Re: Une rue fréquentée

Se sentant plus qu'un peu con il fouillera la maison de fond en comble à la recherche d'indices.

Eadwacer pénétrera dans un logement vétuste, enfin il était loin de l'être originalement comme pouvait le témoigner les trous dans la poussière qui recouvrait la plus part des meubles. Sans doute le logement avait il déjà été volé, il pouvait constater que les pièces étaient sans dessus dessous, des casseroles traînaient par terre au milieu de guenilles en tout genre et de papiers de moindres importances était dispersés dans toute la pièce. L'odeur de renfermé se faisait plus présente maintenant qu'il était entré dans la pièce.

Il prit soin de ramasser tous les papiers afin d'y trouver, peut-être, des informations importantes. La cheminée contenait-elle aussi, avec un peu de chances, des bribes de lettres partiellement brûlées.

Il ne trouvera (malheureusement) rien, les papiers qu'ils trouvaient n'étaient que des transactions et des contrats de moindre importance, impossible d'en tirer quoi que ce soit.

Il entreprendrait alors de chercher quelques trappes ou mur caché...

Il trouvera une trappe qui mène à un cellier, il restait encore quelques viandes fumés et du vin, rien d'étonnant à cela beaucoup de personnes aimaient avoir des réserves en cas de rupture d'approvisionnement. Cependant il ne trouvera rien d'anormal dans ce cellier.

Pas de mur qui sonnait creux ?

- VOUS ÊTES REVENU MONSIEUR TAYLING ???

Pourra t'il entendre étouffé derrière un mur, une voix de vieille dame.

Était-ce la petite vieille de tout à l'heure ? D'où venait le son ? Eadwacer regarda aux rideaux, rapidement. Y avait-il un endroit où se cacher ?

Le son venait de derrière les murs, visiblement taper contre les murs pouvaient produire un étrange phénomène de résonance qui pouvait alerter le voisinage. Il y avait beaucoup d'endroits où se cacher si il le souhaitait, il ne manquait pas d'armoire, de tiroirs, de lits, ou même y avait il le cellier. Quant à savoir si il s'agissait de la petite vieille de toute à l'heure difficile de le savoir, c'était fort probable.

Il se cacherait donc dans la meilleure planque, si quelqu'un venait. Sinon, il sortirait de la maison sans avoir l'air suspect.

Eadwacer se cachera donc dans la "meilleur cachette" quoi que cela puisse vouloir dire, ce qui le sauvera de l'inspection surprise de la vieille femme qui ouvrira la porte sans qu'elle ne lui oppose aucun résistance. Elle put admirer avec stupéfaction le chaos ambiant, les meubles renversés, les papiers volant au sol. Elle repartit alors Claudi-cloquant dehors en hurlant d'une voix enrouée, les mains en porte voix :

- AU VOLEUR, AU VOLEUR !

Il sortira alors de sa cachette, ainsi que de la maison. Il ira directement vers la vieille pour la rassurer :

"Voyons, je ne suis pas là pour voler, la porte était ouverte ... Je cherchais tout simplement le propriétaire de la maison, mais il semblerait qu'il soit parti depuis un moment, voyez pas vous-même..."

Les suppliques de la vieille dame avaient d'ors et déjà attirées un garde zélé en vadrouille qui arrivera bien vite défendre la veuve et l'orphelin, arrivant avant même la fin de la défense d'Eadwacer, totalement essoufflé. Il se redressera, bombera le torse et recoiffera la mèche qui dépassait de son casque :

- Hey là, Madame
Il baissera légèrement la tête en direction de la vieille femme :
- Qu'oui-je ? Sommes nous en face d'un cas flagrant de viol de propriété ? Vous avez bien fait de m'appeler très chère Térésa, jeune homme qu'avez vous à dire pour votre défense ? Vous cherchiez le propriétaire de la maison ? C'est tout de même bien étrange ? En aucun cas vous n'êtes autorisée à pénétrer dans la propriété d'une gentilhomme si vous n'y êtes pas invité. Entreteniez vous des liens particuliers avec Monsieur Tayling ?

La jeune femme rajoutera en levant l'indexe, visiblement heureuse d'avoir enfin quelqu'un pour écouter une pauvre vieille dame :

- Oui il est venu me voir plus tôt pour savoir où Monsieur Tayling était ! Puis j'ai entendu plus tard des bruits qui cognaient contre les murs, je me suis dit tient, ils doivent peut être faire des rénovations ou peut être que des petits voyou se sont donnés le mot et puis je recroise ce jeune homme qui se cachait et du bazar partout dans la maison !

Le garde écoutera avec attention la vieille femme et enchaînera avec un sourire étincelant dévoilant des dents blanches et parfaitement alignées, un luxe rare en ces temps :

- Merci pour votre témoignage Térésa. Ainsi donc vous étiez déjà venu faire une reconnaissance à ce que je vois, et vous êtes resté bien longtemps dans cette résidence, pensiez vous donc que Monsieur Tayling se cachait dans les murs HAHAHAHA

Terminera t'il d'un rire franc et mélodieux, mais étrangement également parfaitement horripilant.

Le jeune homme prit alors un ton étonné, feignant le malentendu.

"Eh bien, je ne pensais pas que cela prendrait de telles proportions ! Voyez-vous, je fais partie d'un groupe de pieux bâtisseurs. Nous projetions de construire un temple au Sud du pays de Kaedwen, et on m'avait déjà envoyé, il y a quelques mois, à Seig Lyn afin de me renseigner des prix sur le bois. J'étais donc venu et mes supérieurs avaient jugé le prix trop haut. Cependant, les fournisseurs que nous avons retenu ont décidé d'augmenter les prix, voyant qu'on avait besoin de leurs matériaux... Vous imaginez ça, abandonner des bâtisseurs de temple, par avarice ?", fit-il en se grattant l'arrière de la tête, semblant légèrement mécontent.

Il croisa les bras et continua son histoire.

"On m'a donc renvoyé au Nord du pays pour négocier avec Monsieur Tayling, mais voyant la maison dans un certain état d'abandon, j'ai demandé de ses nouvelles à cette gentille dame ... Je suis revenu pour mieux voir, et je me suis aperçu que la porte était ouverte... Je n'ai rien dégradé ni volé, et regardez donc par vous même, la maison est vide depuis des mois, cela se voit ! Cependant, j'ai mois même entendu les bruits de cognement, je n'en suis pas à l'origine ...", termina-t-il.

"Enfin, puisque Monsieur Tayling a l'air d'avoir quitté l'endroit, je vais devoir trouver quelqu'un d'autre... Par hasard, a-t-il changé de résidence ?", demanda-t-il enfin, feignant l'ignorance avec sa gueule sympathique, qui elle n'était pas fausse, comparée à ses intentions.

Fier comme un coq, le chevalier, enfin celui qui sans doute aurait un jour être chevalier au vu de son comportement bien trop héroïque pour l'insignifiance de la situation, lui répondra :

- Hop là citadin, ralentissez je vous prit ! Je comprends bien votre embarras face aux fluctuations des prix du bois comprenez bien mais qui diable autre que vous aurait pu faire ce bruit, n'avez vous pas la moindre idée ? Et pourquoi vous cachiez vous ?

La petite vieille reprendra de sa voix haut perchée :

- Mais puisque je vous dit que ça fait longtemps qu'il est partit il y a longtemps ! Je vous l'aurais dit si je savais où il était !

Il haussa les épaules, l'air un peu gêné.

"Je ne sais pas, moi, ça ne venait pas de la maison en tout cas ...", répondit-il premièrement. Il leva les sourcils, passant une main sur l'arrière de sa tête, l'air un peu honteux.

"Eh bien, j'ai eu un peur qu'on me prenne pour un voleur, pour être honnête, donc je me suis caché. Puis quand j'ai reconnu la voisine, je suis sorti."

Il tourna la tête vers la vieille femme.

"Oui, je suis parti de ses nouvelles à la scierie, vous savez, là où il a fait fortune, apparemment.", répondit-il, paraissant un peu agacé.

- J'aurais pourtant juré....

Commencera la vieille dame avant que le garde ne la reprenne avec un sourire charmeur :

- Teresa, très chère Teresa, inutile de vous ronger les os, Monsieur... comment dois-je vous appeler ? Si vous voulez nous accompagner, nous allons immédiatement procéder à la vérification des différentes pièces pour être sur qu'aucun vol n'a put être commis. Il nous sera aisé de voir si un faquin se cache en ces lieux et Madame pourra dormir sur ses deux oreilles. Vous n'y voyez aucune objection Monsieur j'espère ?

Terminera t'il par pure politesse.

"Edward. Pas Monsieur, juste Edward, je ne suis qu'un simple négociant, après tout. Sans problème, vous verrez que quelqu'un est déjà passé avant moi, il y a un moment déjà", obtempéra-t-il à contrecœur, mais il était piégé.

Il le suivit, en faisant au revoir à la vieille d'un signe amical.

Il suivra donc son bourreau au grand coeur dans l'inspection des lieux, celui-ci prit tout son temps, passant manifestement un très bon moment dans sa chasse au voleur invisible. Quand il eut terminé sa tournée il s'exclamera d'un oeil brillant de fierté :

- Edward ! C'est magnifique ce que vous avez fait ! grâce à vous une nouvelle enquête est ouverte félicitation ! Personne n'avait remarqué que quelqu'un avait volé la demeure de ce gentilhomme avant qui vous n'ouvriez pas erreur cette porte ! Je vous remercie du fond du coeur grâce à vous un voleur va pouvoir être mis sous les barreaux d'ici peu, j'en fait le serment !

Il haussa les épaules, un peu gêné.

"Eh bien, si j'ai pu aider la ville en étant un peu curieux... Tant mieux !"

- Je vous en prit vous pouvez vaquer à vos activités ! Je rode !

Déclara t'il avant de commencer à fouiller les lieux.

Il s'en alla alors, un peu troublé par cette rencontre...

Direction la scierie.