Re: Salle de fêtes de la Fosse

Carmia achève donc sans soucis les trois hommes pas encore mort, c'est à dire les trois K.O par le Aard du fauve. Celui-ci ignorant le commentaire de Carmia s'approche en boitant légèrement d'un corps en particulier celui de la mère, il se trouve étendu au sol dans une marre de sang la gorge ouverte. Les autres femmes sont dans un coin du balcon regroupée, et pleurantes. Le Fauve observe un instant le corps de la mère avant de simplement ramassé le sac ou se trouvent les fumigènes restant et de descendre vers la ou les combats font encore vacarmes. Jetant un regard vers Carmia, l'analysant de haut en bas.

Il s'agissait d'une ouverture ; plus personne ne la retenait. Libre de s'extirper de ces joutes sanglantes, la sorceleuse prit la décision d'occulter tous les éléments environnants. Qu'il s'agisse de la mère qui tantôt venait lui confier des conseils et dogmes de vies, et qui dorénavant avait rendu l'âme, les jeunes servantes qui broyaient du noir et étaient prises par des spasmes de peur, tout. C'était maintenant chacun pour soi, et la mutante l'appliquera du mieux qu'elle le peut. La vengeance qu'elle voulait appliquer au Fauve, elle ne comptait plus, du moment qu'elle puisse s'échapper de cet enfer, le reste n'avait plus d'importance.
La dague en main, son courage à deux mains, elle dévalera les escaliers, et lorsqu'elle arrivera dans la salle des festivités, Carmia cherchera du regard la sortie, tout en se défendant de possibles attaques.

Visiblement satisfait que le criminel soit mort et que Carmia aura donc réussi sa mission, bien qu'il n'accorde qu'un demi-regard spécifique au cadavre du père, suffisant pour assuré que c'est bien lui. Le Fauve dira ceci à Carmia alors que elle le dépasse dans l'escalier.

-N'oublie pas . Tu m'appartiens, si tu quitte les lieux je te retrouverai .

Dira t'il de l'air le plus serein et froid du monde, alors que il s'arrête pour finalement boire une potion hirondelle, histoire de soigner sa blessure à la jambe. Une fois cela fait, quelques instants plus tard il rejoindra la pièce principale ou les combats font encore rage. Mais peu de criminels sont encore en vie, les mercenaires ayant eu l'avantage de la surprise et des artifices ont pris le dessus, les seuls hommes survivants du Père se font massacrés sans aucune pitié, par les mercenaires et des esclaves combattants libérés ayant rejoins le combat contre leur adversaires communs. Cependant Carmia pourra entendre des foules de pas qui arrivent depuis le couloir que elle a elle même prise, ce qu'il reste des hommes du père sans doute.

Alors que son plan allait être mis à exécution, et que tout naturellement elle allait emprunter le couloir principal, des paroles l'en dissuada. Comment pouvait-il savoir ses intentions encore une fois ? Son esprit et son subconscient étaient-ils si malléables et facile à sonder ? Quoiqu'il en soit, que les suppositions de Carmia soient fondées ou non, elles arriveront à soulever une vague d'hébétement. Jetant au dessus de son épaule un regard inquiet, elle avait perdu de la fougue qu'elle venait de gagner, en assassinant les hauts-placés de la pègre. Néanmoins, la sorceleuse ne répondra rien ; peut-être bluffait-il ? Si cela était le cas, il ne fallait guère le spécifier, sinon peut-être allait-il l'achever pour ne pas s'encombrer d'une recherche poussée, au cas où elle parvenait à s'enfuir. Au lieu de cela, elle le laissera flâner dans la salle des festivités, là où les combats faisaient encore rage. Indécise et laissant l'appréhension grimper ; il lui fallait une issue. Puisque peut-être qu'après sa mission, l'encapuchonné allait juger qu'elle ne lui était plus utile, et qu'avec les preuves et témoins elle devait disparaître. Retournant donc sur ses pas lorsque le Fauve l'aura lâché des yeux, Carmia se dirigera en direction des esclaves qui demeuraient encore dans la salle. Elle viendra leur demander avec empressement, tout en surveillant aux alentours régulièrement que le Fauve ne revienne pas :

- " Il m'faut un passage dissimulé pour m'enfuir sans être vue, vous en connaissez un ? " Chuchotera-t-elle.

Le Fauve étant donc en bas probablement concentré sur passer de vie a trépas les ennemis restants, celui-ci n'aura d'ailleurs pas empêcher Carmia de remonter de elle même. Lui jetant seulement un regard lourd, avant de lui offrir la "liberté" de faire un choix. Les esclaves ne comprenant pas vraiment la situation jettent un regard confus vers la Rousse, d'ailleurs celle-ci remarquera que la ou elle se trouve une seule sortie semble probable. Par le balcon directement, elle pourrait faire la tentative de bondir sur les étages d'en dessous, le plus proche étant a huit mètres environs, ce sont les gradins du public.

Tu parles d'un échappatoire ! Une issue encore plus dangereuse que l'inactivité. Si la sorceleuse restait plantée là et attendait le Fauve, cela revenait au même que de sauter dans un endroit surélevé et cossu, ouvert et visible de tous. Encore sa phrase faisait écho dans sa caboche ; " je te retrouverai ". Comme un inévitable sort, une fatalité, qu'elle aille au fin fond de la Zerrikanie ou bien dans les steppes glaciales du Nord, la mutante ne serait à l'abris. Est-ce qu'une simple phrase arriverait à faire plier un mental de fer comme le sien ? Il fallait croire que oui. Cela n'était une résignation totale, mais sur le court terme. Pour cet instant-ci, Carmia abandonnera son hypothétique fuite par dessus la rembarde. Elle y était d'ailleurs agrippée, les prunelles enviant la populace qui pouvaient fuir aisément en contrebas.

- " Fils de pute.. "

Marmonnera-t-elle à l'encontre de l'encapuchonné. Ses mains lâchant prises, elles vinrent se resserrer sur la dague que la Pianienne avait en sa possession. Cette dernière laissera à leur sort les esclaves, avant de jeter un coup d'oeil tout en descendant en bas, dans la salle des festivités, où les affrontements devaient affluer.

Carmia descendra donc dans la Salle des fêtes et elle remarquera que tout le monde le Fauve inclus réunissent des tables et autres obstacles dans la préparation de la venue des adversaires qui seront la d'un instant à l'autre, dans le but de bloquer le passage évidement. Pour l'instant personne ne semble faire attention à sa présence, que fait elle ?

Se tenant en retrait de l'attroupement qui devait se faire à un endroit précis de la salle, Carmia concentrera toutes ses capacités auditives pour situer l'arrivée des forces ennemis ; était-ce au niveau de la seule sortie visible ? Quoiqu'il en soit, elle se tiendra le plus loin possible du Fauve, en dehors de son champ de vision.

Non c'est pas la seule sortie visible. Carmia remarquera sur le fond a gauche une porte en métal entrouverte, ou plusieurs cadavres gisent autour. Pendant ce temps le Fauve balance des bombes fumigènes au dessus de la barrière au moment ou les ennemis arrivent pour la défoncer, tandis que des mercenaires se préparent à les prendre en tenaille par une ouverture.

Une lueur d'espoir ? Une miséricorde de la part d'une divinité qu'elle ne vénérait pas ? Probablement, mais n'était-ce pas un cadeau empoisonné ? Peut-être qu'au bout de ce corridor figurait un cul-de-sac, ou bien une embuscade, la sorceleuse n'était sûre de rien. Mais celle-ci était sûre d'une chose ; c'est que son avenir ne s'annonçait guère radieux si elle restait plantée là. Il s'agissait sans doute de psychoses qu'elle créait seule dans sa caboche éreintée par la fatigue, mais quoi de plus normal après ce qu'elle venait d'encaisser.. De plus, son caractère entêté et têtu la forçait involontairement à se rebeller et transgresser ce qu'on lui indiquait et ordonnait. Le pas tremblant et le regard aux aguets, Carmia s'approchera de la porte en question, y jettera un coup d'oeil pour observer l'environnement qui se profilait au delà ; à quoi ressemblait le couloir ?

Un couloir assez banal, en pierre et avec des torches sur les murs, comme le reste de la structure plus ou moins. Des cadavres de gardes gisent a l'intérieur, et aucun bruit n'en proviens, du moins elle n'en entendra aucun.

Un coup d'oeil derrière elle, Carmia s'assurera que sa présence ne sollicitait pas beaucoup d'attention. Si tel était le cas, la sorceleuse entrouvrira bien plus l'interstice de la porte, pour contempler l'environnement et en prendre connaissance. Ses mirettes étaient à l'affût du moindre détail, et ce rapidement ; il suffisait d'un instant pour que sa personne soit repérée et prise en chasse. Lorsque cela sera fait, la mutante virera les cadavres qui jonchaient le sol du pied pour libérer de l'espace, et s'introduira dans le couloir. Plus un regret pour sa décision, la Pianienne remettra la porte contre, telle qu'elle l'était au départ, et courra le plus rapidement possible dans le corridor.

Carmia n'aura pas d'interférences, les mercenaires ainsi que le Fauve sont occupés , faisant usage du piège qu'ils ont mis en place via l'idée du Sorceleur. Les criminels restants étant pris de choc et de surprise par les bombes et les fumigènes, offrant une parfaite opportunité d'attaque aux mercenaires et au Fauve, mais elle ferait mieux de se dépêcher, le combat à encore rage derrière la barricade dans le grand couloir, mais pour combien de temps ? Carmia se rendra compte de l'inutilité de déplacer les cadavres et elle parviendra aisément à se mettre a courir dans le couloir. Pour l'instant rien de nouveau mais au loin elle vois un escalier qui descend..

Quoiqu'il en soit, que cet escalier soit vétuste, lugubre ou au contraire accueillant, la sorceleuse ne pouvait rebrousser chemin, et peut-être qu'au bout de ces marches se trouverait un passage vers une sortie, où elle pourrait retrouver la terre ferme, ainsi que la bourgade de Novigrad, et enfin la garde des lieux... C'est donc en courant qu'elle se dirigera vers l'escalier, et l'empruntera.

Elle déboule dans un croisement de couloirs, des cadavres de plusieurs hommes en armes jonchent le sol. Les torches illuminent cet endroit plus rustique et plus vieux que les endroits précédent, certaines parties des murs sont détruites, que fait elle ?

A chaque marche qu'elle dévalait, l'adrénaline et la peur envahissaient ses veines, les rendant presque aussi vivantes que sa conscience, qui angoissait déjà. Elle venait indéniablement de tomber dans un labyrinthe sinueux et tortueux ; si elle décidait de laisser tomber son plan et qu'au final elle finissait tout de même perdue dans les limbes de la ville, qu'adviendrait-il d'elle ? Comme un insecte tombant dans les mailles d'une toile d'araignée, plus il tentait de s'en extirper, plus la fatalité devenait évidente. Malgré ce bref constat métaphorique que fit son esprit, la sorceleuse persévéra - quitter un enfer pour en retrouver un autre qui se révélait bien pire, une éventualité peu reluisante... -. Le regard faisant des allers-retours incessants et presque convulsifs, Carmia ne put se retenir de jurer entre ses dents :

- " Putain d'merde ! Pitié une sortie, juste une bordel... "

Sans même prendre le temps de se poser et réfléchir - en aurait-elle le temps ? -, la mutante empruntera l'un des couloirs mis à sa disposition.

La Rousse avance donc dans un couloir sombre se trouvant dans les divers choix de passage devant elle. Elle prend donc le couloir allant vers l'est, dans celui-ci si ce n'est des torches elle ne découvre rien jusqu'au moment ou elle arrive devant une porte en marbre, porte couverte de sang. Que fait elle ?

L'hémoglobine, toujours source de mauvaise augure, encore un signe qui l'avertissait de faire demi-tour. Des cadavres jonchant chaque partiel du sol, du sang peinturlurant une porte quelconque qui devait probablement la conduire à une sortie, cela commençait à faire beaucoup. Ses sens et son intention lui indiquaient d'être prudente, de favoriser une méthode progressive, et d'entrebailler crescendo le passage plutôt que de sortir et d'être à découvert, et donc exposée à des offensives. Si possibilité il y a, la mutante ouvrira la porte lentement, laissant seulement un petit interstice visible. Ensuite, elle prendra connaissance de l'environnement au delà de la cloison, avant d'y jeter avec méfiance un coup d'oeil, se préparant à parer toute attaque surprise.

Elle vois ce qui semble être une pièce , une sorte d'entrepôts et dedans simplement plus de cadavres et l'odeur du sang, aucun bruit si ce n'es des mouvements dans les fondations (probablement des rats) ne lui indiquent un danger.

Visiblement, ses craintes se révélaient infondées, il n'y avait rien d'inquiétant ou bien même létal dans les parages. Des charognes et c'est tout, c'était rebutant, mais la sorceleuse était habituée à en voir régulièrement, voire même quotidiennement. La vue de ces dernières ne l'embarrasait même plus.. En revanche, pas la moindre trace d'une sortie, peut-être quand s'avançant dans la pièce la mutante verrait une porte ou une quelconque autre sortie ? C'est bien ce qu'elle fit.

En regardant avec attention elle verra effectivement une seconde porte, au fond de la pièce après un court escalier menant vers l'entrée de la pièce.

Sans une once d'hésitation, elle s'y rendra donc, l'ouvrira et pénétrera dans les lieux se trouvant au delà de la porte en question.

Elle arrive dans un nouveau couloir, rien de bien particulier si ce n'es des torches menant vers la sortie, une porte en bois avec une barre barrant la porte.

Elle voyait donc enfin le bout du tunnel, que cela soit métaphoriquement que concrètement parlant. En même temps que la nitescence qui devait s'échapper de la cloison, les mirettes de la sorceleuse s'émerveilleront face à l'espoir que représentait cette simple porte. Sans même prendre en compte mentalement des conséquences qu'allait avoir cette action, la mutante se rua sur la cloison pivotante pour y retirer la barre de fer, et enfin donc retrouver l'extérieur, et la liberté.

La jeune femme dégage quoique avec difficulté et bien des efforts la barre, sans doute un travail pour plusieurs hommes. Elle déboule donc dans ce qui semble être un nouveau tunnel, toutefois celui-ci est complétement plonger dans le noir, mais grâce à ses yeux de mutante elle est capable de voir, et elle réalisera que elle est en réalité dans une sorte de Grotte, une grotte humide. Avec un chemin qui semble mener sur la gauche, ou elle entendra de l'eau en mouvement..