Une ruelle à la périphérie de la basse ville

Le gamin l'observe avec un air mauvais et méfiant en position de garde ou plutôt de réaction prêt a toute éventualité en usant d'un sort.  Salazar zieute l'homme d'un long regard qui semble faire l'analyse de la personne, il a connu des chevaliers  et des soldats assez bien durant son enfance vu son origine, il saurait reconnaitre si l'homme porte de la maille sous ses vêtements. Pourra t'il remarquer si c'est le cas ?

-Ta une armure ou une arme du moins. J'en reste donc a ma conclusion initiale tu sait te battre, t'es pas un bûcheron.

Soit c'est un combattant soit un bûcheron pour avoir un physique comme ça, et les bûcherons vivent en dehors de la ville.


-C'est quoi ton offre ?

Au fur et a mesure des visites a  Seig a Lyn mais surtout a force de côtoyer des gens venant purement et simplement de la "basse" comme Poddrick, Salazar apprend a s'adapter aux personnes qui contrairement a lui ne connaissent ni de près ni de loin le milieu de la Noblesse et les tics de langages qui vont avec. Il parle donc d'une façon bien plus "brute" qu'avant qui s'explique aussi par une nouvelle prise de conscience et de confiance en lui même. Salazar ajoute en affichant une grimace contrariée.

-Et pourquoi voir un jeune comme moi plutôt que l'un de mes aînés ? Je suppose que tu sait que je suis un sorceleur. T'aurais jamais demander mon aide sinon.

Sous les vêtements de l'homme on pouvait en effet apercevoir de nombreux reliefs, cependant de là à en déduire qu'il portait une arme il était difficile de l'affirmer, il était possible qu'il porte une lame courte mais guère plus ce qui était déjà bon signe pour un homme comme Salazar qui disposait d'une bonne allonge avec son arme en argent. L'homme ajustera légèrement son col alors que son sourire s'élargissait, comme si il lisait dans les pensées de Salazaar. il ajoutera alors les yeux pétillants comme un enfant devant un nouveau jouet :

- Bien sur que je sais que tu es un sorceleur, tu vois beaucoup de gosses se trimbaler en ville avec une épée au fourreau toi ? Et ne t'inquiètes pas je ne te veux aucun mal. Non non non que du bien, et par bien j'entends un bon paquet d'argent, pour toi et moi. D'ailleurs tu ne voudrais que tout le monde soit au courant. Tu vois je pense que si cette petite affaire pouvait rester entre toi et moi tout le monde pourrait en sortirait gagnant.

Il attendra un léger moment, faisant monter la pression, le jeune homme pourra alors imaginer toute sorte de chose, faisant monter la sensation de danger, mais également l'attente. Il pointera alors du doigt l'épée de Salazar avant d'enchaîner, sans se démonter devant l'hostilité manifeste du jeune homme qu'il culminait de quelques têtes :

- J'aimerais bien avoir ton épée, et j'ai de l'argent bien frais. Je t'achètes ton épée, et tu me la donne, et j'aimerais bien ton médaillon aussi. Tu n'auras qu'à dire que tu as eu un combat féroce contre un monstre ou que tu t'es fait agresser dans une ruelle sordide de la basse ville. Tu empoches l'argent et tu récupère tout à ta prochaine sortie dans cette jolie bourgade et tout le monde est content. Si tu veux je peux même te faire un autre paiement pour plus tard, quand t'auras terminé ton apprentissage, comme ça si tu as peur de te faire prendre avec ton argent je te paierais plus tard. Plutôt intéressant comme échange non ? Tu ne perds rien, tu gagnes un jolie pactole, et moi je prends tout les risques.

Sa main se portera dans sa veste d'où il extirpera une bourse bien rebondie, d'où il sortira plusieurs florins d'argent, comme pour montrer sa bonne foie. De son pouce il enverra voler une pièce dans les mains de Salazar afin qu'il puisse s'assurer de l'authenticité avant de l'examiner attentivement.

Au fur et a mesure que l'homme explique son "marché"le visage de Salazar se referme et il sent son coeur battre plus vite ainsi que tout les muscles de son corps se tendre, le gamin affiche une grimace mauvaise avant d'observer droit dans les yeux l'homme. Il crois quoi lui ? Il s'est trompé de personne, jamais Salazar ne vendra son honneur pour de l'argent pas dans ses circonstances répugnantes.

-Le médaillon c'est la marque d'honneur d'un sorceleur. Le vendre serait une insulte a mon ordre mais surtout a moi même. Je refuse.

Répond t'il calmement mais avec une certaine fermeté comme un chien de garde prêt a bondir, et c'était la même chose pour l'épée, lui donner son arme et finir désarmer  la ou il pourrait utiliser son massif avantage de force physique et le fait qu'il soit armé pour l'attaquer en traître ? Et puis quoi encore ?


-Sur ce, passe une bonne fin de journée.

Dira t'il en commençant a reculer lentement tout en regardant derrière lui, ne lâchant pas l'homme du regard tout en lui relançant la pièce dans les mains avec sa paume gauche, pièce qu'il n'aura même pas regarder, simplement attraper.

L'homme haussera la voix et continuera de manière particulièrement intelligible, tout en suivant le jeune homme tout en gardant une distance raisonnable :

- Allez mon gars, reviens !

A ces mots deux hommes plutôt corpulent sortiront d'une maison, portant à leurs mains une matraque, le genre de masses faites pour assommer les récalcitrants, mais qui pouvaient également s'avérer parfaitement létales si jamais celle ci venait à mal frapper une tête qui dépassait. Ils portaient également un couvercle de tonneau cerclé de fer en guise de bouclier, de quoi de mettre à l'abris des assauts du petit sorceleur tout en pouvant passer relativement inaperçue.  

- Voyons tu ne vas pas nous filer entre les pattes comme ça !

Continuera t'il avec son sourire insupportable alors que sa main venait maintenant chercher un objet dans le renfoncement de sa veste. Il reprendra alors d'une voix plus tendue :

- Mon petit gars tu vois je n'aime pas frapper les enfants, et franchement je préfère un échange équitable, sans violence, plutôt que devoir te briser le crane, on est trois, tu es tout seul, tu n'as aucune chance mais ni moi, ni mes gars, ne voulons avoir des ennuis. Alors je te propose de reprendre nos petites négociations calmement et de discuter d'à combien tu estimes ton honneur et tes jambes. Je suis prêt à y mettre le prix et je te promets sur mon honneur qu'on ne te feras aucun mal. Tu veux un florin d'or ? J'imagine que tu n'en a jamais vu de ta vie hein petit.

Terminera t'il en sortant de sa main gauche une pièce d'or à l'effigie du grand soleil qu'il enverra sauter dans les mains de Salazar alors que de sa main droite sortait une dague de belle taille.

Le premier homme s'avancera droit Salazzar. Le deuxième homme se placera non loin de lui et se détournera légèrement de son compagnon afin de ne pas le gêner. Ce dernier déclarera alors d'une voix grave, ne relâchant pas sa garde :

- P'tit je te propose un truc, on te laisse filer et on ramène le patron, il a merdé et a voulu se lancer dans splan à la con même quand on lui a dit quça vallait pas le coup. mais il nous a pas écouté je pense qu'il a payé non ?
- Je pense que t'as pas envie non plus d'avoir au cul les emmerdes qu'on peut avoir quand on tue des gens et qu't'as pas envie de risquer dcrever pour rien alors je te propose qu'on en reste là.

Salazar arrête donc sa course et se place en garde observant les deux hommes avec un air de mépris. Il pouvait peut-être se faire les deux a la fois mais c'était un plan risqué. Aussi Salazar répondra d'un ton ferme en fixant l'homme avec qui il parle d'un regard froid.

-Je prend la bourse. Et je prend son arme aussi. Soit c'est ça soit je vous tue tout les trois.  A deux vous pourriez peut-être l'emporter, mais vous n'en sortirez pas indemne et tu en est conscient pas vrai ? T'es prêt a ce que toi ou ton pote soit éventuellement le seul survivant de votre joyeux petit trio ? Dans le cas ou vous parvenez a me tuer bien sur. Je pense avoir prouver mes compétences.  Donc c'est soit ça soit un combat a mort comme vous vouliez le faire, sauf que moi je suis pas  le pauvre bourgeois qui au mieux a reçu les bases d'un entrainement avec une dague  que vous avez l'habitude de détrousser bande  de vermines.

Les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux, hochèrent la tête en même temps, puis le porte parole répondit sans trembler :

- Je pense que tu nous sous estime, on a déjà tué des goules et des soldats plus doués qu'un mutant à peine sortie de la chatte à sa mère. Alors une autre insulte comme ça et tu ne reverras pas le jour de si tôt. Tu prends l'arme et seulement l'arme et tu dégages tout de suite ou ça se passera très mal, et ce n'est pas négociable.

Salazar n'était pas sur s'il s'agissait d'un bluff ou autre chose ce a quoi il répondra simplement en s'étirant les articulations.   Le chef était hors d'état de combat , mais la possibilité que les sbires soient meilleur combattant que le chef n'était pas a exclure, toutefois c'était peu probable considérant la tentative d'approche et la manière dont le guet-happent fut organisé  le fait que les deux hommes veuillent la négociation et sont même  prêt a céder du terrain prouvent qu'ils ne sont pas sur de vaincre le mutant. Le bluff 'c'est un grand atout des criminels, et même si Salazar ne doute pas qu'ils disent la vérité, tuer des gardes ne veux pas dire être aussi bon combattant qu'eux.  Coupe gorge c'était pas un nom pour rien, généralement ce genre de type c'était des pros dans l'art d'attaquer la garde par derrière avec des poignards mais des débutants dans la maîtrise martiale du combat de front , le fait qu'il use des matraque  soutien cette idée.

-Si vous étiez vraiment certains de pouvoir l'emporter vous n'auriez pas arrêter votre assaut. Je ne suis pas naif. Personne ne fait ça. Vous n'essayerez pas non plus de négocier si vous étiez assez compétent pour être sur de m'écraser. Donc je maintiens ma première proposition la bourse et la dague. Puis quand bien même vous parveniez a me tuer vous êtes conscient que les sorceleurs vous retrouverons en moins de deux jours j'espère ? Donc a vous de voir. On prend mes conditions a moi et je ne parle pas a mes aînés de votre tentative de racket , ou on prend vos conditions et dans les deux cas, que je gagne ou que je perde le combat vous allez mourir a la fin aussi.

Salazar reste en garde et recule d'un pas, prêt a user d'un sort ou d'une esquive en attendant la réponse.

-D'autant plus que votre chef se vide de son sang la. Le temps qu'on finisse de se battre il sera peut-être trop tard pour un guérisseur. Alors décidez vous vite.

- Très bien. Tu pourras toujours supplier pour qu'on t'épargne quand on t'auras cassé deux trois os.

Répondra simplement l'homme avant de se fendre vers lui, cachant sa masse derrière son bouclier afin de masquer par où allait venir l'attaque, il était visiblement plus doué avec une épée qu'un gourdin mais ne semblait pas être un petit joueur pour autant.
A côté le deuxième homme continuera de contourner prudemment salazar tout en se rapprochant sensiblement de lui, prêt à se jeter dessus au moment où il sera le plus vulnérable.  

Salazar commencera à incanter un Yrden, le sort crépitera un moment, lançant quelques étincelles de couleurs mais aucun effet notable ne sera visible. La masse ne s’arrêtera cependant pas en si bon chemin et Salazar lèvera maladroitement son épée, trop tard, une violente douleur l'assaillit et il sombrera dans l'inconscience.
















Il se réveillera, quelques minutes, peut être quelques heures plus tard, étendu sur le sol, une violente douleur animant sa tempe et la main qui portait son anneau. un sang chaud et poisseux coulait le long de son visage et le monde semblait danser autour de lui. Seul lui parvenait une voix aiguë qui semblait comme l'harceler.

- Hey, hey, réveillez vous, c'est bien, vous allez bien, vous m'entendez ?