L'Étalon Fringuant

Le garçon fit mine d'ouvrir la boucle de sa ceinture avant de hurler " Garde derrière vous !" et de prendre la poudre d'escampette.

Lynos avait bon espoir que sa petite ruse, et surtout le poids de l'armure du garde, lui laisse la possibilité de le distancer.

"Mais non, Élodie. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Je vais faire ma petit enquête là-dessus, et j'irais directement adresser le seigneur Andvar. Un simple sorceleur comme moi ne peut tuer un noble, même avec des preuves, c'est moi finirais sans tête.", lui expliqua-t-il, un peu paniqué par sa réponse

Il lui tendit la bourse à nouveau.

"Si tu ne prends pas l'argent, comment vas-tu expliquer qu'un homme t'a suivi dans la chambre ?", fit-il en lui souriant.

Le visage d'Elodie se décomposera un bref instant avant qu'elle finisse par acquiescer, la mine résignée. Cette fois ci elle acceptera la bourse et en tirera 35 florins qu'elle placera dans le tiroir de la commode :

- Je... je... Si il s'est trop bien caché je préférerais que tu abandonnes... je ne veux pas qu'il me retrouve peut être que des gens nous ont vu ensemble... Si tu trouves des preuves irréfutables alors fais comme te le dictes ta conscience mais je t'en supplie ne parle pas de moi... Je t'en pris maintenant vas y j'ai besoin de rester un peu seul et sinon je vais être obliger de te reprendre 35 florins...

Terminera t'elle avec un dernier sourire maladroit avant de redonner la bourse à Eadwacer et de s'adosser au mur de sa chambre, les genoux repliés, regardant le jeune homme quitter la pièce.

- Je suis désolée pour ça.. Voyez vous, il y a un an, un nain essayait de vendre des fleurs, dans cette même rue. Ces fleurs avaient des propriétés hallucinogènes, et c'est dans le but de retrouver ce nain et ces fleurs néfastes que nous courrions. Les odeurs qui s'échappent du bordel nous ont fait nous orienter vers cette enseigne et, pour nos sens sensibles, aussi jeunes que nous sommes, des hallucinations ont commencé à se magnifester parce que.. notre mutation est parfois mal avantageuse.. Et nous suivions ma quête, oú nous souhaitions préserver les habitants. C'est notre rôle après tout.. comme vous.. Et nous en payons les conséquences.

En parlant à son garde, elle tourna les poignets pour orienter ses paumes vers le soleil.

- Prenez ma bourse et mes florins.. Je m'excuse au nom de ce garçon et de moi même pour ce grabuge..

Sincère et une mine déçue, la jeune fille baissa la tête en soupirant, réellement lasse et un peu brisée.

- Auriez vous des informations sur ce nain ?..

"Promis, tu n'existes pas pour moi. Même sous la torture, je ne donnerais pas ton nom. Merci pour ton aide, Élodie.", fit-il en lui donnant les 35 florins.

Il sortit alors, sans dire mot, sifflotant, l'air satisfait, et s'orienta vers le comptoir, où il réclama ses armes :

"Je voudrais mes épées, s'il vous plait."

Le jeune homme se pointera de bout de son doigt une menace invisible alors que sa bouche s'ouvrit dans un cris de terreur. Le garde se retournera un instant par pur réflexe, un instant fatidique car déjà le jeune sorceleur commençait à prendre la poudre d'escampette.
De son côté le garde devant Violette contemplera Lynos s'enfuir, hésitant un moment avant de finalement arbitré qu'il fallait mieux chopper une personne que personne. Il sortit de son tabard une courte corde qu'il passera nouera sèchement autour du poignet de la jeune fille, lui courant presque la circulation sanguine.
Le deuxième garde se mit à courir pour rattraper le jeune homme qui alors qu'il se rapprochait de la petite ruelle d'où il venait voyait approcher les gardes du bordel qu'il avait précédemment semé, ils se trouvaient qu'à quelques maisons de lui la course allait être serrée.

De son côté Eadwacer descendra les escaliers, heureux comme un homme satisfait pouvait l'être, se présentant au comptoir. La serveuse lui adressera un grand sourire avant de lui répondre :

- Bien sur, vos désirs sont des ordres.

et de siffler une des demoiselles vêtue de blanc. Celle ci s'engouffra dans une porte prêt du comptoir et reviendra une minute plus tard avec les deux épées du sorceleur en parfait état. Elle le raccompagnera vers la sortie, passant sa main de ses omoplates jusqu'au bas du dos avant de se séparer d'Eadwacer :

- Nous espérons que ce séjour vous a été agréable et que nous vous reverrons bientôt monseigneur.

Susurra t'elle avant de retourner à son travail.  

- Vas-y ! Cria Violette en s’orientant vers Lynos pour déconcentrer le garde.

Violette avait parlé, et le garde allait agir. Les deux mains de Violette viendront récupérer d’un mouvement, l’épée à sa ceinture.

Ainsi, sa main gauche se dissociera de son épée pour envoyer à l’homme un Yrden. De l’autre main ce sera un coup de manche dans le heaume.

Alors que le garde s'apprêtera à passer la corde autour des mains de Violette celle-ci se dégagera et portera ses mains en direction de sa lame. Mais le garde était un vétéran, et sorceleur ou pas, il avait l'habitude des petites frappes. Sa main plongera sur celui de violette, le bloquant derrière son dos. Il la poussera alors violemment en direction du mur le plus proche, l'écrasant sous sa musculature et son épaisse armure d'acier. Il lui dira alors d'une voix froide tout en faisant douloureusement pression sur son bras :

- Tu fais un signe je te pètes le bras t'as compris ?

Lynos produira un Yrden tout simplement excellent dans lesquels les gardes du bordel passèrent, semblant évoluer au ralentit. Le garde en armure continuait à le courser mais Lynos gagnait du terrain. Alors qu'il sillonnait les ruelles à vive allure, l’adrénaline le portant avec une efficacité remarquable, il pouvait apercevoir quelques ordures et des recoins entre les maisons, plusieurs jardins, mais aucune planque idéale lui venant à l'esprit.

Violette fut prise de court et son bras droit se retrouva à toucher son omoplate gauche, douloureusement. Un râle de douleur s’extirpa des poumons comprimés du corps de la jeune rouquine, pitoyablement plaquée contre le mur. L’autre bras pendait le long de son corps et elle ne fit pas de signe.

- N-non..S’il vous plaît.. Les larmes remontaient et, le visage appuyé contre la pierre sur la gauche, les larmes roulaient sur ses joues.

Gardant son rythme de course le jeune homme courra dans le jardin, filera à travers celui ci et pénétrer dans la bâtisse, continuant à creuser son avance, seulement un garde semblera le suivre alors qu'il courait à travers la pièce. Il croisera alors une bourgeoise qui affolée par son arrivée rapide dans la pièce se plaquera contre le mur, estomaquée :

- Qu'est ce que... Qu'est ce que vous faîtes chez moi ?

Excusez-moi madame, pour cette interruption inopinée, je vous demande humblement votre aide. Pouvez-vous me cacher ? Je n'ai pas d'argent mais je vous promets d'accomplir la tâche de votre choix en dédommagement ! Je vous en prie madame, dit Lynos la voix tremblante et l'oeil humide.

L’apprentie sorceleuse ferma les yeux lorsque l’homme reprit sa corde et lui entoura les mains ainsi que les doigts. Elle était angoissée, elle se visualisait sur un bûcher alors que c’est Lynos qui l’enflammait comme du petit bois. Son bras avait été prit en otage et ses efforts n’auraient que sans doute eu pour finalité de l’avoir brisé..

Violette, l’air misérable - ce qu’elle était et avait toujours été, s’avança. Ses mains étaient ligotés dans le dos, la peur au ventre et le dos poussé par le gantelet de l’armure, une unique fois. Elle se réveilla pour se diriger vers la caserne tout en rouvrant ses yeux tristes. Dire que cette armure provenait d’un forgeron, peut être même d’Eadwacer ? Ça n’avait que peu d’importance, elle ne le voyait plus.. Si seulement.. Durant le trajet, sans s’arrêter, elle lancera des regards partout à la recherche de son héros..

La femme se remettra rapidement de ses émotions et c'est avec une certaine urgence qu'elle lui répondra, qui sait si c'était sous le coup de la surprise ou de la peur, en lui désignant vaguement une penderie du doigt :

- Je vous... mettez vous ici.

Le garde arrivera quelques secondes plus tard, tenant une épée à la main. Il aperçut la bourgeoise et lui demandera brusquement :

- Par où il est passé ? Vite ?

La bourgeoise n'avait pas eu le temps de répondre que son regard se posera sur des traces de terres au sol hérités du passage de Lynos dans le jardin, elle menaient à la penderie. Il froncera les sourcils et désignera le mobilier du menton, un regard sévère en direction de la bourgeoise qui cédera, acquiesçant d'un geste de tête. gourdin pointée vers le mobilier, celui ci s'avancera et ouvrira brusquement :  

- Pas un geste ou tu rentreras pas en un seul morceau.

déclara t'il sèchement.  

Lynos s'élancera comme un diable sortant de sa boite, lançant un yrden de bonne facture devant lui, mais le garde était prêt et il fut accueillit d'un coup de gourdin heureusement pour lui assez faible dans la tempe ce qui le déstabilisera légèrement. Il se dirigera vers la fenêtre quand il entendra le garde hurler :

- ROGER ET IL ENTRAIN DE SE CASSER, FENÊTRE VERS LA RUE ! ATTRAPES MOI CE SALOPIAUD !

Quand Lynos sortie son épée le garde reculera prudemment avant de se munir d'une longue dague qui portait sous ses habits criards. la botte de Lynos fut exécuté sans grand succès et il n'arrivera pas à désarmer l'homme de son gourdin. Le garde le regardera avec un visage froid avant de lui dire :

- On n'est pas obligé d'en arriver là mon gars, tu te rends il ne te seras pas fait de mal, sinon t'étonnes pas si on retrouve ne retrouve que ton cadavre.

Le deuxième garde pourra être aperçus entrain de sortir de la maison au pas de course.

-Très bien vous avez gagné, je me rends dit Lynos tout en rangeant son épée dans son fourreau et en tendant ses mains vers le garde.

Quand l'homme s'approcha de lui il en profitera pour lui envoyer un magistral coup de pied dans les parties intimes avant de montrer son médaillon et de vociférer :

-Bande d'idiots si jamais vous touchez un cheveu de mon crâne mon maître vous poursuivra jusque dans les limbes ! Vous avez surement entendu parler de Geralt de Riv ? Vous aimeriez sans doute comprendre pourquoi il est connu comme étant le boucher de Blaviken ? Dites à vos supérieurs que vous m'avez perdu ou alors vous goûterez à la lame de mon protecteur.

Malheureusement pour Lynos le garde verra le coup arriver et esquivera le coup qui arrivait sur lui. Il se passera la langue sur les lèvres et s'avancera vers le sorceleur avec un sourire torve

- ça tu vas le regretter petite merde.

s'ensuit alors un magnifique bluff de Lynos qui s’époumonera qu'il viendra chercher la vengeance qu'un mythe pour le venger. Celui ci ne prendra malheureusement pas et le couteau du garde s'envolera en direction de son flanc :

- Tu passeras le bonjour à Geralt de Riv en enfer alors.

Le deuxième garde continuera sa course il était maintenant à quelques mètres du duo.