Re: La forge 2

A l'aide des cisailles Eadwacer parvient à couper sa lanière, le seul problème restait le découpage en lui même qui était loin d'être précis. Sans doute que l'outil utilisé pour une telle tâche était trop gros ou bien son manque d'expérience pêchait ... quoi qu'il en soit il fallait qu'il redouble de concentration pour arriver à ses fins.

Avec cet échantillon qui lui permettait de tester la matière sans gâcher toute une plaque, il tenta d'en apprendre plus. A l'aide d'un poinçon en acier, il tenta de déterminer la force nécessaire qu'il devait appliquer sur l'extrémité de la pointe pour pénétrer la lanière. Se trouvant face à un matériau organique, il répéta ce test dans toutes les directions. En effet, on pouvait très bien fendre du bois dans un sens, mais abîmer sa lame dans un autre...
Une fois ces tests réalisés, il tenterait de frapper le matériau au marteau pour étudier sa déformation. Reprenait-il sa forme, ou restait-il déformé ? S'il se déformait facilement, il ne voyait pas vraiment d'application pour une armure ... Peut-être un revêtement léger sur des plaques d'acier.

Dernier test, il chaufferait la matière pour voir ce qu'il se passait.

Sauf que le chitine n'était pas exactement du bois, le poinçon de la lame transperça plus ou moins facilement la lanière: à comprendre que la matière ne semblait pas être solide mais qu'il y avait tout de même sept centimètres d'épaisseur. En tapant dessus, l'impact causé par le marteau laissait en place la déformation. La matière chauffa donc en même temps que le four.

Un peu déçu par son but, il s'efforcerait de répéter les tests sur la matière après son refroidissement. De plus, il tenterait de voir si, une fois chaud, le matériau était facilement déformable.

Comme tous les matériaux chauffés, la chitine devenait bien plus visqueuse et donc plus facilement déformable encore qu'elle ne l'était déjà. Il lui fallut un peu de temps avant que cela ne refroidisse mais en tant que forgeron nul doute qu'Eadwacer s'aida d'un bac d'eau froide pour se faire. La matière en question une fois froide n'avait strictement pas les mêmes propriétés que l'acier et d'ailleurs il s'en rendit bien vite compte en donnant un coup de marteau qui s'enfonça lentement à travers la déformant modérément sous l'impact.

Au final, c'était un peu comme si il tentait de travailler avec une peau épaisse d'animal, comme l'ours: il n'en tirerait pas grand chose.