Re: Une ferme dans le Sud-Est

Maajidyn semble avoir eu raison en faisant confiance à Lucius... La vouivre arrête ses mouvements, et se tient quasiment immobile, étourdie, ne sachant pas tellement ce qu'elle fait là. Il fallait dire que l'axii lancé était d'une puissance redoutable. Et derrière, Maajidyn faisait sans doute un choix remarquablement judicieux - encore -, en visant le trident, l'arme la plus dangereuse de la vouivre. Il décocha un trancher d'épée surpuissant, et rompra la partie armée avant que l'axii n'arrive à son terme. L'instant suivant, évidemment, sous le coup de la douleur, la bête reprenait ses esprits, lâcha un hurlement de douleur, et se tourna très vite vers le basané, levant la patte gauche pour lui asséner un violent coup de serres au torse. Lucius était à portée d'attaque sur la gauche de la vouivre.

Le garçon vois à l'attitude du monstre que l'esprit de celui ci est troublé, devinant immédiatement l'origine du mal qui l'atteint et alors que le garçon laisse un sourire se dessiner sur son visage, la créature ailé menace de lui ôter la vie.

Par la grâce de son métabolisme le garçon réagit comme il le peut, saisissant de la main gauche la lame de son glaive non loin de la pointe puis tendant les bras en avant afin de faire barrage à l'assaut, pieds droit planter dans le sol, le gauche placer en arrière pour ajouter de la solidité à sa parade.

Profitant du manque d’attention que le monstre portait en sa personne, Lucius profita de se grande taille, du fait que le monstre lui laissait champ libre et de sa force de Sorceleur pour abattre son épée avec toute sa force sur la partie reliant l’aile au corps, dans le but de la sectionner et de délester la créature d’une de ses ailes. Une fois cela fait, il tentera de planter la créature à l’épaule en estoc, puis, il fera autant de pas en arrière que le temps lui laisserait faire, afin de mettre de la distance entre la vouivre et lui-même.

Une réaction vivace de la part de Maajidyn, une vivacité qui aurait eu meilleur train dans une esquive... Le sorceleur parvient effectivement à lever assez vite son arme, et la placer entre lui et les serres pointues, tout en tenant une position d'appui solide... Puis, Maajidyn découvrit la différence en force musculaire, entre un humain de son poids, et un draconide plus gros qu'un cheval - déjà bien plus fort qu'un humain -. Impossible de retenir l'extension de la cuisse de la vouivre à la seule force de ses bras, ils se plient, brutalement, et le dos de l'épée s'écrase contre la cage thoracique de Maajiydn, *tap*, le Zerrikanien eut l'impression que l'on venait de lui jeter un rocher gros comme sa tête sur le torse du haut d'un arbre alors qu'il prenait tranquillement sa sieste à même le sol... Pas qu'il ait jamais vécu cette expérience, mais c'était tout comme. L'instant suivant, il fut propulsé huit mètres en arrière en comptant les deux mètres de glisse dans la neige. Son visage, son cou, en sont entièrement recouverts, mais c'était le cadet de ses soucis : son souffle vient d'être violemment coupé, il agonise au sol. Semble-t-il que rien ne se soit brisé sous l'impact, mais ce n'est peut-être qu'une impression. Son épée est au dessus de lui, dans la position dans laquelle il la tenait une demi-seconde plus tôt.

De son côté, Lucius eut le temps de prendre ce souffle, ce souffle qui ordonne au temps de s'arrêter, pour préparer exactement ce que l'on désire faire... Un épais nuage de vapeur s'échappe des lèvres bleutées du natif de Brokylone, puis, un pas, deux pas, hhhha. L'air siffle, la fraction de l'instant suivant, le fil s'abat comme art parfait, et sectionne l'aile de la vouivre de sa base même, et ce, malgré l'épais os dont elle est pourvue.

À nouveau, le sang de la beste jaillit, partant pour arroser l'épaule de Lucius, alors que ce dernier réarme déjà sa lame, pour planter l'épaule du monstre. Une précision redoutable, mais cette fois la force manque, et la lame pénétrera à peine les écailles de la créature. À perte pour le sorceleur, qui donnait à la créature une ouverture pour l'attaquer - alors qu'elle hurlait encore à l'agonie -. Cette fois, ce sont les crocs qui allaient s'abattre sur lui, d'abord elle se pivota, repoussant la lame minablement plantée, et ébranlant l'équilibre du jeune homme.

Voila une manière aussi brutal qu'efficace pour remettre les idées en places d'un gamin de seize ans trop sur de lui, trop confiant en sa force et en ses aptitudes. Pas que celle ci ne soit moindres que celle du dragon mais tout simplement inexistante, tel un lapin de garenne voulant couper la charge d'un taureau par la force de ses pattes.
Le laps de temps séparant l'impact de la chute n'est même pas perçu par l'apprenti à la peau brune qui gît dans la neige comme le dernier des abrutis ou le premiers des cadavres qui joncheras peut être le champs se soir. D'abord paniqué par le manque d'apport en oxygène, Maajidyn se fais violence pour se vider l'esprit puis tente d'inspirer lentement afin de survire dans un premier temps mais également de sentir par le mouvement de son thorax si celui ci est intact.

Malgré toute sa volonté, l'escroc ne peut venir en aide à son acolyte qu'il espère retrouver en vie si lui même s'en sort.

Retirant vivement sa lame de l’épaule du monstre avant de la perdre, il incantera très vite un Yrden afin de ralentir l’attaque du monstre et pouvoir avoir ainsi plus de chances d’esquiver les crocs de la beste: il incante donc un Yrden puis tente d’esquiver sur le côté.

Peu à peu, le souffle de Maajidyn revient, et ses sens étourdis aussi. Il entend d'ailleurs quelque chose être tranché, et puis... un cri arraché à une voix fluette. C'était de toute évidence Lucius, qui venait de perdre un bout considérable de son triceps; à peine trop lent pour éviter entièrement la morsure, mais assez rapide pour éviter de perdre un bras... L'impact fut présent nonobstant de tous les détails, et Lucius perdit son équilibre, et tomba face la première dans la neige, trébuchant sur l'aile sectionnée... La douleur à son bras est horrible, et il aura du mal à l'utiliser bien qu'il puisse encore le mouvoir.

- Hhhnnniiinnnnhhhrrrrrr !!

Hurle la bête, alors qu'elle lève sa patte droite après s'être tournée entièrement vers Lucius, prête à lui écraser et lui déchirer le dos... Il doit réagir vite, son yrden incanté fut médiocre, et va s'évanouir dans peu longtemps, - mais ralentit tout de même un minimum la vouivre -...

Maajidyn peut voir, et se relever, bien que le souffle soit encore lourd. Il reste toutefois assez éloigné pour ne pouvoir agir qu'avec un axii pour la fraction de seconde qui suivait. Qui même en étant une réussite, atteindrait trop tard le monstre pour empêcher sa patte de tomber...

Le cri de douleur le sort de sa torpeur, prenant ensuite appui sur son épée le garçon se remet sur pieds pour voir les derniers instant de son pair mutant sous les cris de la bête. Ou peut être pas, car même si seul Axii est envisageable, il se doit de tenter quelque chose. C'est donc Axii qui est lancer dans le but de retenir la patte de la bête, à Lucius d'avoir les réflexes nécessaires.

Face contre terre, le triceps en charpie, il n’avait pas le temps de se morfondre. Sa vie était en jeu, et, d’un naturel assez simple et sous le stress, il ne pensera pas au plus évident... Au contraire, et, comme toujours, il partira dans des ”expérimentations”, car, oui, il n’était même pas sûr que cela marche: si seulement Lucius était plus malin... S’il survivait, peut-être retiendrait-t-il la leçon?

En tout cas, il aura tourné la tête, le temps de voir la créature avancer vers lui et lever sa patte, prête à lui déchiqueter le dos: il angoissait, et commençait à voir sa vie défiler devant lui. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et venaient finir leur course dans la neige, happées.. Comme le serait bientôt sa vie, et, aujourd’hui, même son instinct ne prendrait pas la ”bonne décision”.

Il était dans la pire des positions, sur le ventre, et, l’attaque était impossible de dos, et puis, même sans cela: le poids d’une bête était le même vivante ou morte, et le poids de celle-ci était assurément assez pour asphyxier le jeune Sorceleur, voire même écraser son corps...

Roulant aussi vite qu’il le pouvait sur la neige afin d’esquiver le coup de la beste, il aura également la MERVEILLEUSE idée d’utiliser la pire des alternatives... Tandis qu’il roulait désespérement pour éviter un destin inévitable, il balancera un Luxis Aenn à la face de la créature afin de l’aveugler et, peut-être, surivre?

... Sûrement pas.

Une fois n'est pas coutume, deux fois non plus, car c'est la troisième fois que les choses se jouent à un détail insignifiant pour Lucius... Cette fois, c'était à nouveau pour créer une conséquence négative... Il sera un chouïa pas assez adroit pour éviter les griffes, mais assez pour éviter la mort, ou la colonne vertébrale de brisée - ce qui équivalait peut-être à la mort tout compte fait -. En partant pour rouler, il se fait tout de même intercepter par la serre droite de la vouivre, et déchirer le grand dorsal depuis l'en dessous de l'omoplate à dix centimètres sous le pectoral gauche. Une coupure traçant donc un demi-cercle en 3 dimensions, du dos en passant par le flanc et en arrivant au torse... La blessure est profonde, du sang coule, la douleur est intense, comparable à une moindre échelle à ce que la manticore lui avait infligé il y a de cela presque deux années. C'était d'ailleurs assez profond pour lui fissurer les côtes sur le passage... Mais il s'en extirpe enfin, arrivant sur le dos, et faisant face à la beste qui s'approchait avec sa gueule cette fois. L'axii de Maajidyn - qui ne s'étant pas avancé était à un peu moins de 7 mètres du monstre - ayant été bien trop faiblard pour ne serait-ce que gêner le monstre. Ce qui ne fut pas le cas du sortilège de lumière, éclatant soudainement et aveuglant très clairement la vouivre, qui dans un réflexe du céphalée reptilien, se jeta en arrière en un bond de deux pas, agitant sa tête, cherchant à retrouver la vue. Ce qui ne saurait tarder de toutes les façons : le sort avait un effet bien moindre en journée, et surtout dans une telle neige.

Les deux sorceleurs pouvaient entendre au loin, depuis la ferme, des cris de soutiens, pour ce que ça pouvait apporter...

- OLLEZ, V'POUVEZ L'FER L'SORCELEURS, WOOOOH !!!

Entre autres baragouinages quasiment inaudibles, voire incompréhensibles.

Deux sortilèges inutiles on sans doute épuiser une bonne partie de ses réserves magiques mais il y as bien pire, son échec se paie par le liquide écarlate qui teint le matelas neigeux sur lequel Lucius est allonger, la vue du sang alarmant le zerrikanien qui compte bien profiter de la poignée de seconde de cécité dont le dragon est victime et bien qu'ils ne le saurons jamais si la mort le cueille, les encouragements de la famille de pécore lui rappel son devoir et le pourquoi celui ci doit être accompli.

Maajidyn se lance vers la créature malgré la douleur toujours présente à la poitrine, la lame dressée au dessus de la tete, cherchant à l'abattre avec autant de force que possible dans un coup de taille vers la tete du monstre. Gorge, yeux ou corne, deux chance sur trois de parvenir à amoindrir les risque de mourir pour lui et son camarade.

- Grrr...

Un grognement de douleur, mais, il devait continuer le combat.

Gardant son épée en main, il ordonnera d’un Axii à la bête de rester immobile, espérant que cela aiderait l’offensive de Maajidyn... Si ce dernier attaquait, et, Lucius l’espérait fortement.

Un axii d'une force remarquable, une fois de plus, de la part de Lucius. Un axii soumettant le monstre, ou pas loin. S'il ne devint pas immobile, il devint au moins quelque peu docile... Laissant le temps à Maajidyn de courir, contourner par le côté gauche - sans doute puisque l'aile absente ne le gênerait pas ici -, et abattre son épée avec une violence incommensurable... Slash, et splash de sang, l'épée traversa la chair, sur dix, vingt, trente centimètres si ce n'était plus. Faisant hurler à l'agonie le monstre, désormais profondément affaiblit mais pas mort. En effet, les subtils mouvement car pas tout à fait dompté, suffire à faire échouer la visée déjà pas terrible du Zerrikanien. Ainsi, c'était la base du cou qu'il venait d'atteindre. L'acrobate put ensuite voir que la bête voulait l'emmener avec lui dans sa mort, elle tenta de pivoter pour avoir l'angle pour dévorer le sorceleur (tandis que son épée était toujours plantée solidement, lui servant entre autre d'un bon appui...).

Lucius ne laisse aucun répit à la beste, et, un nouvel Axii est incanté, ordonnant à la beste de rester immobile encore une fois.

- ALLER MAAJ! TU PEUX LE FAIRE!

Hurla-t-il ensuite, tout en sortant son couteau, au cas où...

La bete est mourante mais la lame bloquée, ne laissant au zerrikanien que peu d'option pour en finir avec le monstre. Les encouragement de son acolyte et à présent frère d'arme lui donne la la force d'agir, c'est donc de toutes ses forces que le garçon tire la lame vers le bas tout en faisant un pas en avant tete baissée afin d'éviter la morsure.

Cette fois-ci, l'axii de Lucius est un échec, et il s'ouvrira considérablement sa plaie en criant... De son côté Maajidyn fait preuve d'une force impressionnante, et parvient à enfoncer davantage cette lame dans le corps de la bête, le sang giclait davantage encore, et cette audacieuse tentative ne punira même pas le Zerrikanien : la bête trop maladroite, et aussi affaiblie, ne parvient pas à saisir le surhumainement agile garçon des déserts... Les cris de détresse et d'agonie continuent à couler hors des poumons de la vouivre, qui est en train de voir les dernières secondes de sa courte vie. Elle tentera néanmoins une dernière morsure, puisant dans la fond-fin de ses forces.

Ce dragon est indiscutablement un adversaire coriace qui, amputer d'une aile et de la queue, continue le combat tout en sachant que l'au delà l'attend inévitablement. Une hargne qui inspire le basané à se montrer digne de la créature céleste qui devrais avoir une mort à la hauteur de sa combativité, c'est donc dans un ultime effort que Maajidyn prend appuie d'une main sur le manche de son glaive et d'un bond, tente d'enfourcher le monstre afin qu'une fois cela fait il puisse asséner un dernier coup sur le manche afin de mettre fin à la bataille.

Lucius grogna en sentant sa plaie s’ouvrir, et en réaction à cela, il portera le goulot de sa potion hirondelle à ses lèvres, faisant confiance à Maajidyn pour achever la vouivre.

Crsht, les dents atteignent le bras gauche de Maajidyn alors que ce dernier bondissait habilement sur la créature. Un bruit effroyable d'os broyés, et de chair lacérée suit tandis que le Zerrikanien chevaucheur de dragon extirpait son bras avant qu'il ne soit entièrement scellé, voire dévoré... Il ne le doit pas à grand chose, mais il y parvient, bien que ce membre n'est plus que charpie désormais. Monté sur la beste, et donnant du dernier effort, qui lui demandait particulièrement beaucoup au vu de la douleur et l'inutilisabilité de son bras gauche : il parvint tout de même, à donner le dernier élan à sa lame déjà plantée à la gauche, s'enfonce des centimètres nécessaires pour atteindre le cœur... Il est rompu, et la vie de la créature agonisante aussi. Dans un bruit sourd d'écrasement, et un soulèvement de neige poudreuse, la vouivre est morte ce soir.

Lucius de son côté, verra ses veines tripler de volume, et les secondes suivantes : ses blessures commencer à se fermer.

Depuis la ferme, ils pourront entendre - pour la réjouissance que cela pouvait donner - des hurlements d'hourras.

Lucius tentera alors de se lever, faisant attention à ne pas rouvrir ses plaies. Il rangea son couteau et son épée, puis, avançant d’un pas lent vers Maajidyn, lui demandera d’une voix lente, pour, encore une fois, préserver sa santé: il était passé à un fil.

- Bien joué, lui dira-t-il, ça va aller? Tu as de quoi te soigner?

Il fallait le dire: sans Maajidyn, Lucius serait mort, et vice-versa; l’union fait la force.

- On prend tout on se partage? Que ce soit la récompense on ce que l’on peut prendre de l’animal? On devra leur ramener sa tête d’ailleurs...

Un cri de douleur ponctue l'intense affrontement alors que le prédateur devenu proie cède enfin, son auteur se saisi de l'hirondelle qu'il porte à la ceinture pour la vidée d'une traite tout en déchirant un pan de sa chemise afin de se bander le bras, toujours à cheval sur le cadavre.

L'instant d'après c'est un Lucius sur ses deux pieds qui se montre, accueilli avec un sourire partant d'une oreilles à l'autre accompagner d'un pouce en l'air. Les deux garçons on fait de leur mieux et cela as payer, pas en couronnes pour le moment mais la fierté d'avoir mis un tel monstre au tapis et aider une famille est un sentiment des plus gratifiant.

-T'as été génial, on est imbattable, que ce soit dis!

Maajydyn regarde la vouivre toujours présente sous lui en passant une main sur la peau écailleuse du reptile.

-Cet enfoiré nous auras donner du fil à retordre.

Un hochement de la tete répond à Lucius avant que des mots précise la pensé.

-Il me suffira juste de quoi transformer la peau de cette bête en matériel, des gants, une épaulette peut être. Les tanneurs ne sont pas très cher et au pire, un sorceleur de Kaer sauras me montrer.

Maajidyn se tourne en direction de la ferme en faisant de grands signes de la main, certains que ses dents sont visible même à cette distance tant sous sourire est large bien que la douleur s'obstine à le torturer.

N'importe quel humain normal perdrait sans doute conscience à la suite d'une telle blessure, mais ces enfants avaient vécus tellement pire... Ainsi, Maajidyn parvient tout lucide, à chercher sa potion hirondelle et la boire : ses capillaires sanguins s'élargirent de partout, et après une dizaine de secondes, la douleur s'intensifia brutalement, le corps cherchant à réparer le radius et le cubitus fracturés... La peau commençait aussi à se recréer, et se refermer.

Il était à prendre en compte que Maajidyn était désormais assez faible physiquement, ce qui était normal au vu de l'atroce blessure qu'il avait. Lucius, quant à lui, s'en remettait petit à petit, il avait vécu plus douloureux et plus grave, et bien que cela difficilement supportable, il arrivait à se déplacer : ses côtes n'étaient pas tant atteintes que cela. Son bras gauche au niveau du triceps en revanche...

Il était clair qu'ils n'avaient pour l'heure pas les moyens de dépecer la vouivre. Ni lui prendre quoi que ce soit, il fallait au moins que leurs blessures se referment, et ensuite, il fallait voir.

La famille de fermiers, déambula, il y avait le père, et ses trois enfants aînés : deux garçons et une fille, les autres, trop petits, étaient à l'intérieur; tout comme la mère. Ils accourraient donc tous vers le duo.

L'apprenti se laisse doucement tomber de tout son long sur le bête, se concentrant sur les nuances de couleurs présente dans les cieux pour ne pas hurler son mal. Jamais auparavant il n'avais connu pareil douleur mais celle ci se doit d’être endurer en silence pour sauver les apparences bien sur et également pour accepter sa condition et son statut, sans plaintes, en restant digne. Il se surprend à trouver la bestiole plutôt confortable et se dis qu'un petit somme ne serais pas de refus malgré les épais nuages qui promettent de bientôt saupoudrer la terre de flocons.

Il cherche à faire doucement bouger le bout de ses doigts, tentative récompensée par un éclaire de douleur traversant le membre entier, l'informant que cette blessure n'est pas anodine. Peut être devras-t-il freiner ses entrainement un temps au risque de perdre un peu de masse musculaire mais soit, cela lui permettra de plancher sur quelques lectures qu'il aurait du parcourir plus tôt.

Le zerrikanien se redresse avec une grimace de douleur à l'approche de la petite famille, déchirant un morceau supplémentaire de son habit pour maintenir sa main en suspend en passant le rubans de tissus autour de son cou, serrant le nœud grâce à ses dents. Il se demande qu'elle allure il doit avoir avec un bras en écharpe, le front luisant de sueur et les vêtements tachés de sang et par sa personnalité, le sourire installer sur son visage.

-Les moutons vont pouvoir paître et les enfants battre la campagne. Double victoire.

Son triceps étant arraché, il ne pouvait guère faire un garot sur cette blessure: un garot gênerait la repousse de la peau et des mucles. Cependant, sa blessure à la forme étrange au niveau des côtes sera bloquée avec un garot créer à partir de sa cape qu’il avait récupérer. Supportant la douleur, non pas qu’elle soit minime, il se sentait surtout coupable des maux de son accolyte: si il était mort, ce serait de sa faute. Lucius se devait d’être fort, et, il se devait de les protéger...

Il fronça les sourcils, s’adressant à Maajidyn.

- Mouais... On va devoir attendre un peu...

Il se tourna ensuite vers les paysans.

- Savez-vous où l’on doit ramener la tête de la beste afin de réclamer notre dû?

En effet, il se doutait bien que cette famille n’avait pas les moyens...

Les enfants regardaient les deux mutants et le monstre tué, avec une admiration palpable de la pupille à l'iris, et le visage tout entier au bout du compte. Ils baragouinaient des choses incompréhensibles, parlant vite, fort, entre eux etc, pour finalement interpeller leur père.

- Père, père, on veu'devnir des sorceleurs nous aussi !! Ils sont trop foooorts !!!

Etc, etc. Jusqu'à ce le fermier en ait assez.

- Wah ! Assez l'mioches, à l'maison, tout d'suite !

Les enfants envoyés paître, il se tourna vers les deux garçons, ses mains jointes devant lui au niveau du torse.

- C'était vraiment... Merci messieurs, et merci au seigneur, et merci à l'empereur...

Sans doute faisait-il allusion au seigneur de la province, évidemment sous la tutelle de Nilfgaard. Il pencha son buste en avant, plusieurs fois.

- C'est l'entendant, ou l'intendant j'sais pas comment qu'on dit, vous trouv'rez en d'mendant en ville...

Ses yeux observent avec une certaine méfiance ou crainte les différentes blessures.

- Ma femme prépare un poté bien chaud, v'nez donc vous ressourcez, c'est Arik qui invite !

Dit-il avec le sourire, et assez précipitamment, de peur qu'ils s'en aillent trop vite. Décidément, ce fermier était assez spécial.

Il souffla du nez en voyant les enfants harceler leur père pour devenir des Sorceleurs: il les comprenait, lui aussi aurait fait pareil, et, quiconque dirait qu’être Sorceleur était indésirable serait stupide: ce statut était l’un des seuls pouvant mener vers la liberté... Un Sorceleur libre valait milles vies.

Il hocha ensuite la tête, poliment.

- De rien. On a juste fait notre travail, mais, même s’il se voulait humble, les remerciements du paysan le touchaient: c’était la première fois, et, sûrement pas la dernière; Lucius priait simplement pour ne pas devenir insensibles à ces petits mots si forts...

Il écouta ensuite le paysan.

- Très bien, je vous remercie.

Il voit bien la crainte dans le regard de l’homme à son égard à lui et aussi du Zerrikanien: encore quelque chose qui le touchait, mais, cet excès d’inquiètude était inutile.

- Nos blessures vont cicatricer, ne vous en faites pas. J’espère que vous pourrez vite vous remettre sur pieds après les... ravages qu’aura fait cette beste à votre troupeau, pour construire un monde, on a besoin de tout, surtout de paysans, et, sûrement même que le bétail de cet homme finissait dans son assiette à lui et celles de tous les habitants de Kaer Morhen.

Il fronça ensuite les sourcils.

- Je ne sais pas, il se tourna vers Maajidyn, qu’en penses-tu?

Un sourire est adresser au deux bambins par un Maajidyn exténuer et souffrant de la douleur, leurs souhaitant intérieurement un avenir moins dangereux que les leurs.

Il opine ensuite aux mots de Lucius, tuer des monstres est leurs travail, leurs vocation même, ils ne vivent et ne sont en vie que pour cela. L'escroc ajoute en tapant son buste du poing, réveillant la douleur qui s'y tapis:

-Oui n'ayez craintes, nous sommes solides.

Le regard est rendu à Lucius avec un hochement de la tete.

-Volontiers, mon estomac cri famine et je doute que cette bestiole soit comestible!

Il hocha la tête à plusieurs reprises, et finalement emmènera les deux garçons chez lui pour qu'ils puissent se ressourcer. Un bon repas chaud leur sera offert en compagnie de toute la famille, durant lequel ils pourront assister à toutes les chamailleries, et les disputes tout bonnement folkloriques de ce couple haut en couleur.

Après leur repos, il sera 17h20 passé, et Arik les laissera tranquille sur le champ avec le cadavre de la vouivre "intact", leur procurant ce qui serait demandé, couteau ou autre.

Lucius s’était installé au meilleur angle pour guetter leur ”trésor”’, et, durant tout le repas, il aura fixer la fenêtre, parlant peu, et ses yeux ne vacillant jamais. Une fois le repas fini, la panse remplie et ses maux apaisés, le jeune homme se leva, daignant regarder ses hôtes pour les remercier. Il aura d’ailleurs demander à Arik de lui prêter un couteau très tranchant.

Muni de ce dernier, il aura coupé du mieux qu’il pouvait les griffes et les serres de la bête, ainsi que ses dents. Il laissera à Maajidyn le plaisir de décapiter la vouivre avec son épée ou un couteau... Peut-être même voudrait-il les ailes?

Il s’adressa à Maajidyn durant sa tâche.

- Il y a du venin dans sa queue, non?

Une fois les dents, griffes et serres récoltées, il les aura mises dans son sac, tout en disant au Zerrikanien.

- Moitié-moitié pour tout ce qu’on va gagner?

Il se tournera ensuite vers Arik.

- Par hasard... sauriez-vous comment dépecer des bêtes? Avec un peu de chance, c’est la même technique pour ce genre de monstre... Sa peau et ses écailles peuvent, peut-être, s’avérer utiles pour nous deux.

Les ”deux” étant le ”sauvage” et le ”grand”. Il avait d’ailleurs toujours - possiblement - le couteau d’Arik en main, mais, il attendait de possibles conseils, ne sachant pas si l’on dépeçait à l’épée ou au couteau...

La pauvre poitrine du jeune homme n'est pas au bout de ses peines, secouée par les rires qui l'agite au long du souper certes peu raffiné mais aussi copieux que bon animé par la petite famille. Maajidyn ose rever quelques instant de cette vie, une femme, des enfants, une maison et des terres à leurs léguer.. Mais qui pour les protéger de la faune sauvage si ce n'est les sorceleurs?

La séance de découpage du grand Lucius se fais aux cotés d'un zerrikanien assis en tailleur dans la neige, plongé dans la réflexion, interrogatif quand à la présence du dragon ainsi qu'à la possible existence d'une famille de ses semblables attendant le butin pour faire ripailles comme l'ont fais les enfants d'Hilde et Arik. Aucune remise en question d'aucune sorte, rien de plus que des questions qui passe par la tete de 'apprenti qui patiente, répondant à son camarade en haussant son épaule valide:

-Aucune idée mais si tu veux la prendre n'hésite pas, par contre ne compte pas sur Maajidyn pour la portée.

Un frisson parcours son échine quand son retirées les dents acérées de la bête, celles la même qui lui ont déchirer les chairs et broyer les os à peine une heure plus tôt.

-Si j'ai ce qu'il me faut pour payer un artisans tu garderas le reste.

Pour une raison qui lui échappe l'argent gagner honnêtement lui semble avoir moins de valeur que celui qui est dérober. L'incorrigible graine de malfrats se met ensuite sur pieds tandis que son acolyte questionne le fermier, se dirige vers l'aile sectionnée qui caresse du bout des doigts puis vers le corps entier pour agir pareillement, cherchant à savoir quel derme serais le plus susceptible d’être efficace pour parer une lame. Après ça le garçon dégaine son arme qu'il lève au dessus de sa tete pour délester le reptile de sa tete d'un coups net.

-Désolé l'ami!