Hall d’entrée

Le large hall d'entrée, il donne sur les différents couloirs et escaliers pour monter ou descendre dans le château, et aussi sur le réfectoire.

Une journée harassante, c'était le cas de le dire. Malgré la constitution nouvelle des jeunes sorceleurs, l'entrainement physique dispensé dans la forteresse avait de quoi fatiguer même un corps qui se régénérait vite, car les longues heures passées à agiter des bouts de bois entamaient les ressources de l'esprit. Ainsi, ce fut une démarche bien molle qui porta l'être à l'allure d'invertébré qu'était l'absurde jusqu'en ce coin du château, lieu de passage et de rencontres pavé de pierres algides et millénaires. Il aperçut de loin une tignasse qui lui était à présent familière, car elle jonchait le crâne de son complice dans le larcin de la veille. Il s'en approcha doucement, discrètement, avec ses airs de pernicieux scolopendre bipède. Ses lèvres s'entaillèrent en un sourire aussi malicieux qu'imperceptible derrière son masque flegmatique, et un cri guttural fuit d'entre elles avec force une fois qu'il fut assez proche.

- ON NE LAMBINE PAS, MORVEUX !

Hurla-t-il au rêveur, pour l'extirper de son petit monde imaginaire en espérant qu'il crut à l'arrivée inattendue d'un professeur remonté.

-"CREVE DIEU ! " Lacha Basriek en sursautant ! Il chercha du regard le professeur qui lui beugla de la sorte et vu surpris en voyant l'improbable forme qui lui servait de partenaire du crime , il avait jamais eu l'occasion d'entendre sa voie et ne fut pas déçu du voyage ! Il faut dire qu'il ne s'échangera pas un mot lors du méfait d'hier.

-"C'est comme çà qu'on t'a appris à saluer dans ton patelin "

Grommela le jeune paysan, il s'approcha de l'autre mutant, on dit que les sorceleurs sont des extravagant , alors lui on peut dire qu'il est hors du lot ! Est-il bien humain d'ailleurs ? Il serait pas surpris d'apprendre que derrière ses lourds vêtements noir et son masque se cache quel qu'onc créature frappeur juste venu se jouer des autres.

- Donc te voilà , tu t'es remis d'hier ? Est ce que par hasard... tu as toujours... enfin... tu sais ...

Basriek n'osa pas finir sa phrase mais mima ce qu'il avait subtilisé la veille en imitant le geste du concierge hier.

Un rire cristallin se fit entendre puis stoppa net, d'une manière bien peu naturelle. L'être plia alors son corps en deux, dans une révérence parfaitement exécutée et digne des interlocuteurs les plus nobles du Continent, l'empereur lui même n'eut pas craché dessus.

- Je puis vous saluer de la sorte également, maître tireur que vous êtes, vous méritez bien des louanges ! Il faut le dire cependant, ça ne serait que trop peu amusant, répondit-il en se relevant, d'un ton bien sérieux.

Après quoi, son masque s'inclina dans un geste qui signifiait "oui" sans aucune méprise possible.

- Je te remercie pour ton aide salutaire, par ailleurs. Cependant... Il observa les alentours furtivement afin de s'assurer qu'aucun sorceleur, ni quiconque n'était en mesure d'écouter. Sa voix baissa d'un ton ou deux. La quantité est bien décevante, la sacoche est restée avec lui. Qu'en faisons nous ?

Basriek sourie, surement la seul fois de sa vie qu'on le saluera de la sorte et ce fut par un autre enfant avec qui il avait volé un pauvre homme, quel ironie...

-Bah ne refait plus jamais çà, même si j'étais le fils sortie tout droit de l'entrejambe de la maitresse de l'empereur, ca m'agacerais ces manières de nobliaux consanguin.

Le sourire de Basriek se dissipa, mmh quel dommage, une si petite quantité , même pas de quoi bavarder autours de l'étrange substance pour faire mieux connaissance , Basriek réfléchit ... le fumer ? Avec quoi ? et si les professeurs les attrapait ou pire le concierge ! Puis ... une idée survient ! le visage de Basriek s'illumina et eu un sourire narquois et cruelle , il fit signe a son compagnon de se baisser et se rapprocha pour lui susurer à l'oreille le sombre projet qu'il avait avec cette herbe

Ainsi donc se trama le complot du siècle, l'idée de l'enfant amusa fort l'absurde qui acquiesça aussitôt en se frottant d'avance les mains tel un banquier nain.

- Ma parole, le génie coule dans tes veines !

Après ces courtes paroles, un objet fut échangé à l'abris des regards, et la consigne fut donnée à basriek de bien se nettoyer les mains après le méfait car l'odeur était tenace. Après quoi, les deux jeunes se séparèrent et Nero s'en alla de son côté nettoyer ses gants et jeter le petit étui dans lequel l'objet était rangé.

Le concierge verra donc parfaitement le petit basriek commencer à courir, en soit qu'est ce que ça pouvait bien faire ? Notre cher Gruigetreor qui venait de finir sa longue journée de travail aurait en temps normal laissé filer, puisqu'il ne faisait rien de mal après tout ?, mais après la mésaventure qu'il lui était arrivé hier, il eut comme la conviction que ce marmot n'y était pas étrangé

- HEP HEP HEP R'VIENS ICI TOI

Son balais à la main, il commence à lui courir après, en soit, cette vision pourrait effrayer un gamin de 11 ans