Re: Réseau Souterrain de Novigrad

Prise par surprise, la sorceleuse n'aura guère le temps de réagir tactiquement parlant, et viendra protéger ses arrières et particulièrement son bras armé d'un Quen. Ça n'était guère le premier signe qu'elle incantait, mais parer son attaque d'un coup d'épée, cela lui semblait fort compliqué. Si les prunelles ocres de l'inconnu sont observatrices, elles pourront constater la fatigue et stupeur qui habitaient celles de la sorceleuse.

- " Bordel d'merde ; J'VIENS DE T'REMERCIER ! "

Le coup de sabre explose sans aucun mal le Quen de la sorceleuse, celle-ci sentira une douleur cuisante au niveau de l'épaule tandis, une profonde entaille viens d'être faites. Et Carmia se rendra parfaitement compte que l'homme a retenu son mouvement à la fin, si il le voulait elle n'aurait plus de bras. Fixant avec froideur dans les yeux la Pianienne il lui donne un chassé au niveau du torse, et s'apprête à se défendre d'une réplique.

Carmia est toujours capable de faire usage de son bras d'épée, cependant au vu de la douleur stridente et de ou se trouve la blessure elle ne pourra pas le lever bien haut, ni bien vite d'ailleurs..

Un cri viendra fendre le mutisme qui régnait en ces lieux. La sorceleuse, pour ne pas perdre la face et paraître faible, l'étouffera entre ses dents, qui se serreront fortement, au point de grincer. Sa respiration se fit plus saccadée, haletante et paniquée ; il était indéniablement plus fort qu'elle. L'impression de jouter contre son frère lui ramènera un goût amer dans la bouche ; celui de la hargne. Elle aurait voulu battre en retraite pour pouvoir échapper au courroux mortel de cet homme encapuchonné, mais si elle ne ramenait guère le due, alors l'armée déshonorerait son contrat, et Herewen en serait déçu. Envisager une telle hypothèse ? Qu'elle fatalité..
Passant son épée de sa main droite à la gauche afin de donner un coup vers l'homme - qu'importe où, temps qu'elle touchait sa cible... -, elle tentera d'esquiver le coup qui venait vers elle ; si elle chutait alors la Grande Faucheuse allait certainement faire son apparition, et Carmia ne le désirait pas.

Carmia se prend un chassé magistral qui la soulève littéralement du sol pour l'envoyer un mètre plus loin s'écraser dos contre la roche et l'eau, dans un énorme bruit d'éclaboussure, sa tête sonne sa respiration ne fonctionne simple plus et elle a le gout du sang dans la bouche. L'homme s'avance calmement vers elle, le sabre abaissé.

C'est durant "l'envol" que la sorceleuse prit réellement conscience des capacités de l'homme ; comparables à celles d'Eskel, elle avait l'impression de se revoir il y a deux ans. Une barrière infranchissable, insurmontable, il faudrait qu'elle soit aliénée pour croire qu'elle pourrait actuellement le battre, ou même prendre le dessus une milliseconde. L'hémoglobine se rependant sur son palais comme un signal d'alerte, Carmia prit cet avertissement au sens strict du terme ; ce même sang allait couler à flot si elle ne réagissait pas. Elle n'avait aucune envie que son liquide carmin ne se déverse dans l'eau déjà souillée.
Alors que sa caboche lui jouait des tours, la mutante mobilisera toutes ses connexions neuronales pour envisager un autre plan ; la fuite. Doucement mais sûrement, Carmia tentera de se redresser, tout en s'éloignant le plus loin possible de l'encapuchonné. Son visage peu à peu se tordait sous la douleur et la crainte, cela lui arrivait très peu de fois, voire quasiment jamais. Mais être à la merci d'un tueur avéré, seule, blessée et dans une dédale morbide, cela réussirait à déstabiliser psychologiquement le plus fier et fort des sorceleurs.

Carmia avant que elle puisse tenter de fuir verra venir la botte a haute vitesse vers son visage, la frappant avec une puissance affreuse, elle perd connaissance dès que le coup fait impact, le noir total.

Elle y avait mis pourtant tout son coeur dans son action. Ses mains sur la roche humide, elles s'étaient faites à l'idée de devoir soutenir le poids de tout son corps, pour la tirer hors de là. Elles tremblaient, mais qu'importe ; lors d'événements où l'action annihilait tous les acteurs, la douleur devenait le cadet des soucis et même venait à disparaître un temps. On l'occulte pour mieux se concentrer sur son objectif, son but ; ici survivre et sortir des méandres de la terre. Sa respiration éreintée venait occuper l'ouïe des deux vivants ; après avoir été cognée sans ménagement sur la roche, son souffle avait du mal à reprendre la cadence, celle de la crainte, de l'empressement. Pourtant, cette difficulté respiratoire ne l'empêcha pas de jurer entre ses dents ; malgré la mort à ses trousses, la sorceleuse s'avait rester fidèle à elle-même. Si elle avait eu de l'humilité, elle lui aurait demandé de lui laisser la vie sauve, elle l'aurait même supplié ; mais Carmia n'était guère comme cela. Fière à la limite de cuistre, la mutante même dans un péril comme celui-ci n'osera jamais se plier à la faiblesse. Elle préférait mourir dignement, mais était-ce vraiment le cas lorsqu'on était à terre après s'être fait laminer ? Pas vraiment..
Le poing serré, la Pianienne aurait bien voulu envoyer un coup sur le pied du Fauve, qui allait l'envoyer dans des songes perturbées... Peut-être pour le dernier instant de sa vie, elle fera preuve d'un éclair de lucidité, et de génie. Ce fameux poing fermé se rouvrira, agrippa la parure de sorceleuse qu'elle arborait fièrement (?), pour venir la jeter au sol. Pourquoi cela ? Seule Carmia le savait... Enfin, lorsque sa conscience commença à s'effilocher et à divaguer vers des horizons incertains, la demoiselle dirigera son regard vers la sortie des souterrains ; un espoir infime et déraisonnable de voir des soldats arriver, et peut-être empêcher l'encapuchonné de l'achever dans son sommeil.

Le noir, complet un noir écrasant dominant et sans conteste qui s'impose a Carmia, elle à l'horrible et brûlante sensation que à la fois des heures mais en même temps une seule seconde se sont écoulés depuis la scène, se souvenant clairement des détails au fur et a mesure que elle reprend conscience alors que elle ouvre complétement les yeux avec difficulté elle remarque bien vite que elle est contre un sol sec et ferme, et son épée se trouve juste son flanc dans son fourreau et attaches, à peine a un pas de Carmia. Un bandage lui barre le visage de moitié mais également l'épaule de son bras d'épée tandis que la lumière du soleil lui chatouille le cuir chevelus d'une douce sensation, émanant d'une bouche d'égout visiblement juste au dessus d'elle, ou juste en dessous de celle-ci se trouve l'escalier typique pour la rejoindre.

Jouant habilement avec le médaillon que Carmia à elle même balancer entre les doigts de sa main droite, l'homme au masque s'arrête soudainement alors que il remarque la prise de Conscience de Carmia, serrant le médaillon entre ses mains il attend simplement que elle soit sur pied et le remarque, chose qui ne sera pas difficile. celui-ci étant adossé au mur juste derrière elle à environs quatre pas, la ou les rayons du soleil ne démarquent pas sa silhouette mais ou l'ombre la cache de moitié.

Cet instant de suspend dans son esprit, il lui donnait un aperçu de ce que pouvait donner la mort ; un néant abyssale et sibyllin, où nulle pensée ne vient déranger le dormeur. Carmia aurait pu l'expérimenter si la clémence n'avait pas touché l'encapuchonné. Pourquoi l'avait-il épargné, voire même pourvu de soins rudimentaires ? Cette question planerait bientôt dans l'esprit de la sorceleuse, lorsqu'elle émergera entièrement. Pour l'instant, elle se trouve encore dans le gaz, et ne peut percevoir que des détails au toucher ; elle avait été déplacée ? Visiblement, car elle ne sentait plus les houles de l'eau sur sa peau et ses apparats. Sa vue fut aussi altérée par un détail important ; elle sentait un tissu recouvrant une partie de son visage, probablement à l'endroit de sa plaie, un autre figurait sur son bras. On l'aurait donc soigné ? Cela laissait présager qu'on l'avait retrouvé et remise sur pied ! Il s'agissait sans doute de quelques soldats dépêchés sur les lieux après l'absence plus que longue du petit groupe. Ils ont pu la retrouver grâce au médaillon qu'elle a pu laisser sur le sol de la grotte, ou bien l'ont-ils trouvé là où elle s'était évanouie.. Quoiqu'il en soit, la finalité restait la même ; Carmia était en vie, et son réveil se faisait en douceur, sous les meilleures auspices.. La chaleur qui irradia son cuir chevelu lui rappela d'ailleurs une sensation de bien-être, et de quiétude. Soudain, comme une impression ou même un désir de le voir, surtout après cette épreuve-là, un nom viendra flotter dans les airs :

- " Here...wen... "

Ses prunelles ocres qui s'animaient crescendo pourront cependant remarquer que malgré l'appellation, ce dernier n'était pas là. Mais alors, d'où venait cette désagréable impression d'être observée ?
Se redressant lentement à l'aide de son bras intact, elle mettra quelques secondes pour se retourner, et constater qu'il s'agissait de celui qui tantôt lui en avait fait baver. Tout s'accéléra en un instant, infime. Ses pupilles deviendront alertes, un brin de peur les noyant. Se saisissant de son épée, elle reculera, pourtant toujours au sol, pour s'éloigner de trois mètres du Fauve.

- " T'approche pas "

Le vil personnage responsable de la mort de tant d'hommes il y'a à peine quelques heures ne bouge pas d'un , seulement ses yeux perçants et ayant l'air d'être éternellement méfiant suivent les mouvements de la Rousse, yeux similaires à ceux de Carmia. C'était un Sorceleur. Après quelques secondes de silence ou le seul bruit brisant l'atmosphère pesante entre les deux mutants se trouve être celui d'une charrette passant juste au dessus le criminel se redresse d'un geste sur ses deux pieds, toisant Carmia de toute sa taille. Mais au lieu d'une quelconque agression il lui jette simplement son médaillon du loup avec dédain, comme soudainement prenant conscience de quelque chose.

-Tu n'es pas elle.

Dira t'il d'un ton aigre, une forte voix d'homme grave traversant le masque.

-C'est pas ton jour de mourir petite. Va t'en, mais ne reviens plus, en ce jour Miraak te juge innocente.

Affirme t'il alors que déjà il tourne les talons, vers l'obscurité le menant au loin dans les souterrains.

A peine l'homme eût-il le temps de lever son bras pour jeter le médaillon vers sa direction, que la sorceleuse fut prise d'un spasme et resserra sa poigne sur son glaive ; elle ne se ferait plus avoir. Sa parure de son côté, Carmia la saisira vivement, mais elle ne prendra pas le temps de la remettre ; cela viendrait occuper ses mains qui pourraient fortement être sollicitées à l'avenir... Surtout en constatant les paroles de la mutante :

- " De quoi elle ? "

Le ton qu'elle employa pour cette précédente intervention fut très condescendant ; maintenant qu'elle savait avoir la vie sauve, elle pouvait se permettre plus de choses... Se relevant pour acquérir un nouvel avantage ; la mobilité, Carmia restera tout de même sur ses gardes :

- " J'devrais revenir, j'y s'rais obligée. J'ai signé un contrat sur ta tête. J'dois te ramener à la garde "

L'homme s'arrête donc à environs une dizaines de pas de Carmia, complétement visible pour elle au vu de sa condition de Nyctalope. L'homme s'arrête fermement en entendant les paroles de Carmia, elle pourra aisément juger par son rythme cardiaque que il est parfaitement sans craintes quoique un peu agacé. .

-Si tu m'attaque tu va juste avoir mal, je pourrais te tuer plusieurs fois avant que tu puisse même être à portée d'épée. Un bon chasseur ne s'en prend pas à des proies qui sont au delà de ses capacités, surtout quand celle-ci est consciente de sa présence.

Répond t'il sans aucune arrogance, quoique avec une confiance aveugle en ses mots, visiblement sa voix et calme et ne souffre pas d'hésitation ou d'exagération dans le ton. Une simple explication, aussi claire que leur différence de niveau.

Singulièrement, ce fut l'arrêt dans la marche du sorceleur qui inquiéta Carmia. Son épée, si elle ne l'était pas déjà, demeurera dégainée. Il s'agissait d'une simple précaution, elle n'allait pas s'en servir pour une quelconque offensive, mais pour en prévenir d'une potentielle. Les dires de l'encapuchonné confirmeront les inquiétudes que la Pianienne avait. Elle fera tout pour les dissimuler derrière son stoïcisme, seuls ses tremblements frénétiques la trompaient.

- " Je l'sais ça, mais j'n'ai pas le choix. Si j'retourne à Novigrad voir l'armée, en étant la seule survivante d'un groupe de trente-trois soldats aguerris ; bordel de merde mais tu sais c'qu'ils vont penser d'ça ?! "

La mutante aurait bien voulu lui souffler le fond de sa pensée, mais s'il prétendait être meilleur qu'elle, alors résoudre son raisonnement n'allait pas être très dur..

- " J'demande pas à m'battre contre toi, j'demande juste à m'sortir de cette putain d'impasse ! "

-Tu sera peut-être prise comme responsable. La seule survivante d'une attaque de monstres dans une mission pour tuer un supposé Sorceleur, un manque fortuit de chance.

Répond t'il d'un ton qui pourrait laisser paraitre de l'ironie, mais en réalité absolument pas. Après une pause de quelques secondes le criminel se retournera ton complétement, gardant une allure militaire les bras le long du corps tandis que ses yeux fixent la jeune femme de haut en bas.

-C'était une reniement envers l'école du loup ou une simple façon de gagner ma pitié, ton geste avant que tu ne cru voir le coup de grâce ?

Demande t'il d'un ton moins fermé, bien que toute son attitude corporel suggère que il n'hésitera pas de nouveau à faire mal a la Pianienne si elle l'oblige, voir pire. Néanmoins il semble curieux.

Son faciès tournera au dégoût : il se moquait d'elle ? Alors qu'elle avait omis la raison officieuse de sa crainte de remonter à la surface, il en jubilait et riait de son malheur ? Ses mains affermissant leur force sur le pommeau de l'épée, elle lui cracha presque :

- " Bah oui bordel ! J'reste ici et j'crève, j'remonte et c'est la même "

Puis soudain, la question de l'ex sorceleur l'intriguz tout autant. Pourquoi donc la poser à une inconnue dont il se fichait éperdument ? Était-ce un test qui allait laisser place à une tournure des choses spécifiques ? La sorceleuse était bien tentée de mentir pour choisir une réponse à son avantage, mais quand elle croisait le regard de l'encapuchonné, elle le suspectait de pouvoir lire dans les tréfonds des âmes. Si un mensonge lui parvenait aux oreilles, peut-être serait-il moins conciliant...

- " Les deux. Y'a une troisième raison mais elle te regarde pas "

-Tu sais, si je voulais vraiment savoir ce que je veux savoir il me suffirait de faire usage de torture.

Répond t'il toujours l'air indifférent alors qu'il avance d'un pas vers Carmia , il parle toutefois d'une façon presque plus douce, montrant effectivement une curiosité volontaire envers l'histoire de la Rousse sur ce point spécifique, ou alors il se moque simplement d'elle ? Certains monstres et animaux sont sadiques envers leurs proies après tout.

-Quelle est la troisième raison ?

Demande t'il d'un ton presque cruellement doux .

Simultanément à l'avancée de l'encapuchonné, la sorceleuse régressera d'un pas en arrière. Plus elle se portait loin d'elle, mieux ce serait. Malgré son épée dégainée et sa position défensive, de multiples tressautements assainiront sa personne. Elle tremblait ; de fatigue, de froid, de peur peut-être, qu'importe. Quoiqu'il en soit, son visage contrastait par une mine ferme :

- " J'te la révèle si tu m'suis jusqu'au poste de garde, et qu'tu te rends "

Toutes les occasions étaient bonnes pour tenter d'inverser la donne, et surtout les rôles.

-Tes maîtres ne t'ont donc rien appris ?

Dira t'il cette fois d'une voix dont un brin d'agacement ressort , plus grave, plus menaçante.

-Je te propose un marché, je ne ferait usage d'aucun acier ni de mes signes ou de la magie, autrement je suis libre de combattre à ma guise. Il marque une halte, observant tel un fauve prêt à bondir la Pianienne dans les yeux, un clair aura de pression ressortant de ses pupilles qui fixent la femme.

- Si je gagne , tu sera à mon service. Si je perd, je me rend et je te laisse me prendre pour la garde, ou tu me décapite à ta guise.

Il s'avance encore de quelques pas. Et elle pourrait juré qu'un sourire apparait derrière son masque après que ses yeux affichent un regard d'impatience et pulsion quasi-bestiale.

- Alors ?

Au départ, elle crût d'abord à un piège : elle l'avait "affronté" tantôt, et ses capacités étaient démesurément impressionnantes. Puis, quand il érigea les conditions, la confiance et même la tentation de se ployer à cette alternative devenait grande. Il n'avait le droit à rien ? Cela promettait d'être distrayant mais surtout facile pour elle, car bien évidemment il n'avait guère précisé si elle, pouvait disposer d'une armé quelconque. La Pianienne conclua de manière affirmative. Peut-être que dans les prochains instants, la proie allait changer de côté, et Carmia allait peut-être voir le bout de ce tunnel, littéralement. À vrai dire, la sorceleuse fut enchantée par l'hypothèse de décapitation ; tuer de sang-froid quelqu'un qui nous faisait tourner en bourrique depuis plusieurs heures, cela devait être fortement jouissif.
Sans même répondre à sa question oralement, la mutante ouvrira le bal d'un coup de badelaire qu'elle fera valser en direction de l'ex sorceleur, à hauteur de son épaule droite ; douce ironie...

Pas de magie, mais il n'a rien dit sur le l'usage de son propre corps ou d'autres choses qui lui sont potentiellement a disposition. Usant de sa paume droite il tente de dévier la trajectoire de l'épée d'un coup pour déséquilibré Carmia avant de lui faire mordre la poussière avec une tentative de coup de genou dans le ventre.

Une frappe d'épée formidable fuse vers le fauve sifflant dans le vent comme la flèche qui quitte l'arc, cependant plus expérimenté et surtout bien plus rapide malgré cette attaque redoutable la parade du fauve fonctionne bien que cela soit juste et il dévie l'épée de Carmia ainsi que son corps. Cependant la Pianienne dans un équilibre excellent parviens a ne pas perdre le contrôle de son propre corps dans l'élan, est-ce suffisant ? Malheureusement non, car le coup de genoux formidable de son adversaire la percute de pleine puissance et sa protection de cuir ne suffit pas à la défendre de l'impact, sa respiration est totalement brisée alors que elle s'écrase au sol après avoir été soulever sous la puissance du coup de celui-ci.

Avec le pied droit il lui écrase sa main d'épée, retenant toutefois son mouvement de peu pour ne pas la brisé, bien que la douleur soit tout de même cuisante. Avec l'autre il place une pression sous sa gorge, alors que elle ne respire déjà plus sous le choc, autant dire que elle à l'impression de littéralement se noyer en ayant des roches aux pieds et aux bras.

-Tu abandonne ?

Son regard dans le sien il attend une réponse visuelle ou un signe de tête, la pression lui permet tout de même de bouger celle-ci.

Évidemment, il fallait encore qu'elle eût négligé un détail dans ses actions. Mais l'heure n'était plus à la lamentation. La vie suspendue à un fil, si la sorceleuse attendait trop le moment de déposer les armes, peut-être que le peu de souffle qui ravivait ses poumons allait s'échapper pour de bon. Il n'en était pas question. Elle ne pouvait le formuler oralement, mais la sorceleuse gratifiera son adversaire d'un visage baigné dans une rancœur débordante. Se sentant acculée, ses pieds par pur mécanisme corporel viendront frapper avec vigueur le sol. Cependant, cette action dérisoire servira peut-être de distraction à la mutante pour user d'une tactique qui pourrait l'avantager sur tous les plans.
Abandonner et se plier aux exigences de ce traître ? Hors de question. Sur sa main libre, elle matérialisera une lame aiguisée et peu émoussée, qu'elle viendra planter dans la jambe qui surplombait sa gorge.

Carmia tente, s'efforce et s'épuise mais en vain. Bien que elle sentira clairement l'action magique la ou elle voulait qu'elle soit rien ne se produira. Peut-être la situation et le manque d'énergie ? Peut-être le fait que elle n'a jamais fait cela avant volontairement ? Difficile à dire, quoi qu'il en soit elle n'arrivera à rien et elle commence à s'évanouir après cette tentative, si elle veut demander grâce c'est maintenant.

Le Fauve attend.

Visiblement ce n'était guère son jour, et cela risquait d'être le dernier si elle ne mettait pas sa fierté de côté quelques instants, et qu'elle demandait l'arrêt de cette " joute ". Son visage devenant cramoisi, ses lèvres s'articulèrent sans qu'un son n'en sorte. Pourtant, s'il savait lire sur les lèvres, il pourra décrypter le mot " Stop ". Enfin, son poing qui avait échoué sa précédente action, viendra tambouriner avec une flegme compréhensible la jambe qui l'empêchait de respirer.
Pour ce qui était des conséquences de ce choix, la sorceleuse les reconsidérera après s'être tirée d'affaire, ce qui n'était guère le cas pour l'instant.

Il retire simplement son pied de la gorge , alors que son autre pied bloquant la main d'épée de Carmia suivra, et il recule d'un pas sur le flanc droit. Carmia reprenant sa respiration aussi difficilement que si de la fumée de flammes couvre la pièce, chaque instant étant un supplice, mais chaque instant la rapprochant un peu plus des gorgées d'air salvatrices.

Sa première inspiration sera comme un souffle de délivrance. Avec le même entrain que prendrait une personne s'étant noyée pour reprendre sa respiration, Carmia viendra emplir sa cage thoracique d'une quantité astronomique d'air. Puis, après sa gorgée salutaire, d'autres s'en suivront ; plus courtes, plus saccadées, mais tout de même utiles. C'est après une récupération d'une minute que la mutante prendra le temps de se redresser. Pendant ce temps, elle réalisa le bourbier qui l'attendait ; elle jouait un double jeu pour deux camps qui se confrontaient actuellement ; quelles inepties... Pour l'instant, elle devait reconnaître sa seconde défaite, qu'elle garda coincée en travers de la gorge, à croire que c'était elle qui l'empêchait de respirer. Sans intervenir oralement, la sorceleuse lâcha son épée, pour montrer qu'elle rendait les armes. Elle n'oubliera pas de fusiller du regard son adversaire.

L'homme la regarde sa nouvelle "disciple" sans compassion pour sa situation, du moins visiblement. Un regard oppressant qui la domine de toute sa force tandis que il prononce ses simples paroles d'un ton sans bonté.

- Tu renie désormais toutes tes attaches, ton ancienne allégeance et ton ancienne vie . Dit le.

Ordonne t'il.