour la Rousse, seulement un regard en coin, un regard intimidant mais pas réellement couvert de menace. Comme une pression que l'on afficherai sur plus faible juste car nous possédons la capacité de le faire, et ainsi dire que au final son choix de ne rien dire ne deviens choix que car l'homme au masque l'accepte. Il finira finalement par dire avec  un ton plus concerné.

-Nous devons punir des corrompus et des couards. Des  monstres qui ne font usage du pouvoir et des richesses que pour leur propre petit plaisir et ambitions, au delà de toute moralité et humanité.  

Il marque une pause attendant la réaction de Carmia, sans un regard envers elle, mine de rien. Jugeant cela uniquement via les battements de son cœur et sa respiration ainsi que autres caractéristiques  que un homme comme lui a fait l'apprentissage de maitrisé en combinant ses sens de sorceleur et autres entrainement et expérience.

-Les criminels de cette ville, toutes ses crapules responsables des pires sévices et horreurs tu les traque sans relâche depuis un moment pas vrai ?

Comment savait-il cela ?

-Tu t'attaque au mauvais endroit, tu t'en prend seulement aux chiens . Les Maîtres sont les vrais responsables, si tu veux que les horreur du crime organisé cessent à Novigrad il faut t'attaquer a la main qui les paye.

Décidément, les dires de l'homme étaient aussi énigmatiques que sa personne. Alambiqués, entremêlés, désordonnés ; la Pianienne n'y comprenait plus rien. Il lui faudra quelques secondes pour assimiler ses paroles, et les comprendre entièrement, il fallait dire que la sorceleuse avait un esprit bien lent...
Elle ne remarquera d'ailleurs pas le regard incisif qu'elle reçue, tout simplement car elle se contentera de fixer un point dans le tunnel, au loin, vaporeux. Sinon, pour sûr, elle lui aurait rendu la pareille, en s'en prenant à lui à travers ses prunelles qui n'étaient guère cordiales. Pour ce qui est du discours de l'encapuchonné, la mutante n'y prêtera pas une attention folle, elle préféra réfléchir à d'autres plans et affaires. Mais soudain, alors que tout se passait très bien, une remarque fera tilter Carmia. Comment pouvait-il être au courant de ses faits et gestes alors que leur rencontre datait d'à peine une heure ? Cela n'avait aucun sens, et lorsqu'il y a illogisme, la fille de forgeron éprouvait une profonde incompréhension. Si l'ex sorceleur était attentif aux battements du coeur de son ennemi, alors il pourra cerner une nette accélération dans son rythme cardiaque. Quant à sa respiration, elle se coupa un temps, lorsque l'annonce tomba, puis reprendra un aspect anodin, du moins en apparence.  

- " Comment ça s'fait qu'tu sais ça ? "

-Tu n'es pas des plus  discrètes dans tes approches, et l'empire n'es pas des plus fins dans ses méthodes de dissimulation.  Tu connais ma réputation chez les petites frappes d'ici, il ma suffit de secouer quelques survivants de vos opérations.

Répond t'il alors qu'ils arrivent devant une grille qui donne accès à ce qui semble être un second niveau sous la pierre qu'ils foulent.  Le Fauve observe la grille quelques instants sans réaction puis finalement il dira d'un ton presque ennuyé.


-Tu crois vraiment que suivre la voie du Sorceleur t'apportera un quelconque bonheur ? Ils ne te verront jamais comme rien d'autres qu'une arme, tu as conscience de cela  j'espère ?

- " Putain ces grosses balances "

À vrai dire, si les sources la concernant dérivaient des petits fantassins à la soldat de l'Empire pour lequel elle travaillait, cela ne l'inquiétait pas plus que cela. En revanche, la remarque sur ses méthodes de procédures la vexera fortement, au point où cela se ressentit dans son timbre de voix.

- " Je-"

Elle repensa à sa situation, à la cause de cette dernière et se tût. Son regard vitreux divaguera sur la grille sans se questionner sur cette dernière. Elle aurait souhaité répondre " Depuis mon premier jour à Kaer Morhen mon désir a toujours été de faire marche arrière, de ne plus posséder cette nature qui m'oblige à suivre un destin que je ne veux pas, qui me déshumanise et m'éloigne de tout ce que j'ai voulu ". Elle aurait souhaité tergiverser pendant des heures sur ce débat, mais malheureusement sa nature trop hostile l'en dissuada :

- " J'sais pas "

L'homme ouvre la grille d'un mouvement sec de sa main droite, rabattant celle-ci contre le sol alors qu'il fait ensuite signe à Carmia de prendre le passage en première. Une fois cela fait il la rejoindra et ils tomberont dans un long labyrinthe qui mène vers quatre choix de chemin différents.

-Devant toi.

Ordonne l'homme, ce qui correspond donc à l'ouest. Une fois que elle aura emprunter le chemin ils avancerons donc dans le noir.

Depuis qu'elle était arrivée dans cette dédale et qu'elle était sous surveillance, Carmia n'avait encore jamais abordé l'hypothèse de la fuite. Elle était risquée, et à double-tranchant. Si la sorceleuse venait à rater son escapade, alors les conséquences pouvaient être dramatiques et irréversibles. Cependant, la mutante ne savait point quand cette sorte de "captivité" prendrait fin, elle pouvait s'éterniser indéfiniment, et ça, elle ne le désirait guère. Alors, lorsqu'une possibilité sera émise, Carmia la saisira, mais subtilement, en catimini.

- " Y'a quoi dans les autres couloirs ? "

Demandera-t-elle innocemment d'un ton vaseux. Voyait-elle quelque chose dans le couloir qu'ils avaient empruntés ?

-Divers passages vers divers endroits différents. C'était le réseau criminel de l'ancien chef de la pègre de cette ville , ou du moins c'est ce que je croyais.

Répond t'il le ton sec. Carmia verra seulement un long couloir et au bout de celui-ci alors qu'ils avancent ce qui semble être un escalier qui mène vers une trappe.

- Après que j'ai poussé lui et ses hommes vers la tombe  j'ai découvert que en réalité ils sont seulement sous les ordres d'un immonde fils de pute lui même sous la juridiction des "grands" de cette ville.

Dira t'il avec un brin de mépris non dissimulé.

-Dans trois jours nous nous occuperons du premier en question. Je sais ou il se trouve, et tu va m'aider.

Ayant eu sa réponse, bien que partielle et bancale, la sorceleuse s'en contentera et se taira à ce sujet. Elle ne souhaitait pas paraître singulière en vue de sa fascination pour les autres chemins qui pouvaient mener indéniablement à une sortie...
La seconde partie du discours de l'encapuchonné réussira à captiver une once d'attention chez Carmia, fait rare. Ses prunelles resteront cependant aimantées par la trappe qui se trouvait devant elle.

- " C'est qui ? Et où ? "

Dans sa voix ne transparaissait aucun intérêt pour le fait. Elle en avait un peu, mais ne désirait pas le montrer, cela serait lui faire plaisir de la voir prendre part à une mission à coeur.

-Il se nomme lui même "Le père." Nous allons nous occuper de lui et de ses hommes et de tout ceux qui participent de près ou de loin à cette farce .  Concernant le lieu tu le découvrira bien assez tôt.

Répond t'il simplement alors qu'il rejoignent les escaliers de la trappe, une fois devant l'homme au masque préviens Carmia.

-Tente un seul petit truc stupide et je te broie les mains. Affirme t'il, et elle à la sensation vu l'intonation de la voix parfaitement claire qu'il ne rigole pas. - Tu monte en première.  Ordonne t'il.

Un sourire narquois et satirique naîtra sur les lèvres de la sorceleuse, qui s'articuleront pour venir dire des paroles amères :

- " Et toi tu t'fais appeler le Fauve, on est sur la même lancée "

A vrai dire, même dans une position instable comme cette dernière, la Pianienne n'arrivait guère à se défaire de sa nature acerbe et antipathique. Jouer la comédie quelques minutes passait, mais aussitôt lorsqu'elle arrivait à saturation, son esprit effronté venait reprendre le dessus, pour son plus grand désarroi.
Lorsque les escaliers se présenteront à elle, la sorceleuse eût un brin d'espoir ; peut-être une ouverture vers le monde d'en haut, et donc une sortie ? Mais à peine eut-elle le temps d'espérer, qu'une menace doublée d'injonction arrivera à son encontre. Comment savait-il qu'elle prévoyait de prendre ses jambes à son cou ? La paranoïa due à la fatigue et l'éreintement la fit penser qu'il pouvait s'introduire dans les pensées de chacun, et les déchiffrer. Elle ne pût donc contrôler ses mirettes qui trembleront légèrement à cette annonce. Puis, elle empruntera les escaliers, en restant vigilante à son environnement.

Le réveil fut difficile, mais en rien houleux, puisqu'elle ne fera pas d'histoire. Elle aurait bien souhaité lui conseiller des techniques de communication plus standards, mais la flegme l'habitait. Après une captivité de plus de trois jours, quoi de plus normal. Le temps et l'ennui lui avait distendus sa réalité, la rendant morne. Pour une fois qu'une chose allait occuper son quotidien, la sorceleuse éprouvera une once de joie, car enfin elle allait pouvoir sortir du dédale.
Se saisissant de la sacoche qu'il lui tendra, Carmia jettera un oeil dedans tout en l'interrogeant d'une voix inquisitrice :

- " La mission consistera en quoi ? Elle se déroulera comment ? "

Carmia remarquera dans la sacoche plusieurs bombes fumigènes, elle en à surement déjà entendu parler ou vu durant sa période chez les loups. Le Fauve lui demande néamoins d'un air sec alors que il observe ses gestes..  

-Tu a déjà fait usage de la chose ? Tu à conscience de comment t'en servir proprement ?  

Il lui expliquera donc le sujet de cette mission, et son rôle la dedans tandis que il les guide aux travers des lieux et des passages dans l'immense système sous terre de Novigrad.

-.Cela s'appelle des fosses de combat, ils font usage de la pauvreté et la misère des gens du Lacis ainsi que de l'avarice et la stupidité de certains bourgeois pour en faire toute une affaire à grand prix.  Ils font notamment usage d'enfants esclaves entre autres.

Explique t'il le ton cassant et grave, changeant de son stoïcisme habituel, visiblement le sujet le touche d'une certaine façon.

-Ton rôle sera de t'infiltrer parmi les gérants , ceux qui sont sur l'estrade des privilégiés et de les occire tous autant qu'ils sont. Explique t'il froidement, il ajoute sans mensonges néanmoins la partie particulièrement tendue .   Pour réussir il va falloir faire une tâche fort déplaisante, dégradante pour toi même.

Sa main libre viendra farfouiller dans le baluchon. Souhaitant analyser de plus près et spécifiquement les "artilleries" qu'elle avait à disposition. Ses souvenirs lui donneront la nature de ces choses, mais ces derniers ne lui donneront pas leur mode de fonctionnement. Carmia n'avait guère appris à les manier, à user de leurs facultés.

- " Nan, j'en ai juste déjà vu durant des missions qu'j'ai fais pendant mon apprentissage à Kaer "

Préférant être au clair sur ce sujet, ce serait dommage qu'elle soit démunie dans une situation incongrue.. Quitte à perdre du temps, autant apprendre de leur utilité par le biais des informations du Fauve.
Cette vague de stoïcisme qu'elle assumait très avec brio pourrait être vue comme une prise au sérieux de leur mission, en réalité ce n'était pas le cas. Carmia s'en gobergeait. Les sujets abordés par l'ex sorceleur avaient eu le mérite de le toucher et l'émouvoir, la Pianienne ne sera pas embarrassée par de telles choses. En effet, malgré sa certaine cruauté qu'il défoulait sur Carmia, il était plus apte à être compatissant. Contrairement à la mutante qui elle avait un comportement et des pensées antipathiques, du moins pour les choses qui ne l'atteignaient pas dans sa petite vie et son petit confort..

- " Tuer des ordures et bourges, j'vois l'genre. J'sais faire "

Cela était vrai. La Pianienne, dans toute sa carrière de sorceleuse - très courte pour l'instant - avait tué plus d'humains que de créatures, à croire qu'elle avait choisi son camp... Pour la dernière intervention de l'encapuchonné, elle relèvera les yeux de la sacoche pour les poser sur la face marbrée de l'homme.

- " C'est quoi ? "

-Secoue la bien , puis tu arrache l'espèce de bouchon au cul de la bombe et tu balance, en l'air de préférence. Couvre toi la bouche et oppose tes yeux à la fumée et ainsi tu n'en subira pas les effets brutaux. En plus d'être aveuglante elle est assez perturbante , piquant les yeux et la gorge sous l'effet de la Fumée.

Explique t'il sans détours, en effet Carmia remarquera cette différence de plus avec les bombes de Kaer, le fameux bouchon sur le bas des bombes. Elle en possède quatre.

- Elles proviennent de L'école du chat en vérité,  donc peut-être que tu n''a pas vu modèle similaire avant.   S'importe t'il de précisé.         Ta également deux potions hirondelles au fond de la sacoche, ne les gâche pas inutilement.  En effet elle les remarquera dans une sorte de double fond, couvert dans un beau tissu noir.

Une fois le sujet des bombes clairs, le criminel reprend donc calmement sur la question du sujet qui fâche, s'arrêtant quelques instants pour faire face à Carmia la lumière illuminant les deux mutants.

-Tu va devoir faire appât comme une fille  "offerte" aux gérants de cette merde. C'est le seul moyen pour que tu les approche.  Bien sûr quand tu te retrouvera seule avec les autres filles il te suffira d'agir avant qu'ils ne posent des mains désobligeantes sur toi.

Explique t'il sans détour, comme si c'était déjà une conclusion communément prise.

Les informations qu'il aura glané lui seront d'une certaine utilité. Sans ces dernières la sorceleuse aurait sans doute causé beaucoup de dégâts du au maniement plus que limite de ces fumigènes complexes. Après ce bref cours elle rangera l'exemplaire dans le baluchon, avec une once de précaution.

- " C'est parfait "

C'était loin d'être le cas, puisque si elle devait s'infiltrer discrètement et en catimini, comment viendrait-elle occire ses proies sans armes ? Carmia possédait de l'artillerie, mais elle n'était guère suffisante. Pourtant, la Pianienne n'eût guère le temps de s'en préoccuper que l'explication à sa question parviendra à ses tympans. Autant dire qu'elle aurait grandement préféré ne rien entendre. Se braquant physiquement, la mutante reculera d'un pas, manquant presque de faire tomber la sacoche. Son regard si incandescent, se noyera sous une incertitude et écoeurement forts.

- " Nan, j'refuse. Y'a sûrement une autre solution "

-Non.

Affirme t'il d'un ton n'offrant place au moindre contexte.

-Pas d'autres solutions. J'ai déjà  des informations sur les lieux et une des femmes prise en otage  par les porcs qui pourra agir pour  nous. Elle s'arrangera pour t'introduire une dague et ta sacoche. De base je devais faire tout moi même,  mais me battre contre une vingtaine de gardes seul tout en tuant tou ces bâtards présente trop de risques. Toi tu possède  l'alternative qu'il  me faut.

Derrière  son masque  ses yeux de chat fixent Carmia sans qu'une once de flexibilité s'y  trouve. Les bruits des crépitements  de la torche rythment ses paroles tandis que les ombres dansent sur les deux visages.