Bureau d'Esperanzia - Enseignante en magie

-Une blague idiote ? Voyons, vous me connaissez non ? Ce n'est pas mon genre, gémit le petit garçon. Je pensais qu'un tel ingrédient pouvait être utile à une magicienne de votre renommé. J'espérais en tirer un bon prix pour rembourser certaines dettes mais aussi pour aider les pauvres orphelins de Seig Lyn.

- ... Cesse les flagorneries, je ne suis pas ton amie pour que tu te permettes de parler ainsi.

Tranchante.

- Où as-tu trouvé du poison d'arachas, puisque ce ne semble pas être une blague ?

- Eh bien je l'ai puisé à la source, sur une arachas. Vous n'êtes toujours pas intéressé ? Sinon ce n'est pas grave, je suis sur que Vaalar sera faire bon usage d'une pleine fiole de poison d'arachas.

- Où est-elle, cette fiole ?

-En sécurité, c'est tout ce que je peux vous dire pour le moment. Je rajouterai que le poison est frais, très frais. Pour être tout à fait franc je préférerais vous vendre cette fiole à vous plutôt qu'à Vaalar, mais si vous n'êtes pas intéressé je ne vous dérange pas plus longtemps, lui répondit Lynos aimablement avant de se retourner, se préparant à quitter la pièce.

- C'est professeur Morvid, pas Valaar, pour commencer. Et ensuite, je ne pense pas qu'il soit intéressé. Et concernant le prix...

Elle décroise les bras, et vient se caresser le menton.

- Cela dépend de la quantité. Cela se vend à environ 800 florins le litre... Alors une fiole, ce peut valoir 150 florins, dépend de la taille. Un composé acide comme ça... Amène moi-la, pour un bon prix, j'oublierais peut-être ton insolence.

150 florins ? C'était une belle somme, ça devrait suffire à payer son amende et une lance !

-Très bien, je vous remercie. Je vais de ce pas chercher la fiole, elle n'est pas tout à fait dans le coin donc ne vous étonnez pas de ne pas me voir revenir rapidement.

Alors qu'il s’apprêtait à passer le seuil de la porte, Lynos se retourna et rajouta :

-Je m'excuse si je vous ai paru impertinent, j'ai eu une rude journée, s'excusa-t-il.

Il quitta enfin la pièce et décida de se rendre immédiatement dans les appartements de Valaar, ou plutôt de maître Morvid.

Le garçon sera finalement de retour chez la mage, il toquera de nouveau à la porte de son bureau.

-Je suis de retour, madame.

Elle lui ouvrira.

- Tu as fait vite.

Elle avait commencé à écrire quelque chose entre temps.

-Oui, plus vite que je ne le pensais, j'espère ne pas vous déranger ? lui demanda-t-il après avoir jeté un regard sur la feuille et la plume qui trônaient sur le bureau de la magicienne.

Il sortit, de sa manche, la fiole et l'essuya contre son armure de cuir.

-Vous avez les florins madame ?

- Non, tu ne me déranges pas.

Elle observe avec attention la fiole, les paupières plissées. Puis tend la main, pour voir de plus près, il ne semblait pas avoir menti. Elle ne répondit pas à la question, voulant vérifier d'abord, mais cela semblait tomber sous le sens qu'une magicienne n'était pas en manque d'argent.

Cette fois il donnera la fiole à la magicienne, sans tenter de baise-main.

-Voyez, je n'ai pas menti !

Elle vérifie la substance en ouvrant la fiole...

- En effet...

Elle referme.

- Tu n'as pas récupéré ce poison tout seul. Qui a été assez bête pour emmener un néophyte chasser ce genre de monstres ??

-Je ne vais pas vous mentir, je n'étais pas seul, mais j'aimerais ne pas avoir à dénoncer mes camarades. Si ça peut vous rassurer nous avons tous reçu une bonne leçon aujourd'hui, répondit-il tout penaud.

- Je vois... Je ne suis de toutes les façons pas très familière avec les punitions et autres sentences d'ici.

Lynos ne le savait pas nécessairement, mais cela ne faisait que deux années qu'Esperanzia était à Kaer Morhen.

- Je me contenterais de prévenir sir Morvid, il saura quoi faire.

Puis, elle range la fiole dans un tiroir, et sourit à Lynos.

-Très bien...Hmmmm Hmmmm, lui répondit-il en tendant sa main droite ouverte et en lui souriant naïvement. Vous n'avez pas oublié quelque chose ?

- Tu n'attends pas un baise-main tout de même ?

Répond-elle avec tout le sérieux du monde.

Avec plaisir, mais avant ça je veux mes florins ! se renfrogna-t-il.

- Sache pour ta gouverne, que la vente de poison est interdite. Et permise que sous certaines conditions, que tu ne remplis pas ici. Donc pour t'éviter des déboires, je te confisque cette fiole, et tu la récupéreras peut-être à la fin de ta formation à Kaer Morhen.

Avec un sourire espiègle. Tel était prit, qui croyait prendre.

-Ecoute ma petite sorcière, tu te crois puissante à escroquer un enfant ? Tu te venges sur des gosses parce que t'es frustrée de n'être qu'une magicienne ratée au service d'un pisse-froid comme Valaar ? Alors un conseil, fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t'en as jamais vu. C'est compris ? cracha-il hargneusement.

La jeune femme fait cette tête :

Spoiler:

Elle était littéralement choquée de la réaction du jeune homme qu'elle avait accepté en cours particuliers. En plus d'être bête, le bonhomme était éminemment mauvais perdant. Et ce n'était rien comparé à sa profonde vulgarité et irrévérence... C'était même invraisemblable, même l'effronté Thorvir, n'avait été aussi grossier, et pourtant il détestait les Nilfgaardiens.

- Bien.

Pour commencer, elle lui envoya une claque magique magistrale, le sonnant, et lui brûlant la joue.

- Ce me fera plus de temps libre.

Songea-t-elle ensuite à voix haute, tout en ajoutant :

- Inutile de revenir aux cours généraux aussi, tu en es désormais dispensé. Et pour finir...

Elle le mettra dans un état second avec un deuxième sortilège, avant de l'enrouler comme un saucisson dans des cordes qu'elle matérialisera alors que le garçon ne pouvait tout simplement pas répondre. Ensuite, elle le transportera jusqu'aux cachots (il flottait par télékinésie). Il reviendra à ses sens quelques minutes après le sortilège d'étourdissement qu'il avait reçu, lui permettant de parler s'il le voulut, mais au moindre mot de travers, il fut rendu muet, et enfin, quoi qu'il puisse chercher comme excuses, ou demandes de pardon, Esperanzia ne répondra simplement pas. Elle verra le concierge, et avec lui, chercheront une geôle pour l'y enfermer. Celle-ci trouvée, il y sera jeté sans grandes considérations, avec l'impossibilité de sortir, naturellement. Quant aux liens créés magiquement, ils s'estomperont d'eux même au bout de quelques minutes, rendant la liberté de mouvement au garçon. Il n'aura reçu aucune information, sur le temps de détention.

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