La Taverne du Montagnard

Poddrick se rendra au comptoir alors qu'il écoutait d'un air gauguenard le barde échauffer sa voix, produisant une forme de raclement gutturale des plus désagréable. Il ira donc voir la tenancière et lui demandera avec un petit sourire :

- Chprendrais une potée.

Rien de telle qu'une bonne grosse potée aux choux et au lard pour donner la graisse et l'énergie nécessaire au jeune Poddrick pour tenir le reste de la journée.

La tenancière vint vers Poddrick après avoir resservi des clients en bière de Mahakam.

- Bonjour petit, une potée? Ca fera 3 couronnes.

La tenancière semblait pressée, nous étions après tout à une heure que l'on nommerait un jour le "rush".

Le jeune homme regardera la jeune femme avec un sourire penaud avant de lui répondre, visiblement contrit :

- Mon papa ne m'a donné que deux couronnes....

Il baissera alors légèrement la tête comme un gamin pris en faute en regardant discrètement prêt de lui si des pièces avaient put rouler non loin ou si certaines bourses semblaient peu surveillés.

La tenancière soupira, elle était là pour faire du commerce et pas du social.

- C'est trois couronnes mon garçon, pas de ristourne et la maison ne fait pas crédit.

Une couronne traînait effectivement non loin, sûrement tombée suite à un manque d'attention de son propriétaire. Aucune bourse n'était à sa portée et il serait bien peu discret si il tentait d'en arracher une de sa ceinture.

- Je reviens !

Répondra calmement Poddrick avant de se diriger d'un pas rapide vers la couronne et de la ramasser, en espérant que personne ne la voix avant lui.

Personne n'avait prêté attention à Poddrick, il avait été vu, mais tout le monde se fichait royalement qu'un gamin ramasse une pièce tombée au sol. Si elle était là elle ne manquerait pas à celui qui l'y avait laissée non?

La tenancière s'impatientait.

- Bon ca vient? J'ai pas toute la journée moi, c'est trois couronnes ou dehors.

Et bien si personne ne venait contester son dut les choses étaient parfaites, le jeune Poddrick tendra les trois couronnes vers la bonne dame et répondra avec un grand sourire :

- v'la !

Avant d'attendre avec impatience le repas fumant tout en pretant toujours attention au barde, prêcheur de nouvelles et d'histoires incongrus.

La tenancière soupira, ce n'était pas trop tôt. Elle prit les couronnes avant de déposer un bol en bois devant Poddrick et de plusieurs coups de louche la remplit à rabords d'une potée aux effluves hypnotisantes pour qui avait l'estomac criant famine.

- Voilà, bon appétit.

Toujours aussi nerveuse, la tenancière s'occupait déjà d'un nouveau client.

Du coté du barde, il avait commencé à jouer du luth, donnant un bruit de fond agréable à la taverne. Nulle nouvelle ne pouvait être glanée jusqu'à ce qu'il passe à coté de deux hommes discutant entre deux.

- Tu penses que l'empereur fera une visite jusqu'à Kaedwen après son couronnement? Pour... voir le peuple quoi.

Une phrase glanée l'espace d'un instant, il pouvait continuer sa route comme ralentir et écouter la suite.

Poddrick trouve une table non loin des deux hommes qui continuent donc leur conversation alors que le jeune sorceleur se régale de sa délicieuse et chaude potée.

- Qu'est ce que j'en sais moi? C'est le quel déjà? Arhendyr?

L'autre se mit à rigoler, un petit rire nerveux.

- Cervelle de piaf va, Arhendyr c'est le père, celui qu'est mort en mer, l'empereur c'est le fils Alduin, celui qui va être couronné.

L'autre ne semblait pas avoir apprécié la moquerie de son collègue.

- C'est qui la cervelle de piaf? J'connais pas le nom de tes empereurs mais j'peux te foutre une bonne trempe!

La tension montait dans l'indifférence générale, seul Poddrick qui avait les oreilles rivées sur eux s'en était rendu compte.

L'homme le plus offensé, celui à la cervelle de piaf, se leva.

- Alors?! Tu dis plus rien hein?

Son vis à vis se mit à rire.

- Allez! T’énerve pas car tu connais rien aux empereurs! J'suis sûr que tu pensais qu'on était encore sous le règne de Cirilla hei...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un coup de poing fut envoyé dans sa face, le faisant tomber de sa chaise. Quelques personnes se retournèrent, d'autres crièrent et se mirent à rire, une jolie animation en somme.

Un coup de poing magistral, où que l'on se situait certaines choses ne changeait pas et c'est son rire accompagnant la foule que le petit bonhomme recrachera une partie de sa potée en regardant les deux "adultes" se comporter comme des chiens aux abois. Le jeune homme pour exciter les deux bados criera alors qu'un spectateur passera devant lui, le cachant momentanément :

- T'va ête bo quand l'pereur vendra !

Toujours encapuchonné, Herewen entra dans la taverne suivi de sa petite troupe et se dirigea vers le comptoir sans accorder un regard aux autre clients.

- Bonsoir, nous voudrions des repas, des fèves au lard pour ma part.

Il tourna la tête vers ses collègues, à eux donner leur commande.

- Euh...

Lucius ne connaissait rien des plats proposés, alors, il imitera comme souvent Herewen, comme toujours lorsqu’il était en sa présence étrangement.

- Comme lui. Fèves au lard, s’il vous plaît.

- Je prendrais pareille aussi des fève au lard .
répond t'il juste après il n'avait pas grande idée de quoi manger et il été curieux de savoir le goût de ce repas .

Se dirigeant vers le comptoir, accompagnant les garçons, elle scrutera la clientèle de la taverne pour passer le temps. Après leur commande elle soufflera sans fixer celui qui allait prendre son repas en note :

-Pareil, fèves au lard.

Une fois leurs repas servis et réglés, ils se retrouvèrent alors sans une couronne en poche et allèrent s’asseoir à une table à l'écart, ou ils pourraient discuter en paix

- Tu me dois un philtre de pétri Xsavus...

Lucius mangeait tranquillement son repas, silencieusement. Il n’était jamais allé dans une taverne. Ses oreilles et son regard distraits vagabondaient sur les hommes présents dans la salle... En effet, il semblait que peu de femmes se trouvent ici.

- Un philtre de pétri ? je n'est pas encore appris ce que c'est ..
dit t'il a herewen pendant qu'il prenait son repas quand il fut servi .