La place principale

Ses épaules montèrent encore d'un cran en voyant le doigt pointé en sa direction. Ses yeux violets louchèrent un instant dessus avant de faire un air interrogateur en entre ouvrant les lèvres pour les fermer par la suite, sans son. Sa tête se contenta de basculer en avant, et elle pensa à la stratégie dont elle avait fait part. Il ne vendait pas une sorte d'enchantement ou une arme surpuissante par un quelconque imbécile mais vendait ses mérites par une imbécile pas réellement quelconque.

- J'avais deviné, tu veux t'en faire plein ? Souffla la voix de la jeune fille dans l'espoir de ne pas être entendue par les amis potentiels, gardant le plus possible un air léger.

- Je.. veux bien.

Ses mots sortaient plus timidement; ici ils n'étaient pas dans la forge. Aussi, elle essaya de se faire petite, pourvu qu'il n'y ai pas réellement une aussi petite personne mais de grand âge qui se trouvait ici en ce moment même..

"C'est le but de tout marchand, ça. Si j'ai assez d'argent, je pourrais acheter des métaux spéciaux...", lui répondit-il à haute voix, nullement gêné de montrer à ses clients qu'un marchand est là pour l'argent avant tout.

Durant de longues minutes, le jeune homme discuta avec plusieurs curieux, les bras croisés. Il jetait de temps en temps des regards furtifs vers Violette.
Il n'eut pas de commande supplémentaire, mais la promesse d'un homme modérément âgé de revenir vers lui le mois prochain pour une commande.

Il s'approcha ensuite de Violette, des pièces dans la main.

"Tu as faim ? J'ai entendu des bribes de conversations intéressantes tout à l'heure, je me demandais si je pouvais en savoir plus à la taverne."

Elle n'était pas marchande mais elle comprit. Et fut intéressé à "spéciaux", elle avait bonne mémoire et renvoya à leur seule conversation.

- Métal enchanté ? Ou de l'or ? De l'obsidienne ? La dernière n'était pas un métal mais il pourrait y avoir un alliage correspondant non ?

Patiemment elle attendit la réponse, les bras le long du corps, enfin, plutôt impatiemment finalement. Son regard allait sur chaque personne, particulièrement sur le dernier homme, semblant âgé qui promettait de revenir. Il l'était modérément, mais sa vision était comme modifié et elle ajoutait de l'âge à chaque personne dans son esprit qui patientait.

- Oui ! Oui j'ai faim.. mais c'est ton argent, argent qui doit te servir de payer aussi des métaux spéciaux !

Visiblement elle attendait de savoir quel métaux étaient-ce. Mais son ventre gronda un peu, puis-ce qu'elle respirait en se servant de son diaphragme et non de ses poumons - pas à proprement parlé.

La curiosité de la jeune fille lui plaisait, comme la dernière fois.

"De l'acier nain, par exemple. Ou de l'or oui, pour la femme qui aura la chance de recevoir mon amour", fit-il, un sourire ironique à la bouche.

Saluant les hommes avec qui il venait de bonimenter, il se rapprocha de la jeune fille.

"Tu viens ? Ne me perds pas dans ce monde, je te rappelle que tu n'es pas d'ici."

En conséquence, il lui pris la main pour qu'elle ne le lâche pas, et la tira vers la taverne la plus proche.

Une rouquine trônait sur un cheval au pelage noir, elle flatta l’encolure de sa monture, toujours hésitante à descendre pour gagner la place.

Cependant après quelques instants immobiles, elle décida de toucher la terre ferme après avoir chercher du regard une certaine silhouette de petite stature.

Ses cheveux noués avec sa coiffure étrange étaient bien fixés et ne semblaient pas tenir à cause du gras de son cuire chevelu. Propre sur elle elle attacha sa monture avant que d’autres le face, aux aguets.

A ses côtés, un jeune homme, blond. Il portait deux épées au dos ; un pommeau était fortement décoré, avec une poignée en cuir tressé, l'autre, plus simple, en bois et acier.

Il tourna la tête quelques instants, apparemment cherchant quelqu'un. Puis il s'arrêta brusquement, criant de tous ses poumons :

"Hé, l'ami ! J'ai ton épée !"

Il descendit de son cheval, le confiant pour un court instant à la jeune fille, détachant le fourreau de son dos.

Un instant court, le temps que son compagnon cri, celle ci pressa son orbiculaire contre le lobe de son oreille pour que les tympans sensibles des sorceleurs et encore jeunes soient protégés et ne vibrent pas plus que nécessaire et face un acouphène subit.

Le cheval d’Eadwacer fut amené contre le bastingage accosté au dessus de l’abreuvoir. D’une main droite mais assez habile pour n’être pas celle qui dirigeait, elle noua l’harnachement. Soufflant au maximum pour se vider la tête et les poumons.

Alors qu'il faisait sa transaction, Eadwacer ne remarqua pas directement l'homme qui s'était avancé derrière lui, pour lui voler sa bourse qui paraissait... Bien remplie.
C'était sans compter sur ses sens accrus de sorceleur : il se retourna violemment, plaquant l'homme au sol, le regardant méchamment de ses yeux de mutant.
Celui-ci lâcha la besace. Le jeune homme reprit son sourire vendeur.

"Voyons, l'ami... C'est dangereux de voler un sorceleur, tu sais. Enfin, je ne t'en tiens pas rigueur. Tiens, et va !", dit-il alors qu'il piochait cinq pièces dans sa réserve personnelle, les tendant à l'inconnu.

Il termina sa vente, alors que son interlocuteur semblait moins à l'aise que la fois précédente, sûrement impressionné par ce qui s'était passé, puis revint vers Violette en riant légèrement.

"Bien, on y va ? Tu veux manger un truc, en passant ? J'ai de quoi payer !", lui fit-il avec un grand sourire, la bourse dans la main.

Elle finissait de faire son noeud. Les deux mains libre. De dos aussi elle ne remarqua pas l'homme avant d'entendre un bruit de contact et un petit cris en sa provenance.

Un simple va et viens de regard entre Ead et sa.. proie plaquée au sol et cela confirma que le jeune homme qui l'accomgnait était robuste.

- Pourquoi tu lui as donné de l'argent ? Il t'a agressé.. C'est gentil, peut être que cette histoire de roi des pauvres t'a marqué ?

La demoiselle haussa ses épaules doucement. Son rire lui fit oublier la brutalité et la bonté de l'acte et comme la fois précédente elle opina du chef en pointant sa bourse.

- J'ai vue !

"Que tu avais de quoi payer"

Elle le poussa légèrement avec une main pour éviter un client potentiel qui s'approchait.

"Parce que toute ma vie, j'ai été pauvre. Je n'ai jamais volé, mais je comprend cette homme. Et puis, si je peux m'attirer les faveurs du peuple...", lui dit-il, les yeux baissés, semblant se rappeler de souvenirs douloureux, tout à coup...

Il l'invita à le suivre, alors qu'il se dirigeait vers un petit vendeur de viande grillée, à qui il tendit trois pièces ...

Tendant la nourriture à Violette, il lui donna un léger coup de coude pour attirer son attention, alors qu'il portait un morceau à la bouche.

"C'est dans quelle direction que le nain se trouve ?"

Sa main toujours dans son dos frictionna celui ci legerement, muette, suivant le regard de celui ci sur le sol.

- Sans son peuple un chef de clan n'est rien, sans ses clients un marchant n'est rien..

La viande grasse resta dans sa main à couler sur le sol, tandis-ce qu'elle passait son bras libre jadis contre le dos du jeune homme sous le siens pour le tirer vers le quartier riche, les sourcils légèrement froncé. Arrivée à la ruelle, elle pressa le bout de viande pour faire couleur son jus délibérément sur le sol.

Elle défiait une fois de plus les démons de venir.. Accompagné d'un ange.