Dans les couloirs de la Fosse.

Des longs couloirs fait dans une sorte de marbre, faisant part d'une structure relativement impressionnantes surtout pour un lieu comme ça, on pourrait facilement estimé que cette construction est la depuis un siècle ? Voir des centaines d'années ? Difficile à dire.

Carmia avance dans un large couloir, couvert principalement de décorations comme des armes de toutes sortes et de statues assez large d'anciens combattants des fosses de différentes origines. Carmia verra même une femme les seins à l'air le visage couvert de bijoux et le corps de tatouages, portant deux sabres similaires aux Haakis. Sans doute une femme des contrées du sable. En dessous des statues les descriptions des combattants et leurs exploits sont écrits, l'ensemble du couloir est couvert de torches en acier. Des gardes en cuir bouilli et des lances aux mains, coiffé de maille se trouvent devant chaque double-porte en bois qu'ils traversent. Environs deux à chaque fois.

À vrai dire, malgré les conseils avisés de la jeune mère, Carmia n'eût pas besoin de feindre une peur artificielle ; elle en ressentait une très concrète. Alors que son quotidien réçent avait été rythmé par la surveillance mais aussi protection de quelqu'un, ici elle se trouvait épiée, mais pas protégée. Livrée à elle-même, le lieu transpirait crescendo la luxure. C'était spartiate au départ, une simple haakis - race qu'elle haïssait - dans une tenue quelque peu inexistante, mais également des gardes aux portes de ce fichu lieu. Si elle pensait encore pouvoir rebrousser chemin et abandonner cette mission cela n'était d'or et déjà plus le cas. Silencieuse, le regard rasant le sol, Carmia suivra sa guide.

Ils arrivent devant un escalier au fond du couloir, escalier dont Carmia entendra depuis déjà un long moment les bruits de chants, de jeux et de gémissements de femmes. Carmia le devinera assez facilement, ils montent vers une sorte de Salle de Jeu, et au vu de ce que elle entend une bonne cinquantaine de personne sont présentes dedans.

https://youtu.be/sZK7z6fnid8

Usant de son ouïe développé pour cerner chaque information qui imprégnait les lieux, elle remarquera que la définition sonore de ce dernier était bien différent de ce que lui avaient vendu la jeune mère, ainsi que le Fauve. Et singulièrement, cela ne la ravira guère. Pivotant légèrement la tête vers la femme, elle lui soufflera avec empressement :

- " Qu'est-ce qu'on fout ici ? On doit aller sur l'estrade "

Elle continuera la cadence et avancera inéluctablement vers la pièce, afin de ne pas paraître suspecte.

La femme tourne un regard sous-tension, vers elle visiblement elle même brisée sous la pression du stress, et tenant à la seule idée de pouvoir fuir cet enfer avec son enfant.

-C'est la salle de festivités, ou les invités profitent un maximum de spectacles martiaux et d'achats d'esclaves combattants, chiens de combats et autres choses peu enviables. Ils peuvent notamment s'acheter des jolies jolies jeunes femmes comme vous la bas. L'estrade se trouve juste en haut, c'est la ou le Maitre reçois les invités de plus haute importance pour des affaires, et ou il les séduit...

Explique la femme avec dégoût quand elle se rend compte que elle à nommée cette crapule par son nom attribué de force dans sa bouche.

Peut-être aurait-elle due taire cette question, cette interrogation qui aurait résolver ses inquiétudes, elle n'avait fait que les accroître. Son esprit, comme il y a trois jours lorsqu'elle fit la rencontre du Fauve, son subconscient lui avait sommé de s'enfuir ; elle ne l'avait pas fait et voilà où elle en était. Acculée, encore et toujours, dans une optique qu'elle ne souhaitait pas aborder. Pendant un temps assez court, elle envisagea de rebrousser chemin, le retourner sur ses pas et trouver une porte de sortie. Mais en revisitant ses mémoriels, aucun passage ne leur souhaitait le salut. Ses jambes le savaient inconsciemment : elle n'avait d'autre choix que d'avancer vers cette pièce qu'elle ne pouvait pas voir en peinture. Comme si un mur la poussait crescendo vers ces lieux, comme une force magnétique qui lui imposait de continuer sa marche, Carmia fut prise d'une légère panique intérieure. Saisissant sans même réfléchir l'avant bras de la jeune mère, elle agrippait une sorte de "repère" qu'auparavant elle martyrisait de son regard goguenard. Puis, dans un éclair de lucidité, elle se rendit compte de son acte, et le regretta aussitôt. Lâchant la pauvre femme qui devait être déboussolée par la bipolarité de la sorceleuse, cette dernière suivra tout de même sa guide, serrant son poing jusqu'à craquer ses pauvres phalanges.

La femme fait les gros yeux de surprise devant l'action de la Sorceleuse, grinçant des dents sous la sensation et la stupéfaction de l'action, mais elle viendra néanmoins déposer sa main droite sur celle de la Rousse, avec un regard compatissant. Comprenant que elle a tout aussi peur que elle de cette situation, et à vrai dire cela lui fait se questionner que quel genre d'individu serait vraiment sont sauveur au masque ? Mais plus le temps pour les regrets, elle préviendra Carmia avant que ils ne pénètrent dans la Salle de fêtes.

-Il va y'avoir peut-être des mains baladeuses, ne réagis pas.

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