Le port de Novigrad

Ayant quitté la taverne miteuse avant ses camarades, le jeune homme arriva rapidement près des quais d'amarrage. Décidément Novigrad était bel et bien le poumon de la Rédanie et l'activité incessante de son port en était l'illustration parfaite.

Enfin il retrouvait sa belle Siffleuse ! Le superbe vaisseau tanguait avec arrogance sur les flots, narguant de son ombre imposante les petites barques de pêcheur qui avaient l’audace de la côtoyer de trop près.

Dès qu'il l’aperçut, il prit progressivement de la vitesse avant d'atteindre, à toute allure, le ponton et de prendre appui sur ce dernier afin de se projeter contre la coque du navire. Brashen parvient ensuite à grimper les quelques mètres qui le séparaient du pont du navire avec une aisance déconcertante, démontrant une fois de plus son agilité hors du commun.

Il n'avait jamais eu la patience d'attendre qu'on lui envoie une échelle de corde.

Arrivé jusqu’au pont, l'Albatros reprit ses singeries et se lança dans une série de pirouettes et de saltos tout en riant aux éclats.

-Tu m'as manqué ma belle ! Mais tu sais quoi ? Bientôt nous allons pouvoir voguer vers de nouvelles aventures ! s'exclama-t-il.

Une personne aux cheveux blancs s'avançait sur le pont. Celle ci avait une main plaquée sur son crâne, sous l'arrivée d'air qui lui balayait les cheveux. C'est une feuille de note en main que la recrue, assez nouvelles et confondue parmi d'autres s'approcha des marins qui montaient sur la Siffleuse.

- Bon retour à vous Capitaine. Pardonnez mon initiative, mais je vous rapporte le compte des victuailles qu'on m'a sommé de vous faire parvenir pour l'entreprise qui va être menée. Ce fut-là l'entrée en matière d'un vingt et unième membre d'équipage parmi ceux qui affluaient autour du Capitaine. D'une allure modeste sur le pont, sans précipitation, elle portait un papier qui n'en était pas moins incomplet, sous le manque d'information dont elle avait été pourvue.. Sa voix clair et n'exprimait rien d'alarment, dans les tons médiums.

Laissant un regard neutre et solide planer sur l'équipage et l'imposant navire arrivant Askeladd garde son allure professionnel et sérieuse devant l'homme lui tendant une poignée de main puissante sans être pourtant de grande pression.

-Je vous assure que nous serions les meilleurs "boulets" que vous auraient jamais le plaisir d'avoir derrière votre cheville, Capitaine.

Ironise le mercenaire avec un sourire vilain, avant de se retourner vers son propre équipage.

-Dés que le navire employeur quitte la distance de sécurité nous le suivons, j'espère pour vous bandes de salauds que tout les préparatifs sont faits !

Un conseil qui est en réalité plus une affirmation qu'autre chose, il est impensable pour des professionnels comme eux d'être à la traîne sur leurs propre organisation. Une fois ses mots dits Askeladd ira directement à l'intérieur de sa cabine .

Une homme arrivera en courant en direction du bâteau, il manquera de tomber avant de se rattraper de justesse, usant de ses bras pour retrouver l'équilibre avant de se diriger en titubant vers le navire. Il se figera un moment, regardera certains membres d'équipages un moment sans rien dire avant de finalement éclater de rire, se tenant les côtes comme si elles lui faisaient mal ce qui n'était il fallait l'avouer pas étonnant au vu du sprint qu'il avait tapé et de sa constitution que même quelques années en temps que mercenaire n'avait pas totalement réussit à endurcir :

- AHAHAHAAAAA, je suis encore en retard ! Vous avez bien faillit partir sans moi cette fois !

Ses yeux étaient luisant et battaient rapidement, les signes étaient on ne peut plus claire, il avait passer comme à son habitude sa dernière journée sur la terre ferme au bordel, un lieu qui lui manquera assurément. Il avait bien entendu varié les plaisir, profitant de quelques plantes que les revendeurs préféraient qualifier de curative, et des éternels joies de l'alcool. En vérité il était étonnant qu'il ait réussit à tenir jusqu'ici, à l'accoutumé il n'était pas rare que la tâche d'amener ce brave homme au navire était incombé à un matelot qui finira invariablement par le balancer au fond de la cale le temps qu'il dégrise. Bien heureusement pour lui, il était bien trop important pour l'équipage pour être abandonnée, un mage et un médecin compétent cela ne courrait pas les rues.
Il se redressera légèrement et commencera à avancer en direction du navire, peut être aura t'il droit à une vrais couche aujourd'hui ? Son bâton de mage rudimentaire suivra son pas chaloupé, tanguant de droite à gauche au rythme de ses pas, suivit par sa courte épée de pirate, épée dont il n'avait rarement eu à se servir, et dont il espérait ne plus jamais avoir à se servir. Sous sa tenue aux couleurs criarde, son "habit de terre", se cachait une dague recourbée qui l'accompagnait partout, autant dans ses travaux que dans ses loisirs.  

La missive transmise, Kamile s'adossa contre le mât, observa les salutations des deux capitaines avec un sourire arrogant. Sa main baladeuse essaya de gominer ses cheveux argenté.

- Que d'expressions, ce sera très enrichissant j'ose espérer.

Son pouce passa sur ses autres doigts pour retirer les poussière, mimant la future prime.

- La terre retient les marins, heureusement vous ne vous êtes pas laissé embobiner. Un noble atout.

S'exprimant bien fort et clairement pour que le retardataire l'entende, l'innovateur sortit une gourde en vessie de première qualité. Il fut agité pour que la lumière filtre et reflète la couleur ocre et ambré. Un sourire de satisfaction se profila.

- Une lichette pour fêter ça et la mission ?

Du haut du grand mât le jeune Brashen avait la plus belle vue de tout Novigrad. Et pour cause, il pouvait admirer, à loisir, un ange à la tête coiffée, non pas d'une auréole, mais d'un chapeau très chic.

Ne résistant plus aux attraits de la donzelle, il dévala agilement la mâture, zigzagua entre les marins et leurs cargaisons et rejoignit celle qu'il dévorait du regard. De près sa beauté était encore plus éclatante, plus envoûtante, plus ensorcelante.Ce  n'était finalement pas un ange mais une déesse !

A l'évidence ce n'était pas une rustaude fille de fermier ou de marin, elle devait être plus habituée à festoyer en compagnie des bourgeois et aristocrates qu'à traire une vache ou faire le ménage. De son physique avantageux à son élégante toilette, tout venait indiquer qu'elle était de noble lignage.  Le prétendu sang bleu, de la jeune femme, ne faisait pas peur à l'Albatros, au contraire il aimait les défis.

-Bonjour belle dame, je vois que vous admirez notre intrépide Siffleuse ? Une visite guidée de notre navire vous siérait-elle ?
N'ayez crainte ces brutes de mercenaires ne vous importuneront pas en ma présence, la rassura le coquet marin tout en lui tendant le bras.

Quelques minutes seulement après que Askeladd pénétra dans sa cabine il en sorti directement après suivant un des hommes de l'équipage qui semble pointer  Roddin du doigt. Le Capitaine observe le jeteur de sorts du groupe avec un visage affichant une mine visiblement bien contente de sa présence.

-Roddin mon ami ! Enfin te voilà ! J'ai a te parler, viens donc mon frère .

Dira Askeladd à haute voix d'un ton satisfait  en direction du magicien, assez fort pour que plusieurs hommes de l'équipage l'entende, puis sans attendre la réponse du mage il retourne dans sa cabine seul. Roddin devra donc probablement le suivre à l'intérieur.

Ses yeux gris-céruléens, s'hasardaient sur un navire prenant le large, abandonnant peu à peu espoir en sa fuite, délaissée par les trop bons garçons du port, trop peu intrépides pour oser aborder une fille de la haute. Sans doute savaient-ils les risques pour leurs équipages si cela s'apprenait, mais de ces consciencieux n'était pas la crinière de blé se jetant à voiles ouvertes dans l'incarnation du calme avant la tempête. Surprise, la jeune fille entrouvrit les lèvres, formant un "o", et papillonna des yeux durant deux quarts d'une seconde, avant de retrouver sa contenance et répondre.

- Bonsoir.

Dissimulant mal sa joie, elle dit ensuite avec une formalité de façade, d'une voix douce seyant à son visage :

- L'on ne refuse pas les invitations, mais êtes-vous sûr que cela se peut ? Qui êtes-vous donc ?

Elle avait assez de manière aussi, pour ne pas se saisir du premier bras tendu par un homme, fut la tentation forte. Cet homme d'ailleurs était jeune, c'était même un garçon, de son âge peut-être même ? À en douter de son genre si on se fiait à l'apparence seulement, mais la voix ne laissait pas d'équivoque possible. En outre, c'était si soudain, et si inespéré, qu'une certaine crainte grondait désormais en son ventre.

La jeune demoiselle n'avait pas saisi son bras, démontrant une fois encore qu'elle était digne d'être séduite.

-Brashen pour vous servir, je suis matelot, et plus précisément gabier, à bord de ce vaisseau chère madame ! Personne n'osera vous importuner, je vous l'assure. Oserais-je vous demander votre nom ? dit-il tout en laissant éclater son plus beau sourire.

Pourquoi une telle beauté n'apparaissait que maintenant alors qu'il était sur le départ ? Le destin pouvait, décidément, être bien cruel.

Izak, véritable coureur de jupon de son état ne manqua sans doute pas la jolie jeune fille contrastant bien avec le décor portuaire. Qu'est ce qu'une bourgeoise comme elle pouvait bien venir faire à côté d'un navire de mercenaires crasseux et stupides ? Il n'en a pas la moindre idée, n'empêche que la demoiselle est tout de même particulièrement jolie, bien plus qu'il n'en faut pour attirer l'oeil de prédateur du jeune pilote. Brashen semble cependant vouloir rentrer en concurrence directe avec lui. Il l'avait abordé en premier et Izak est en général quelqu'un de plutôt réglo, on ne vole pas la proie d'un autre prédateur, ça ne se fait pas. Etant assis sur une caisse un peu plus loin, se curant les ongles, il siffle le jeune gabier et qui sait, sa future compagne.

-Alors Brashen, ça courtise l'aristocratie ?

Il lui adresse un grand sourire moqueur.

-Fais gaffe à toi hein ! T'as intérêt à assurer et à être sûr de ton coup, car t'es pas le seul gars à bord de ce navire !

Il rigole doucement avant de saluer Lyna d'un gentil signe de la tête, montrant une certaine douceur malgré un caractère à première vue assez ... grossier.

Le plus féroce concurrent de Brashen venait de faire son apparition, de nature plus calculatrice, son adversaire n'était pas à prendre à la légère.

Le beau blond ignora complètement le pilote de la Siffleuse et préféra continuer à courtiser la sublime créature.

-Comme tu le vois mes camarades ne sont pas très fins mais ce ne sont pas des brutes sanguinaires pour autant , dit-il rieur à l'intention de la jolie inconnue.

- Mais vous venez d'oser ! Et je n'ai guère peur de l'importun, seulement, vous êtes sur le départ, et je vivrais mal d'être une passagère clandestine de la "Siffleuse". L'on sait tous le sort que vous autres réservez aux mal convenus.

Une assurance fragile aux premiers abords, semblait se tourner peu à peu en subtile malice. Lyna si elle était une rêveuse naïve, savait être une femme maligne selon l'interlocuteur. L'idée derrière ces mots dissimulée par un air ingénu, la jeune fille se leva alors qu'elle entendait l'appel de l'autre loup des mers. Ses pensées terrées dans son esprit, elle offrit un discret signe de tête à Izak, comme si elle n'avait pas entendu son irrévérence. Revenant à Brashen, ignorant son commentaire, elle dit alors :

- Je m'appelle Lisa, et si j'ai votre parole, j'accepte votre invitation.

Elle jeta un regard par dessus l'horizon de la ville, les gardes au loin, et vit son cœur redoubler d'excitation et de peur. Un autre regard vers le bâteau supposé être la Siffleuse, voir s'il était prêt à s'envoler sur le ciel aqueux. L'urgence était inscrit sur ses mains moites, et dans les palpitations de sa poitrine. Trahissant alors la sérénité mensongère de son visage. Encore fallait-il avoir l'œil pour le voir...

Enchanté Lisa, si une mal convenue, comme vous le dites si bien, venait à oublier de descendre de notre navire à temps, il lui suffirait de se déguiser en mousse, plaisanta Brashen

Après avoir invité Lisa à le suivre, d'un signe de la main, il s'arrêta devant l'échelle de corde qui permettait de rejoindre le pont du navire.

-A vous l'honneur mademoiselle Lisa. Vous voyez bien que l'on peut être marin et gentilhomme à la fois, dit-il avec galanterie.

En réalité, plus qu'un simple gentilhomme, le jeune homme espérait pouvoir admirer les dessous de la nymphe.

Un grand sourire aux lèvres, elle détourne le regard pour tendre sa main vers une petite valise dissimulée derrière les caisses. Sans dire mot à ce sujet, elle suit le garçon avec entrain.

- Jamais je ne pourrais me couper les cheveux, mais votre foulard pourrait faire l'affaire peut-être ?

Lui lancera-t-elle en émettant un doux rire nerveux.

- Il y a assez de gentilhommes dans la vieille ville, ce qui est malheureux, c'est qu'ils ne le soient pas assez pour nous inviter aux voyages !

Un sourire et un signe de tête, elle accepta le signe de politesse, et c'est loin d'être rompue à la perversité de ces hommes, qu'elle monta aussi vite qu'elle put, avant qu'un gaillard assez lucide ne la fasse déguerpir...

Un des marins de la Siffleuse, un dénommé Jaqkoye, un pauvre édenté chauve pointera du doigt la donzelle, la sifflant.

- Héhéhé, rgardez cquon a là les gars! Tnous as dégôté une belle paire dcuisses l’Albatros!

Il monte à la suite de Brashen, bien curieux de savoir ce que la venue d'une pareille femme allait bien pouvoir provoquer sur le bateau. Il jette un regard noir au marin malpoli, lui criant desus malgré son jeune âge.

-OH JAQKOYE ! C'EST QUOI CES MANIERES ?! UN PEU DE TENUE BORDEL !

Il ajuste sa ceinture.

-J'en ai marre de passer pour un sauvage moi, c'est la réputation de tout l'équipage que tu mets en jeu là, donc calme toi, va au bordel si t'as les couilles trop bleues !

Pourquoi prenait elle ses bagages pour simplement visiter un bateau ? Bah ce devait être un truc de nobliau, le genre de truc qu'un simple marin ne pouvait pas comprendre.

Arrivé sur le pont à la suite de Lisa, l'impétueux Brashen cria bien fort : Les gaillards, y a une demoiselle à bord pour une courte visite, le premier qui lui cherche des noises il prend mon poing dans la gueule, c'est compris messieurs ?

Puis il se tourna vers la jeune fille, lui sourit naïvement et lui dit : Oui mon foulard ferait peut être l'affaire mais ce serait dommage de cacher votre magnifique chevelure non ? Allez venez Lisa, allons vous présenter au capitaine, vous verrez c'est un homme charmant !

Tel un jeune associal du futur à la mention du mot "bagnador", l'oreille de Drake fut titillée par une sonorité, un mot, "mon poing dans la gueule" entendu depuis le pont. Le regard paradoxalement empli à ras bord d'un vide absolu, il se leva machinalement, prit une planche de bois qui traînait près de l'endroit qu'il avait décrété être son atelier et fonça sur le pont comme un homme se ruant vers un chariot d'or. Il ouvrit la porte avec fracas et vit... rien.

- Personne se tape sur la gueule?!

Il était extrêmement déçu à en juger par son expression.

- Vous faites chier.

Il balança sa planche au sol et claqua de nouveau la porte, puis la rouvrit.

- J'en ai besoin en fait.

Il prit cette fois ci la planche et referma la porte une bonne fois pour toutes. Il avait bien vu la scène, mais ne semblait pas s'y intéresser, rien d'étonnant en cela, tout le monde savait ici que Drake ne cherchait que la violence et les florins. Certains avaient au début pensé qu'il aimait les hommes, mais comme il frappait et insultait aussi les hommes, ils en avaient conclu qu'il n'aimait personne à part lui même, un constat avisé.

- Bien sur capitaine j'arrive !

Roddin était quelque peu sec, légèrement défoncé, totalement euphorique, et sans aucun doute une pléthore d'autres adjectifs, ne prêtera que peu d'attention à la cohue qui se lançait à l'assaut de la gente dame qui semblait faire fondre le coeur des mercenaires. Il allait sans dire qu'après avoir fourrée une belle fournée de cuisses à 3 florins son appétit en la matière était plus que comblée pour qu'il se fatigue pour un dessert qui devait valoir dans la vingtaine. Suivant les ordres de son cher et estimé capitaine Roddin le suivra dans sa cabine, titubant légèrement, il savait pertinemment ce qu'il allait devoir faire, mais il préférait garder la délicieuse sensation qui l'accompagnait à chacun de ses pas le plus longtemps possible. Il pénétrera à la suite du capitaine dans sa cabine, un grand sourire aux lèvres et les yeux pétillants de bonheur :

- Quelque chose d'urgent capitaine ?

Avec l'appel du Capitaine d'un bord et celui de la beauté de l'autre, le singulier personnage à la chevelure aussi immaculée que les manières exacerbée des uns et des autres, avait le loisir de suivre seulement le bagage de l'insouciante qui montait à la Siffleuse. Comme il fallait s'y attendre, elle se fit bien sifflée. L'ironie volait aussi aisément que l'Albatros enlevant cette fille de terre de ses gonds.

- L'Albatros, il te serait convenu d'attendre, le capitaine est aux prises avec notre retardataire.

kamilė secoua légèrement la tête et s'approcha du couple à l'honneur de toutes les attentions.

- Il est évident que votre escapade ne sera pas courte, le bagage et l'évocation de voyage indique tout autre chose. Pensez vous qu'un navire avec un nom tel que "La Siffleuse" ne reflète qu'un caractère appuyé de ses marins ? Il en va de même pour son capitaine. En conseil extérieur, c'est précisément pour cette raison que vous devriez cacher vos cheveux, madame.

Enfin, son visage indiqua la porte de cabine du capitaine puis l'Albatros l'air de dire "Tu ne veux pas être volé comme un vulgaire pirate, si ?"

La belle Lisa semblait troublée par la vue et les propos de ses compagnons, ses joues avaient légèrement rosi, ses yeux recherchaient activement le pont de la Siffleuse. Ainsi donc elle était, malgré les apparences, timide ? Cela la rendait encore plus irrésistible aux yeux de Brashen qui commençait à avoir du mal à se contenir.

-Lisa, ne vous offusquez pas des propos tenus par mes camarades, ce ne sont que de simples marins. Par leur comportement, ils essayent simplement de vous saluer. Certes, je vous le concède volontiers, avec une  maladresse commune aux hommes qui ont l'habitude de naviguer de longs mois sans discutailler avec une donzelle de votre acabit.

Il se retourna en entendant la fluette voix du nouveau membre de l'équipage, Kamilé. Il ne devait pas naviguer depuis bien longtemps pour se prendre tellement au sérieux... Le blondinet était tenté de lui inculquer la hiérarchie, au sein du navire, en lui faisant goûter de ses poings mais il avait à cœur de maintenir l'ambiance au beau fixe.

Il se retourna vers Kamilé, le salua d'un signe de main avant de le remercier chaleureusement.

-Merci du conseil l'ami, nous irons présenter notre charmante invitée au capitaine un peu plus tard.

Il sourit de toutes ses dents à Lisa avant de lui demander avec enthousiasme : Que désirez-vous visiter en premier, noble dame ?  

L'entente de Lisa au lien entre la "Siffleuse" et les marins "Siffleurs" était avéré. Lisa eu l'opportunité à ce que ses yeux gis/noisettes restèrent un peu plus longtemps dans les siens. Elle eut le loisir d'observer son visage curieux et tout à fait neutre. Trop longtemps à son goût, Kamile bisa l'échange en sortant sa flasque pour en boire une petite gorgée.

Il était de bon ton de souligner que Brashen avait sans doute plus l'habitude que les autres marins de naviguer, supposant son rang plus élevé. Par conséquent, il pouvait très bien être maladroit. Cette petite pensée ironique restera dans l'esprit de la recrue qui le laissa faire, laissant de l'air à cette pauvre Lyna, bourgeoise de son état.

- Au plaisir camarades.

Ainsi parlé, la main gauche de l'être se posa sur sa chevelure blanchâtre. Le vent se levait et il était de bon augure de retourner dans les calles où trônait ses bocaux et ses nouveaux locaux. D'une marche assez pressé et qui était emprunt d'une marche terrestre hâtive, Kamile dépassa le duo pour se diriger vers les calles.