Un chemin de terre

Un simple chemin de terre.

Le grand et beau Lucius était en train de sauter d’arbre en arbre avec agilité quand il fronça les sourcils: son ventre gargouilla. Il descendit en quelques secondes, et, une fois au sol se dirigea vers le château, quand, tout à coup, un sentiment étrange l’étreignit au cœur, et ce depuis quelques nuits déjà... Il était temps de tirer tout cela au clair... , fit le vide dans son esprit. Fermant les yeux et ouvrant les bras, il se laissa emplir des flux du Chaos, et, se laissant happer dans cette dimension brumeuse, tenta de capter ce sentiment, sa provenance, sa signification...

Lucius déclenche la machine et se met à courir vers le château, ses longs pas semblables aux bondissements d’un lièvre lui permettant sans doute d’y arriver sans perdre trop de temps. Une fois qu’il apercevra la château, il réitèrera sa tentative: il devait analyser le danger pour pouvoir l’occire!

Lucius finit sa course. Une fois devant le château, il pose ses paumes sur un mur du château, ferme les yeux et fait le vide dans son esprit: la plénitude, seul le bruit d’une goutte d’eau se désagrégeant sur une surface noire et laiteuse, le chaos, se fit entendre. Il devait déceler la supercherie...

- Aller mon pote, chuchota-t-il mentalement, tu sais bien que tu peux tout me dire.

Quelle supercherie cherchait-il à déceler ? Sa tentative fut fructueuse de nouveau, mais rien de nouveau à proprement dit.

- Eh, qu'est-ce tu branles ?

Demande un des gardes en position, surprenant légèrement Lucius.

Lucius souffle, exaspéré.

- Tu ne sens rien? Va donc chercher les plus jeunes au lieu de m’embêter: quelque chose de magique menace le château. Va voir tes supérieurs et mets les en garde! Et si tu pouvais me procurer une épée ou la clé de l’armurerie je t’en serai reconnaissant!

Lucius continue son action: une fois qu’il sentit les filaments magiques, il s’imagina une main éthérée essayer de toucher les filaments pour mieux les analyser.

- Toi aussi ?...

Il se gratte le crâne dépourvu de casque.

- Euh... Y a un bien un truc bizarre, mais c'est la deuxième fois que vous faites le coup, j'vais surtout prévenir Valaar à son retour que vous recommencez les conneries ouais. Allez allez, va dormir gamin. Ajoute-t-il lorsque Lucius évoque l'armurerie.

Lucius ne parvint à rien dans son entreprise.

Lucius se décroche du mur, et s’adresse au garde.

- Valaar n’est pas là quand on a besoin de lui, hein, tu ne sens donc pas un sentiment étrange te prendre aux tripes? Tu es ici depuis combien de temps? Si tu es ici depuis assez longtemps, tu sais que moi je rigole pas avec la vie de mes camarades. Ils font peut-être des conneries, mais ça là, aucun d’entre eux ne pourrait faire ça.

Lucius entre dans le château.

- Suis-moi! On va réunir tout le monde et on va s’armer, on avisera ensuite. Et si y’en a qui font les malins ou que c’est une farce, crois-moi qu’ils ne vont pas rigoler longtemps!

- Eh les gars, fermez les portes, on sait jamais.

Puis en s'adressant à Lucius qui a bien sûr pu passer avant la fermeture.

- Tente un seul truc bizarre, et t'es banni ou pire.

Il ne semblait clairement pas être convaincu par Lucius, ce dernier n'était pas connu pour son héroïsme ici, et puis Carmia qui cria aux loups il y a moins de deux mois, avaient rodés les gardes à la méfiance, encore plus qu'avant...

- Ne dites pas que je ne vous aurai pas prévenu! Vous vous arracherez le peu de cheveux qu’il vous reste!

Une fois à l’intérieur, Lucius court vers l’armurerie.