Une ruelle vétuste

Salazar récupère son épée des mains de Roh pour la remettre dans son fourreau et suivre Matanak en s'appuyant dessus.

-Merci. Faudrait le ramener chez un soigneur non ?

- Nooon jure? Tcroi j’alé alé où idot? Horossmen t’as d’largent on ira pas chez Mrabou c’tun arnaqueur cga!

- Cé vré cô! nota Jin.

- Tô gôl.

Ainsi, les cinq garçons se rendent ici: https://continentem.forumactif.com/t636-maison-de-miror-le-soigneur#29630

-Bon. C'est fait.

Dit t'il en tendant la potion à Riston d'un ton sec.

-Pouvez vous m'expliquer pourquoi vous détestez ce gars déjà ? Il vous à fait quoi de mal à part être le fils d'une putain ?

Demande t'il en ayant peut-être besoin d'être rassuré sur son horrible acte, mais en réalité il sait que cela n'arrivera pas.

- C’est un fils deul pute!

- Lé pa maran!

- Lé un tafiole!

Riston se saisira de la potion, en buvant quelques gouttes: il devait en garder pour demain apparemment. Ainsi, le plus vieux des trois frères, et, sûrement le plus sage des bandits prendra la parole, rangeant la potion dans une de ses poches.

- S’en fout. Né pa eul méchants. L’a fô cô por une raison: pyé eul potion. Cé eul seule choz queul importe.

-Ouais..ouais. Enfin bref. On se revois quand je reviens ici. Il se fait tard je dois rentrée en ville les gars.


Il les saluera puis si rien ne l'en empêche il partira pour la place principale la tête pleine de pensées et de tracas.

Armée de son épée, de sa dague en bois, du médaillon, c'était pourtant son flair que Violette faisait travailler. En effet, toute senteur qui faisait plus tourner la tête que l'odeur pestilentielle était la bienvenue et c'était ce qu'elle traquait. Elle décidait d'être presque au plus bas et non au plus haut et non au milieu pour une raison précise. Son regard cherchait dans les recoins à une auteur basse si un nain ne poindrait pas à cette heure tardive.

-Psst.

Peste le garçon en tapant du pied au sol avant de jeter un regard vers Violette. Puis il lui demande l'air méfiant.

-T'es prêt a tout pour libérer les chiens ? On va éviter de faire des blessées mais c'est pas garanti qu'on doivent pas se battre. Et tu te doute bien que nous sommes livré a nous mêmes. La garde ne viendra jamais ici pour une risque .

La prudente apprentie sorceleuse, les mains sur la garde de "son" épée, constata que dans cette sinistre ruelle, il n'y avait pas un chat.

- Tes amis ont l'air loyaux, mais surtout occupé: tu les a laissé combien de temps avant de revenir avec moi ?

L'air froid, Violette n'appreciait pas sa méfiance et ses mises en gardes. Il paressait trop antipathique des possibles conséquences humaines à déplorer s'ils avaient recours à ces méthodes. C'était au profit d'une cause noble, certes, mais cette cause impliquait tout de même des chiens.

- Prête à tout ? Non. On ne va pas faire de blessés parce qu'on va utiliser la ruse au lieu de nos signes et être discrets pour se fondre dans la masse. Nous sommes deux je te rappelle. À moins que tu ne saches où ce cache nos renforts ? Si je me bat ce sera d'abord pour ma survie ou la tienne, avant les chiens.

Ses yeux se plisserent et avec insistance, elle fixa les pupilles noirâtre de Salazar pour lui faire comprendre qu'ils ne risqueraient pas leur vie pour les chiens.

Le pas-encore homme hausse les épaules en soupirant ignorant la première remarque de Violette plus ou moins. Puis il la fixe d'un air sérieux avant de répondre avec calme.

-J'avais le même projet. Mais je sais d'expérience que les "plans bien droits" marchent rarement et les imprévus arrivent souvent. Puis concernant nos "renforts" ils auraient pu nous aider pour l'infiltration et libérer les chiens mais pas dans des situations de dangers. Mes amis sont aussi des gosses mais humains eux. Ils ne savent pas se battre et n'ont pas de magie.

La rouquine croisa les bras, attentive après ce soupir pesant.

- Je sais bien. En même temps c'est tant mieux. Ils ne seront pas blessés. On va bien trouver comment les faire sortir sans leur aide. Puis si tu as passé suffisamment de temps avec eux, tu doit un peu savoir comment te débrouiller avec les habitants de la classe basse.

Un silence. Le regard prune arpenta les devantures des bâtiments.

- Maintenant, tu ne sais pas du tout où ils pourraient autrement se trouver ? Là bas tu crois ?

Il fronce les yeux l'air pensif.

-C'est possible.

Salazar baisse la tête en réprimant une grimace avant de s'avancer vers l'endroit en question.

Violette haussa les epaules et lui emboita le pas. Elle l'avait prévenu, il était au courant: elle ne risquerait pas sa vie pour les chiens. Aussi, elle se le mettait en tête pour agir avec raison.

En marchant, elle aura noué ses cheveux pour être plus concentrée, des mèches crépusculaires chatouillaient un peu son front.