Le laboratoire commun

Par Svalblod ! s'exclama-t-il. C'est bien ma veine où vais-je bien pouvoir trouver de l'essence d'eau pour ma potion de chat...Tant pis heureusement que j'avais prévu un plan de secours.

Il sortit de sa besace du chèvrefeuille, il poussait en abondance sur les murs de Kaer Morhen et Lynos n'avait eu qu'à se pencher pour la cueillir, et une outre pleine d'eau de vie naine qu'il avait fauchée dans les cuisines.

Il commença la préparation, en suivant scrupuleusement les indications de maître Miranda Fauconnette. Après plusieurs heures de travail il avait enfin entre les mains la flasque contenant sa toute première potion, il espérait voir ses nombreuses heures de recherches récompensées.

Si la potion était convenablement réalisée une odeur de miel devait se dégager de la préparation, d'où le nom de cette potion : le miel blanc.

Il rapprocha le récipient de ses narines pour le humer...

Étrangement la potion ne sentait pas le miel mais dégageait plutôt une forte odeur de souffre...Bah après tout comme ont dit l'odeur ne fait pas pas le doppler.

Inconscient du danger il but la potion d'une traite, espérant que les effets seraient bien ceux du miel blanc.  

Il sentit des fourmillements traversés son corps, mais ils s’estompèrent rapidement, et il n'eut d'autres effets qu'une haleine de cocatrix.

De rage il saisit le manuscrit de cette soit disant maître alchimiste de Miranda Fauconnette et chercha les noms des fils de goules qui avaient osé publier ce torchon.
Il trouva ce qu'il cherchait au dos du livre, en petits caractères :" Vous avez été piégé par F and G farce et attrape".

Accablé par sa propre stupidité, il décida de tout de même de nettoyer les traces de ses nigauderies avant de quitter le laboratoire.
Mais un événement inattendu l'interrompit, souhaitant vider le chaudron il fut surpris par l'apparition d'un visage dans le récipient, un visage d'une laideur sans nom, une face couverte de pustules de différentes tailles et couleurs.

Soudain il se sentit soulagé de toute la tension et du stress accumulé au cours de la journée et il explosa dans un rire tonitruant: Lynos an Thurgal, Grand inventeur de la potion de pustulence.

Il était décidément temps pour lui d'aller se coucher avant que ses camarades ne rentrent de Sieg Lyn et ne l'attaquent, le prennant pour un putréfacteur.

Au crépucule tombé, la mort abattue sur l'humanité, la nature restait fidèle à elle même. Et, la violette, quoi qu'on n'en voit point sa couleur, éclairait de sa présence les lieux mornes que voilà.

Tout proche d'un autre laboratoire, dans un qui n'avait pas la vocation de l'autre, et les mains dans les poches qui la faisait avancer scrupuleusement. Peu l'idée lui était venue de descendre ici, mais elle était grande maintenant, et retenait un courage qui lui était sien.

Poussant la porte du laboratoire d'Alchimie, la Néophyte avait envie de connaitre ce bien.

Il était son, ils étaient siens, c'était peut être la réponse qui pouvait regrouper toutes celles ci. Ils savaient qu'à deux ils étaient fort, et elle l'était plus que jamais, en le voyant, lui et l'épée qu'elle ne connaissait pas et qui semblait briller d'un noir pur.

- Ead..

Elle arrivait derrière lui et posa son menton sur son épaule pour regarder son travaille et apprendre.

- Quels tintement m'ont attiré vers toi ? Que fais-tu ?..

La voix douce, plus calme et apaisée qu'elle ne l'avait été, était-ce le pommeau qui l'aveuglait et l'incitait au contact à un moment qui ne pouvait pas être opportun ?..

Se retournant vers la voix de son ... amante, il lui sourit en reprenant l'épée.

"Violette, que fais-tu ici ?", lui demanda-t-il en la laissant faire un instant.

Se ravisant, il reposa l'épée sur la paillasse, et se retourna violemment pour la prendre aux hanches en riant.

"Je cherchais de quoi imbiber mon épée. J'avais pensé à un moyen de relâcher le poison une fois que la lame est dans le corps de l'ennemi, j'y réfléchis encore.", lui répondit-il en la regardant dans les yeux.

Mettant son bras en arrière, il ramena l'épée vers la jeune fille, lui tendant la poignée.

"Regarde, j'ai enfin terminé mon épée ! Je lui ai même donné un nom : Noires-Larmes.", l'instruit-il avec un regard amoureux.

Il profitait de ce moment.

- Des tintements m’ont amené vers toi.

Un petit silence se profila et elle fit sortir la deuxième raison, plus terre à terre alors qu’il se retournait promptement et posait ses mains à ses hanches frémissantes.

- Je.. j’avais envie d’apprendre un peu plus sur l’alchimie et, les enchantements qu’il serait possible d’entreprendre sur..

Sans voix, elle le laissa parler, captivée par son discours comme s’il s’agissait d’enchantements dont elle parlait, hochant la tête et demandant tout bonnement qu’elle était le poison utilisé sur la lame.

- Elle est magnifique ! Depuis le temps que je te vois travailler dessus, et très maniable, enfin comme de l’obsidienne c’est un peu lourd mais en même temps équilibré ! J’aime le nom, les ennemis serons d’ors et déjà empoisonnés par le nom et se décomposeront de suite !

La prise sur la poignet, elle tâtait de son gabarit, mais elle le rendit à son compagnon car:

- Ce n’est pas encore imbibé de ton poison j’espère. Le poison est-il un enchantement ?

Fière de luî impressionnée et d’un regard mêlé et amoureux, elle faisait des allez et venu entre le possesseur et son possédé.

Ah, oui, je l'ai faite tomber, tu as dû l'entendre., lui répondit-il, un peu gêné.

Il sentit tout son corps trembler au contact de ses mains puissantes d'artisan, ce qui le fit légèrement hésiter... Puis sa poigne se raffermit, présentant plus de confiance en soi.

"Je pense que tu devrais plutôt aller à la bibliothèque. Ici c'est plutôt l'endroit où on fabrique tout ça, et si tu n'as pas la recette, ça ne sert à rien.", la conseilla-t-il.

Il eut un grand sourire en voyant qu'elle l'appréciait.

"Je l'ai appelée comme ça car j'ai décoré son pommeau avec de petites pierres noires appelées anthracites que j'ai taillées en larmes. Ça dénote avec l'or du pommeau ! C'est normal qu'elle soit lourde, c'est une épée à deux mains. Avec ça, tu ne perce pas l'adversaire, tu l'assommes ou le coupes légèrement.", continua-t-il, captivé par le cours qu'il lui offrait.

Récupérant sa lame, il baissa les yeux vers celle-ci, fixant les pierres qui avaient capté ses larmes, à lui.

"Non, ne t'inquiète pas. Je dois complètement revoir la forme de la lame pour atteindre mon objectif."

Relevant les yeux vers ceux de Violette, il les sonda en silence.

- Les oreilles de sorceleurs sont celles de vrais elfes.

Un petit rire lui échappa et elle posa sa main sur sa joue pour qu’il ne soit pas gêné.
Elle hésita à la garder en place lorsque sa main lui tint plus assurément les hanches mais elle laissa sa main droite sur sa peau lisse et blanche au contraire de sa lame, passant le pouce vers ses yeux comme si elle allait y cueillir des larmes, qu’elle ne souhaitait jamais voir germer autre part que sur son art: Noires-Larmes.

- Tu es ma bibliothèque on dirait alors, quelles recettes connais-tu si ce n’est le poison ?

Peut être tenait-elle de l’influencer pour qu’elle ne le quitte pas pour l’envoyer là bas, il répondit d’ailleurs a sa catégorisation de puis de savoir, par sa réflexion sur réalité de la conception, cette partie qu’elle avait entre vue en processus de production, mais dont l’histoire était la plus importante et mystérieuse !

- Tu la gardes pour toi, sous aucun prétexte tu ne la vendras, entendue !

Fit-elle avec bon humour pour peut être l’acquérir à un héritage ou quelques notions qu’elle ne connaissait pas des codes de leur civilisation.

- Tu vas la modifier ? Elle est parfaite ! Je suis sûre que nous pouvons faire un système de trajet du poison par une canalisation ouverte en bois que nous percerions et dont les petits trous délivreraient aux endroits appropriés le poison, stratégiquement sur la lame ! C’est toi même qui m’a dit qu’il ne faut pas retravailler la lame, vrai ?

Les mains sur les hanches maintenant, sur les mains du forgeron, elle montrait de l’assurance avec une conviction de l’aider dans son progrès ardu.

"Oui, mais on le paye cher ...", dit-il en regardant le ventre de se dulcinée. Il n'accueillerait jamais d'enfant ... Mais cela valait peut-être mieux pour eux, les sorceleurs ayant tendance à ne pas vivre longtemps ...

Il rougit un peu quand elle posa sa main sur sa joue. Essayant de garder son calme - et sa maitrise de soi, mise à mal par sa condition d'adolescent - il se focalisa sur son petit cours improvisé.

"Oh, majoritairement les huiles contre certains types d'ennemis. Ce n'est pas vraiment le genre de choses que j'apprends.", dit-il en secouant la tête un peu.

Il sourit à nouveau. Elle était très attentionnée, d'ailleurs c'était la première à l'être envers sa personne, après peut-être Iphia.

"Jamais je ne la vendrais, elle est trop précieuse à mes yeux. Comme toi ...", ajouta-t-il avec une pointe d'humour d'amoureux.

Il ouvrit grand les yeux pendant la tirade de Violette. Elle cachait bien son jeu, et semblait tout aussi ingénieuse que lui ...

"C'est exactement ce que je comptais faire, Violette !", s'écria-t-il, extatique face à son génie. Sous l'effet du moment, il s'approcha rapidement pour un baiser enjoué ...

Un peu innocente, elle regarda aussi le ventre de son partenaire, avant de peut être comprendre et regarder son propre ventre. Avec une pincement en le gonflant pour respirer, la jeune fille était consciente de ce qu’elle pouvait et ne pouvait pas concevoir: les signes dont découlait la magie et la vie - dont découlerait un héritage, et si pas d'héritage, pas de possibilité d’acquérir l’épée ?

Cette dernière note la remit sur les rails et elle remarquait qu’elle n’avait alors qu’une quinzaine d’années. Bien qu’elle soit « adulte » à cet âge à cette époque.. hormis le fait que les sorceleurs ne pouvaient pas avoir le nécessaire génétique pour répondre à cet appel, dans ce sens..

Elle inspira un grand coup pour écouter ce que lui enseignait Eadwacer, sa main s’étant serrée sur sa joue.

- Je pourrais peut être l’apprendre pour toi alors ? Nous avons déjà deux éléments, l’huile et le poison. Je suis sûre que d’autres enchantements, peut être même la manifestation des signes peuvent être renfermé dans une arme, un objet !

Voilà un nouveau sujet qui allait la passionner, et prise d’un intérêt fou, elle l’embrassa avec joie et emportement, prête à concevoir leur idée commune. Maladroite sans doute, renfermant les mains sur ses hanches par les siennes, elle laissa leur lèvres se rejoindre durant ce temps.

Violette aussi s'abandonna et passa sa main glisser derrière la nuque de son amant tandis-ce que son autre entourait son dos.

Depuis qu'elle le connaissait, son rire avait toujours réussi à se communiquer en elle et, après cette preuve d'amour et peut être d'égarement dans leur dessein présent, elle ria aussi, rouge comme le soleil levant.

- C'est si maladroit que ça ?

Demanda-t-elle après le silence et avec humour avant passer ses deux mains derrière son dos l'air prête à se mettre à leur ouvrage.

- C'est surtout le tintement de ton éclat de rire qui m'a manqué et que j'ai cru infimement reconnaître.. mais rien ne vaut ce dernier.

"Mais non, je suis juste heureux d'être avec toi. Pas toi ?", lui demanda-t-il sans abandonner son grand sourire.

Sourire qui se transforma en rire face au compliment qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd...
Se rapprochant à nouveau feintant l'envie d'un nouveau baiser, il se ravisa au dernier moment, les mains sur ses hanches, pour s'arrêter à quelques centimètres de ses lèvres, ses yeux dans les siens.

"Ça te dirait de réaliser une arme selon nos projets ?", proposa-t-il, espérant qu'elle accepte. Il mourrait d'envie de passer plus de temps avec elle...

- Bien sûre que si, je te charrie.

Fit-elle tendrement avant d'hocher la tête en reposant ses mains sur celles qui étaient à ses hanches.

- Ça me dit fortement, mais d'abord nous devons régler ce problème d'onguent d'armes, non ?

D'un bref regard elle désigna l'arme sur la table de travaille et la fiole de poison, un sourire béat sur ses lèvres rosées.

"Oui ! Tu as déjà manié une plume, j'imagine ?", fit-il comme introduction à son idée.

"Tu as déjà remarqué comment l'encre s'infiltre dans le fuseau de la plume, sans que tu l'aspires? Elle remonte toute seule ! Tout simplement car la plume forme une tranchée ! Si on réalisait une arme qui a une tranchée dans sa lame, tu ne crois pas que le poison remonterait le long de l'acier, comme l'encre dans une plume ?", proposa-t-il, en attente de ses arguments. Il haletait presque, enjoué par le processus intellectuel de la conception d'un nouveau type d'arme...

- Oui, mais je t'avoue que je ne sais pas très bien écrire.

Tout ouïe, elle écouta ses propos et fit jouer de son imagination en se concentrant sur la visualisation du processus.

- C'est une brillante idée mais comme lorsque tu écris à la plume, l'encre ne reste pas dessus. Et v'là que le matériel de la plume n'est pas le même que celui de l'acier mais si ça avait directement la même forme..

D'un coup d'œil à la pièce déjà faite, elle fit une légère grimace.

- Nous devrions déjà essayer tel quel de l'imbiber comme une plume, pas forcément dans le poison bien sûr, pour si ça remonterait. Cette épée a des trous, des rainures qui pourraient le permettre ?

Puis elle leva un index de la peau de son compagnon.

- Et si je récupérais une épée en bois pour qu'un face ton idée et qu'on teste ?

Il leva les sourcils devant les remarques de son inclination, il n'y avait pas pensé... Il ouvrit la bouche et leva l'index quand une réponse lui vint.

"Mais ce n'est pas très grave, ça ! Tu n'as besoin d'empoisonner ton ennemi qu'une fois, au combat. Si c'est garanti de marcher la première fois, alors c'est tout ce qu'il faut. Et même si tu rates, tu peux remplacer la fiole !", argumenta-t-il, toujours aussi enjoué.

Il ferma la bouche devant la nouvelle suggestion, soudainement pensif.

"Mhmmh. Je ne sais pas quel liquide se comporte comme le poison ... Mais c'est une bonne idée ... Attend-moi ici.", lui dit-il alors qu'il la laissait dans le laboratoire, courant vers la sortie.

Il reviendrait alors une dizaine de minutes plus tard, deux épées en bois dans une main, des feuilles de papiers et des fusains dans l'autre.

"Mettons-nous au travail, donc."

Leur deux index levés par leur réflexions, elle toucha celui ci pour agréer à ses paroles, avec amusement.

- Remplacer la fiole dis-tu ? Il faudrait qu’on en crée beaucoup alors, je m’y connais un peu en plante.

Elle pouvait sous entendait gentiment qu’il raterait souvent ses coups par ses paroles, mais c’était à Eadwacer d’interpréter ses paroles avec humour ou non.

Son regard cherchait alors une mixture qui pourrait être utilisé pour le test et en même temps qui ne nuirait pas à la réserve. Ainsi, elle se posa sur un chaudron qui avait été nettoyé mais partiellement, s’y trouvait les restes d’une potion mélangé à « l’eau » et elle pouvait sentir une pointe de chèvrefeuille restante avec son odorat développé et ses quelques notions en plantes par son milieu.

- Regarde, il y a des restes d’une potion ici, ça sent le chèvre feuille. On peut commencer à graver sur les épées et l’utiliser comme test non ? Un liquide reste un liquide après tout et je ne pense pas que cela changerait quelque chose avec de l’encre où non.. mais je sens aussi une odeur de.. je ne sais pas mais c’est fort, c’est sans doute comme du poison.

Ainsi parlé, elle récupéra un fusain pour s’approcher des restes de la potion de Lynos pour le tremper dans les détritus de chèvre feuille et d’eau de vie muté en souffre encore un peu liquide. L’humidité des sous sols avait permis de conserver dans ce mois ces quelques restes et l’odeur, use-elle espérée.

Il sourit quand les deux doigts se touchèrent.

"Pas grave, si les fioles sont petites et faciles à remplacer. Imagine l'impact que ça aurait sur un combat ... Il suffirait de casser la fiole avant de frapper, et le coup serait sûrement fatal !", contre-argumenta-t-il.

Découvrant les notions de Violette dans ce sujet, il n'était pas vraiment d'accord pour la laisser travailler avec du poison ... Mais après tout, elle semblait s'y connaitre.
Se rapprochant du chaudron, il posa sa main gauche sur l'épaule droite de son amante.

"Mmh, d'accord, mais évitons de toucher directement le liquide." Rapportant un morceau de papier devant elle, sur lequel il avait rapidement gribouillé des idées, il exposa sont plan :

"Partons d'une forme ronde où nous déposerons le poison. De cet endroit, on va creuser dans le bois des tranchées de différentes formes et longueurs, pour tester ce qui marche le mieux. Ça te va ?"

A son sourire elle crocheta son index avec le sien avec autant d'euphorie que lui.

- C'est vrai !

Elle l'écouta et maintint le fusain pour écrire à distance de la mixture, elle posa juste ce dernier à côté de la marmite et prit le plan des mains en hochant la tête, sérieuse.

- Nous devrions commencer d'abord par là. Ou alors je pourrais m'en occuper et tu pourrais plutôt récupérer ceci.. tu dois mieux connaitre les lieux que moi.

Finalement elle récupéra le fusain pour s'approcher d'une des épées en bois et commencer à tracer un cercle. Elle sortit de sa petite ficelle qui s'était décousue de son vêtement. Elle l'accrocha au premier fusain pour le placer à ce qui serait le centre du cercle, et en reliant à celui qu'elle tenait, elle vint faire un cercle à peu près droit.

- Regarde, il n'est pas très grand mais tu penses que ce pourrait faire l'affaire ? je n'ai pas de plus grande ficelle pour faire un cercle parfait.

"D'accord, ça me va.", répondit-il à sa proposition, alors qu'il la voyait se rapprocher de la paillasse.

La laissant faire, il récupéra plusieurs petits tubes de verre dont l'une des extrémités était bouchée. Avec cela, il attrapa vite cet ustensile dont il ne connaissait pas le nom, mais qui ressemblait à une petite gourde en boyaux, se refermant sur un fin os percé. Celui-ci aspirait le liquide et permettait de le transvaser.

Une fois tous les tubes remplis avec délicatesse, il se retourna vers Violette alors qu'elle lui tendait l'épée pour qu'il regarde.

"Ça me parait bon. Il suffit de creuser ça sur la profondeur d'un ongle et on sera prêts à tester les différentes tranchées, une fois qu'on les aura trouvées.", commenta-t-il.

Violette s’attela à repasser légèrement sur son cercle puis elle releva la tête pour observer l’objet d’alchimie très astucieux.

- J’ai bien fait de te laisser faire, j’aurais pris à bout de bras la marmite pour transvaser.. une phalange.

Puis elle fit un sourire et plissa les yeux pour regarder les ongles des doigts d’Eadwacer en comparant avec les siens, qu’elle rongeait.

- Je vais m’y mettre, mais.. avec quoi ? TA dague ? Ou ton épée peut être.. ironisa-t-elle à la dernière supposition avant de sortir une des dagues qu’elle gardait toujours et qui était un cadeau d’Eadwacer.