Re: La rivière

-Tu demande vraiment ?

Répond le garçon d'un ton faussement affligé tandis que il lui offre un coup de poing plus ou moins porté sur l'épaule droite, alors que il se redresse sur son postérieur ne la lâchant pas du regard. Sa longue cheveulure sombre tombant sur son visage , des mêches rebelles lui barrant les yeux tandis que un sourire mi-fier mi- gène lui entrave la bouche alors que ses yeux arrogants restent dans la fixette.

Pas de réponse à la question posée, simplement un nouveau ricanement au coup reçu, ricanement qui se mue en presque étouffement, forçant l'albinos à se redresser également. Elle ne rie plus mes son visage affiche une certaines détente tandis que son regard court sur les environs afin de s'assurer d'aucunes menaces puis de revenir aux yeux de Salazar. Prenant appui sur ses mains elle se met sur deux pieds puis approche de la rivière dans le but d'ôter toute la crasse nouvellement accumuler, invitant son nouvel ami à en faire de même.

Salazar sans un mot s'exécute, désormais son amusement se changeant en un silence bien que son visage reste détendu. Il replace a son fourreau son épée et son poignard tandis que il commence a se revêtir complétement avant de finalement venir prendre place sur un rocher un peu plus loin soupirant de la fin de l'effort.

De la même façon façon que son cadet, l'adolescente se hâte d'en finir avec sa toilette pour se glisser dans ses linges trempés sans avoir l'air d'être gêner par l'état de ceux ci puis reprend possession de son outil de pêche improvisé avant d'approcher Salazar. Ensemble ils pourront rejoindre le château dans un silence n'ayant rien de gênant. Ce fut une bonne soirée mais la revanche est déjà ourdi chez la skelliger, non pas mauvaise perdante mais combattante avide de pugilat.

La rouquine arrive alors ici. Comme il n'y a aucun retour sur les voix, Violette décide de faire un Ignis, et de très légèrement rôtir son pain. Elle s'accroupis auprès de la rivière, son arme au sol, prêt à l'emploi. Elle se souvenait de leur fraude. Ils n'avaient été d'aucune aide pour la fée.. d'ailleurs, peut-être qu'elle seule pouvait entendre ces voix ? Elle plissa les yeux, de nouveau, attentive.

De nouveau Violette n'entend rien, pour le moment.

De nouveau elle fronça les sourcils. De nouveau elle activa sa vue éthérée, et de nouveau elle fit entendre sa voix.

- Il y a quelqu'un ?

Un cri strident d'enfant se fit entendre derrière des bois un peu plus au nord et puis elle entendra très distinctement une voix de jeune fille. A l'aide !

Alertée par les cris, qui plus est des cris féminins, Violette franchi la rivière à grand pas - où s'il y a un autre chemin, pour se diriger dans les bois, derrière eux, au nord.

- J'arrive !

S'enfonce t'elle donc dans le domaine ? Car pour l'instant plus aucun nouveau cri, elle devra avancer vers la source.

?!

Elle s'arrête un instant pour observer. Son cerveau avait du mal à donner du sens à la situation. Des cris par intermittence.. de la torture ? La jeune fille s'était-elle évanouie ?

La tousse avancera vers la source, s'enfonçant dans le domaine.

De nouveau elle entendra des rires d'enfants une fois que elle aura pris une distance certaine depuis ses repères connus proches de la Forteresse. Mais cette voix semble comme vague, presque évanoui pour ainsi dire et ne venant d'aucun endroit précis.. C'est alors que soudainement Violette entendra un énorme fracas comme une pierre qui s'écrase contre une matière solide. Puis un rugissement rauque et féroce déchira le calme des lieux .

-Toi partir ! Ici maison de Aaargh !

Rugira une voix puissante, frappant les oreilles de Violette de son imposante naturelle, mais si la panique ne la prend pas elle pourra se rendre compte que celle-ci ne s'adresse peut-être pas a elle ? En effet la voix semble venir d'une source encore a une certaine distance d'ici, sa puissance traversant simplement une considérable portion d'un lieu.

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La douce lumière du ciel d'automne, le souffle du vent dans les hautes herbes, les murmures de la rivière.. Un cadre idéal pour étudier, loin de l'ambiance oppressante de la bibliothèque aux murs couvert d'ouvrages poussiéreux.
C'est assise en tailleur à quelques mètres du court d'eau que Vivaerys s'affaire à la pénible tache de l'apprentissage par la lecture, un livre ouvert sur ses jambes, coudes sur les genoux afin de maintenir une tete déjà pleine de mots et de concept dont le seul bénéfice est de lui insuffler un début de migraine.
Qui observe la scène depuis un moment témoignerais du sérieux manifeste de l'apprentie aux cheveux de neige, présente depuis deux tour de cadran en ce lieu.

Une silhouette ayant encore pris du poids et de la taille les derniers mois offrant presque des débuts de visage d'homme viens prendre place proche de la jeune femme, en silence alors qu'il croise ses jambes à ses côtés.

Salazar ne semble pas déranger la jeune femme le moins du monde, celle ci reste tete baissée sur son livre, des mèches de cheveux voilant son visage. Une telle concentration est exemplaire et inattendue, il y as de quoi être impressionner par une telle démonstration, aussi soudaine soit-elle, de ce gout nouveau pour l'études de façon littéraire.

-Que fais tu donc ?

Lui demande t'il, ses yeux papillonnant sur le livre avec surprise et intérêt.

Un mouvement brusque agite la silhouette courbée de Vi qui tourne lentement son visage en direction de son camarade, les yeux mi-clos et la bave aux lèvre tandis qu'un poing frotte la commissure d'un œil.

-Hmm?

Demande-t-elle au nilfgaardien d'un air embrumé par le sommeil.

Un sourire amusé s'affiche sur les lèvres du jeune garçon , au final pourquoi être surpris ? Elle lire ? C'est absurde pense t'il, bien que il faut admettre cela lui donne un certains charme encore inconnu jusque la.

-Rien.

Une grande inspiration est prise, quelques étirement du dos et des bras suivi d'une paire de petites gifles contre son visages afin de bien émerger puis le livre est clos dans un bruit sonore.

-J'arrive pas. Trop de mots pour presque rien.

Le regard azuré scanne Salazar un court instant à grand renforts de froncement de sourcils en tout genre puis, sans reprendre la parole pour expliquer son geste, l'albinos passe le dos de sa main sur la joue de son ami à la recherche d'un semblant de barbe.

Elle n'y trouvera que l'ombre de celle-ci, quelques poils de moustaches se formant sous le nez du Nilfgaardien celui-ci moins gêner que avant par le contact "amical" avec la Skelliger n'en dira rien, il se contentera de sourire timidement avant de répondre.

-Mon oncle disait que la vrai force d'un guerrier c'est son esprit, pas son épée.

Répond t'il vaguement, en référence au fait que elle trouve cela trop difficile.

Opinant sèchement du chef au constat de son examen la skelliger reste un instant muette, ses convictions en accord avec les mots de Salazar mais incapable de les mettre à exécution. Certes simplette elle n'as pas moins conscience de ce fait, sais que son mode de fonctionnement ne se réduit qu'à observation-action mais se vois démunie lorsque la réflexion doit se doit d'être.

-Ton esprit vaut ton épée?

Une main passe sur la première de couverture de l'ouvrage tandis que sa propriétaire le fixe, regrettant de ne pouvoir en percer les secrets cacher dans les runes qui le compose.

-Non. Admet t'il, avec un sourire mi figue mi raisin Mais je dois dire que je ne suis guère grand bretteur non plus. Alors qu'il se lève, tendant sa main droite a la Skelliger pour que elle le suive un sourire confiant au visage.

La réponse négative ne la rassure en rien, en revanche la suite de la déclaration de son ami as au moins le pouvoir de dessiner un fin sourire sur le visage blême de l'apprentie qui n'hésite pas un instant à saisir la main qui lui est tendue, aveugle de confiance qu'elle est envers le nilfgaardien. Elle ne demande ni ou ils vont ni ce qu'il vont y faire mais la certitude est que la foret n'est pas le but de leurs marches.

Salazar mènera la jeune femme au bout de la rivière vers le flanc sud du domaine, derrière des gros rochers disposé en arc de cercle offrant presque une sorte d'abris naturel pour la nuit si ce n'était pour l'eau qui s'abat entre les ouvertures et les décalages des pierres, inondant le sol de la dite maison. Lâchant d'abord sa main le garçon se retourne vers la jeune femme l'observant avec un regard hésitant et ne sachant que trop si son idée ne fut que pure folie.

-Vi, écoute..

Commence t'il d'un air affichant la gène alors que son regard se perd dans le vide, contemplant les roches pour éviter celui de la fille.

Elle se laisse mener sans mal jusqu'à l'abri, découvrant celui ci par la même occasion et semblant l'apprécier au vue de la façon dont elle détaille les pierres qui les entourent. Lorsque son prénom est dis l'insulaire pose son regard sur son camarade, cherchant sans succès à capter le sien.
Premier degrés dans toutes les situations la mutante tend l'oreille quelques instant puis répond:

-Je n'entend rien.

Prenant son courage a deux mains se disant que de toutes les façons il le regrettera s'il n'agis guère le garçon dépose ses lèvres contre celle de la fille le dépassant de quelques années, mais qui pourtant ne prévaut guère en corpulence, encore quelques années se dit t'il et la différence d'âge ne se verra guère. Ne lui laissant pas le loisir de réfléchir après la surprise il lui propose directement après.

-J'ai pas envie de devenir Sorceleur Vi, une fois libre je veux que tu vienne avec moi. Loin de ce maudit empire, loin de ses Haakis de malheur, nous irons vivre une vie, une véritable vie ailleurs.

Un instant de stupeur bercé par la soudaineté de l'acte suivit d'un autre, s'étirant en longueur par un mélange incertain de regret et de tristesse qui semble inondée l'adolescente dont le regard s'abaisse progressivement jusqu'à atteindre ses propres bottes. Les secondes s'égraines, tant d'ange passe que l'Eden pourrait se trouver entre eux à cet instant, comptant sans doute aucun le vil cupidon parmi eux. Les pensées de la mutante se montre alors, se dévoilent comme présentes depuis toujours, emprisonnées jusqu'ici derrière les barreaux du devoir. :
Vivre une vie loin de toute l'agitation du continent, des assauts impitoyables des cavaliers nomades.. Cette vie elle la veut et l'aura, se donnera corps et âme pour y parvenir. En revanche abandonner le rôle de sorceleur reviendrais à faire disparaitre le peu de Vivaerys qui subsiste encore, seule survivante de ses temps de calvaires, celle qui promis à son géniteur de faire honneur au clan présent sur An Skellig depuis des millénaires. Renoncer au pendentif serais renoncer à son serment, renoncer à sa raison de vivre pour Salazar qui - fait découvert depuis peu- lui parait être une bonne raison de mourir.

D'une main blanche la skelliger viens saisir celle du sudiste, de l'autre le tissu aux couleurs de son clan pendant autour de son propre cou, démonstration extérieur du conflit intérieur qui la tiraille. Puis, se faisant violence plus que jamais précédemment durant sa courte vie, Vivaerys laisse glisser la main de son ami hors de la sienne.

Au fur et a mesure que elle se détache de lui l'incompréhension commence a prendre forme sur le visage de l'adolescent , celui-ci détournant le visage sentant les larmes lui venir se refuse néanmoins de paraitre aussi faible, pas comme ça pas devant elle et surtout pas après cette ultime humiliation. Ne comprenant pas les véritables raisons du rejet de la fille il prend cela simplement comme le fait que elle ne le considère pas comme lui il la considère, elle ne l'aime pas. Affichant un sourire dépité le garçon n'a même pas la volonté de complaindre, il prononcera simplement ses quelques paroles sous la colère.

-C'était mon erreur de faire ça, comme ce que j'ai cru que nous partagions l'un pour l'autre, c'était aussi une erreur du gamin indigne que je suis certains que tu vois en moi . Pourquoi le rejeté autrement ? Lui qui avais fait risque de sa vie pour elle ? Eux qui avait vécu tant de chose ? Nous ne jouerons plus ensemble et une fois en dehors de cette école nous ne nous verrons plus jamais !

Rugis t'il alors que d'un revers de manche il balaye des larmes avant de partir, il déteste cette école il partira tout seul pour devenir une légende et tant pis pour eux !

Des mots forts, assez pour pour que chacun frappe l'adolescente qui ne peut, ne doit faire savoir par quelconque réaction le fourvoiement dont Salazar est auteur et victime. Contredire le nilfgaardien serais faire preuve d'un égoïsme puéril, le mettre en danger comme cela fut le cas quelques temps auparavant, causer inexorablement sa disparition prématurée pour une raison ou une autre causée certainement par la skelliger aux yeux délavés qui fixe son camarade sans le voir jusqu'à ce que ce dernier lui tourne le dos. Il suffirait d'un mot pour retenir l'apprenti, d'un geste pour lui faire savoir l'étendue de son erreur de jugement mais ni l'un ni l'autre ne verrons le jour présentement.

Alors que le garçon s'en vas la mutante s'assied à même le sol gorgé d'eau, le bas de son visage enfoui dans le tissu tricolore aussi réconfortant qu'exécrable, pareil à un parent unique remplissant l'estomac de son enfant autant que le couvrant de coups. Au fil des minutes -des dizaines, des centaines peut-être- l'insulaire se trouve couverte par les gouttes d'eau faisant leurs chemin à travers les ersatz de mur qui l'entour sans que cela ne semble la gêner, acceptant même avec gratitude que son visage en soit couverte, émulant un flot de larme que les yeux azurés n'ont que trop versés par le passé pour en être aujourd'hui capable.

Le ciel est vêtu de sa robe de nuit lorsque la jeune femme regagne le château, trempée jusqu'aux os après le baptême de Monseigneur Salazar. Au nom du Grand Soleil, de Melitele, de Freya et tout les autres, la voilà seule de nouveau.