Un petit port naturel

Roddin fut un des premiers à débarquer, la terre ferme, l'alcool, la drogue et les putes ! Rien ne pouvait plus motiver le vieil homme qui se sentait déjà frétiller d'impatience. Non décidément la haute mère n'était pas faite pour lui, et la solde de Brashen attendait avec impatience d'être dépensée. Il s'exclamera, les mains tendues devant lui embrassant la plage de sable :

- Enfin arrivé sur un sol qui ne tremble pas !

Qu'elle longue complainte ! L'esprit de cohésion entre tous les partis se faisaient sentir et Kamilë fredonnait la mélodie avec un certain entrain. Il était un peu modéré, contrôlé car sinon, il était peut être évident que le chant sortirait de sa bouche. Mais peut être aussi était-il mauvais chanteur ? Enfin, sa chevelure blanchâtre était à l'abri de l'humidité et c'est d'une main rassurante que le bleu vérifiait cet état, l'air précieux. En suite, aux côtés d'autres marins, le gris zyeuta l'âgé roux-blard. C'était terrible d'avoir le "mal de mer" et pourtant d'être sur un bateau.

- Oui, mais z'encore, nous n'avons pas passé de tempêtes. Vous chérissez le sol ferme, pourquoi être sur un bateau: il donne.. la gerbe ?

Le vocabulaire adéquat devait s'imposer comme le marin qui appuyait ce mot sortant "mal" de ses lèvres. Les cheveux gominés par sa main plaquée dessus, le "marin d'eau douce" marchait bon train proche du rouquin. En attendant réponse, un coup d'œil viendra peut être prendre connaissance d'armes que l'homme avait ? Un bâton n'était pour ce personnage point arme.

Roddin s'étirera avec un plaisir non dissimulé, il avait envie de courir sur cette plage de sable fin, de s'allonger dedans, de se rouler dedans même, mais il avait passer l'âge pour ces pitreries, peut être quelques verres d'alcool plus tard, l'alcool excusait tout après tout. Il se tournera vers Karmile, un personnage étrange pour sur, il n'avait jamais comprit sa manie de se teindre les cheveux en blanc, il devait reconnaître que ça lui donnait une certaine prestance, une prestance surtout adaptée à une jeune homme voulant se vendre à un généreux riche aux goûts déviant certes, mais elle restait unique en son genre :

- Les marins disent bien que ce n'est pas l'homme qui prend la mer, mais la mer qui prend l'homme, et bien la mer m'a enlevé à la terre, où bien est ce la terre qui m'a rejetée ? Sans doute un mélange des deux.

Répondra t'il avec un regard pétillant de malice accordé à Kamile.

Sa chevelure n’était plus contre vent et marée et le pigment craie rejetait la lumière qui pouvait étinceler dessus tél un miroir avec un air naturel. Sa dextre alla chercher sa flasque qui ne contenait qu’un fond de quelque chose. L’idée ne lui vint pas de partager et la gorgée fini dans sa cavité buccale. Autre fait, peut être que la boisson passerait mieux dans la trachée si le cou était délivré, la tête en arrière non ? Il n’y avait donc aucun mouvement parasite et si c’était de l’alcool, le corps étranger supportait bien l’alcool.

- Pareil, je n’ai pas trop une démarche de marin. Mais certains se délectent plus du kidnapping que d’autre.

Du menton, Kamilė indiqua les autres, les chanteurs proches de barbe rousse. C’était accompagné d’un léger sourire; cause du probable alcool ?

- Alors, ça dit quoi ? Passé le rivage, qu’elle attache terrestre doit vous armer pour supporter le reste de l’épopée ? Et de fait, vous avez une arme de prédilection ?

Un clin d’œil viendra accompagner sa question, la flasque disparaissant dans son habit hautement chaud. Il était certains que plusieurs couches paraient le corps du personnage.

Le jeune Brashen regarda avec curiosité Kamilé le petit nouveau. Ce dernier parlait un dialecte étrange, y causait pas comme nous autres les marins, en plus de ça il avait les cheveux de la couleur d'un vioc...Encore un gars de la ville à coup sur, ça expliquerait ses extravagances...

Détournant son regard du jeune vieux, il observa plutôt le Doc qui avait l'air aux anges de bientôt pouvoir dépenser la solde de son infortuné camarade.

-Hé Doc ça te dirait pas qu'on se partage une gourgandine, avec nos deux salaires réunis on devrait pouvoir se payer une véritable geisha non ? dit-il en lui tapant dans le dos amicalement, sauf si t'as entendu parler de ma réputation et que t'as peur de paraître ridicule à coté du Kraken ?

Tanqueray mit à son tour le pied au sol. Ayant été un marin depuis l'âge de sept ans, il n'était pas particulièrement animé à l'idée de devoir quitter la Siffleuse. La main se dissimulant dans sa barbe tandis qu'il observait tout les membres de l'équipage qui quittaient le navire afin d'aller effectuer leur simple besognes durant ce moment de répit qui leur était accordé.

- Allez, profitez bien bande de tocards, z'avez bien mérité un petit repos ! Et pas de bêtises surtout.

Trouvant un palmier, situé non loin de l'emplacement où le navire avait accosté, il alla sous son ombre paisible afin de se couvrir des éclats chauds et agaçants du soleil. De sa besaçe faite de cuir, il agrippe un couteau acéré et puis commence à aiguiser les clous de son arme de prédilection : une étoile du matin.

Roddin se retournera vers Karmile en refaisant son bouc couleur fauve, il fallait qu'il soit présentable avant de se présenter chez les demoiselles, après tout c'était bien un des seuls moyen de faire des économies quand venait l'heure de passer à la caisse. Les pauvres ne devaient voir que de grossiers ivrognes emportant la mer et les algues. Un homme d'expérience comme lui devrait tromper leur quotidien et les rendre plus ouvertes. Il en était de même avec les quelques vendeurs locaux. Il gratifiera le jeune homme du même sourire joueur qu'il appréciait temps, autant pour moquer l'homme que pour installer une certaine camaraderie qu'il savait précieuse (en plus d'être agréable) :

- voyons je suis le doc, mon arme est mon esprit. Mais aussi cette petite rapiere mais je préfère tout de même mon esprit.

[i]puis il se retournera vers son débiteur avant de répondre, goguenard :

- voyons mon amis, quand on aime vraiment une personne on ne la partage pas, mais je suis sur qu'elles n'auront dieux que pour toi je ne suis qu'un vieux crouton tu devrais pouvoir me les arracher aisément, ce n'est que justice que j'ai quelques arguments supplémentaires dans ma bourse tu ne crois pas ? Haaaa la fougue de la jeunesse je vous jure.

-Tant pis Doc, fit l'albatros déçu, on verra bien si ta petite rapière satisfait plus les demoiselles que mon kraken.

Voyant les marins de la hourque accoster à leur suite, le jeune homme salua ses camarades et se carapata en direction de la taverne la plus proche afin de profiter le premier des plus belles marchandises.

-A bientôt les gars, à vous les cageots et à moi les plus belles perles Skelligeoise ! ricana-t-il

Sentant un regard curieux sur ses bords, qui était perçu - toujours -, comme flatteur, son œil aux couleurs du ciel et de la terre se posèrent sur l'Albatros. Peut être l'alcool faisait un peu effet car un soufflement railleur viendra agrémenter l'intervention de l'un, et la réponse des deux gaillards.

- Z'êtes docteur ? Vous savez ce qui est le mieux pour les maux des cœurs. Brashen, tu es en peine d'avoir raté ta chance avec Lisa ? Ta réputation.. je n'en sais nenni mais c'était une bonne idée que de la faire venir sur le bâteau, un coq en plus, tout en pâte.

Une vague se forma rapidement avec sa dextre, le long de son corps. Essayait-elle de miner une silhouette féminine d'une seule main ? A moins qu'ils jugeaient dans le contexte et baissent le regard, ça passerait sûrement inaperçu et flou.

- Joue leur bien du violon. Commenta Kamile avant que Brashen ne s'éclipse. Puis, le jeune se retourna vers le vétéran, sans prendre en considération les autres marins.

- Les rapières et autres se vendent plus gracieusement au port ou vers l'auberge ?

Du pouce, il indiqua le bruit des marins à l'arrière puis les environs d'où se dirigeait le croqueur de diamant.

Resté sur le navire, Drake arpentait le pont de la Siffleuse. Vaquant à ses occupations à moins qu'il ne soit en train de se promener, il passa à côté de René qui gueulait encore tout seul.

- ALOREUH JE M'EXCUSEUH MAIS PERDREUH CONTRE UN JOUEUREUH DE GWENT RELÉGABLE AVEC TOUT LE RESPECT QUE J'AI POUR JAQKOYE, C'EST INADMISSIBLE!

Laissant le vieux à sa colère noire sans y prêter grande attention, Drake continuait son chemin qui avait parfois des allures d'inspection. Lorsqu'il tourna ses yeux vers le navire du client, ses yeux se détournèrent de la voile comme avec le meme du singe en peluche avant qu'il ne se ravise: pendant une seconde, il avait cru que c'était encore une de ses conneries et qu'il avait oublié l'avoir faite.

- Eh je vous jure que c'est pas moi qui ai niqué la voile.

Il aurait aussi pu leur jurer que ce n'était pas lui qui allait la réparer, mais il était trop occupé à se demander ce qui avait bien pu faire cela. Un gabier maladroit? Peu de chances, un type qui aurait inventé une arbalète à fragmentation? C'eut été trop beau. Roddin qui avait poussé sur la vinasse et avait confondu la voile avec le cul d'une prostituée à qui il aurait foutu le feu avec sa magie à travers la mer? On l'aurait vu. Une cause plus dangereuse? Cette dernière hypothèse était pour le mercenaire plus plausible, et il ne tarderait pas à aller s'équiper plus lourdement, au cas ou. En attendant, il alla inspecter son matériel, rangé sous une caisse, Drake aimait que ses créations soient en ordre, fonctionnelles et prêtes à l'emploi immédiatement. Après un rapide tour du propriétaire, il irait mettre sa ceinture et chercher ses équipements divers et variés, savait on jamais... Il aurait aimé aller s'enquérir de la situation à bord, mais il se serait sûrement fait jarter rapidement, et surtout ce n'était pas son rôle, mais celui de son capitaine.

Néanmoins, Drake ouvre l'oeil, et détaille le navire du client: il cherchait à voir si d'autrs éléments anormaux se trouvaient sur le navire lui même ou au niveau de l'équipage. Ne constatant rien, il hélera un type qui descendait du navire des clients.

- EH S'EST PASSE QUOI AVEC VOTRE VOILE?

Drake commença par chercher un bout de tonneau par terre histoire de le balancer dans l'eau afin d'attirer leur attention, mais ne trouvant rien de tel et n'ayant donc rien à leur envoyer, il se contenta d'entrer dans l'invective.

- EH J'VOUS PA... OH ET PUIS MERDE VOUS SAUREZ BIEN RÉPONDRE QUAND VOUS AUREZ BESOIN DE MOI POUR DÉFENDRE VOS PETITS CULS D'INCAPABLES

Après quoi il tourna le dos au grand large pour redescendre dans l'orlop, peut être les matelots l'approuveraient ils, Askeladd moins, mais bon, c'était normalement à lui de s’enquérir de ce genre de choses, si il n'était pas content il n'avait qu'à faire son travail. En tout cas, Drake avait eu une idée concernant une nouvelle et folle invention, il retournera à son atelier.

Par ailleurs Askeladd sortira de l'intérieur de son plus beau trésor, son navire, du moins comme cela le serait pour tout bon Capitaine. Sortant en même temps que Drake qui  fait son chemin retours vers L'orlop, il sera donc arrêter bien avant par le Capitaine , d'une pression de la main droite contre son torse par ce dernier. Se collant presque contre Drake Askeladd lui demande dans un murmure sans aucun énervement mais plutôt d'un calme et d'une sérénité parfaite, puis de toutes les façons il n'avait pas bien entendu Drake, mais il l'avait bien entendu hurler.

-Je t'ai entendu beugler comme une mouette agonisante, c'est quoi l'histoire Drake ?

Avant que  Drake puisse répondre Askeladd dirige un regard vers l'extérieur en ajoutant

-Je vais parler un peu avec notre employeur pour des détails sur la suite du voyage. Toi tu à avancer sur tes "joujous" ? Je pense comme toi que le contrat cache quelque chose.

Cela fait un long moment depuis qu'e Drake a mentionner dans la Taverne que un contrat avec si peu de détails pour "seulement" 4 000  c'était plausiblement louche. Et le Capitaine avait également sa suspicion depuis qu'il a accepter le contrat, ayant d'ailleurs mentionner les plausibles massifs dangers qu'un contrat de la sorte pourrait inclure, mais avant que le voyage est déjà eu un certains avancement un débat sans grands fondements de la sorte n'était pas des plus utiles.

-Mon avis qu'ils se sont peut-être et je dis bien peut-être fait des sérieux ennemis parmi les pirates ou un concurrent..c'est pas la première fois que ça nous arrive. Donc je préfère éviter de perdre la moitié de l'équipage dans une bataille car nous n'étions pas assez bien préparer alors que nous en avions les moyens.

Bien que la maîtrise et le calme reflètent  le ton qui accompagne chaque parole de Askeladd, ses paroles n'étaient pas pour le moins sérieuses.

Mauvais calcul, Drake pensait qu'Askeladd était parti, mais il n'en était rien. Se faisant donc arrêter, son visage resta neutre, comprenant que tout deux avaient flairé une possible embrouille.

- Regarde leur voile de misaine. Elle est encore plus déchirée que les trois quarts de l'équipage ne le sera demain matin. Et j'ai beau gueuler y'a aucun de ces connards qui veut me dire ce qui leur est arrivé.

Askeladd n'était pas aveugle, et verrait sûrement comme Drake que ce qui était arrivé à la voile du client n'avait rien de normal. Peut être que lui pourrait avoir plus d'informations.

- Ils voudront peut être bien d'adresser la parole, à toi.

Pour toute réponse concernant ses joujoux, Drake dégagea de sa ceinture les plans sur lesquels il travaillait avant d'arriver sur le pont, il déplia la feuille, laissant apparaître des mentions de mélanges relativement dangereux en apparence, mais qui laissaient entendre un résultat des plus intéressants. Il y avait des ratures, des points d'interrogation partout, des schémas divers et variés...

- J'ai d'autres projets plus ou moins avancés, mais j'ai jugé que celui là était le plus simple à réaliser dans l'immédiat, et surtout le plus utile si on était dans la panade. Dans son état actuel j'aurai par contre besoin des arts de notre mage pour foutre le feu à tout ca. J'sais que l'huile coute cher, mais si on est poursuivis y'a des chances que ca puisse vraiment nous sauver la mise.

Askeladd pouvait regarder le plan à volonté, et comme souvent lorsqu'il inventait quelque chose, Drake ne s'était sûrement pas trompé dans les possibles utilisations que l'on pouvait faire de ce dispositif, preuve qu'il pouvait se rendre grandement utile, et qu'il était mine de rien un élément globalement bénéfique pour la Siffleuse.

- C'est possible, en tout cas ils cachent quelque chose. J'ai vu assez de coups fourrés pour en sentir un quand j'en vois. On est là pour combien de temps, environ? Si j'en ai le temps je vais aller fouiner à terre, histoire de voir si par hasard y'a pas des navires amarrés prêts à nous prendre en embuscade.

Tout ca pour dire qu'il était d'accord avec le capitaine, et qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes concernant l'éventuelle perte de l'équipage: Drake avait, par son plan, déjà préparé une "parade" à une éventuelle poursuite. En ce qui concernait sa présence à terre, Drake était moyennement serein: l'équipage allait finir à moitié bourré cette nuit, ils étaient à terre et le navire client avait des réparations à faire. Si il avait du attaquer l'hourque ou la Siffleuse, c'était précisément cette nuit qu'il aurait choisi de frapper tant les conditions rendaient la manœuvre totalement gratuite. Et son expérience dans l'infiltration et autres coups dans le dos ne pouvaient que rendre le risque plus sérieux. Le fait qu'il soit absent de la Siffleuse rendait la chose d'autant plus risquée: il savait se battre, et ses heures de sommeil étant assez aléatoires, il était sûrement le plus à même de contrecarrer une éventuelle infiltration de nuit, si elle avait lieu.

- Je pourrais aussi faire des mélanges d'herbes en plus gros histoire de leur balancer, mais on a rien pour leur envoyer avec précision.

Si il avait équipé sa baliste d'instruments de visée, celle ci n'était en rien adaptée à une charge qui ne serait pas de forme longitudinale, il était présentement confronté aux limites technologiques de son temps, des limites qu'il ne pouvait repousser par manque de moyens...

Askeladd jette un regard sévère en direction de la voile en question, et après quelques secondes a observer ce qui doit être observer il hoche la tête d'un air sérieux, mais ne disant rien. Croisant les bras contre son torse et levant un regard antipathique vers l'horizon Askeladd prend enfin la parole après quelques secondes de silence.

-Je voudrais bien dire qu'ils devront me parler, mais forcer un client a nous révéler toute la vérité risque de nous foutre dans des problèmes, plus que nous en avons déjà.. M'enfin je vais essayer de sortir des poissons de cette eau trouble avec leur capitaine.

Rabaissant ses yeux vers Drake et ses quelques geste, Askeladd se tourne entièrement très attentif aux plans de l'homme en question, certes c'était un danger potentiel pour l'équipage régulièrement, mais c'était bien plus un atout qu'un fardeau, donc Askeladd a une confiance certaine envers l'homme et ses inventions qui jusque la furent de bon usage.

Accompagnant sa mine pleine d'attention un sourire satisfait s'affiche sur le visage

-Oui...je vois. C'est une excellente idée, que beaucoup ont sans doute déjà voulu voir en oeuvre mais n'ayant ni les moyens ni les ressources pour le faire.... chose qui n'est pas notre cas. Je suis certains que avec ton cerveau et les capacités de Roddin, sans compter qu'il a lui même une belle vivacité d'esprit, avec cela tu réussira a nous faire cette "nouvelle" Siffleuse d'une manière concrète.  Je te laisse le champ libre Drake, tu pourra prendre toutes les ressources dont tu a besoin dans la limite du raisonnable.


Askeladd observe Drake droit dans les yeux puis lui ordonnera la chose suivante.

-Oui, va y , prend les jumeaux Bernard et Benoit avec toi, ils couvriront tes arrières. Ils doivent être a l'intérieur, a dormir sur leurs hamacs.

Les jumeaux en question était connus pour être parmi les meilleurs bretteurs du navire, et sont notamment des arbalétriers hors-paire, figurant parmi la petite élite de l'équipage parmi les non-gradés qui utilisent les coûteuses arbalètes des siffleurs au combat. Ils sont d'ailleurs parmi les gardes rapproché du Capitaine quand le besoin le demande.

-Nous sommes ici pour deux jours je pense, peut-être trois selon l'employeur, je compte sur toi Drake. Profite du temps que nous avons, je ferait de même.

Askeladd a en effet également conscience que même si les chances sont mince, une attaque surprise pendant leur arrêt sur l'île la ou plus de la moitié de l'équipage est ivre et dispersé serait le meilleur moment pour massacrer les siffleurs et leurs employeurs. Il fallait employé les moyens pour que cela n'arrive pas.


-Parle avec Roddin. Je sais que vous ne vous appréciez pas grandement, mais ensemble vous êtes parfois le salut de notre équipage.

Sur ses mots après un dernier regard vers Drake le Capitaine s'avance vers l'extérieur et une fois sur le pont se dirige vers le navire de l'employeur. Quel activité pourra t'il observer sur le pont ?

- Y'a logiquement aucune raison pour qu'ils refusent de cracher le morceau. Surtout à des types qui sont censés les protéger. Si ils veulent rien dire c'est qu'ils ont définitivement un truc à cacher.

Aux yeux de Drake, il n'y avait aucune raison autre que l'honneur qui pourrait pousser les occupants de l'Hourque à révéler ce qui s'était produit, et les questions d'honneurs n'avaient pas lieu d'être entre Capitaines de navires, enfin... il se doutait bien que ce n'était pas si simple, mais quand bien même, Askeladd aurait sûrement plus de facilité à gérer ca avec le client. Il écouta ensuite la décision du capitaine qui ne l'étonna pas, peu auraient refusé un armement supplémentaire, et Askeladd n'était pas de ceux là.

- Vu la situation je me contenterai de la manière la plus artisanale, au moins ca marchera quand même et on aura de quoi se défendre sans avoir besoin de la recette miracle. Je fais mes tests avec des échantillons de toutes façons, je réserve l'utilisation de ressources à grande échelle pour les situations réelles.

Le moins que l'on pouvait dire, c'était que Drake n'était pas extrêmement dépensier en ressources, il s'arrangeait pour voler ce dont il avait besoin ou l'achetait lui même lorsqu'il ne pouvait pas le dérober. Dans tout les cas, il utilisait les choses avec parcimonie, que les ressources vinrent de lui ou de l'équipage. Néanmoins le fait qu'il ait carte blanche n'était en rien négatif.

- Ca marche. Si j'étais toi je posterai quelques vigies sur le pont cette nuit, parmi les quelques hommes qui seront pas ivres morts. Faudrait aussi préparer quelques cordes à la poupe ainsi que des barques pour évacuer au cas ou ca tournerait au vinaigre, y'a des crochets de grappin sur mon atelier si jamais c'est nécessaire.

Drake était prudent, et on ne l'était jamais assez, il était clair pour lui qu'il y avait un risque que la Siffleuse soit sinon attaquée, au moins "visitée" cette nuit. Néanmoins il n'était pas mécontent d'avoir les jumeaux avec lui, ils n'étaient ni stupides ni manchots et il avait déjà une idée de quoi chercher pour s'encquérir de la situation à terre.

- J'y compte bien. Sa mine s'était renfrognée, affichant un regard sérieux et déterminé, accompagné d'un fin sourire qui l'était tout autant.

Askeladd le savait: pour le meilleur comme pour le pire, Drake profitait à 100% de chaque opportunité que la vie voulait bien lui donnait. La vie, il la croquait à pleines dents, quelque part, peut être son attitude extravagante et sans retenue était elle celle qui permettait de vivre sa vie dans le bonheur? Peut être, peut être pas, ce n'était dans tout les cas pas le sujet.

- Entendu, j'y vais de ce pas.

Après quoi il partit en quête des jumeaux dans la cale.

-Je souhaite m'entretenir avec votre Capitaine !

Hurle Askeladd d'une voix puissante mais sans aucune colère, en direction des marins, tout en les observant depuis ou il est .

-Je viens a vous !

Sans attendre une réponse il utilisera une corde pour se rendre sur une des barques sous le navire.

Askeladd affiche une face froide et des plus antipathique l'espace d'un instant devant l'ignorance des marins. Il avancera donc sous le navire de l'employeur avec cette petite barque.

-Balancer moi une corde.

Demande t'il d'un ton froid et sans détours, jetant un regard sévère vers la hourque en attendant que des marins se point avec une corde.