Les plaines autour du bois des fleurs

Loin à l'Est, ou au Nord-Est de Seig Lyn : des étendues vertes au printemps, été et automne, blanches en hiver. Au Nord de ces étendues se trouvait la rivière.

Le corps expéditionnaire se profila à l'horizon, adoptant la formation imaginée plus tôt. Poddrick était à l'avant, sur la droite, Rhadamanthe, lui, à gauche. Jude prenait le rôle d'arrière garde. Le travail des sorceleurs : observer, profiter de leur vision accrue, autant pour repérer des éléments intéressants, traces ou autres empreintes de pas anormales, que pour prévenir leurs compagnons de fortune en cas d'attaque surprise de la bête.

Situé à l'avant droit, le jeune homme chevauchera sans grâce son destrier, sa lance pointée vers le sol passant le long du flanc du cheval. Il avait entendu qu'il existait des chevaux qui pouvaient charger comme ça et empaler ses adversaires. Cette perspective avait de quoi le faire fantasmer mais malheureusement il craignait de posséder l'adresse pour accomplir ce genre d’exhibition.

Enfin, à l'arrière Jude le visage serré et marqué par le froid s'avancera en fin de troupe. Le regard et les sens éveillés, portés sur les éléments que ces camarades pouvaient oublier de notifier dans leurs traque. Une arbalète dans le dos ainsi que quelques carreaux, son épée en argent rangé dans son fourreau accroché derrière son dos et sa potion et bombe ruche dans sa sacoche accroché à sa ceinture.

Situé lui même au milieu, mais un milieu excentré vers le devant, qui était alors le lieu le moins protégé. Enfin, le serait si la météo leur jouait à nouveau des tours. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'ils avançaient de la sorte, les sens alertes, mais sans encore rien voir.

- J'sais pas si on devrait espérer qu'il neige ou non...

Lâcha un soldat d'un ton quelque peu incertain. Aroy ne lui répondit rien, la tête droite il était focalisé.

Quant à Jude, il n'avait pas d'arbalète.

Et comme si l'évoquer suffisait, un vent glacial vint faire frissonner le derme des huit guerriers, suivit de flocons de neige, plus rapides et nombreux aux secondes défilantes. Mais toujours pas la vue de quoi que ce soit : les plaines étaient littéralement désertes.

- A priori c'est mieux qu'il ne neige pas. S'il y a des traces, nous pourrons alors les voir.

Réponds Rhadamanthe, sans pour autant relâcher son attention. Mais voilà que le vent se lève... le garçon grimace, et place une main au dessus de ses yeux, pour ne pas perdre en visibilité. Heureusement qu'il porte des vêtements chauds...

- Au fait, comment vous appelez vous soldats de l'escadron Decken ?

Après tout ils allaient peut être braver la mort côte à côte.

Silencieux et donc sans arbalète il continue de guetter autour d'eux, s'emmitouflant un peu plus dans sa fourrure et ses habits.

Poddrick continuera sa longue progression sans prendre en considération le trouffion, de toute façon il n'aimait pas beaucoup ces gens là non plus bien qu'il admettait volontier la nécessité qu'ils existent. Tout ses sens étaient en éveil, le jeune homme sondera par l'ouïe, la vue, et même l'odorat son environnement à la recherche de quelque chose d'anormal.

En toute logique, tous les hommes n'étaient pas en mesure d'entendre Rhadamanthe au vu de sa position.

- S'il y a des traces... J'm'appelle Dimitri, et toi ? Répondit celui le plus à gauche, et dont on connaissait déjà le nom.
- C'est Rhadamanthe de Toussaint, fit l'autre cavalier à Dimitri avant de se présenter lui même : moi c'est Victor...

Aroy, lui, ne se présenta évidemment pas. Et les deux cavaliers à droite n'entendirent tout simplement pas Rhadamanthe, étant trop loin au vu du vent qui montait.

C'était imperceptible au départ, à cause des différentes couches de vêtements, mais à mesure qu'ils avançaient, leurs médaillons commençaient à vibrer...

- On approche de quelque chose, mon médaillon s'agite. Soyez sur vos gardes.

Dira Jude aux personnes non loin de lui. Il sort son épée de son fourreau et essaye de distinguer une possible antre ou grotte, à défaut de trouver directement la bête.

Poddrick se tournera vers la bande de joyeux lurons avant de déclarer sans préliminaire :

- ya un monstre pas loin, taisez vous et faîtes gaffe.

La nouvelle était simple et aura de quoi refroidir la bonne ambiance, mais ce n'était pas un problème. Il doutait que le vrombissement soit dut à leur bête mais dans tout les cas c'était un monstre, nécessitant pas conséquent un minimum de prudence. Il restera à l’affût, sa lance frôlant le sol.

Rhadamanthe n'ajouta rien. Posant une main sur son médaillon un instant. Il se concentra alors, observant autour de lui, attentivement, prêt à toute éventualité.

Comme tous les autres, à ces mots, Aroy vit son cœur tambouriner dans sa poitrine. Il dégaina son épée et prit une grande inspiration, avant de lentement expirer. Les yeux à l'affût, tant qu'il lui était encore possible de voir.

- Oh putain...

Le blizzard continuait de s'intensifier, avant d'être bientôt quelque chose de descriptible comme violent. Les médaillons s'agitaient de plus en plus, mais ils ne voyaient, n'entendaient, ni sentaient rien... La neige et le vent commençaient à quasiment tout camoufler...

Aroy décida de s'arrêter, les risques de se perdre grandissaient, il fallait pouvoir garder une bonne communication.

- On s'arrête !!

Puis leva un bras.

- Préparez les fûts d'huile, et les bouteilles !

Ils avaient effectivement versés un peu d'huile dans quelques petites bouteilles en verre. Avec l'espoir qu'elles puissent se briser sur la bête, même s'il y avait peu de chance...

Putain de merde, finalement c'était le cas ça devait être la créature... Ni une ni deux Poddrick démontera et enverra le cheval paître ailleurs d'une claque dans les fesses. Il voulait pas que qu'il tombe sur lui, le bouscule, où tout autre cabriole qui pourrait le blesser, et puis pieds à terre il se sentait bien plus explosif pour dérouiller l'immondice qu'ils allaient affronter, bien qu'il devait le reconnaître le froid mordant et sa presque cécité comparé à ses sens d'habitude si développés de sorceleurs entamait violemment son optimisme. Mais si il savait une chose, c'est que d’expérience ce genre de question bien vite s'envolaient quand venait le moment de se battre. La lance bien fermement tenus entre ses mains, il sondera l'obscurité tout en restant proche de ses comparses, bien peu emballé à l'idée de se faire attraper seul.

- Putain... vous éloignez pas.

Fut le seul conseil, sans doute inutile, qu'il formulera.

- ...

Van Decken avait raison, la bête était proche, et ils étaient certainement repérés. Il n'y avait plus lieu d'avancer. Tout ce qu'il y avait à faire à présent, c'était se tenir prêt, prêt à toute éventualité. Il tenait les reines de son cheval d'une main, et sa seconde était prête à dégainer à tout instant son épée en argent ou sa bouteille.

Toujours à dos de cheval et en arrière, Jude gardait son sang froid, tentant vainement de distinguer quelque chose dans cette épaisse neige brouilleuse. Obstruant la vue de chacun et les sens des sorceleurs. Les chevaux ne semblaient pas apeurés donc la bête n'était pas encore à distance d'attaque.

- Gardez votre calme et concentrez vous...

Lâcha Jude aux personnes l'entourant, les yeux jaunâtres éveillés à leurs paroxysme et arborant une mine sévère. Sa prise sur son épée se resserrait à mesure que le cliquetis de sa chaine de médaillon frapper sur son torse.

Les hurlements du vent prenaient peu à peu le pas sur tout, et le conseil inutile de Jude se perdit ainsi...

...

Les médaillons devenaient fous, et les trois sorceleurs étaient en peine de savoir où se trouvait la présence magique les accablant, car c'était bien de cela qu'il était question ici...

Les chevaux commençaient à avoir peur, le blizzard était trop intense. Et il sembla à Jude, entre deux respirations, qu'il entendait, en dehors de celui de son destrier, un troisième souffle, à sa droite, ou derrière lui ? Et à y songer avec plus d'ardeur, cette respiration ne semblait pas être très éloignée, voire même proche, voire même en train de s'approcher à une vitesse affolante.

- TOUT LE MONDE, DE CE CÔTÉ, SUD-EST DE MA POSITION !

Hurla le natif de Benkelham en indiquant la direction supposé à savoir derrière lui et légèrement sur la droite pour englober une plus grande zone si celui ci s'avérerait être d'un côté plutôt que l'autre, changeant désormais de position pour venir se mettre de manière à ne pas être dans les premières lignes de la charge de la créature.

- ARBALÉTRIERS, TENEZ VOUS PRÊTS.

Il agrippa sa bouteille d'huile en verre de sa main gauche, son épée dans sa main droite une fois repositionné. Le monstre approchait à une vitesse folle et il leurs fallait occasionner le moins de dégât possible de cette attaque surprise. Le rôle des arbalétriers sera dès lors important à partir du moment ou la bête sera visible.

Poddrick continuera à regarder autour de lui, son regard commençant à se faire plus frénétique alors qu'une inquiétude réelle s'imposait de plus en plus. Il n'avait jamais affronté une créature possédant une telle aura, même l'araignée géante, même le vampire ou même le dragon ne possédait pas cette particularité qui lui glaçait le sang sans même qu'il n'ait à jeter le moindre oeil à celle ci. Le médaillons n'aidait pas et son coeur semblait suivre les battements de celui ci comme suivant l'effet d'une bien étrange symbiose. Il grincera des dents qu'il refusait de claquer malgré le froid et ne lâchera pas son arme, attendant la bataille à venir comme la délivrance de cette longue attente qui portait sur ses nerfs, attendant que le flux d'adrénaline bataille toute raison lui procurant cet illusoire courage dont il se délectait à chaque bataille.

Le cris de Jude sonna à la fois le glas et la délivrance qu'il attendait tant, un léger sourire venant se dessiner sur ses lèvres le petit homme se décalera légèrement vers la droite, s'éloignant un peu de la foule tout en avançant, se créant une ligne de mire dégagée sur le monstre qui n'allait pas tarder à sortir du voile de brouillard et de neige.

Lorsque la voix de Jude parvint jusqu'à ses oreilles, une vague brûlante parcourut le corps de Rhadamanthe. Cette attente insoutenable allait prendre fin, en fin de compte, ni grotte ni corde, simplement une confrontation directe, les sorceleurs contre les monstres, la nature face aux hommes... Tout allait se jouer maintenant.

- COURAGE !

Il fit volte face, vers le "danger" qui approchait à toute vitesse.

Au moment où il entendit la voix de Jude, Aroy se retourna au plus vite, le visage prenant les airs d'un buffle près à l'assaut.

Jure n'aura malheureusement pas l'heur de se repositionner, la beste était rapide dans son élan, tandis que lui, devait prendre de la vitesse avec son destrier. Et n'ayant pas songé à prendre une quelconque autre mesure, il put voir qu'il était trop tard lorsque dans un rugissement de bête sauvage et féroce, sortit de la tempête, cinq longues griffes, tailladant violemment la jambe arrière du cheval, la déchiquetant même, l'envoyant sérieusement paître au sol avant même qu'il n'ait le temps de paniquer. Son cavalier quant à lui, le jeune Jude, fut propulsé deux mètres plus loin durant la chute. La neige avait amorti cette dernière, et après un rouler-bouler, il se retrouvait en position plus ou moins à quatre pattes, l'épée à portée de main, tout comme la bouteille d'huile. Il avait à peine prononcé la première syllabe du mot "arbalétrier" lorsque cela arriva, mais ils n'avaient de toutes les façons, en plus d'être des archers, le besoin des ordres du gamin. Leur rôle avait été donné par Aroy, et c'était d'asperger la chose avec l'huile. Mais en auraient-ils même le courage ? À moins de douze mètres, se trouvait cette masse imposante, aux yeux de braise. Elle même, était dotée d'une taille de mètres au pluriel : elle devait bien faire plus de deux mètres de haut. Peut-être trois ? Dans les conditions actuelles, ce n'était pas la chose la plus évidente à analyser.

Les plaines autour du bois des fleurs Yeti

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Un hurlement vint briser celui du vent, et la crainte à l'état quasi-pur, vint glacer le sang des hommes, mieux encore que le blizzard. Cela fait, elle partie pour lancer un second assaut sur Jude, toutes griffes dehors.

Les traits d'Aroy se décomposaient à la vue de la chose.

- Par le Grand Soleil...

Un temps de pause, de temps mort, de figement, avant qu'il ne revienne à lui.

- VICTOR, BELMYN, L'HUILE, ENTOUREZ LE, ET ATTENDEZ L'OCCASION. GARDEZ DE LA VITESSE !!!

Lui même, commença à prendre de la vitesse avec sa monture, sans foncer tout droit sur la chose, à peine sur le côté, pour essayer de la trancher dès que la portée lui viendra.

Plongé dans la neige à plusieurs reprise après avoir était percuté de plein fouet par le monstre des neiges, Jude, sur les genoux récupérera ses armes à portée. Par chance, elles ne s'étaient pas dissipées dans la neige froide. Celle-ci ayant d'ailleurs permit au natif de Benkelham d'amortir sa chute. Cependant, celui qui avait le plus occasionné de dégâts à ce moment précis restait son cheval, et dès lors l'instant ou Jude avait pu atterrir au sol il pu faire le constat de sa faible position, ne pouvant compter désormais que sur sa mobilité au sol face à une créature humanoïde de plusieurs mètres.

Le temps n'était désormais plus au doute mais à la bataille, la fuite n'étant plus une option pour le jeune garçon et la bête lui fonçant dessus crocs acérés et griffes tendus allait réitérer une nouvelle charge possiblement mortelle. C'est alors que le garçon dans un mouvement de recul lancera au visage du géant des neiges sa bouteille d'huile, tout en se relevant à moitié pour esquiver la potentielle charge, espérant alors une diversion quelconque d'un allié pour lui permettre de reprendre ses esprits et sa concentration. Si le temps lui permettait et la main gauche désormais de libre, il invoquera un Quen si la bête bien trop proche décidait de l'attaquer après son esquive.

Un cris glaçant qui contractera les muscles du jeune garçon, insinuant une terreur sourde en lui, une vague gelée donc ses vêtements ne pourrait en aucun cas le protéger. Le petit homme qui se sentait plus écrasé qu'il ne l'avait jamais été devant la magnificence brutale de la bête donc la magie chaotique avait donnée vie, quelques centièmes, puis dixième de secondes, puis peut être une seconde s'écoula, le décompte n'avait en fait pas lieu d'être alors qu'effrayé la vision de la chose s'imposait à ses yeux, il la contemplait totalement aveugle, nul doute que si il fuyait il serait incapable de rapporter le moindre détail sur celle ci malgré ses yeux qui s'agitaient follement sur le pelage de celle ci, à la recherche d'on ne savait quoi. Malgré tout les monstres qu'il avait put affronter cette phase entre fascination et peur ne le quittait jamais. Cependant comme à chaque fois, un barbare instinct reviendra mettre les conteurs à 0, lutter contre la terreur en fonçant, l'agression et l'intimidation n'étaient ils pas les armes qu'avaient fournit mère nature à chaque animal pour se protéger et se défendre, une défense particulièrement incroyablement utilisée par la créature qui avait assaillie Jude.
Il se mettra alors en mouvement courant droit devant lui jusqu'à que le flanc de la créature soit exposé, et dans un comportement vieux comme l'apprentissage des outils, comme les homme préhistoriques usaient de leur sagaie pour vaincre des créatures supérieures en taille, projettera la sienne avec toute la force que son corps et sa magie conjuguée lui autorisait de déployer. Si jamais il n'avait pas de ligne de mire sur et qu'il sentait qu'il y avait trop de risques que sa lance touche ses compères de chasse, semblant bien plus traqué à ce jour, il chargera le flanc de la créature avec la lance avant de l'enfoncer à deux mains dans le flanc de la créature, usant encore une fois dans toutes les formes de forces dont il avait l'autorisation de piocher tout en hurlant pour s’insuffler du courage, une vieille méthode qui sera par ailleurs utilisée par le commandant : "VA CREVER SALOPERIE !". Quand la lance s'enfoncera au plus profond de la chaire, dans le meilleur des cas, Il reculera d'un saut en arrière comme par réflexe. Les leçons avaient portés leurs fruits il fallait croire, après porter un coup, il fallait reculer pour éviter la riposte instinctive de la créature souffrante. Attaquer, reculer et se défendre, réattaquer, voici le cycle infernal que tout bretteur devait savoir maîtriser.

Le combat débutait. Jude était le plus vulnérable, de par sa position, et donc, le premier touché. Fort heureusement, le novice ne semblait pas avoir été trop sévèrement touché. Rhadamanthe, toujours sur son cheval, jugea que s'approcher directement de la mêlée était trop dangereux. Il n'avait pas d'arme de moyenne portée comme Poddrick, simplement une épée. Il se contentera alors de jeter sa bouteille d'huile sur le monstre à son tour. Il ne cherche pas à atteindre une partie de son corps trop précise. Le mieux est l'ennemi du bien, et si un feu devait prendre, alors il se propagerait tout seul, vu la fourrure de la bête. C'est donc tout naturellement qu'il lancera la bouteille sur le dos de la créature, ou son torse, une fois que celle ci aura terminé son "attaque" le sorceleur cherchant à exploiter la fraction de seconde où celle ci sera immobile. Il dégaina ensuite son épée.

Les deux soldats désignés commencèrent à orienter leurs destriers pour faire un grand tour, tandis qu'Aroy s'élançait lui aussi, mais pour trancher dans la chose. Mais en restant trop loin pour secourir Jude de l'attaque qui s'apprêtait à tomber. Le sorceleur au sol ne touchera pas sa cible avec sa bouteille, et il en était autant pour les bouteilles lancés par tous les autres - hormis celle de Rhadamanthe, mais qui de toutes les façons ne s'éclata pas sur le doux duvet du monstre -. L'instant suivant, la chose était éminemment proche, tout comme ses griffes que Jude ne parvint pas à éviter, étant un cheveux trop lent pour cela. C'était alors sur le Quen qu'il laissait ses espoirs, mais lui non plus, ne sut suffire, se voyant brisé par la force indomptable du monstre, laissant alors les lames naturelles s'enfoncer du bout de leurs pointes, sur le visage. Une sur le front, en haut à gauche, une autre sur la joue du même côté, et une plus bas, près de la ligne de la mâchoire. Le pouce et l'auriculaire du monstre ne l'atteignant pas. Du sang commença de suite à couler, bien que les coupures ne soient pas profondes.

Quelques instants après, Aroy coupait, très peu profondément dans l'épaule droite de la chose. Si cela n'avait été pour le cuir particulièrement solide qu'elle arborait, cette blessure aurait été nettement plus profonde... En outre, bien que du sang tacheta très légèrement le pelage blanc, la blessure se régénérait déjà - bien qu'ils n'en sachent encore rien -. Poddrick arrivait ensuite en position de lancée, et parvint à brillamment puiser dans sa force intime, et envoyer son hallebarde juste assez précisément, mais surtout, avec une force tout bonnement démentielle. La pointe se planta au niveau des côtes droites - en en brisant deux -, la créature ayant levée le bras pour essayer de frapper Aroy en vain, et se vit alors, au moment de l'impact, déséquilibrée, presque projetée sur sa gauche...

Poddrick par cette action, donna le temps à Jude de se ressaisir, et peut-être aux cavaliers de verser l'huile. Mais ils devaient agir vite, elle portait sa main gauche sur la hampe de l'hallebarde, et allait sans doute attaquer Jude de nouveau après avoir arraché l'arme.

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