Une clairière à l'écart

A peine quelques secondes après qu'il soit remis de ses émotions Salazar regarde autour de lui et ouvre grand les yeux comme s'il venait de voir le fantôme de sa mère en personne et l'avait instantanément reconnu.

-AGN ?!

Beugle Salazar en reculant de plusieurs pas la bouche grande ouverte. Son cœur battant aussi vite qu'un cheval au galop l'espace d'un instant et des sentiments contradictoires de joie et d'appréhension se trouvent en lui. Il fonce vers Poddrick et essaye de le secouer plusieurs fois pour qu'il se réveil.

-PODDRICK !

Toutefois sans attendre un réveil , Salazar exciter comme un chat sauvage qui défend son territoire se redresse et s'éloigne de plusieurs pas du groupe. Tout cela était ce seulement une illusion ? Il dois en être certains, pour se faire il tente de conjurer une petite flamme depuis l'anneau de feu, il dois en avoir le cœur net.

Lucius semblait convulser, comme dans un horrible cauchemar: Alzur savait ce que son âme avait subi durant ces quelques minutes d’absence. Il grogna ensuite, gueulant d’énervement.

- AAAAAAAAAAAAAÏEEEEEEEUUUUUHHHHH!!!!

Il frappa au sol... Attendez... Il y avait un sol? Et... de l’herbe?

- De l’herbe, de la lumière? OH PUTAIN!!!!

Il tenta de bouger ses membres: il y parvenait, il se releva, puis retomba au sol, à genoux, aggrippant une motte d’herbe et de terre dans ses mains.

- Putain, enfin!

Il souffla, exalté par la joie, avant de se lever, et de s’étirer tel un chat, posant son regard sur ses camarades: il posa un œil sévère sur Alban, avant de se diriger vers Poddrick, surveillant Alban du coin de l’œil tout de même.

- Ça va Poddrick?

Lucius reconnaissait les bottes aux pieds d’Alban, et reconnaissait bien les... trois... anneaux: celui d’eau, il l’avait détruit... Et il en était bien content: il ne regrettait pas du tout cette merde qui l’aurait rendu fou.

Alban retire ses bottes pour ne pas épuiser leur magie plus que nécessaire.

-C'est incompréhensible ... j'veux dire ... putain Lucius t'es vivant !

Il se tient la tête.

-Je me souviens très bien d'avoir fait ce que j'ai fait ... et je dirais même pas que j'en suis désolé, c'était nécessaire ... Mais j'étais comme possédé, c'est comme si toutes mes émotions s'étaient éteintes à ce moment là ...

Il regarde son anneau. S'il avait bien compris, il tirait sa puissance des âmes de ceux qu'il tuait, et il venait d'en tuer deux, dans l'autre monde. Il s'éloigne un peu du groupe, pas trop loin, et tente de déclencher une minuscule bourrasque en direction de la forêt.

Poddrick émergera lentement, ouvrant péniblement les yeux alors que les voix abominables qui hurlaient dans son esprit s'evaporaient, laissant lentement place à celle nasillarde, et étrangement réconfortante de Lucius ainsi que le cris de salazar. Il se relèvera douloureusement, comme si une charrête de carrière lui était passé dessus. Chacun de ses muscles étaient perclus d'étranges courbatures alors que des traits de feux, souvenir désagréables de ses cauchemars et de la séparation de l'âme et du corps s'évanouissaient. Il prendra alors douloureusement la parole ddevant l'assaut de ses compagnons :  

- ça va ça va... Merci Lucius...

il se relèvera péniblement, titubant légèrement avant de répondre aux justifications d'Alban :

- t'as bien fait... j'aurais fait la même chose et j'aurais put vous tuer à cause de ce Putain de démon...

declara t' il de mauvaise grâce

-Tss...Il va nous falloir donc souiller notre épée pour revigorer en magie l'anneau.

Dira t'il en soupirant l'air agacé. Toutefois cet anneau une fois de nouveau empli d'essence pourrait être des plus utiles, c'est peut-être une maigre récompense en comparaison à ce que ils ont endurer mais Salazar saura s'en servir à bon escient.

-Qui gardera les bottes magiques ?

Demande t'il en regardant Alban puis Poddrick et Lucius

-Je pense que pour une question d'équité Lucius devrait les avoirs non ? Il n'a point d'anneau lui, mais ceci étant dit c'est l'artefact peut-être le plus utile de tous.

Affirme t'il à demi mot en se grattant les cheveux et en regardant le sol , l'air en pleine réflexion des plus sérieuse.

-Pour ma part je propose qu'on se partage les bottes, chacun d'entre nous pourra les utiliser un jour ou l'autre, mais c'est Lucius qui en aura la garde.

Dit t'il en tapant dans ses mains un air fier et annonciateur au visage. Les soucis étaient derrière eux et Salazar voulait changer rapidement de sujet, d'autant plus que ils ne savent pas depuis combien de temps ils sont parti ici..peut-être que leur absence fut remarquer ? Il faut prendre une décision et éviter une dispute !

Lucius fixa Alban, puis Salazar, pantois, les fixant avec de grands yeux, un regard inquisiteur.

- Tu devrais avoir honte. Après tout ce que t’as vu, tu penses déjà à tuer des gens pour améliorer ton anneau de merde?

Il cracha au sol, hochant la tête négativement, abasourdi.

- Ce truc est démoniaque: il a failli tous nous tuer, se foutait ouvertement de notre gueule, et vous croyez qu’il vous fait un cadeau? Il doit bien rigoler encore maintenant, à vous voir faire les abrutis avec ”vos” joujous de merde. Quand vous l’implorerez pour qu’il vous laisse en paix, vous ne pourrez rejeter la faute que sur vous-mêmes.

Il aura mimé le ”vos” ironiquement. Il commencera alors à s’éloigner.

- Détruisez ces merdes si vous êtes intelligents, moi, c’est pas mon problème. On se reverra au château. Bonne continuation.

Sur ces paroles, il s’en ira vers le château, s’il n’est pas retenu.

Il regarde Lucius, puis Salazar.

-Il a raison ... Ecoute, un sorceleur ne tue pas d'Hommes, sauf pour se défendre, à la limite. Ce n'est pas quelque chose que tu veux faire. Avec un peu de chance ces anneaux peuvent se recharger avec l'âme des monstres, s'ils en ont une ...

Il jette un coup d'oeil aux bottes.

-On va faire simple, on peut jouer la garde de ces bottes à la courte paille. Sauf si quelqu'un tient absolument à les avoir.

Il regarde Lucius partir.

-Pas question de les détruire par contre, ces chausses sont beaucoup trop pratiques.

Poddrick lèvera la main vers ses yeux, comme si il découvrait pour la première fois son anneau, il froncera les sourcils alors qu'un frisson glacé coulait le long de son échine. Il se souvenait de ce que le médaillon lui avait fait endurer, forcé à être enfermé dans son propre corps, incapable d'agir ou de se manifester. Il avait bien faillit tuer, enfin "tuer" ses compagnons ce jour là, et le grand soleil savait si un jour cet évènement pouvait se reproduire. Il grincera des dents en serrant le poing avant de déclarer se contenant visiblement :

- Jvous conseil de vous le faire enlever tout dsuite, si vous voulez pas finir possédé dans votre sommeil… Il y a un démon à l'intérieur. Lucius est le seul à avoir deux sous de jugeottes parmis vous… D'ailleurs comment vous vous en êtes sortis de là ? Vous avez pu voir ou faire payer celui qui nous a envoyé là bas ?

-OH OH OH on se calme !

Beugle Salazar  en levant les mains devant lui et en fronçant immédiatement les sourcils suite aux insinuations comme quoi il  voulait dire qu'il faudrait tuer des humains.

-Quand j'ai dit qu'il faudrait souiller nos épées je faisait référence à des monstres ! Des montres, pas des hommes !

Dit t'il visiblement remonter qu'on ai pu croire le contraire. Il ne dira rien pour retenir Lucius puis se retourne vers Poddrick.

-Pour les bottes tu en pense quoi ?

Il ajoutera.

-Quand Lucius et toi n'étaient plus parmi nous, nous avons pu partir. Alban à tuer Lucius.

Puis il répond a Alban.

-La courte paille me semble honnête moi.

Il soupire.

-Et bien dans ce cas là, on ne dit pas souiller ... tuer des monstres c'est ton boulot, c'est à ça qu'elle sert ton épée !

Il opine aux propos du jeune homme.

-Lucius était blessé, je l'ai achevé. Ensuite on a pu prendre les bottes, elles permettent de traverser les murs et de marcher plus facilement. Je suis passé à travers la grille, j'ai activé le levier et un portail s'est ouvert, c'est tout.

Lucius souffla du nez en entendant les paroles de ses deux camarades, subrepticement, et continuera sa route.

Le regard de Poddrick se refermera subitement, ses traits se tirant dans un masque de colère :

- Vraiment ? Et j'peux savoir à quel moment tu as décidé d'achever Lucius ? Il y avait une raison particulière ? Rassures moi c'était squ'il voulait ? Peut être ses dernières volontés ?

Il semblerait qu'une raison de s'énerver était tout ce qu'avait besoin Poddrick pour se remettre en forme, le sang s'accélérait, battant dans ses veines et chassant l'engourdissement qui avait prit racine dans son corps. Il était prêt à pardonner son propre meurtre bien que cette expérience ait été loin de celle qui ait été la plus agréable pour lui, mais celle de Lucius, le seul qui avait eu la bonté lorsque le chaos avait prit possession de son corps de lui faire face et d'essayer de le sauver au péril de sa propre vie, c'était une autre chose. Tout ça pour un fichu anneau, un seul pauvre doigt, voilà le genre de personnes avec qui ses cadets allaient devoir croire et compter sur ? Poddrick s'avançait lentement en direction d'Alban, son corp entier semblant tendu comme un arc.  

Il hausse très légèrement les épaules.

-J'étais allongé au sol, il m'engueulait à cause de ce que je ... t'avais fait ... et m'a dit qu'il préférais que je le tue plutôt qu'il aie à m'écouter plus longtemps. Après quoi il a essayé de me tuer avec son bâton, j'ai esquivé et je l'ai achevé. Mais je te l'ai dit, je n'étais même plus vraiment moi même à ce moment là, c'est comme si je ne ressentais plus aucune empathie ... J'suis désolé d'en être venu là. De toute façon il était trop blessé, il ne pouvait plus marcher, il serait sûrement mort avant d'avoir pu quitter l'autre monde.

Il reste droit, solide sur ses appuis.

Salazar hoche la tête conciliant, se rendant compte du problème qui est la cause de la mauvaise interprétation.

-Je concède, c'est vrai que dit comme ça...quand je voulais dire souiller je voulais dire du fait que l'on tue des créatures méprisable justement, mais c'est vrai que toute chose considérer cela n'a pas de sens.

Assez honteux pour quelqu'un qui avait eu une éducation comme lui de faire des erreurs de la sorte. L'enfant se tourne vers Poddrick quand il l'entend qu'il commence à s'énerver.

-Poddrick comprend le ! Toi aussi tu à essayer de tuer Lucius en premier d'ailleurs ! Alors oui peut-être que l'anneau ta forcer à agir de la sorte, mais le fait est que tu fut le plus hostile de nous quatre et ce dès la fin des combats ! Je pense que même si l'anneau ta influencer une grande partie de toi même voulais vraiment finir cette situation ainsi ! Alban à tuer Lucius car nous n'avions plus vraiment le choix ! Nous étions en panique , la confusion et la peur plein nos tripes, d'autant plus que Alban à aussi été probablement influencer par son anneau ! Tu veux vraiment faire ça ? Te battre contre lui ? Des heures entières à batailler contre l'équivalent d'une vingtaine de contrats ne t’auront donc  pas suffit ?

Dira t'il d'une façon rapide et claire, avec un ton de voix des plus agacé, le visage entier exprimant sa déception et son mécontentement devant la situation.

Poddrick prit un temps pour réfléchir avant qu'un sourire mauvais déforme son visage, il répondra alors d'une voix calme malgré la tension sous jacente :

- Tu sais Alban, quand ils étaient là dedans
Il tapotera sa tête de son épais index,
- Ce n'était pas comme tu décris, c'est marrant non ? Enfin on sait jamais, je vais pas te fracasser si ce que t'dis est vrais hein ? Mais tu comprends également pourquoi tu dois t'débarrasser de cette merde n'est ce pas ? Tu aurais pas peur de refaire la même chose si la même situation arrive ? Enfin je te laisse, mais si t'es trop lâche pour t'en débarrasser quand on saura comment faire jle ferrais moi même, pour notre sécurité à tous…

Il fera demi-tour et partira en direction du château, prêt à trouver un moyen pour se faire enlever cette maudite bague.  

Il sourit à Salazar en train de prendre sa défense comme il le peut, revenant un instant sur Poddrick.

-S'en débarrasser n'est pas une bonne solution non plus si tu veux mon avis ... T'as bien vu ce qu'ils sont capables de faire, ils pourraient nous sauver la vie. Ce qu'il faut faire, c'est apprendre à s'en servir et à les contrôler, et c'est ce que je vais faire. Tout du moins, je vais essayer.

Il repart vers le château, légèrement remonté, il prend un autre chemin que Poddrick. L'ironie du sort aura laissé les bottes à Salazar.

"Huf !"
Un effort entrecoupé d'un soufflement permettant de relâcher la douleur physique et mentale.

"HAF! "

Un second, la douleur et le tirement dans les bras commence vraiment a être difficilement supportable. Le garçon titube et manque de perdre l'équilibre, un troisième coup d'épée avec plus de hargne que les deux précédent viendra finir cette série d'entraînement. Se laissant tomber par terre après cette série de coups avec l'arme des bretteurs (en bois ) Salazar torse nu et couvert de sueur reprend son souffle. D'évidence les bottes magiques sont a ses pieds, sinon il je ferait les choses que de moitié.