La rivière

Il lui sourit, haussant légèrement les épaules.

-Et bien ... je vous dépose à votre logis puis je ramènerais votre cheval en le tenant par la bride, ça me semble être un bon plan. Qu'en pensez vous ?

- Jusqu'à Ost Lyn suffira...

Dit-elle avec un timide sourire.

Il opine, souriant.

-Comme vous voulez !

Il ne saute pas tout de suite sur son cheval, préférant attendre que la jeune femme le fasse ne premier, au cas où.

-Tachez de ne pas tomber cette fois ci ... dans le doute je vous assure.

- Vous êtes trop aimable.

Dit-elle en montant, ne refusant pas la proximité du garçon. Pour ce que cela pouvait impliquer.

-C'est tout naturel !

Il l'assure en plaçant ses mains aux niveaux des hanches de Jeanne. S'il est bien possible qu'il y ai eu contact, ce n'était pas son intention première. Une fois la jeune fille confortablement installée, il part agilement monter sur sa monture à lui.

-En route ?

Le contact ne fut pas nécessaire, Jeanne monta comme une chef.

- C'est parti !

Et c'était parti, une avancée plutôt tranquille cette fois.

Il chevauche alors à ses côtés, sans tenter de la dépasser, de faire la course ou quoi que ce soit d'autre.

-J'espère ne pas vous avoir trop fait perdre votre temps ...

Dit-il, souriant à l'horizon.

- Je sais que les mages peuvent faire exploser des têtes à distance... Je devrais mourir moins bête ce soir...

Rit-elle.

- Je suppose que non alors !

Il rigole à son tour.

-Et de mon côté je sais maintenant que dans les fermes de cette ville travaille une jolie jeune fille amatrice d'équitation et de philosophie. J'essaierais de mettre la main sur un de ces livres à la forteresse, même si je doute fortement que nous ayons ça dans les rayons de notre bibliothèque.

- Je saurais aussi que vous êtes plus humains que paraît...

Ajoute-t-elle à son tour, sans montrer de réactions frappantes au compliment du garçon.

-Méfiez vous quand même hein ... Certains ne sont pas aussi sympas que moi, y'a quelques tarés à Kaer Morhen, comme partout.

- C'est bon à savoir. Je doute cependant pouvoir faire grand chose si l'un d'eux se dressent face à moi !

Il sourit.

-C'est très simple ! Criez très fort ! Avec un peu de chance je vous entendrais et je lui réglerais son compte à votre place.

C'est en enchaînant quelques plaisanteries, quelques moments de silence apaisants, et autres échanges sympathiques, qu'ils arrivent au faubourg Ouest. Jeanne commence à descendre.

- Merci Alban.

Dira-t-elle une fois au sol, en caressant son museau, avant de se tourner vers l'Alban humain :

- Merci vous aussi.

Avec un maigre sourire.

Un moment particulièrement sympathique qu'Alban aura grandement apprécié. Il descend à son tour de son cheval avant de se rapprocher doucement de la jeune femme.

-C'est plutôt vous que je devrais remercier !