Re: Une ferme dans le Sud-Est

Maajidyn devra mettre plusieurs coups d'épée avant de faire céder la tête, mais il l'obtint tout de même.

Ensuite, Arik les aida comme il pouvait à obtenir le plus de peau possible de la carcasse, en échange de la chair toujours fraîche, qui au vu de sa quantité, tiendrait longtemps pour la grande famille. En outre, si on lui avait demandé : il aura répondu que la viande de ce genre de draconides étaient effectivement comestibles. Le seul danger, et il était visible : était le poison suintant hors de la pointe du trident qui servait de pointe de queue pour le gros lézard.

Maajidyn aura remarqué que les écailles dorsales semblaient plus dures, il savait aussi que ce draconide résistait particulièrement bien aux flammes.

Lucius récupérera sans mal les six serres, qui n'avaient d'ailleurs rien d'impressionnant, il avait vu des griffes bien plus intimidantes. Plus de mal pour arracher les crocs, Lucius s'entaillera maintes fois les doigts, les mains, autant avec les dents de la bête qu'avec le couteau très tranchant d'Arik...

Durant la récolte des crocs, Lucius grogna de nombreuses fois, ses mains commençant à être tachées de sang: autant du sien que de celui de la bête.

Adoptant alors une technique plus ”prudente” pour éviter de se couper les doigts, il coupera la gencive de la bête au niveau de chaque dent, puis, prudemment, enlèvera l’excès de peau rose des dents tranchantes... Évidemment, il aura tenu les dents avec la protection de sa cape qui était désormais inutile en garrot.

Si il ne se coupe aucun doigt, il rendra son couteau à Arik, puis, arrachant un pan de chemise, fera deux garrots serrés sur ses mains pour contrôler la perte de sang... Il mettra alors les dents (au nombre de?) et les serres dans son sac.

Il fixa ensuite le trident empoisonné, restant à distance. Il s’adressera à Arik.

- Savez-vous si quelqu’un serait capable d’extraire le poison de cette... chose? Ici, à Seig Lyn? Ou juste quelqu’un d'intéressé par ça et prêt à l’acheter?

L'aide bienvenue prodigué par le paysan permet au basané de récupéré un peu de peau sans d'avantage se fatigué que ce qu'il est déjà, un coup de main qui vaut évidement son pesant de viande et dans tout les cas, la famille à bien plus besoin de cette ressource que les deux apprentis nourris quotidiennement au château.

Ce sont donc les écailles dorsales qui sont visé par l'adolescent aider du fermier, une fois cela fais Maajidyn s'adresse à son camarade tout en rangeant son butin dans sa cape devenue baluchon.

-Pas sur que vendre du poison soit bien vu par les autorités. Le mage en chef sauras surement quoi en faire, potions ou je ne sais quoi.

Il se retourne ensuite en direction d'Arik pour lui demander:

-Vous voulez un coup de main pour transporter toute cette barbaque à l’intérieur?

Alors qu'une bonne partie de la peau de la vouivre avait été arrachée, plus ou moins proprement, Lucius avait récolé une vingtaine de dents, faisant chacune au moins trois centimètres de longueur. Il n'aura pas besoin d'aller jusqu'à bander ses mains, les coupures n'étaient pas profondes, enfin.

Arik répondra, d'un air assez béat.

- Heuu... J'n'en ai aucunement aucune idée...

Au demeurant, la phrase de Maajidyn fit hocher la tête au fermier, cela semblait logique, bien que pas nécessairement vrai. En outre, il accepta l'aide des deux jeunes pour tirer la carcasse jusqu'à assez près de la baraque.

Deux heures s'étaient alors écoulées, la nuit largement tombée, et une grande quantité de cuir de vouivre avait été recueillie... Avec la tête, ils allaient devoir transporter cela à pied jusqu'en ville, et assez vite pour pouvoir être payé etc : l'heure du rendez-vous approchait.

- Hm. Pas grave, aura-t-il dit placidement.

Après avoir aidé à transporter la carcasse, Lucius se munira d’un bâton qu’il affublera d’un petit bout de la viande de la vouivre en la piquant de son bout. Sa ”brochette” prête, il plaça donc le bour de viande par l’intermédiaire du bâton au niveau du poison suintant du trident: si la bête morte n’était pas/plus immunisé à son venin, Lucius verrait peut-être s’il était corrosif ou non? Des expérimentations bien étranges...

Un dernier effort pour une dernière faveur et les voila prêt à partir. Maajidyn remercie le fermier pour son aide, son épouse pour le souper puis salut les enfants avant de rejoindre Lucius qu'il observe d'un l'air circonspect.

-Qu'es que tu fiche? Il est tard, il nous faut encore voir l'intendant et rejoindre les autres.

Son baluchon tenu fermement et la tete du monstre sous le bras, l'apprenti à la peau brune fait mine de prendre la route sans attendre son camarade.

Rien ne se produisait de particulier sur la chair de la vouivre.

Enroulant sa cape autour de sa main, il saisira le trident en faisant bien attention ne pas le toucher avec sa peau, puis, posant son sac, il enroulera le membre empoisonné dans sa cape, se saisissant d’un gros bâton pour faire un nœud bien serré pour ne pas toucher cette immondice: il était fou, mais pas suicidaire. Reprenant alors son sac plein de dents et de serres de la sénestre, sa dxtre tenant un baluchon improvisé dont le contenu était gardé loin devant lui, il rattrapera Maajidyn.

- J’arrive, j’arrive...

Lucius est accueillie par un sourire en coin et un coup d'épaule, puis tout deux prennent la route du retour, éreinter et amoché, mais victorieux.

Le duo ramènera donc une bonne quantité de cuir de vouivre, des dents, des serres, un bout de queue contenant la glande venimeuse et le bout de queue en trident. Cela serait pour Kaer Morhen, le temps qu'ils trouvent de quoi l'exploiter. Concernant la tête : ils la donneront aux personnes chargés de gérer ces affaires quelque part en dehors des hauts quartiers, avec un militaire sous l'ordre direct de l'intendant de la ville. Ils seront payés la somme vertigineuse de 250 florins pour cette chasse, soit 125 chacun.