La tour du mage en chef

- " L'erreur ? "

Synthétiser tous ces questionnements à base d'une argumentation puéril que même elle n'aurait pas oser utiliser, c'en était débectant. Ce n'était pas qu'une simple erreur, mais plutôt une bévue qui avait atteint la vie de son ancienne amie au plus haut point. Des exils furent enclenchés suite à cette erreur, la peur avait assailli les sorceleurs après l'annonce de l'enlèvement de Caseï, enlèvement orchestré pour pallier à cette erreur... C'était d'un pathétisme flagrant, qu'elle exprimera avec mépris :

- " C'est pas une erreur à ce stade, mais une grosse connerie que même vous vous n'avez pas su éviter " Sa tête vacilla vers le sol, visiblement dépitée. " D'autres choses à ajouter ? J'peux me casser si c'est pas le cas ? "

- Nul n'est infaillible. Maintenant...

Puisque les revendications semblaient être enfin tues, et bien plus vite qu'espérés, Valaar se leva, reprit la cravache et s'avança vers la jeune fille.

- Je veux vous entendre promettre, que vous ne commettrez plus d'irrévérence envers un aîné.

Avant même qu'elle n'ait le temps de répondre, un violent coup affligea les huit doigts de la Pianienne, lui arracha inexorablement une grimace de douleur. Une ligne rouge commença à se former sur les lieux de l'impact avec le sort de "fouet".

À peine eût-elle le temps de laisser son hypothétique réponse éclore dans sa tête, qu'une vive douleur annihilera ses doigts, qui depuis le début de l'entretien se faisaient discrets.

- " Mais putain j'ai pas eu le temps de répondre ! " Maugréa-t-elle tout en contractant les nerfs de sa main. Prenant malgré tout sur elle pour pouvoir vaquer à ses occupations, elle balbutia dans sa moustache :

- " J'le... J'le promet... "

Il frappa une seconde fois lorsqu'elle cria "putain". Puis frappa, neuf fois de plus, assez pour que le sang se montre.

- La prochaine fois, ce sera 100. Mais il n'y aura pas de prochaine fois, n'est-ce pas.

Carmia avait connue agonie bien plus intense, mais ce n'était jamais appréciable, tout en se sachant aussi impuissante.

- C'est déplorable, d'en arriver à là, à votre âge. Je regrette n'avoir pas corrigé, tous ceux qui le méritaient, de cette façon, et plus tôt...

Valaar émit un soupir, l'homme était profondément lassé, et il était une évidence qu'il ne prit pas le moindre plaisir sadique à blesser autrui. La chaise se tourna ensuite en même temps que Carmia, puis elle fut décollée, jusqu'à hors du bureau, et enfin relâchée de l'étreinte magique alors que la porte se refermait une fois la gamine passée.

- Bonne soirée, jeune fille.

Lâchera-t-il malgré tout avant qu'il ne disparaisse définitivement de sa vue.

Le jurons qu'elle avait généreusement octroyé au mage fut gracié d'un revers imprévisible qui la fit sursauter et babiller quelques mots désarticulés les uns des autres :

- " Mais j'ai promis bord- " Son élan fut interrompu de justesse ou par dépit avec le troisième coup qui foudroya ses phalanges. Serrant sa dentition afin de ne laisser passer aucun glapissement de douleur pour ne pas perdre la face. Quérir des informations auprès de lui était finalement une belle bourde, qu'elle s'avisera de ne plus recommencer à l'avenir.
Lorsque le châtiment qu'endossaient ses doigts prit fin et qu'elle fut extirpée du bureau en même temps que l'emprise magique, Carmia attendra que la porte ne se ferme pour marmonner entre ses dents - qui, pour contrôler la maigre douleur, s'enlaçaient affectueusement -.

- " L'fils de pute... L'fils de pute... "

Tout en caquetant ceci à voix basse pour que l'intéressé ne perçoive pas son existence, elle ressuya le peu de sang qui s'épanchait des plaies gravées sur ses mains. Hors de question qu'on ne remarque cet aveu de faiblesse, et en ce qui la concernait, elle préférait l'oublier également. Puis, après ça, elle dégringola avec maîtrise le corridor pour s'en aller dans les dortoirs.

Pendant une nuit plutôt étrange ou de drôles de rêves l'empêchant de tomber dans un sommeil profond et réparateur à cause des entraînements de la journée, Casei c'est mise à penser, à réfléchir, retourner tout son cerveau sous sa couette, puis quelque chose lui a fait tiquer. Elle sait que Valaar est absent parait-il temporairement, ainsi la blonde décide donc de faire une petite balade nocturne pour trouver le sommeil. C'est donc dans le couloir et plus précisément devant la porte de la tour qu'elle termine de finir son chemin. Cette porte, qu'elle avait tenté mainte et mainte fois de pénétré à l'interieur, devenant presque un fantasme. Elle s'imaginait pendant des nuits avant de dormir ce qu'il pouvait s'y cacher dans les tiroirs: divers courrier de l'empire, des lettres personnelles, des livres de hautes magies...Et peut-être pleins d'autre chose ! Mais ce qu'elle espère trouver c'est la vérité. Peut-être que caché dans ce bureau, elle trouverai cette divine vérité dont elle cherche tant. Bien que Casei s'avoue naive de croire que tout les secrets et dires complices s'y trouve dans les meubles de la pièce derrière la porte, elle ne peut pas rester passive à cette drôle d'absence et c'est ainsi qu'elle se retrouve ici.

Ainsi devant la porte, la jeune fille portant de gros vêtements à cause de la saison, eut caché son épée en bois sous son manteau. Peut-être que avoir cette arme ne servirai point à grand chose, mais au moins ça la rassure de l'avoir près d'elle. Qui sait ce qu'elle pourrait trouvé devant cette porte ? Dans son imagination elle n'avait pensé qu'à des lettres et livres, mais qui ne dit pas que dans un passage secret ou derrière un meuble pourrait s'y trouver des choses horrible fait à partir de magies ou des monstres dont Vaalar s'en servirai comme cobaye.

Après tout c'est le mage en chef de cette école de sorceleur, c'est lui qui permet aux jeunes enfant l'épreuve des herbes. Il sait surement la recette pour transformer les humains en monstres, pourquoi ne s'en servirai t-il pas pour améliorer ses connaissances et celle de l'empire ? Dans les souvenirs de Casei, Valaar semblait plutôt "proche" de l'empereur, peut-être qu'ils ont une sorte de contracts entre eux ou un lien quelconque ?  Et puis surtout, pourquoi un grand mage comme Valaar finit-il dans une école reculé de tout et peuplé de gamins mutant et suicidaires, alors qu'il pourrait être enseignant dans une école de magie ou à la cour de l'empereur en tant que mage ?

Tant de questions qui ont été répondues partiellement voir pas du tout, dont la curiosité insatiable de casei voudrai se satisfaire d'une vrai vérité.

Alors Casei sort son épée de bois qui est déformée, affaibli dus aux coups donné contre les mannequin de paille et autres partenaires de duel de ses entrainement. Prenant l'arme dans sa main, elle avale sa salive nerveusement et fixe la porte.
Qui sait ce que Valaar a fait, peut-être qu'il a prévu un piège durant son absence en utilisant diverses magies sur sa porte ou meubles. Mais n’hésitant pas plus, Casei décide dans un premier lieu de jeter son épée sur la porte, pour déjouer peut-être un sort. Mais si rien ne se passe, elle mettra sa main sur la poignée et déverrouille la porte pour essayer d'y entrer.

Au milieu de la nuit surgit une silhouette masculine, à la fois élancée et musclée. Celle d'un adolescent aux cheveux blonds et aux traits fins. Le garçon de Toussaint portait des habits de nuit, simple pantalon de toile et chemise blanche partiellement ouverte. Sur sa poitrine, son médaillon de sorceleur, particulièrement agité.

- Fouaaah... J'ai l'impression d'avoir dormi pendant un siècle.

Marmonna t'il comme pour lui même en baillant. Peut-être était-ce parce qu'il dormait particulièrement bien ? En tout cas il avait été réveillé dans des circonstances étranges. Il avait l'impression que... Quelque chose n'allait pas, et les vibrations de son médaillon allaient dans son sens. Sa première pensée fut accordée à Valar Morvid, l'archimage. La simple absence d'un homme, même de son calibre, pouvait-elle provoquer une "perturbation" dans la magie ? Peut-être bien. Aussi son premier réflexe fut-il de venir ici.

Rhadamanthe observa la tour, fermant également les yeux pour essayer de capter un quelconque flux magique.

- C'est...

L'entièreté de ce bâtiment était-elle réellement imbibée de magie ? Il se rapproche de la porte et en approche la main, sans toucher la matière pour autant, pour essayer de capter quelque chose à nouveau.

- Evidemment.

Par conséquent, Rhadamanthe fait un pas de côté. En temps normal toucher cette porte ne devrait représenter aucun danger, mais cette nuit semblait particulière, une nuit où la magie s'agite... Or, cet endroit en était rempli. Il essaye donc dans un premier temps de mobiliser ses propres pouvoirs magiques pour créer une dague d'acier. S'il y parvient, il viendra toucher la porte de la pointe.

- Oh, l'endroit est donc "protégé"

Mais pas dangereux à priori. Une fois la dague renvoyé dans le néant, il vient poser sa paume sur la porte, puis essaye tout simplement de l'ouvrir, sans s'attendre à grand chose cependant.

- Hum...

Rhadamanthe comprit alors le fonctionnement de la magie. La force brute n'aurait probablement aucun effet. Il posa alors son index au niveau de la serrure, et se concentra autant que possible. Il recouvrit tout d'abord le bout de son doigt de fer, puis essaya "d'ajouter" des particules de fer au fur et à mesure, depuis le bout de son doigt, à l'intérieur de l'orifice, de façon à remplir la serrure, telle que le ferait une véritable clé. S'il y parvient, il ouvrira la porte.

- ...

C'était maintenant l'instant de vérité. Rhadamanthe pose une main sur son médaillon, fermant les yeux un instant, essayant de capter un changement dans les flux magiques environnants. S'il ne repère rien d'inquiétant, il essayera, effectivement, de tourner son doigt comme on tournerait une clé.

- Raté.

Rhadamanthe fait le tour du bâtiment, passant sa main sur les pierres, à la recherche de flux ou de quelque chose d'anormal.

Maître du jeu a écrit:Caseï en jetant son épée sur la porte, est effectivement témoin d'une protection magique... L'épée s'écorche sans se briser, mais surtout en affectant nullement la porte, qui au moment de l'impact et durant quelques instants après, se vit paré d'une nappe lumineuse, faisant peu ou prou le bruit d'une grande plaque de métal frottée à une autre. Une sorte de "vrmmmm" sonore...

Quant au contact paisible de la main, aucune réaction magique, cependant, la porte est au moins verrouillée, Caseï ne peut entrer.

Casei décide donc dans cette drôle de nuit de reprendre son épée à terre, tel un grigri protecteur. Ce qui plutôt faux vu que une épée en bois ne fait que peu de dommages et qu'elle n'est en rien faite pour tuer un monstre qui pourrait potentiellement se trouver derrière cette porte. Bref, serrant bien fort son épée dans sa main, Caseï senti une certaine tension palpable dans l'air tel un avertissement, un mauvais pré-sentiment en elle. La sorceleuse sent tout ses poils se dresser brusquement. Est-ce vraiment à cause de ce qu'il se passe derrière cette porte ? Ou juste Caseï qui s'imagine bien des trucs, les incorporant dans la réalité, vivant presque dans une illusion crée par son cerveau.
C'est en ressentant ses choses que son cerveau lui dit de partir, revenir dans son lit. Mais la blonde le sait bien qu'elle n'arrivera pas à dormir tant qu'elle n'a pas tout essayer pour ouvrir cette satané porte en bois.
Fermant les yeux, Caseï tente de ce concentrer, de démarrer une méditation. Faisant le vide en elle pour écouter son corps et son environnement, elle visualise sa réserve magique en elle, l'imaginant dans tout son corps. C'est tel une rivière tranquille qu'elle se représente, l'eau dormante continuant de suivre le cours naturel formé en elle par des rives limitant qu'elle se disperse partout. Et c'est à cet instant qu'elle décide de troubler de calme en elle pour le précipiter dans sa main, dépêchant le fluide magique de se déborder sur la rive de ses phalanges. Ramenant ainsi toute la magie qu'elle peut dans sa dextre et activant sa capacité propre à elle même. Elle finit par ouvrir les yeux et poser cette main de forme fantomatique lentement et sans geste brusque ou violent contre la "barrière" protégeant la porte.
Que se passe t-il ? Arrive t-elle à ignorer la nappe lumineuse et à la poser contre le bois de la porte ?