La rivière

Salazar continue d'observer Vivaerys, la tête à moitié immergé, il ricane silencieusement lorsqu'il la voit tomber, mais il n'émettra aucun son, juste quelques bulles, il continue de l'observer un bon moment, puis se rapproche doucement d'elle, arrivé enfin à sa hauteur il se lève comme si de rien n'était.

- C'est une belle journée pour se lamenter, n'est-ce pas ?

Lui dira-t-il d enveloppé d''une aura mystérieuse

La faible profondeur du cours d'eau mêlée à la limpidité de celle-ci rend la progression de Salazar possiblement silencieuse mais peu furtive quoiqu'assez pour surprendre la skelliger. Drôle d'idée que prendre par surprise une personne armée quand bien même la dite arme se résume à un bâton taillé en pointe, drôle mais éventuellement dramatique.
D'un bon légèrement ralenti par le poids des vêtements mouillé l'adolescente se redresse, pointant son bâton en direction du novice avec un petit cri de surprise vite remplacer par un soupir de soulagement, avant d'ordonner sans hausser le ton:

-Ne fais plus ça La Bague.

Ignorant le prénom de Salazar c'est donc par un trait physique qu'elle le dénomme sans chercher à savoir si cela sera bien pris. Le bâton est pointé sur la surface de l'au  afin de centrer l'attention de son interlocuteur dessus sans relever l'indécence de ce dernier.

-Tu fais fuir les anguilles.

Lui même surpris par une réaction aussi brusque, bien que seulement a moitié vu que il s'attendait évidement a une sorte de agissement  de réflexe en réponse par la prise au dépourvu que inflige son action, Salazar recule  avec un sourire démontrant une certaine inquiétude suite au ton des plus direct de son ainé, bien qu'il ne détecte pas de la colère. Il abaisse le bâton avec lenteur de ses doigts de la main droite, du moins si elle laisse faire. Puis il répond d'un ton amusé plutôt que vexé.

-Bague ? C'est comme ça que tu me nomme ? Songeant lui même a un nom en cohérence avec la situation de la Jeune fille et ses agissements il réplique donc. Si je te nomme la Célicole  cela te va ? Tu en porte bien la description de part tes agissements.

La surprise étant passé et Salazar n'ayant par le passé jamais montrer d'agressivité envers elle -l'ayant même aidée- ce dernier peu entrer en contact avec l'insulaire sans problèmes. Aux deux premières questions posées un hochement de tête répond à l'affirmative, puis par la négative pour la troisième. Ceci précède un instant de réflexion pendant lequel l'adolescente comprend le nœud du problème, ce à quoi elle remédie en déclarant tout en posant une paume contre sa poitrine:

-Vivaërys.

Avant de corriger:

-Vi plutôt. C'est mieux, plus court.

-Restons sur Salazar si tu veux bien donc.

Répond t'il avec un sourire avenant tandis que il lui fait signe de le suivre.

-L'eau elle est bonne, très bonne même, nous devrions en faire usage tant que c'est le bon moment si tu veux mon avis.

Propose t'il sans détours, d'ailleurs la jeune fille remarquera sans mal que le garçon est torse-nu (bah oui évidement) ne portant que un bas. Un corps taillé et athlétique se reflète bien que évidement pas massif et toujours dans les "proportions" d'un enfant, bien que c'est clairement pas la condition d'un enfant , plus d'un an d'aventure et d'épreuves chez les sorceleurs ont fait de lui un guerrier en quelque sorte.

"Salazar" répète la jeune femme à plusieurs reprise, "Sa-la-zar" articule-t-elle comme pour gouter chaque syllabes du patronyme. Bien que peu habituée au noms des continentaux la sonorité de celui-ci lui parait tout de même original, une pensée éclipsée par la déclaration de son jeune camarade. L'eau est bonne elle le sait pour en avoir bue une grande tasse l'instant d'avant sous les yeux du novice  quand celui-ci jouait aux alligator.
La quasi nudité de son comparse ne la gène pas, elle ne prend d'ailleurs pas la peine de le détailler. Un corps est un corps, d'autant que celui qui s'exhibe à elle est celui d'un garçon sortant à peine de l'enfance, c'est d'ailleurs ce qui l'encourage elle à ôter sa chemise tout en se délestant de son malheureux harpon-ses deux effets tombant cote à cote sur la berge- avant de doubler Salazar puis de plonger là ou la rivière se fais plus profonde.

Quelques secondes sont passé  dans le silence aqueux puis l'adolescente émerge, la chevelure plaquée sur le visage, ne laissant que celui ci ainsi que la naissance de ses épaules hors de l'eau.

-T'as fait quoi de ta branche?

Salazar restera dans l'ignorance du pourquoi, la vérité étant que la sympathie qu'il inspire à l'albinos est du à sa manière de ne pas relever d'une façon ou d'une autre les comportements de la skelliger. D'après les  observations de celle-ci, le jouvenceau est un garçon simple -non pas simple d'esprit contrairement à elle- et peu prompt à l'usage de ces termes compliqués qui plonge habituellement la novice dans une frustrante confusion la poussant à prendre ses distances avec ceux qui les utilises. Quand à ses actions et attitudes sommaires, les raisons de leurs existences ne sont connues que par ceux ayant chercher à le savoir.

Vi n'est pas de ces gens qui devine, elle sait ou ne sait pas. En l'occurrence le silence retentissant de Salazar  lui fais savoir que le morceau de bois est rester dans l'état ou il se trouvais après avoir été coupé. L'adolescente sais donc que son pair ne l'as sectionné que par mimétisme, pour lui faire plaisir ou bien dans le but de ne pas souligner son étrangeté en la laissant seule à son exercice de bucheronnage. Quoiqu'il en soit elle ne s'en offusque aucunement car si le garçon n'as pas entendu l'appel de l'arbre cela n'as aucune importance que le morceau de bois soit rester morceau de bois.
Sachant donc qu'aucune réponses ne lui serais donné l'insulaire passe à autre chose sans transitions:

-Des noyeurs ici?

Un peu tard pour s'inquiété de la présence ou non de créature aquatique mais après tout la sagacité n'est pas un terme qualifiant la jeune femme.

-Non pas de noyeurs. Juste nous deux.

Répond t'il après quelques secondes d'observation , essayant de jauger si oui ou non la fille lui tiens rigueur de son comportement vis a vis de la branche, mais cela ne semble pas être le cas. Il reste dans un silence assez gênant en l'observant, ne sachant que dire ou faire, ses pensées et ses sentiments sur la situation et comment la prendre sont dans des eaux troubles. Finalement il prend la décision qui lui semble la plus cohérente pour lui... L'éclaboussure !

Bien qu'elle s'en doutait, la confirmation qu'aucuns monstre ne se trouve à distance de vue permet à l'adolescente de se détendre d'avantage pour profiter de son bain, nullement gênée par le silence qui flotte entre elle et le novice. Les paupières closent, visage et épaules hors de l'eau caressée par le vent frais venu des montagnes, Vivaërys lâche prise.
Un moment vite tranché sans être gâché par une vague de gouttelettes s'écrasant sur son visage. la tirant de sa douce torpeur, la faisant se redresser en prenant appui au fond du lit de la rivière. Des mèches rebelles échappées du ruban encadrent son visage blême ou brille des yeux soudainement éclairés d'un feu étrange.

-Un défi?

Un ton sous lequel une sorte d'amusement féroce est palpable alors que l'esquisse d'un sourire est visible. Ni une ni deux la mutante bondie toutes griffes dehors, si vite et avec tant d'énergie que dans le cas ou Salazar se laisse prendre, la sanction as des chance d'être mémorable.

Le garçon avec un sourire amusé lève ses mains devant son visage en guise de garde tandis que il s'accroupi en position de saisie la tête repliée vers l'arrière , elle semble vouloir un combat visiblement alors il va lui en offrir un.

-Le gagnant a le droit a une faveur d'accord ? Il la proposera le jour qu'il veux et le moment qu'il souhaite, pas de discussion.

Propose t'il amusé devant sa propre idée, même si perdre un tel défi lui offre déjà un sentiment de honte, mais il ne perdra pas, comment le pourrait t'il ? Ce serait humiliant pour son égo.

-Tu sais commence t'il. Un jour je serait le plus grand des guerriers , même Geralt fera pale figure devant la qualité de ma lame, alors perdre contre un tel prodige c'est pas une honte. Explique t'il mi- arrogant mi sérieux, il semble vraiment croire du moins partiellement aux propos que il avance. Quoi qu'il en soit après un petit moment a se tourner autour le garçon engage l'attaque en tentant de la s'saisir au niveau des jambes et de faire une nouvelle projection a la suite, la soulevant de sa position.

Les muscles engourdies et le souffle court après cet affrontement , Vivaerys se tourne difficilement sur le dos, les cheveux comme une grande araignée blanche prostrée sur ses épaules. Des herbes et de la boue collés au corps, le nez rougi pas le choque contre le sol c'est pourtant une sorte de ricanement qui secoue sa poitrine, un ricanement qui redouble de violence lorsque les yeux azurés de l'adolescente croisent ceux de son camarade.

-Qui as gagné? Parvient-elle à articuler entre deux soubresauts.