La route vers Novigrad.

Tandis qu'il s'approche du canasson que Poddrick a trouvé il ya quelques heures, l'homme décide de le trancher comme si il découpait du beurre. Horrifié par cette "facilité" qu'il a pour trancher, cela lui donne des frisson qui la parcourt jusqu'au bas du dos. Le sang du cheval projeté de partout et teintant le sol d'une couleur cramoisie, Casei fixe l'homme s'approcher. La sorceleuse avait peur, elle s'amplifiait à chaque foulée, à chacun de ses pas vers elle. Et pourtant elle voulait se montrer forte, tel qu'on lui a appris au château.

Se laissant faire, il lui arrache doucement le poignard dans son dos, la douleur si exquise la fait hurler. Casei en tournerai presque l'oeil, mais elle le fait pas, elle ne le veut pas. Que ce passerait-il si elle abandonne maintenant ? Que va t-il se passer si elle rend l'âme de suite ? Que ferai Poddrick sans elle ? L'homme sadique s'approche de son visage par la suite. Il la regarde de près et il la... hume?! Comme une bête qui se délecte du doux parfum de sa proie avant de la manger, de juste se mettre en appétit avant de l'engloutir d'une seule bouchée. Tremblant de partout, elle ne put s'empêcher de baisser les yeux. La peur irradiant ses membres, elle en eut les larmes aux yeux. Et Casei le sait, ce monstre aimait ça, il aime voir la souffrance et la peur chez ses proies.

Ses larmes coulant sur ses joues, elle se demandait qui irai pleurer sa mort ? Sans famille est morte et de plus très peu de gens l'aiment, peut-être une simple poignée de personne serait présente. Elle qui c'était jurée de tuer les monstres, de faire de bonnes actions sur son chemins, de rendre la vie des habitant du continent bien moins triste, bien moins pitoyable que la sienne... Voilà comment était-elle remerciée ? Puis elle eut une pensée pour son fils, Scylla... Son seul et unique fils... Repensant à son seul souvenir de lui dans ses bras, elle est plongée dans une certaine mélancolie. Une vision si lointaine maintenant mais qui la replonge incessamment dans le passé, qui ne la pousse qu'à des regrets et à la destruction d'elle même.

Dans son propre monde, dans sa propre bulle protectrice à penser à son enfant, son souvenir d'Ailen lui proposant de le revoir une nouvelle fois revient à la surface. L'envie de revoir sa propre chaire, de revenir d'une quelconque façon dans le passé et de corriger l'irréparable était si tentant et potentiellement réalisable. Mais pour cela il fallait qu'elle vive, qu'elle reste envie pour y arriver, pour le garder dans ses bras encore une fois de plus. Casei ne peut pas se permettre de mourir, pas maintenant ni demain. Serrant les dents et les poings, elle se force à dépasser cette peur qui submerge son être, Casei domine son esprit par sa volonté et son but, pour son fils.

Tandis que l'homme finit par la laisser tranquille, il part quérir la demoiselle. Mais Casei veut l'en n'empêcher, veut le l'arrêter, elle ne veut pas le laisser gagner. Sans un bruit, elle fait dépasser sa main et se concentre pour la rendre fantomatique pour rentrer dans l'être de l'être monstrueux, puis tel la fois ou elle était contre la gigantesque araignée lors de sa jeunesse, elle utilise son dernier signe pour exécuter une langue de feu, comme elle sait bien les faire. Son fameux Firefist.

C'était risqué, c'était dangereux et surtout mortel. Mais c'est sur le bord de la mort qu'elle tente d'en finir, dignement.

Face contre terre, les poings crispés, Poddrick contemplera Zéphon s'éloigner au ralentit, s'approchant avec une grâce prédatrice du cheval. Le temps d'ânonner une courte excuse vide de sens, et l'équidé passera de vie à trépas d'un coup net détachant la tête du tronc d'une geste ample et fluide ne semblant pas rencontrer la moindre résistance, un coup d'une puissance que Poddrick même dans ses meilleurs jours ne pourraient sans doute pas égaler. Une légère frustration effleura l'esprit de Poddrick alors qu'il se représentait la somme qui venait de partir en fumée, mais des préoccupations bien plus importantes qu'une simple bourse occupaient son esprit alors que l'inconnu s'approchait de Caseï.

Crispé, Poddrick suivra des yeux la bête qui s'approchait de sa nouvelle proie, retirant une à une les lames sans grande considération pour la douleur qu'il pourrait engendrer, mais Caseï, stoïque, tenait bon. La vision qui s'ensuivra fut à la limite du supportable, le visage de l'homme qui s'approchait de Caseï, se délectant de sa souffrance et de sa peur, les humiliants en affirmant sa supériorité sans le moindre complexe. Ils n'étaient plus des proies, ils étaient de simples jouets, de simples insectes que le gamin machiavélique qu'il était s'amusait à démembrer pour ensuite les laisser gire au sol sans se soucier de leur avenir. Une bouffée de haîne nouvelle grandit en lui, alimentée par les larmes qui roulaient le long des joues de Caseï. Il avait envie de lui faire subir les pires sévices, il avait envie d'inverser les rôles, il avait envie d'être lui, de le tenir dans ses mains, de lui plantes ses couteaux, un par un, de remplacer ce sourire narquois par une grimace de douleur, de voir la chaire de se phasme se distordre sous l'impact de chacun de ses coups, de l'entendre le supplier d'une voix pleurnicharde de l'épargner, pour finalement le laisser crever au bord de la route, bouffé par des chiens, ou un autre mort terriblement douloureuse et humiliante.

Mais jamais cette situation n'arrivera, ou du moins pas avant quelques siècles. Il rongera son frein, pensant à sa survie et à celle de Caseï, disciplinant sa haîne nouvelle par la peur, du moins, jusqu'à ce que cette dernière échappe elle aussi à son emprise.

- Caseï putain noooon !!

Hurlera t'il alors qu'elle venait de signer son arrêt de mort en tentant une ultime attaque par surprise pour descendre le monstre. Sa mort était maintenant inéluctable, il n'avait plus de raisons de se retenir, plus de raisons de garder contact avec cette même raison, qu'il fasse le bien ou le mal, il devait seulement agir. Il se souviendra de ce moment, dans l'arène, de son esprit engourdie, léthargique, spectateur lointain de ses exactions, cette envie de tuer, la manière donc la pierre avait obéit à sa volonté pour transpercer Alban. Mais ce jour là, il s'était retenu. Aujourd'hui, toute sa volonté convergera vers l'anéantissement de sa cible. Convoquant le pouvoir de l'anneau et des multiples morts qu'il avait engendré, il fera jaillir de la terre une forêt de pieux de pierre convergeant vers zéphon dans un seul but : le transpercer de pics de toute part.

Alors que les lances de pierres jaillir du sol pour clouer Zephon, un profond malaise envahira Poddrick, le prenant du coeur jusqu'au plus profond de ses viscères, il avait envie de vomir, pourtant, rien ne s'échappait de la commissure de ses lèvres. Un mal être qui se fera plus intense alors que son regard croisera celui de son adversaire, qui était bel et bien en vie, et débordant de haîne. Sa tolérance avait pris fin, et l'issue ne faisait plus aucun doute. En un sens, il s'agissait presque d'un soulagement. Tout était finit, plus besoin de réfléchir, de mourir, de chercher une place dans ce monde, il pouvait simplement s'éteindre, en espérant que sa fin puisse au moins garantir la survie de Caseï. Un sourire triste aux lèvres, il se lèvera péniblement avant de déclarer en soulevant légèrement son épée :

- Allez prends la fille et casses toi, c'est bien ce que tu voulais ? Tues moi aussi si tu veux. Mais laisse Cass tranquille, de toute manière elle souffrira bien plus si je crève que si tu la butes. Et Cass, pour une fois, arrêtes tes conneries. Tu ne peux rien faire de toute façon, t'auras dût le comprendre depuis ltemps.

Déclarera Poddrick avec cruauté, se maudissant pour les paroles qu'elle lui avait forcé à prononcer, mais c'était la seule issue, la seule bonne fin, la seule fin réaliste qu'il pouvait envisager.

Elle voulait gagner, elle voulait le rabaisser, lui cracher dessus à lui qui ne fait que voler et humilier ses ennemis. Casei voulait prouver à lui et surtout à elle même qu'elle n'était qu'une simple "jolie fillette", qu'elle était bien plus que ça... Mais elle bien trop loin de ça apparemment. Voulant ressayer, profiter de ce que a mystérieusement réussit Poddrick pour achever le gros connard. Mais elle ne le fait pas. La voix portante de son ami lui fait reprendre conscience, lui fait voir autre chose que la rage voir la haine qu'elle avait contre cet homme bien puissant pour elle.

Ouvrant la bouche plusieurs fois dans le but de dire quelque chose, aucun mot n'arrivait. Que dire de plus ? Elle a faillit tué cet homme qui est bien trop fort pour eux deux. Il les avait épargné et Casei croyait encore à une victoire quelque part, mais il n'en était rien. Baissant les mains, elle abandonne réellement. Prenant une mine asthénique, elle ne savait pas quoi dire ni faire. Devrait-elle lui demander le pardon ou bien suppliée d'être épargnée ? Ou bien devrait-elle plutôt lui montrer sa nuque pour en finir avec cette vie qui n'est que souffrance et ainsi enfin avoir un esprit reposé ?

Toujours sur ses genoux et le regard fatigué, elle baisse les yeux et ainsi la tête. Elle était vaincue.

Il fit apparaître ses bras d'arachnides, qui se saisirent instantanément de Caseï, la tenant bien fermement et en tendant son bras gauche, celui qui avait tenté de l'attaquer. Puis, il tranchera ce bras sans un once de doute. Une douleur inouïe fait vaciller Caseï dans le monde des rêves en quelques instants, elle s'écroule en arrière alors qu'il l'a relâche, et baigne dans son sang. Quant au bras sectionné, il était toujours tenu par l'araignée.

- Tsssss... Siffle-t-il comme un serpent. Je comptais vous épargner avec cette leçon... Vous donner un élixir d'hirondelle et assurer votre survie...

Il commence à s'avancer vers Poddrick.

- Je suis un monstre, mais pas un fratricide. Si je tuais tous les sorceleurs que je croisais... Le monde serait bouleversé... Mais cela... Non.... Je ne peux le laisser impuni...

La silhouette cauchemardesque est devant Poddrick, ce dernier peut apercevoir un grain de folie dans l'être qui lui fait face.

- Comment as-tu fais ça, tu es un mage, tu n'en as pas l'air ?... Est-ce ta particularité, je n'en ai jamais vu une de la sorte... Réponds vite, Caseï se vide de son sang.

Cette dernière se réveillait d'ailleurs par à coup, puis se rendormait, puis reprenait conscience.

Poddrick contemplera le bras de Caseï se faire couper comme la tête du cheval auparavant, une nouvelle coupe nette et précise, sans aspéritée. La rage rebouillonnera en Poddrick, lentement, menaçant d'abattre les barrières de sa raison. Mais cette haîne n'était plus ce liquide en fusion bouillant, prête à exploser à tout moment, elle était froide et implacable, un bloc de glace qui figera à jamais cet évènement dans une partie de son esprit, donnant un nouveau but à la vie de Podd. Pouvoir un jour mettre fin à la vie de Zéphon. Cela pouvait être demain, dans un an, dans un siècle, un jour, il le fera passer de vie à trépas, et plus jamais il n'aurait à se retrouver dans cette position. Il pensait que le temps où il était un simple gamin des rues était passé, qu'il pourrait ne plus avoir à subir ce genre d'injustice, mais la cruelle injustice le rattrapait. Les forts dominent toujours les faibles. Si il ne voulait plus avoir à vivre ces évènements, il devait être le fort, réduire au minimum la liste de ceux qui pourront un jour le surpasser, même si le prix était élevé. Seulement ainsi pourra t'il établir sa loi, et peut être rétablir un semblant de justice dans ce monde. Il regardera Zephon droit dans les yeux avant de répondre avec froideur :

- C'est le cadeau d'un démon, ou une entité s'en approchant. Je dois tuer pour pouvoir utiliser cette capacité.

Un constat froid et dénué de passion, cette blessure qu'il avait causé à zéphon était le fruit d'une cinquantaine d'âmes fauchées, cinquante âme pour une égratignure, la preuve même qu'il avait fait plus d'un pas en dehors de l'humanité. Combien d'âme devra t'il collecter pour venir à bout du sorceleur ? Sa vie valait elle celle d'une centaine de bandit, d'un milliers peut être ?

- Quelle main s'est levée contre moi ?

Ses bras d'araignée commençaient à s'agripper à Poddrick, lui lacérant légèrement la peau par endroits.

SLASH.

Les yeux de Poddrick firent un tour sur eux mêmes, il vit le monde au ralenti jusqu'à ce que les pattes monstrueuses le relâchent, et qu'il s'écroule à genou, n'ayant pas même la force d'hurler. La douleur était si intense, qu'il ne sentait au bout du compte pas grand chose. Il avait même l'impression que son bras était toujours à sa place, alors qu'il était jeté devant lui, dans la mare de sang.

Caseï, était témoin semi-consciente de la scène. Pour chacun d'eux, chaque battement de cil était comme plusieurs longues secondes qui s'écoulaient, et ils voyaient ainsi l'histoire avancer par images fixes ou presque.

- La prochaine fois que l'on se croise, sera la dernière.

Ils virent cet homme s'approcher ensuite de l'autre fille, l'endormir avec de la magie. Puis, les deux étaient sur le cheval de Caseï. Ensuite ils disparaissaient dans l'ombre de la nuit, et puis le noir total.

Casei avait mal, elle ne sentait que la douleur la traverser dans son corps. Elle ne pouvait plus rien faire à part apprécier sa lourd défaite et sa certaine mort à venir. Essayant de garder conscience, elle tente de regarder la scène qui se passe mais cela n'est que flou. Elle arrive tout de même a voir que Poddrick ce fait sectionné son bras à son tour et qu'il repart avec la fille et son cheval Dudule.

Ca craint vraiment comme situation, mais au moins elle n'est pas morte... Enfin peut-être bientôt vu le sang qu'elle perd au fil des secondes. Pendant que les longes secondes passes et que son souffle devient de plus en plus frêle, elle priait. Elle faisait une prière à qui le voulait l'entre, elle demandait à cette personne qui l'écoute de lui accorder une faveur et d'aider Poddrick à se relever et à l'aider. Casei, elle pouvait bien passer au second plan, voir être oubliée. Après tout, depuis la perte de son fils, plus grand chose ne lui intéressais vraiment. Pouvoir voyager et travailler avec Poddrick était vraiment un expérience enrichissante, ce qui lui permettait de quelque part changer son esprit. Mais bon, que va t-il se passer maintenant qu'elle est manchot avec un trou dans le torse et au bord du gouffre ? Seul le destin le dira, si elle a le temps de le voir.