Une taverne exigus

Dans l'une des multiples ruelles du Lacis, un bar miteux où la racaille avait ses habitudes. Il était d'aspect repoussant ; une odeur fétide s'y dégageait, la clientèle n'avait rien à envier aux clochards du quartier, les liqueurs avaient un goût singulier, et les tables grelottaient sous le poids de quelques choppes.

Elle aura effectivement son verre servit, une boisson forte et pas forcément de très bon goût, typique des endroits de la sorte. Elle entendra deux hommes en couvert de long vêtements sombres , avec une capuche sur la tête ils ont l'air d'avoir une conversation sur un homme qui se prénomme  "Le fauve" semble t'il.

-Ouais, une dizaine de nos gars j'ai jamais vu ça. Je pense que Le Rat va pas avoir d'autres choix, il faut prendre les conditions.  Murmure l'un en jetant de temps a autres des coup d'œil méfiants, personne ne pouvait les entendre sauf un Sorceleur après tout..

-De toutes les façons nous ne pouvons pas nous permettre de agir avec imprudence. J'ai entendu dire que le petit connard a pris dans le cul par un Sorceleur, le nouveau du quartier des nains...

Un jeune homme et au visage couvert de balafres, d'un teint de cheveux blond avec des petit yeux vilains observe avec insistance la Sorceleuse pendant ce temps.

-Bon il faut partir.   Nous sommes attendus.

Répondra de nouveau l'autre, le premier a avoir pris la parole. Son compagnon hoche la tête et fini sa chope alors qu'il se lève en même temps que l'autre.  Le balafré loin de perdre ses couilles surtout avec sa bande loubards derrière qui l'encouragent désormais  avec des sifflements s'approche de Carmia avec un sourire difforme, lui manquant plusieurs dents.

-Très jolie  minos, ma biche. C'est combien pour un tour avec toi ?

Demande t'il a voix forte voulant visiblement épater la galerie...

C'était en quelque sorte un signal auquel Carmia sera réceptive. Le malfrat conviait uniquement son ami à le suivre, mais la sorceleuse souhaitait tout de même fermer la marche et scruter leurs méfaits. Là où ils allaient, cela pouvait peut-être lui donner des indices sur sa quête qu'elle trainait depuis bientôt une semaine. Sa choppe bien évidemment terminée, elle s'apprêta à emboiter le pas, avant d'être derechef interrompue. C'était certain, Novigrad comptait des habitants bien pénibles adeptes du dérangement.
De plus ce dernier l'assimilait à une catin, chose qu'elle n'était guère. En temps normal, elle lui aurait filé une rouste. Là, entourée de loubards et d'hommes sans doute armés jusqu'aux dents, elle privilégea des paroles. Elles furent acerbes et tranchantes, mais n'étaient rien que des paroles :

- " Fous-moi la paix toi, si tu veux une catin va voir ta mère "

Elle s'en détournera ensuite pour suivre les deux hommes louches, mais discrètement.