clairière près de la barrière

Une clairière coupée en deux par la barrière magique entourant le chateau de Kaer Morhen.

La transe et réflexion du jeune mutant s'épanchait langoureusement dans sa caboche à une vitesse exponentielle, ravageant toutes ses méninges qui bientôt seraient sous le joug de cette dantesque impassibilité. Le dôme ésotérique faisant office de barrière bataillant avec la gravité allait bientôt venir accueillir un nouvel invité, proche de ses limites. Silencieuse et blafarde comme à son habitude, la native de Piana aura remarqué depuis une bonne minute la présence inopinée de son camarade en ces lieux, et étrangement elle ne souhaitait pas rebrousser chemin. Ses pas crépitant sur l'honorable verdure, Carmia finira par rompre l'élégante mélodie des environs appelée mutisme :

-Ça faisait longtemps Amralt.

Amralt bien que surpris, resta stoique, il ne s'attendait pas à être retrouvé ici.

- Effectivement, Carmia

Il se retourna, un léger rictus s'esquissait sur visage. Il laissa un instant de silence avant de répondre le plus naturellement du monde.

- Quoi de neuf ?

Cela faisait maintenant plusieurs printemps qu'elle n'avait pas baillé un mot à ce compagnon d'armes, la dernière entrevue qu'ils avaient entretenus remontait à leur arrivée dans ce bastion reculé de toute marrée ou construction humaine. Au final ceux-ci s'étaient ostracisés malgré leur entente cordiale et conviviale, et peut-être qu'en ce jour la donne allait être réfutée et bafouée. Stoppant sa marche à hauteur du garçon, elle reprit d'une voix éreintée par ses entraînements journaliers :

-Rien de neuf justement, la vie suit son court et j'ai l'impression qu'elle le fait sans moi.

De ces paroles transpirait une certaine nostalgie, tous dans sa faction avait changé, mûri et appréhendé leur environnement et entourage, tous sauf elle, qui demeurait plus hagarde que jamais face à ces aléas et changements.

-Et toi ?

Cela faisait en effet un moment qu'Amralt n'avait pas parlé à Carmia, mais ils faisaient partis de la même promotion, la 1ère génération de mutants arrivée à Kaer Morhen

- Tu es sûre que ça n'est qu'une impression ?

Amralt se tut quelques secondes, le temps qu'il réflechisse à la réponse qu'il allait lui donner

- La routine... Même si aujourd'hui je comptais sortir de mon cercle de confort en...

il adressa un regard en direction de la barrière, avant de revenir à son interlocutrice sans rien dire de plus

Ses prunelles d'abord plantées dans la chair du minois d'Amralt, viendront s'écraser sur le ciel. Le crépuscule s'éteignait déjà pour laisser place au firmament, la voûte céleste en ce soir de rentrée était plus enivrant que jamais. Les Astres constellés sur la broderie stellaire, Carmia écoutait d'une oreille la question de son coéquipier, qui devra attendre dix secondes avant de recevoir une réponse pour le moins nébuleuse :

-Peut-être pas.

Ces syllabes, bien que chuchotées, seront crachées avec véhémence, tant elles suintaient une vérité qui froissait la demoiselle. Cette simple constatation lui provoquait des hauts de coeur, elle réussissait à pourfendre sa résistance et son stoïcisme habituelle. Lentement mais surement, la future chasseuse de chimère devrait l'admettre ; ses camarades étaient prêt à passer le cap de leur apprentissage et formation, elle non.

-...

Cette transcendante morale s'immisçant dans son crâne n'aura guère le temps de s'ébruiter dans la totalité de sa caboche, puisque la révélation de son interlocuteur la ramènera à la réalité.

-Sortant de Kaer et en passant la barrière ? Tu crois pas qu'on a déjà eu assez d'emmerdes avec Caseï ? Ou Warin qui a disparu dans la nature après sa connerie liée à Caseï justement ?

Amralt était une tête brulée, et cela faisait 2 semaines qu'il préparait son expédition mais carmia allait peux être chambouler tout ses plans,

- Je pense être prêt, voilà tout.

Amralt s'assit par terre, et invita carmia à en faire autant, une brise soufflait sur la clairière, Amralt sortit une gourde de sa poche et en bus deux gorgées avant de trembloter légèrement du visage, et de poser la gourde au sol. Presque en rigolant il demanda à la mutante

- Tu veux venir avec moi ?

Lorsqu'Amralt l'invitera à s'asseoir à même le sol, la native de Piana ne refusera pas cette demande, et aussitôt ses jambes rejoindront la terre. L'herbe semblait nappée d'une nitescence turquoise, avec du recul la mutante avait l'intime conviction de s'être agenouillée entre les houles à la soldes du castel. Ses phalanges pourchassant la faune menue au delà de la végétation fuguasse et fastidieusement indomptable, son champ de vision s'égarait sur l'arc boutant que formaient les éclats blêmes dans le ciel. Toujours est-il que les dires de son interlocuteur seront entendus sans qu'aucune objection ne soit faite, du moins en apparence... Si le minois de Carmia demeurait imperturbable, dans sa tête régnait un véritable capharnaüm, qu'elle ne réussissait pas à apaiser. Entre ce tintamarre et ces lubies folles, une idée prendra le temps de germer dans son esprit, une intention incongrue et passible de commérages à son encontre si elle venait à s'ébruiter.  

-Être libre, partir et abandonner le château ?

S'accaparant une intonation de voix qui n'était pour sûr pas la sienne, la sorceleuse en devenir lui soufflera, presque assagie :

-Je ne peux pas te faire changer d'avis ?

Aujourd'hui, il allait neiger, pourquoi ? Tout simplement car Amralt était enclin à écouter une personne, et cette personne c'était carmia.Il ne savaitni pourquoi, ni comment, mais il avait envie de la croire sur le moment et de ne pas y aller.

- Il ne s'agit pas d'abandonner le chateau, c'est plus à voir comme un entrainement. Je ne compte pas tout plaquer, enfin, pas encore.

Le silence s'installa à nouveau après qu'Amralt ait finit de parler, Mais ce n'était pas un silence oppressant, il était du genre béat et apaisant. Il pouvait donc rester ici pendant encore une éternitée et ne  se lasserait toujours pas de cet endroit

- D'abord il faudrait que je trouve la force de me lever et de quitter cette clairière

Annonça-t-il avec un sourire un peu bébête

Le rictus badin du benêt ne l'atteignait guère, Carmia passait outre cet étirement de lèvres pour appuyer son attention sur sa loufoque pensée qui bientôt aura nécrosé toutes ses méninges. Elle n'avait pas la moindre idée qu'en cet instant Amralt désirait peut-être se repentir et reporter cette expédition pittoresque. Voyant déjà son coéquipier filer à l'indienne pour affronter vent et marée, chimères et brigands, la native de Piana procédait à une méthodique élaboration qui ne devait en aucun cas se solder sur un échec, ou tout deux en payerait le prix. Une romanesque vision de l'avenir pouvait se profiler devant les yeux hébétés du sorceleur ; de belles patures verdoyante, des ergs, des steppes, des criques et baies terrées au confins du Continent. Il voyait ces charpentes et ces tourelles comme un bagne, un enclot où les enfants repêchés étaient parqués comme du bétail, un aperçu dystopique encore dans la tête de beaucoup d'entre eux, à son plus grand désarroi...    

-Un entraînement ?

Sans cri égard, la demoiselle se redressera. Un regard cuistre jeté à son camarade, et une main partira en direction de celui-ci, une précieuse entraide que lui léguait la fausse rousse, au détriment de sa prestance d'homme.

-Pas de changement d'avis et de dernière minute ?

Amralt accepta avec plaisir la main tendue de la mutante , il agrippa la main de cette dernière avec assez de force pour la faire un chouia mal et fut probablement hissé jsuqu'à pourvoir se tenir sur ses deux dactyles. Il essuya brièvement ses habits, au niveau du fessier..

- Et bien, je vais peux être devoir reporter ça, mais c'est pas du tout car tu m'a fait la morale hein

La mauvaise foie d'Amralt avait encore frappée, il ne fallait pas lui en vouloir, c'était son caractère, tout simplement, chaque personne avait ses traits de caractère. Si Carmia le regardait dans les yeux, elle aurait pu voir un regard fuyant, témoignage de l'embarras d'Amralt. On peut peux être contrôler ce qui sort de nôtre bouche, mais pas ce qui sort de nôtre corps, et ça, l'apprenti sorceleur ne le savait pas.  

Grinçant des dents pour ne pas laisser un glapissement s'extirper de sa gorge, la poigne de l'éphèbe aura tout de même le mérite de proliférer une gêne à peine masquée par une vanité bancale sur le minois de cette dernière. Pianotant de cette même main à l'écart du champ de vision d'Amralt, les dires de celui-ci viendront causer du grabuge dans ses plans qui aussitôt tomberont à l'eau. Cela n'était pas plus mal, grâce à cette fabuliste réponse, Carmia ne demeurait plus sous le joug de ses lubies qui lui auraient causé du tort à coup sûr.

Pivotant sa caboche dans tout les sens, elle finira par s'arrêter face à celle de son homologue, qui sans aucun doute fuyait son regard. Ses yeux était hagards, esseulés, déboussolés, désoeuvrés, ou bien plutôt couards... La Pianienne l'ignorait, mais elle ne comptait certainement pas passer ce point sous silence. Déambulant jusqu'à son camarade, la demoiselle clôturera sa marche à moins d'un mètre de lui. Levant ses phalanges droites, elle viendra émettre un petit cliquetis produit par ses doigts qui venaient de se lier d'une étreinte charnel :

-Wo ! Tu peux me regarder hein, j'vais pas te rouspéter parce-que t'as voulu te faire la malle. À cela viendra s'ajouter un rictus goguenard.

Amralt instinctivement posa sa main sur le pommeau de son épée et se retourna vers le barrière afin de chercher ce qui excitait les médailles. Si les médaillons vibraient autant, ça n'était pas pour rien. Il allait avoir ce qu'il voulait, son corps tremblait, et les saccades de son coeur s'étaient ampllifiées.

- Tu sais... Je comptais t'écouter et rentrer, mais là, c'est clairement un signe du destin ! Tu sais manier une épée ?

Il avait en effet remarqué que sa poigne n'avait pas qu'un peu titillée l'adolescente et ne savait par conséquent pas si elle allait être apte à se battre. Quoi qu'il en soit, il se retourna à nouveau pour fixer carmia, de manière assez insistante, en attente de sa réponse.

Les effritements ayant lieu au delà de la sphère magique n'auront pas manqué d'interpeller la jeune fille. Elle au contraire n'aura guère le réflexe de juxtaposer sa main sur le pommeau de son épée factice, elle restera de marbre, complètement veule et presque indifférente à cet appel que lui lançait le destin. Celui-ci était d'ailleurs bien ironique, depuis le temps qu'elle ne s'était pas aventurée sur les dalles de Seig Lyn, il l'avait bien vu sa marginalisation, alors en bon Deux Ex Machina il aura baillé une opportunité à cette casanière d'exalter. Sa parure de sorceleuse palpitait voir même tressautait sur son buste, qui en cet instant accueillait un coeur prit du même symptôme ; il festoyait dans sa cage thoracique. Mais ça elle l'occultait bien évidemment, ce qui méritait toute son attention, c'était le regard larmoyant d'Amralt, à qui elle offrira une réponse sans tergiverser ni se plonger dans une réflexion intense :  

-Bien plus que toi, le bleu.

Dépassant la position de son compagnon d'armes, la mutante dégainera son artillerie de bois pour s'avancer à tâtons vers la source du grésillement.

Serpentant jusqu'à la parois tangible et opale assiégeant le bastion des sorceleurs, Carmia rencontrera au détours d'un buisson la somptueuse créature. Son avancé se stoppera lorsque la présence de cette légendaire bestiole se déclarera dans son champ de vision. Sa lame boisée rasant la verdure, ses yeux étaient hébétés devant la prestance et la dignité que dégageait la licorne. Ses prunelles ambres vacilleront et passeront au crible le pelage de la bête, puis sa toison blême, pour enfin s'assoupir sur son ornement disposé sur sa huppe. Du point de vu de la native de Piana, cette corne ressemblait en tout point à une offrande de la mer, nacrée et débordante d'éclats. Une nitescence semblait s'en échapper. Personnification de la candeur, celle-ci aura remarqué au fond de son être la pureté virginale qui l'honorait. Un fardeau selon certaines personnes, un gage de noblesse pour d'autres, une banalité pour Carmia. Annihilée par une fascination soudaine, la mutante délaissera sa badelaire de bois au sol pour venir contempler le canasson et ainsi faire honneur à sa beauté élogieuse.

-Je... Caseï et moi on en avait parlé pendant notre deuxième année... De cette créature je veux dire, j'arrive pas à croire que l'une d'entre elles se balade dans les environs.

- T'as entendue ?

Dit-il en se retournant vers Carmia, voilà une particularitée de la bête légendaire qu'il ne connaissait pas, la télépathie. Il était impatient et tout excité comme un petit enfant à qui l'on déballait les jouets à noel. Quoi qu'il en soit, Amralt se décida à prendre les devants même s'il était intimidé, la bête n'avait pas l'air de leur vouloir du mal, et il répondra donc assez timidement à la licorne.

- S-salut... Tu viens faire quoi ici ?

Les paroles d'Amralt tomberont vite aux oubliettes, au creux de son oreille pour en ressortir par l'extrémité, puisque son sens auditif fut prit par une singulière mélodie, qui se rapprochait plus d'un mot que d'un air sussurré longuement. La dite voix frivole et juvénile du destrier sans maître calcinera les méninges de Carmia sans préavis, et la mutante se laissait bercer par cet idyllique écho. Tout comme la cloison enchantée les défenses de la jeune fille étaient promptement assiégées et apaisées, comme si les effluves mystiques que suintait la bestiole assujettissait le tempérament goguenard de celle-ci.

-B-Bonjour.

Laissant son homologue sorceleur ouvrir la discussion, elle radotera cependant, assagie par l'élégance de la licorne qui semblait archaïque.

-O-Ouais, que fais-tu ici ?

Amralt n'était peux être pas aussi pur qu'il n'y parait, mais la licorne aura au moins réussie à le faire rougir et à lui arracher un sourire emplis de gêne, La créature rappelait un peu à Amralt les parents qui font des blagues gênantes lorsque leur progéniture est là. Et puis ''êtres purs'' c'était juste un autre mots pour dire puceau... Et cela rappelait par ailleurs la dur réalitée à Amralt, il était un être pur, un être qui n'a jamais trempé son biscuit dans dans un autre être...

- Euhh, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu et on s'est recroisés par hasard ici...

Il dédiera tout de même un regard à Carmia pour voir dans quelle tête la garce faisait.

Concernant Carmia, la licorne n'arrivera pas à lui arracher un rictus, ni même un haussement de sourcil, elle restait hébétée devant le canasson et la cristalline voix que celui-ci babillait dans son crâne. Pour Amralt, cet acquis lui semblait être une malédiction, un châtiment gracié par la nature dont il ne pouvait se délier. La Pianienne de son côté ne s'était jamais penchée sur la question. Très peu frivole, elle demeurait frigide à l'égard des sujets luxurieux. Jamais on ne la verrait libidineuse, puisqu'en dépit de la débectation que lui procurait la pratique Aphrodisiaque, les moeurs propre à ces ébats lui paraissaient alambiquées et inconditionnellement barbantes. À quoi bon travailler les bas instincts sur une terre infertile ?

Lorsque la fausse rousse atteindra la cloison sans qu'elle ne puisse s'aventurer quelques pas tout au plus, elle lui adressera un sourire lymphatique, avant d'ajouter :

-Quel est ton nom ? Et sais-tu traverser la barrière ?

En passant au crible cet échange, Carmia fit germer dans les limbes de son subconscient une idée. L'exécuter serait jouer avec le feu, mais la demoiselle était d'humeur folâtre, voir même malicieuse. Toujours indécise, des souvenirs viendront se fusionner à cette lubie scrupuleuse, la vision de cet être qui jadis lui avait appris à manier les mots et les calomnies comme on manie l'épée. Le pédant à la tignasse safran lui avait exposé tout les rouages de la manipulation. Il lui avait fait la leçon à son plus grand désarroi, en osant placer son joug sur elle. Les forts dupent les ignares, et aujourd'hui c'était à son tour de ficeler un mensonge, qui serait à coup sûr profitable pour elle et dans une moindre mesure Amralt. La licorne semblait assez crédule pour avaler tous les racontars que pouvait lui offrir la Pianienne, et cette constatation faisait jubiler celle-ci, qui pourtant gardera une mine impassible :

-Je m'appelle Carmia. Moi et mon ami, nous étions près de la barrière dans le seul but de la franchir. Nous te voyons comme une sauveuse, en effet dans notre château là-bas Suite à cette parole, la fausse rousse pivotera sur elle-même pour pointer du doigt le castel. Des choses inexplicables se produisent, les apprentis sorceleurs tombent comme des mouches, nous avons peur et nous souhaitions partir d'ici.

Son visage marbré prit crescendo une expression larmoyante, pour endoctriner au mieux la créature.

Amralt ne comprenait pas ce que Carmia avait derrière la tête, mentir à la licorne... Il n'avait qu'une seule certitude : sa congénère était culottée et elle ne reculerait devant rien pour arriver à ce qu'elle veut. C'était même dans une certaine mesure assez apeurant, qu'est ce qui garantissait à présent qu'elle n'allait pas ensuite l'embobiner comme elle l'avait faite avec la licorne ? Il aurait par ailleurs été dans la nature d'Amralt de vouloir inverser les choses, mais sa curiositée avait malheureusement ou heureusement pris le dessus, Il allait être complice.
Il s'avança vers la barrière jusqu'à arriver à coté de la manipulatrice.  

- Oui par pitiée, sauvez nous.

Annonça-t-il avec une pointe de détresse dans sa voix, il n'allait plus y avoir de retour en arrière à présent. Mais bon, qui refuserait un peu d'aventure ?

Sourde aux appelles et babillages de la bonne morale, la réaction de la somptueuse chimère lui démontrait que son macabre manège fonctionnait à la perfection. La licorne tantôt apathique, venait d'être dévorée par une révulsion, que la native de Piana avait perçu. Amralt également s'était fait annihiler par la turpitude, et le voir se prêter au jeu l'égaillait sans nul doute, le rôle de maraud lui siait à merveille. Cependant, il manquait un élément pour faire basculer la discussion à son point d'orgue, pour conquérir le coeur et la raison de la bête. Pour assujettir la licorne entièrement, la demoiselle remuait ses méninges afin que celles-ci la gratifient d'une solution. Il lui faudra trois secondes en tout pour qu'elle puisse reprendre son élocution. Dans les catacombes de sa tête, reposait un être abjecte, emplit de démence et mal à l'état le plus pur ; ses échecs, qu'elle reniait à chaque instant. La vue de ses démons lui suffisait pour faire chavirer sa bonne-humeur, alourdir son regard sous de nombreux ruisseaux sinueux, épancher ses larmes sur son minois. Larmoyant devant l'invitée, la conviction qu'elle fournissait à porter ce rôle ne pouvait plus être niée. En se remémorant ses plus perfides souvenirs, la mélancolie l'avait gagnée, et ainsi Rilia'ax pouvait être effarée face à cette situation qui prêtait à confusion, puisque l'intention y était.  

-Si nous sommes encore devant cette barrière, c'est que nous n'avons pas réussi à trouver une solution... O-On... On espère que contrairement à nous tu vas en trouver une.