Kaedwen - Clairière - Jour 1

Région plutôt hostile au climat froid et impitoyable. Les principales villes de Kaedwen sont Ard Carraigh, sa capitale, et Ban Ard, célèbre pour son école de magie, c'est aussi dans cette contrée que se trouve la forteresse de Kaer Morhen et sa mythique école du loup.

Ils chevauchèrent une bonne partie de la matinée et s'arrêtèrent quand le soleil fut au zénith. Alaric avait choisit de faire halte dans une clairière lumineuse, bien qu'entourée par des bois. Une oreille aiguisée pourrait entendre le bruit d'une rivière qui coulait non loin de là.

L'adulte descendit de cheval le premier et s'assit sur une vielle souche, observant le jeune Salazar attentivement.

-Et vous êtes qui exactement  ? Pas le genre de type très fiable si vous trahissez votre ami comme ça  hein ? Dira t'il en descendant du cheval n'appreciant guère peu l'attitude de cet étrange individu. D'ailleurs il regarde discrètement son avant bras manquant  comme pour avoir la certitude de comprendre d'ou viens cette singulière blessure. D'ailleurs ne perdant pas son temps il demande. -Un coup d'épée  ?

-Je suis aussi peu fiable que le garçon qui se sauve dans le dos de ses professeurs, après avoir menti à un nigaud, pour suivre un inconnu, ça te va comme réponse ça ? Dorénavant tu me donneras du maître quand tu t'adresseras à moi, n'est-ce-pas ce que tu as dit à Roulou ? Que tu étais mon apprenti ? ironisa le manchot.

Il regarda son bras manquant puis répondit froidement à la question déplacée :

-J'ai manqué de respect à mon maître, maintenant hâte toi de t'occuper de Stilicon. La pauvre bête est exténuée après avoir supportée ta charge supplémentaire aussi longtemps.

-Tss.

 Peste le gosse, ce type a de la réparti et puis non seulement Salazar à besoin d'un "maître "le temps qu'il soit capable de survivre seul mais il a aussi besoin d'un homme d'expérience capable de lui apprendre le monde en dehors de l'enseignement sorceleur. Bien qu'il soit clair que le "marchand" ne soufflera pas un mot avant qu'il le veuille.

  -Très bien maître.

 Répond avec bonne grâce le jeune mutant tandis que il s'exécute et commence la tâche,  veillant aux besoins du cheval et vérifiant son état. Il commence par le décharger, puis lui donne à manger avec l'avoine prévu a cet effet que lui file le manchot. Ensuite il se tourne vers l'homme en questions.

-Une source d'eau dans le coin ?

Salazar regarde l'homme quelques secondes l'air neutre, puis comprenant son erreur il s'exécute et tente de repérer la source d'eau en fermant ses yeux et ouvrant grand ses sens.

Salazar ferma les yeux, inspira, expira et laissa ses sens analyser son environnement et écouter la vie alentour.

Il entendra le gazouillement des oiseaux, il en dénombrera six espèces différentes, il entendra aussi l'écureuil transportant quelques graines en prévision du prochain hiver, bien sûr, il entendra le bruit provoqué par le courant d'une rivière non loin de là.

Cependant, il resta fermé à d'autres bruits, il resta de marbre face à l'assaut que menèrent des fourmis rouges contre un immense gastéropode, de même il ne sut jamais rien des ébats des deux petites libellules.

Le garçon ira se rendre donc à la rivière pour que le cheval puisse y boire. Il en profitera pour prendre un bon bain et il reviens au camps avec seulement son pantalon,  montrant une silhouette athlétique et un physique taillé, rien de bien surprenant. Une fois au camps il se change et prend des vétements plus chauds notament son manteau de fourrure.  Une fois que il à rattacher ses armes à la ceinture et remis ses bottes magiques  il demande a son maître.

-Et maintenant  ?

Le cheval sera attacher a un arbre.

En attendant le retour de Salazar, Alaric sorti de sa besace une bouteille de vin, bien entamée, ainsi qu'un morceau de fromage et deux quignons de pain. Il déposa les aliments sur un tissu rapiécé qu'il posa à même le sol.

L'enfant et l'animal ne tardèrent pas à revenir au camp, le petit en avait profité pour faire sa toilette.

-Installe toi, mes repas sont frugaux mais la faim gardera tes sens en alerte.

Il prend place devant l'homme en question qu'il observe avec attention. Les jambes croisés et le regard fixe il fini par lui demander.

-Vous êtes un homme d'expérience.  Et vu vos relations avec les sorceleurs et vos connaissances générale je doute que un enfant comme moi puisse faire mieux un boulot à  votre place. Alors pourquoi ?

Son ton est respectueux mais il en attend pas moins des réponses.

-Pourquoi quoi ? Veux tu bien être plus explicite ? s'agaça Alaric.

Le marchand se saisit du pinard pour y boire à grande lampée.

-Pourquoi avoir besoin de moi  ? Pour qu'elle tâche explicitement .

Répond t'il calmement.

-Ses risques juste pour un simple écuyer ?

-Ohhhhohhhooo en voila un jeune homme bien fougueux, un vrai louveteau, se moqua-t-il.

il se coupa une part de fromage, qu'il étala sur son pain, avant de reprendre la parole.

-Bien il est sans doute temps de faire les présentations, comme tu le sais déjà je suis Alaric. Ce que tu ne sais pas encore c'est quelle est ma profession. Pour certains je suis Alaric le marchand, pour d'autres je suis un artiste, parfois poète parfois comédien ou encore peintre en devenir. Je suis à la fois tout cela et tout à fait autre chose, vois-tu ma véritable identité est mon bien le plus précieux et je ne souhaite pas la divulguer au premier venu.  Pour toi ce sera simplement maitre, mais si cela peut te rassurer sache qu'Eskel m'estime suffisamment pour m'accueillir en personne en pleine nuit et sous la pluie. Cela répond-il, en parti, à tes interrogations ? Tu ne manges pas ?

Le silence cela la seule réponse qui viendra pour le Marchand dans un premier temps mais le regard curieux et révélant un brin d'inquiétude de Salazar parle à sa place. Finalement  tout en répétant minutieusement le geste de l'homme avec le pain et le fromage le garçon demande.

-Oui en parti. Néanmoins deux choses m'intéressent maître, les raisons pour laquelle je vous ai suivit.  Premièrement je veux un entraînement plus poussé visant spécifiquement  à combattre les chevaliers, deuxièmement je cherche quelqu'un qui connais le pays et possède des relations pour m'aider à retrouver ma famille. Mes espérances sont telles réalisées ?

-T'aider à combattre des chevaliers, moi ? Tu m'as bien regardé ? Tu crois que je suis état de manier l'épée ? Se gaussa-t-il en levant son membre amputé au niveau de l'avant bras. Ce que je peux t'apprendre c'est à te servir de ça, lui dit-il en lui tapotant le crâne de son index. Quant à tes parents, nous verrons bien, il est vrai que je dispose de nombreuses relations et sources d'informations, mais mêmes elles ont leurs limites.

-Vous étiez un bretteur avant votre blessure ? Demande t'il après une brève pause avant de reprendre après quelques secondes de réflexion jugeant l'aide que pourrais lui apporter l'homme. -Je ne compte pas revenir à la Forteresse de toutes les façons, je vais avoir besoin donc de m'entraîner et de prendre de l'expérience autrement que mon ancienne routine.

-Un bretteur...d'une certaine façon oui, je l'étais, dans une autre vie, soupira-t-il. Il est probable qu'au cours de notre voyage nous croisions la route de quelques guerriers. Si l'envie t'en dit, et que l'occasion se présente, libre à toi de les rejoindre. Sache juste que les hommes d'épée ont tendance à avoir la vie courte. Pour le moment nous nous rendons à la capitale du Kaedwan, Ard Carraigh.

-Une vie courte oui.... Il laisse un silence grave de quelques secondes avant de reprendre. Mais j'ai l'habitude de côtoyer la mort et ce depuis un moment déjà, prendre la vie d'hommes ne m'es également pas etranger. Il restera silencieux par la suite.

-Redescends sur terre, gamin, des épreuves difficiles nous en traversons tous, et tu en traversas encore de nombreuses, c'est la vie que tu as choisi. Tes maîtres ont négligé ton éducation s'ils ne t'ont pas appris la valeur d'une vie humaine, seuls les faibles doivent tuer pour arriver à leurs fins.

Contrarié il se leva brusquement, sans finir son repas, et s'éloigna, avant de se retourner brièvement vers le garçon :

-Dépêche-toi de manger puis reposes-toi, nous partons d'ici une heure et il te faudra marcher. Pas question que Stilicon supporte ton poids tout le trajet parce que tu n'as pas eu assez de jugeote pour emprunter un cheval.

Après cette dernière diatribe, il s'allongea sous un arbre, remonta sa capuche, puis d'endormit aussitôt.

Restant silencieux devant la remontrance mais n'affichent pas moins une grimace Salazar termine son repas et va dormir dans son coin la tête contre son sac.

Le petit groupe quitta donc la clairière en début d'après midi, après une sieste salvatrice. Ils en avaient pour une dizaine de jours de marche jusqu'à leur destination : Ard Carraigh.

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