Salle de soin

C'est un lieu bien connu des sorceleurs en formation - voire des sorceleurs tout court - qui se trouve au rez de chaussée dans une grande pièce au fond du réfectoire. On y trouve évidemment des lits ainsi que des rideaux, tant aux fenêtres qu'entre les lits. De nombreuses tables et étagères sont disposées à l'opposé des lits, y sont entreposés des potions ainsi que du matériel médical.

Responsable jusqu'au bout, Alban sera resté une bonne partie de ces trois jours au chevet de la petite qu'il avait sauvé des griffes froides de la mort. Considérant que c'était en partie de sa faute si elle se retrouvait blessée (pensant qu'il aurait pu arriver plus vite s'il l'avait voulu par exemple), il considère comme son devoir le fait d'aider les soignants à s'occuper de ses blessures. A vrai dire, il aurait fait ça pour n'importe quel habitant de cette forteresse, sauf peut être Poddrick quand il était encore parmi eux. Le fait que la blessée en question soit une fille au joli minois n'y changeait rien, de toute façon il avait déjà de quoi s'occuper à ce niveau là. Il l'aura regardé s'agiter dans son sommeil, en proie à des rêves étrange dont il ne pouvait qu'imaginer le contenu. Il s'était quelques fois retrouvé à sa place, notamment lorsque Poddrick, ce satané demi nain, avait tenté de lui pulvériser le crâne à l'aide d'une épée en bois. Il en portait toujours la cicatrice sur l'une de ses tempes. En parlant de cicatrices, il semblait que Vivaërys venait au cours de cette bataille d'en obtenir ses premières. La voilà maintenant balafrée au visage à vie ...

Parti se désaltérer un peu plus loin dans la salle de soin, il entendit soudain un bruit de chute en provenance du lit qu'il gardait quelques secondes avant ça. Il se précipite là bas pour se retrouver nez à nez avec la Skelliger au sol. Elle ne le connaissait pas, elle ne l'avait jamais vu, mais ses yeux d'ocre aux pupilles verticales indiquaient bien qu'elle n'avait pas là affaire à un soignant. La toisant du haut de son mètre quatre vingt dix, il lui tend une main et lui adresse un regard légèrement inquiet. Derrière lui, un soignant regarde la scène mais n'intervient pas.

-Ca va ? Tu t'es pas fait mal ?

Des bruits de pas précipité semble approcher -ou bien est-ce de nouveau un songe?- des pas dont la vitesse et la finesses ne peuvent être que ceux d'un mutant, d'un sorceleur qui vois donc le spectacle un peu pitoyable dont la principale comédienne l'accueil avec un regard aussi embrumé que méfiant. La main qui lui est tendue tout comme les yeux du jeune homme ne rassure en rien la jeune femme qui, bien que peu farouche face au nouvelles rencontres, se trouve actuellement dans un état de vulnérabilité qui accentue sa défiance. Sa décision est prise, elle ne saisira pas la main qui lui est tendu et ne répondras pas aux questions d'Alban, pourtant un détail change la donne: ce dernier embaume les senteurs de la foret. L'association d'idées, possiblement stupide, qu'un homme passant tant de temps au contact de la verdure ne puisse être foncièrement mauvais nait dans l'esprit de l'adolescente qui prend donc la main de son ainé tout en lui répondant.

-J'ai mal.. Partout.

Un garçon aux cheveux aussi sombres que la nuit ironiquement similaires a ceux des Haakis d'ailleurs, viendra rejoindre l'infirmerie encore couvert de sueur de sa pratique a l'épée contre les mannequins. Il avait accouru aussi vite que possible en apprenant le réveil de Vi, ou du moins son état de conscience cette fois plus ou moins stable.  En effet l'un des membres du personnel s'en alla directement prévenir Salazar mais également le Maître d'armes de la forteresse remplaçant de Eskel voulant être mis au courant des suite de cette affaire. Le Nilfgaardien pas encore homme fait, semble petit et non impressionnant en comparatif avec le géant Alban, mais nul ne doute que une fois adulte le petit Salazar fera sa taille voir même au delà, après tout il fait  1m70 pour 13 ans, son anniversaire étant dans quelques semaines.  dépassant Alban qu'il avait déjà remercié des jours auapravant Salazar s'avance au chevet de la belle jeune femme aux tendances sauvages, et expirera ses quelques mots la gorge nouée en voyant son visage.

-Je suis désolé, c'est de ma faute.

Après tout Salazar au niveau des conséquences d'après coup il risque peu voir généralement rien quand il survit au combat, son don étant littéralement la capacité de rêve pour tout ceux voulant conservé un corps sans cicatrices, bien que Salazar ne doute pas que un jour il finirait par en prendre des belles, même son don ne saura être toujours un bouclier contre ses folies.

Toujours un peu plus souriant, il agrippa la main de la jeune fille et l'aida à se hisser à nouveau sur son lit, plus confortable que le sol en pierre de la forteresse. La Skelliger peut d'ailleurs remarquer le magnifique anneau orné d'une pierre blanche qu'il porte à l'index gauche. Il regarda rapidement l'état des bandages et des blessures de Vivaërys avant de lui répondre sur un ton se voulant rassurant.

-Ca devrait aller mieux d'ici quelques jours, rassure toi.

Il vit ensuite Salazar débouler dans la pièce. Qui d'autre que lui pouvait être à l'origine d'une telle folie ? Il connaissait le garçon depuis un petit paquet de temps. Il serra les dents et posa son regard sur lui, l'air plus grave.

-Tu sais que le domaine est un endroit dangereux, nan ? Moi aussi j'ai entendu ce qui vous a attiré là bas, mais moi je me sais capable d'affronter un potentiel danger. Sans moi vous seriez tous les deux morts à l'heure qu'il est, alors faîtes un peu plus gaffe la prochaine fois.

Chose qui devrait surprendre Vivaërys, le garçon semble s'attribuer tous les mérites qui d'après elle devraient revenir à l'immense loup qui s'est débarrassé de la créature, pas à un adolescent, aussi grand soit-il.

L'aide de l'aspirant est accepté de bonne grâce, sans cela la mutante n'aurais pu rejoindre sa couche puante des suées due à ses rêves sans queues ni tête, ni remarquer le bijoux qui trône sur l'index du mutant dont la mesure et la douceur des gestes jure avec l'attitude des autres résidents du château. Cela la rassurant plus encore, Vi se laisse manipuler par Alban qui peut vérifier les blessures à son aise après quoi la novice opinera aux quelques mots prononcés par le natif de Kaedwen.
La douleur et la gene présente dans chaque parties de son anatomie s'envole pourtant lorsque le sudiste déboule dans la pièce tant l'insulaire est soulagée de le voir vivant et en pleine santé, sans comprendre le pourquoi des excuses de ce dernier, se doutant ensuite de quoi il en retourne.
Sa main droite vient se poser sur sa joue meurtrie pour en sentir les cicatrices qui la strie,  semblant profondes et aux nombres de deux ou trois, lui marquant ce coté ci du visage, comme traduisant l'intention du brumelin de la rayer de la carte. Alternativement la jeune femme ferme un œil puis l'autre, cherchant à définir si sa vue as été amoindrie par l'entaille mais rien de ce genre n'est à signaler, approfondissant ses interrogations sur la nature des excuse de son ami. Elle est amochie, ne pourra jamais flirter avec de beaux et fringuant jeunes hommes, ne pourras jamais vanter sa beauté ou devenir model de peinture... Des désirs, lubies et objectifs se trouvant à des millier de lieues des aspirations de la skelliger. Si être défigurée ne freine pas sa chasse aux monstres, qu'on lui épluche le visage ou le brule comme une buche l'hiver venu ne l'atteint pas.

Vivaerys s'apprête à faire savoir au nilfgaardien l'importance inexistante de l'état de son minois quand son attention est détournée par  l'affirmation de l'ainé qu'elle regarde en fronçant les sourcils d'incompréhension. La gamine en est sure, aucun humain ni mutant ne s'est porté à leurs secours, ce qu'elle fait savoir:

-Un monstre nous à aidés.

Ses orbes bleu surmontés de sourcils blancs toujours froncés détail Alban des pieds à la tete, du moins autant qu'il en soit possible en étant alité.

-Un très grand monstre.

La remise en doute des paroles de l'aspirant est évidente.

Salazar ne pourra s'empêcher de prendre avec hésitation mais désir la main de sa camarade, juste pour avoir la certitude que elle est bel et bien vivante. Un sourire triste s'affichant sur son visage alors que il ressent les effets de la chaleur humaine, Vi elle est vivante, bien vivante. Et même si son visage semble être marqué à jamais elle n'en reste pas moins une très belle jeune femme, et en l'occurrence Salazar trouve que cela lui donne presque un certains charme.  Mais bon il ne fera pas l'offense de lui en faire mention, et puis surtout pas devant Alban.  Le jeune garçon reprenant conscience de lui même lâche la main de sa camarade pour venir enfin prendre considération de Alban et des ses paroles.


-C'est vrai. Mais un jour je serai plus fort que toi, et le domaine et ses accès ne me seront plus aucun obstacle.

Affirme t'il sans aucune once de doute. Si certains pourrait se demander si Salazar parle de Alban sans ou avec la forme de loup, ceux qui connaissent  Salazar savent que la question ne se pose pas, pour lui Poddrick, Isidir ou même Alban en transformation il les dépassera tous.

-Mais quoi qu'il en soit, merci encore une fois Alban.

Un grand sourire commença alors à s'esquisser sur les lèvres de l'aspirant sorceleur, sourire qui se finira en une esclaffement dépourvu de toute moquerie.

-Ecoute, les monstres, en règle générale, ça n'aide pas les gens. Ca peut arriver, avec certaines espèces particulièrement amicales, mais un loup garou qui aide les autres, ça ce serait une première.

Il se dressa bien droit, se grandissant, portant un pouce vers sa poitrine, et prit la parole d'une voix fière et faussement vantarde.

-Votre sauveur à vous deux est en face de toi, et il s'appelle Alban ! Jeune apprenti sorceleur originaire de la petite bourgade de Seig Lyn, à plusieurs lieues d'ici. Pourfendeur de griffon, de goules, aujourd'hui de brumelin et hier fléau des spectres et de nombreux autre monstres aussi immondes que dangereux. Survivant de la plus grande des batailles qui me valu cet anneau en récompense ! En bref, sûrement un des apprentis de Kaer Morhen les plus impressionnant aux vues de son palmarès par rapport à son jeune âge ! Un homme extraordinaire que la nature a en plus doté d'un don fantastique, le polymorphisme. Alors oui, notre brave sorceleur utilise le puissant corps des monstres pour gagner en puissance et sauver la veuve et l'orphelin, n'est ce pas tragiquement ironique ..?

Il rigola de plus belle, fier de sa tirade, avant de retomber sur une chaise, reprenant un air un peu plus sérieux.

-'Fin bref, excuse mon petit écart, j'avais juste envie de détendre un peu l'atmosphère ... Tout est vrai par contre !

Il tourna son regard vers Salazar, lui avec une énorme pointe de doute dans les yeux.

-Si tu veux y arriver un jour, tu ferais mieux de t'entraîner plutôt que de te retrouver tous les quatre matins en salle de soin ! Bonne chance en tout cas, et garde l'idée en tête, l'espoir fait vivre. Et puis bon, te sauver la vie une fois de plus, au point où on en est, ça me dérange même plus, content que tu t'en sois sorti p'tit gars.

Aux souvenirs toujours confus se mêlent les informations données par l'ainé, ne faisant qu'ajouter au méli-mélo que sont les idées de la skelliger qui dévisage l'orateur avec circonspection, interrogative non pas quand à la véracité de ses propos mais à l'authenticité de celui qui prétend les tenir. Salazar as il y'as de cela des semaines, cité le nom de Alban comme celui d'un de ses amis ou du moins d'un frère d'arme, le fait que ce Alban se trouve être une personne aux airs si peu agressif la surprend grandement, plus encore alors qu'il dis être la créature canidé. Comme à son habitude Vivaerys prend ce qui lui est donné, acceptant le fait que l'aspirant soit également un fauve sans plus de questions, glissant un "merci" qui passe possiblement inaperçu car prononcer durant la conversation entre ses deux camarades.
Les yeux au bleu que le ciel n'aurais pas nié être sien se pose ensuite sur la main qui saisie celle de leurs propriétaires. Ce genre de contact lui ai chose inconnue surtout avec son camarade, eux qui ont d'avantage pour habitude de se cogner dessus que de quelconque gestes de tendresses pourtant l'insulaire ne le rejette pas, regrettant même loin au fond d'elle même que celui-ci ne dure pas.

La novice écoute la conversations entre les deux males en comprenant les liens qui les unis, les lien du sang versé dans la peur puis, passant du coq à l'âne, questionne Alban sur un ton qui n'as rien d'interrogatif:

-Tu sais ou trouver des peaux. J'en ai besoin.

Un grand et impressionnant individu finira par les rejoindre dans un silence terrifiant, en effet ni même  Alban ne remarquera  la venue du nouveau Maître d'armes de L'école du loup, remplaçant de Eskel.  Celui-ci sans un mot saisira le petit Salazar par la nuque avec une facilité déconcertante, le soulevant de terre avant de débuter un sermon d'une voix froide .

Il dérive son regard vers le visage de la fille.

-Tu vois cela ? C'est de ta faute Salazar. Tu oblige des ainés aux agissements et des moins expérimentés que toi  aux folies. Faisant bien évidement référence a la Skelliger avec les derniers mots.   Explique moi le déroulement exact de votre mésaventure jeune fille, pas de mensonges.  Son visage taciturne et ses yeux font la clair indication que toute tentative de fourberie serait une mauvaise idée, d'ailleurs il ignore totalement Alban le gratifiant a peine d'un coup d'œil, jugeant sans doute des mots envers lui pas utiles.

Hmpf, désolé !  Peste le garçon alors que il tente de se débattre de l'emprise du Maître d'armes sa pression lui faisant énormément souffrir, et des larmes lui montant presque aux yeux.  Une chose semble certaine, au dela de la douleur le Nilfgaardien est totalement ridicule dans cette position et cela ne lui rappelle que trop bien que c'est un enfant.

L'agressivité est en effet bien la dernière chose que dégage Alban. Emanent plutôt de lui gentillesse, curiosité, et souvent une certaine candeur. Malgré toutes les épreuve qu'il avait traversé au cours de sa pourtant courte vie, il se montrait toujours plein d'espoir face aux choses à venir. Naïf, il l'était, et il le savait. Il ne s'en fichait pas, il en était fier. Fier de réussir à être heureux dans ce monde de brutes, fier d'essayer tant bien que mal de transmettre son inépuisable espoir. Il savait bien entendu être parfois des plus sérieux, lorsque que la situation le demandait vraiment. Mais il ne lâche que rarement ce léger sourire qui lui pend constamment aux lèvres. Un peu déconcerté par la question de la Skelliger, il pencha légèrement la tête, réfléchissant.

-Et bien ... Des peaux ... Bah, sur les animaux, car j'imagine que des peaux humaines ne t'intéressent pas, enfin j'espère ... Une fois que tu seras remise, je t'emmènerais chasser si tu veux.

Il sursaute légèrement en entendant la dure voix du maître d'arme. Il rapproche une chaise du lit de la blessée et s'assoit, les mains derrière la tête, en attendant que le sermon passe. Il ne peut cependant pas s'empêcher d'intervenir un peu.

-Soyez sympa avec eux m'sieur, ils sont jeunes et y'a pas eu mort d'homme après tout ...

Il offre un gentil sourire à Vivaërys, la soutenant dans cette épreuve.

Premier degrés à tout les niveaux, l'insulaire hoche négativement la tête lorsque son ainé l'interroge sur le genre de peau qu'elle souhaite obtenir, n'ayant pas un semblant du sens de l'ironie aussi flagrante soit-elle.
Tout comme ses camarades elle ne voit pas arriver le maitre d'arme ce qui provoque en elle une méfiance immédiate à son encontre, perturbée que ses sens n'ai pas signaler la venue de l'imposant sorceleur à qui elle jette un regards mauvais lorsque ce dernier s'en prend à Salazar. L'adolescente n'as pas peur à proprement parlé mais pour une raison qu'elle ignore, préfèrerai se retrouver à nouveau face au brumelin que d'avoir à faire à Thorgal, qu'elle soit armée et lui main nouées. Obéissante elle répond donc à la requête sur une voix monocorde, ne pouvant s'empêcher de lancer un regard hostile au nouveau venu en débitant les évènements:

-Je suis allé dans les bois pour trouver des peaux. Salazar m'as dis de ne pas y aller, j'y suis aller quand même. Un monstre nous as attaquer, Salazar à voulu me protéger.

Son regard passe sur Alban un court instant, le temps de voir le sourire se voulant rassurant de celui ci sans qu'elle ne puisse y répondre tant la présence du maitre d'arme lui est oppressante, puis poursuit:

-Alban as vaincu le monstre. J'ai mal au bras et à la tete.

Peinant à soutenir d'avantage le regard de Thorgal, celui de Vi vient se poser sur le nilfgaardien gesticulant.

-Vous lui faite mal.

Le Maître d'arme comme insensible aux paroles des deux élèves écoute néanmoins ceux-ci défendre Salazar avec une face aussi froide que la glace. Puis finalement il lâchera le gosse sur ses pieds et prononce d'une voix ferme et concise.

-C'est la première et la dernière fois que je vous avertis vous deux, la prochaine fois les conséquences seront fâcheuses surtout pour toi Salazar. Tu n'a plus l'excuse du manque d'expérience.  Dira t'il en jetant un regard glacé vers le garçon qui se frotte la nuque, il a déjà expérimenté plusieurs  fois la mort et des combats , donc selon lui le fait qu'il soit encore un gamin ne change rien ou du moins pas assez, il dois prendre responsabilité pour ses actions.

Finalement il se retourne vers Alban, et lui ordonne d'une voix  sévère.

-Alban, j'ai besoin de toi, viens avec moi dans la cour.

Puis sans un mot de plus il partira comme il est venu, seule différence cette fois ses mouvements sont visibles, il marche comme un soldat de bois, aucun mouvement inutile ou de trop et toujours discret et le pas aussi léger que possible , comme tout bon Sorceleur.

Il écouta le récit de la Skelliger et le petit sermon du maître d'arme d'un air un peu distrait. Il regretta un instant l'absence d'Eskel. Le sorceleur probablement tricentenaire aurait très certainement fait un meilleur boulot. Le voilà maintenant parti sur la voie pour on ne sait combien de temps. Il espérait le revoir un jour, si possible, après avoir vécu moult aventures et accompli la grande mission qu'il s'était donné. Il aimerait voir dans ses yeux un peu de fierté, voire peut être d'admiration. Il opina à l'attention du maître d'arme avant de le suivre tranquillement.

-J'vous suis !

Il adressa un dernier sourire aux deux autres.

-Aller, courage les mioches.

Il rigola tout seul. Il prenait souvent ce ton paternaliste, donnant l'impression qu'il avait déjà tout vu, alors qu'au fond, il n'avait que 16 ans. Mais quelque chose dans sa manière d'être faisait qu'on ne le prenait pas totalement pour un petit con arrogant, juste comme un joyeux luron un peu niais aux ambitions trop grandes.