Le bordel des mille plaisirs

Undvik ? Pas étonnant qu'elle soit partie. Il gardera ça dans un coin de sa mémoire.

- Il y a trop d'oreilles distraites ici, pourquoi ne pas parler dans un endroit plus tranquille ?

Elle lui décroche un léger sourire.

- Elle a quoi de particulière ma boisson et pourquoi nous surveilles t'on ?

Jude avait ses sens d'éveillés et remarqua aisément le regard posé de la tenancière/serveuse sur eux.

-Oh bien sûr ... On peut avoir toute la discrétion que tu désires pour 15 florins de l'heure ... Dit-elle avec un rire coquin.

Alice se retourne vers Anne et lui sourit avant de regarder Jude et lui dire:

-Vous êtes couverts de sang, on surveille que vous n'en versez pas ici et que tout se passe bien tu vois.. En plus normalement on ne me repousse pas. Tu veux que j'appelle une autre fille ? J'ai du mal avec les garçons froid.

- Désolé je suis pas très en forme.

Il boira le reste du contenu son verre.

Alice papillonne des yeux et lui caresse d'un geste bref le menton.

-Je peux m'occuper de toi et te remettre en forme si tu le désire ... Tu bois de la liqueur plutôt forte sans broncher en plus.

- Après toi dans ce cas.

Thorvir a une bourse, et emmènera donc la belle rousse en haut. Il prendra bien soin à ne pas s'endormir au cas ou elle tenterait un quelconque coup fourré.

Le natif de Benkelham aura eu un schéma de soirée semblable à celui de son ami de Toussaint. N'ayant pas l'envie d'aller plus loin si ce n'est que quelques verres d'alcool en plus. Il sera resté assez maussade un temps mais au fur et à mesure il se sera décoincé et aura profité des plaisirs visuels de la chair sans vraiment y toucher.

Un charmante jeune fille nubile arrive un peu à la hâte, elle est particulièrement petite avec son mètre soixante mais son visage est assez mature pour comprendre qu'elle est une femme. Son sourire est éclatant et contraste avec les lieux, apportant un peu de lumière. Sa tenue n'est pas aussi légère que celle des autres filles mais elle a l'air beaucoup plus amicale et ses yeux sont d'un vert émeraude qu'on ne peut retrouver nul part ailleurs.

-Hey beau gosse, dis-moi ce que tu veux boire et quel genre de femme te plaisent, que je fasse venir quelqu'un pour te tenir compagnie.

Harponné comme il s'y attendais en moins de temps qu'il en faut pour le dire, le mutant accueil la brune avec son sourire habituel, poussant la chaise face à lui du bout du pied tout en invitant la jeune à s'y installé d'un geste de la main. Sa tenu et son allure n'ont pas échappé à l’œil du basané qui devine aisément que son interlocutrice n'est point une simple fille de joie.

-Un jus de cerise ou des larmes d'ange, tant que ce n'est pas alcoolisé je prend. Quand à la compagnie, je suis certain que vous ferez parfaitement l'affaire

Elle roule des yeux, faisant mine d'être flattée et répond amusée au garçon.

-Je n'ai pas envie de te faire pleurer gueule d'ange donc va pour un jus de cerise. Mais tu pourras pas aller très loin avec moi, je m'occupe juste du bien être des filles si tu me comprend, t'es sûr que tu ne veux pas une fille un peu plus ... Entreprenante on va dire.

Le jeune homme opine légèrement du chef avec un geste vague de la main pour valider la commande, celle ci ne faisant que justifier sa présence dans la maison close.

-Cela me convient très bien petite femme, nul doute que tu puisse me donner ce que je cherche.

Elle revient avec la commande du jeune homme.

-C'est sûr que si tu cherche l'amour ici, tu risque de tomber sur un os. C'est pas si rare les gens assez désespéré pour le faire contrairement à ce que l'on croit. Les garçons comme toi qui veulent juste la compagnie d'une fille pour boire non plus mais général ils boivent de l'alcool. Ca fera un florin.

-Chercher l'amour en soit est une entreprise désespérée, que ce soit dans un lieu ou l'on loue la chair comme ailleurs.

L'argent demander est donner puis une mains invite la femme à s'asseoir une énième fois.

-Je vais me contenter de toi, que tu sois vinaigre ou millésime importe peu.

Elle s'assoit donc avec le garçon, légèrement surprise de sa réponse.

-T'es un peu jeune pour dire ce genre de chose mais j'aime bien un peu de réalisme dans l'antre des folies. Le tout n'est pas de le chercher dans un lieu particulier mais chez la bonne personne. Mais c'est pas le lieu pour les bonnes personnes je crains. Dit-elle en ornant sa phrase d'un petite rire. Anne pour te servir, littéralement.

-Mon avis tiens d'avantage des erreurs commises et en horreur vues que du nombres d'années passé parmi les vivants.

Une main se saisie du gobelet qui quitte le bois de la table.

-Maajidyn De Seig Lyn, au service du Grand Soleil.

Une gorgée de jus est bue sans que les yeux noisettes du basané ne quittent ceux de son interlocutrice.

-Tenancière de bordel est un métier qui s'apprend de mère en fille ou t'es tu perdue sur les chemins de la vie?

Elle roule des yeux.

-J'aime l'argent et puis, si je ne m'occupe pas de ces filles elles seront encore moins bien traité. Je n'ai appris ça de personne, je suis juste assez intelligente pour ne pas être à leur place. Enfin certaine c'est pour d'autres raisons. Anne avait toujours ce sourire éclatant qui semblait irréel en ce lieu, presque trop parfait.

Le jeune écoute sans afficher d'expressions particulières, hochant la tete en silence.

-Il vaut mieux être du bon coté du fouet.

Maaidyn sourit également, un masque similaire à celui de Anne, reconnaissant par ce simple fait la profondeur des réel sentiments de celle ci sur le monde. Ou peut être jeune femme apprécie-t-elle la traite de viande humaines?

-Ces jeunes femmes se présente de leurs plein grès en ces lieux?

Elle semble pensive un moment.

-Du moins la plupart ne sont pas amenés par quelqu'un qui les menacent. De plein gré n'est pas l'expression mais disons qu'avec le temps on reconnait leur hypocrisie. Elles auront beau dire que c'est "pour survivre" parce que "la vie est dure dans la rue" mais elles ne sont pas sincères. Il y a toujours d'autres solutions, seulement si tu fais fi du qu'on dira-t-on et de l'honneur, c'est une solution agréable que de prendre du bon temps et de l'argent facile. En trois voir quatre passes maximum, elles mangent pour le mois. Donc si elles en font plus, tu comprendras que ce n'est pas pour survivre. C'est plus simple d'être acceptée en tant que catin si tu dis que tu n'aimais pas ça.

Le mutant hoche la tete doucement, cela l'étonne sans le surprendre, il connais l'avidité des Hommes mais l'image que l'ont peux avoir des maison close et de leurs "personnel" étant généralement celle de taudis ou s'entasse de pauvres orpheline abusées par un maquereau violent, ce qui ne semble pas être le cas à croire les dires de la brune.
Le jeune homme à la peau brune ne rebondit pas sur ce qui est dis, préférant passé à ce qui l’intéresse tout en gardant une attitude cavalière.

-Les grossesses doivent être courante je me trompe? Poursuit-il en buvant un gorgée de jus.

Elle semble surveiller que personne écoute puis répond un peu plus confidentiellement au garçon.

-Disons que le temps qu'on le remarque, une chute dans l'escalier ou d'autres méthodes moins artisanale sont utiles.

-Je vois.

Son regard scrute celui de son interlocutrice une dizaines de secondes alors qu'il réfléchi à comment poser la prochaine question et comment la justifiée.

-N'avez vous jamais penser à les.. Confiez contre rémunération?

Tout le monde sait que les mutants porte un intérêt incompréhensible aux enfants bien que peu sachent pourquoi.

Elle le regarde bizarrement.

-Non, notre argent n'est pas aussi sale, drogue et boissons sont des vices mais vendre des enfants c'est un peu trop. D'ailleurs il faudrait payer très cher pour ces enfants, tu sais combien on perdrait avec une pute qui n'est plus attirante ou ne veut plus faire de passe? Autant en acheter à des orphelinats ou engager un assassin pour tuer ses parents. Enfin si ça arrive j'irais déposer un témoignage chou, alors ne le fait pas ou arrange toi pour que ça n'arrive pas à mes oreilles.

Une réponse attendue par le basané qui acquiesce d'abord puis esquisse un sourire en coin.

-Il y auras toujours de femmes à la recherche d'un "emploi" non?

Puis son sourire s'élargit, n'exprimant aucune joie ni émotions positives mais une certaine dangerosité, cela Anne le ressent sans avoir besoin de posséder quelconque capacité d'aucunes sortes. Si Maajidyn est bien un fauve, c'est sans aucuns doutes d'une hyène dont il s'agit.

-Je connais mille et une manières pour que ton témoignage ne sois pas reçu, que tu ne sois pas écouter ou que tu revienne dessus mais surtout, pour que plus rien n'arrive jamais à tes oreilles.

La risette retrouve une allure bon-enfant tandis que le basané aux cheveux d'encre termine sont verre d'une traite.

Elle rit.

-Évites, tu es plutôt mignon tu sais, mais je n'aime pas les menaces. Et tu ne sais pas à qui tu te frotte, vraiment pas. Si le patron m'a mise ici, c'est pas juste pour gérer le bordel, ça il pourrait faire lui même. Pour te répondre, fais ce qu'il te plait je ne vais pas t'empêcher de parler à nos filles de joie mais je saurais les convaincre. En bref, tu devrais voir ailleurs. Dès maintenant.

-Cela n'as rien d'étonnant, Maajidyn aussi n'apprécie guère d’être menacer, tu l'as pourtant fait.

Le mutant s'étire de manière féline tout en baillant doucement.

-Il y as un principe que tout sorceleur apprend bien vite sur le terrain: ne jamais sous estimer un opposant. Qui sait, je pourrais être le héro de Seig Lyn, entretenir une relation épistolaire avec l'empereur en personne ou simplement un jeune homme capable des pire des bassesse. Peut-être tout cela à la fois même. Que dirait on à un tel homme qui se mettrais à déchirer les chairs d'une bande de ratés entassés dans un boui-boui crasseux? Peut-être que cela t'interroge, moi non, cependant faire couler le sang dans un trou tel que celui ci serais surement un acte des plus citoyens.

Le basané se redresse sur ses pieds, tire un florin qu'il jette sur la table nonchalamment en guise de pourboire.

-Pour cette délicieuse conversation. Prenez soins de vous Anne, les rues de Seig Lyn sont sombres et le bois...

Un index replier viens taper à deux reprise contre la table.

-...Ça brûle.

Un dernier sourire à la brune et le voila qui passe le seuil en sens inverse pour disparaître dans la nuit.