Le muret

Elle réajusta la vérité.

- Je ne suis pas la trouble fête que tu crois, j’ai donné une confiance aveugle. Je n’ai eu à aucun moment eu à fanfaronner.

Trancha-t-elle de plus belle avec sincérité, en rendant à l’état de néant les déchets naturels.

- Chez toi c’est loin ?

Balais en main de nouveau, elle se retourna vers le vrai trouble fête, de par sa respiration. Crasseux, là, elle ne pouvait rien faire.

- Qui es-tu ?

Rouge sang, avec une cape, sa méfiance était redorée: comme sa vision éthérée.

Un rire moqueur s'échappe de ses lèvres.

- C'est la raison que tu te donnes pour justifier ta punition, trouble-fête ? Tu as donné une confiance aveugle, et ça, c'est ta faute. C'est pour cela que c'est toi, et personne d'autre qui soit forcée de nettoyer le muret.

Il sifflote en fourrant les deux mains dans sa tunique, tout en haussant les épaules avec un simple sourire. Ses longs cheveux sombres floquaient dans le vent en toute liberté.

- Mais qu'en sais-je ? Conclue-t-il avec un sourire décollant toujours ses lèvres écarlates, après tout, il s'en fichait royalement.

- C'est chez moi ici. Retranche-t-il vivement Il ne faisait pas assez confiance à cette fille pour pouvoir lui partager des informations sur lui. Si ça se trouve, cette fille avait été puni pour avoir commit des actes réprimants et ne reçevait que la monnaie de sa pièce.

Naturellement, Harold pivote la tête vers le nouvel arrivant lorsqu'il ressenti instinctivement sa présence se manifester. Comme lui, il semblait simplement être venu pour profiter de l'horizon et de l'air frais. Il ne vit donc aucune raison pour perturber ses pensées... jusqu'à ce que bien-sûr, la rousse en décide autrement. Fallait-il vraiment qu'elle interroge toute personne passante sur leur identité ?

Le temps qu'il eut mis pour arriver à hauteur des jeunes sorceleurs avait permis à Ichaer de retrouver son rythme initial. Il jaugea dans un premier temps la sorcière, balai en main, qui l’interrogea à peine sa présence révélée, sans se sommer des politesses faîtes aux aînés. Il la dévisagea froidement d'un regard rouge ocre qui venait de délaisser l'ambre singulière des mutants pour une teinte anormalement naturelle. C'est d'ailleurs d'une passivité déconcertante que le mépris de son regard, à son égard, venait ponctuer sa réponse insonore.

- ...

L’entente de cette sonorité controversé lui fit pincer ses propres lèvres rosés.

- Je ne suis en rien forcée de l’endroit d’où je dois me repentir.

En toute humilité, la fille choisi de répondre sans un sourire, consciente de ce qu’elle valait, et que c’était peu, depuis peu.

- Tu n’en sais rien de plus que ce que je viens de te livrer.

La réthorique n’était pas son fort et elle répondait à la question avec autant d’aisance que le silence de l’autre personne répondait à sa question. Au tranchant de la réplique, elle hocha la tête et reprit son balais de plus belle pour faire son bout de chemin. « Temps mieux » aurait pu être sa réponse, mais temps pis. C’était suffisant, et elle avait soin de garder trop de familiarité pour ne pas reproduire l’erreur de la confiance aveuglante, appuyé par sa vision éthérée.

C’est celle là, qui se désactiva pour qu’il y ai comparaison des pupilles rougeoyante du sorceleur et des siennes, Violettes. Pour un groupe atypique, ça l’était, et l’ambiance conviviale manquait un brin. C’était peut être car une personne tierce, d’une classe moins élevée avec son balais était entre les deux hommes ? Dans tout les cas, elle se décala pour que les deux enténébrés se faces front et l’oubli; l
le temps qu’elle longue le muret avec le balais, emportant avec elle moult débris.

Harold élève la main droite en tapotant doucement son index, puis son majeur contre son pouce afin d'illustrer une sorte de bouche parlante avec sa main. Un geste qui voulait certainement signifier qu'elle jacassait beaucoup trop à son goût.

- C'était une question rhétorique, et non pas une invitation pour toi de continuer à divaguer sans aucun but apparent, trouble-fête.

Après cette dernière réplique. Il se désintéresse finalement de la présence de la jeune fille. Visiblement, c'était un enfant à problème qui avait pour habitude de s'attirer des ennuis. La punition reçue était sans l'ombre d'un doute; bien méritée. Et puis, Harold avait mieux à faire que de l'entretenir durant sa punition, et même si il le voudrait, il ne le ferait guère mieux que ses fidèles camarades ''Sceau d'eau'' et ''Serpillère".

- Tu as oublié de nettoyer un coin, juste ici. Peut-être que si tu accordais moins d'importance à essayer de déchiffrer l'identité de tout ceux qui croisent ton chemin, tu accomplirais un travail beaucoup plus....satisfaisant.

Une légère expression de dégoût vient teinter son ton de voix alors qu'il conclue sa phrase. L'air toujours nonchalant et indifférent.

Violette comprit qu'il l'immitait avec ses mains, et envaissa ça et sa remarque. Elle ne savait même pas ce qu'était la rethorique, mais ce ne fut pas pour autant qu'elle demanderait des comptes.

Le regard bas, elle continuait de balayer sans ménagement. Du "conseil", elle l'entendait en le sens de la moquerie, et son travail était presque fini. Sa tête s'élèvera pour répondre qu'il n'y avait rien lorsque l'autre decrotta sa botte sur le muret. Encore, elle ouvra et ferma sa bouche et observa celui qui s'en allait impunément comparé à elle. 

- ...


Comme une bonne femme de ménage, la novice s'y dirigea pour frotter la pierre, sans regarder dans la direction du néophyte. Son visage était serré et elle nettoya ce qu'elle avait encore laissé s'enflammer: son amour pour soi.

Sans doute marchant dans les pas de son aîné, l'émérite entama de fermer la marche pour venir à la hauteur du sorceleur lorsque ce dernier s'arrêtera. Ce muret qui l'avait tant hanté depuis leur dernière entrevue, elle s'y adossa pour bénéficier d'une once de soutien ; peut-être allait-elle en avoir besoin. Dans un premier temps, elle croisa ses bras, signe de fermeté, son minois s'endurcit également. Tous les signes visibles concluaient qu'elle avait certes une insatiable envie de connaître le fin mot de l'histoire, mais aussi une peur évidente de ce qui allait lui être conté.

- " Je t'écoute "

Le sorceleur était quant à lui détendu, pour des raisons qu'il ne tarderait pas à évoquer, ainsi prit il la parole promptement.

- Je ne t'ai rien caché la dernière fois dont nous avons parlé de cet événement: j'ai stoppé le meurtrier de ta mère. Il a été arrêté et a confié à la garde avoir été payé par quelqu'un. J'ignore si il disait ça pour se défendre, ou si c'était vrai, mais les autorités a en tout cas jugé cette déclaration assez peu probable pour poursuivre l'enquête.

Il fallait remettre les choses dans leur contexte: les meurtres éteint à l'époque chose fréquente, et dans un monde ou l'on pouvait disparaître facilement, et ou il était difficile de tracer les gens, un tel manque d'obstination n'avait rien d'exceptionnel.

- Le coupable s'est ensuite suicidé, c'est tout ce que je sais.

Il soupira ensuite.

- Et pour ou ça s'est passé, je vais pas t'apprendre ou tu es née.

Pourquoi lui disait il tout cela alors qu'il avait refusé de le faire? Carmia était libre de le lui demander.

Son dos, sur une pierre bien rugueuse, ne se fit pas prier pour s'érafler au contact des briques qui la chatouillaient brutalement, du bas du dos jusqu'à l'échine ; Carmia finit sa course à terre. Accroupie et les bras ballants accoudés sur ses cuisses, son visage faisait face à la terre sableuse et à ses traces de pas marbrées dedans. Dragieb ne verra donc pas son faciès, qui était indéniablement marqué d'un soulagement mais aussi d'une révulsion beaucoup trop taciturne pour être normale. Elle feula presque :

- " C'est tout... J'avance pas... "

Son coeur servait maintenant d'impulsion saccadée à son corps, comme-ci ce dernier tentait désespérément d'en prendre le contrôle, et laisser alors les éléments se déchaîner ; ses émotions passagères imploser.

- " Promets. Promets que tu ne sais rien d'autre, rien de rien, pas même une supposition que tu aurais pu faire sur cette affaire, pas même une impression que toi ou n'importe qui aurait pu avoir à ce sujet. Promets le moi... S'il-te-plaît. Sinon, parles-en. "

Les pensées de Dragieb étaient partagées face à la réaction de Carmia avant qu'elle ne réponde, lui seul avait entre quoi.

- Je le promet.

Commença t-il par dire.

- N'oublie pas que j'ai été un témoin dans cette affaire, la garde n'a jamais eu à me rendre de comptes. Et je ne connaissais pas assez les concernés par cette histoire pour faire des suppositions. Toi seule peut répondre aux questions auxquelles les gardes n'ont pas cherché à répondre: si quelqu'un a bien payé pour la tête de simples gens, pourquoi? Ton père est forgeron n'est ce pas? Peut être avait il des ennemis, ou bien ta mère, puisqu'elle a été visée?

Tantôt accroupie, la Pianienne par manque de confort dans cette scabreuse posture finira par se mettre en tailleur, à même le sol, qu'importe l'état de sa nippe suite à cela. En parlant d'état, le sien, celui psychique, venait de drastiquement s'améliorer, sans doute les affres qui affluaient précédemment en elle s'étaient enfuis. Dragieb aurait même le privilège désormais de distinguer approximativement son visage, prit d'une émotion sibylline ; un mélange hétéroclite de nostalgie et de lucidité.

- " Impossible... On était la famille idéale... "

Un rictus passa, et resta sur ses lèvres, bien content d'y séjourner.

- " Enfin, pas idéale, mais typique... Ma mère était tendre et généreuse avec tout le monde, mon père bien qu'ayant un fort caractère, il était toujours gaillard, et il savait contaminer les gens avec qui il parlait de cette humeur. Mon frère, je me souviens peu de lui, mais le seul souvenir que j'ai encore de ce dernier me fait dire qu'il est sur la même continuité que mes parents ; honnête et bon. "

Dragieb haussa les épaules après un moment de silence qui l'avait plongé dans ses pensées, le sorceleur s'était, l'espace d'un instant, demandé ce qui serait advenu de la jeune fille si, ce jour là, il était arrivé quelques secondes plus tôt. Il se posait souvent cette question lorsqu'il pensait à Casei notamment, et bien qu'il n'y pouvait rien, il se sentait responsable dans un certain sens.

- Eh bien... Certaines histoires d'argent peuvent mener même le plus honnête des artisans à avoir des ennemis, peut être un concurrent? Dans tout les cas c'est trop difficile à dire aujourd'hui, personne ne parlera, il n'y a plus de témoins que l'on pourrait attraper.

Le temps avait fait son oeuvre, les gardes n'avaient pas enquêté et ne savaient rien. Le principal interessé était mort, le père de Carmia était devenu fou, aucun commanditaire ne parlerait de lui même. Dragieb n'était pas enquêteur et il ne voyait présentement aucun moyen de tirer cette affaire au clair.

- As tu pensé que ce soit juste un fou qui ai tué ta mère? Qu'il n'y ait rien derrière cette histoire?

Il comprenait que ce n'était pas facile à avaler, mais se gardait d'en parler pour l'instant.

L'aîné n'avait pas tout à fait tort ; cette machination était au point mort. Il n'y avait pas eu de nouveaux indices portés dans l'affaire, ni de retour miraculeux d'un témoin inconnu jusqu'alors ; cette histoire se terminait nébuleusement certes, mais de manière rationnelle. C'en était frustrant, révoltant, indécent, navrant, mais aux yeux de tout le monde cela en devait être ainsi. Enfin, tout le monde n'était pas en adéquation avec cette conclusion ; Carmia n'était pas rassasiée d'informations et de dénouements satisfaisants.

- " Un fou ? Le destin est une pute, mais pas à ce point-là. Je refuse de m'abandonner à cette version... "

La dévotion que possédait la demoiselle pour son passé était flagrant, comme-ci cette dernière n'en était jamais ressortie, et que par intermittence, elle donnait des nouvelles au commun des mortels du présent. Ses yeux vitreux devenaient avec le temps limpides, si bien qu'ils se redressèrent, pour se poser sur Dragieb :

- " La fin de ma formation, laisses-moi la faire aujourd'hui ; je veux m'en aller de Kaer. Avec le temps j'ai fini par ne plus rien connaître de l'extérieur, cette situation m'est insupportable. Qu'importe l'avis de ce bouffon de Valaar... "

Dragieb considérait qu'un sorceleur abandonnait son ancienne vie, mais visiblement tout le monde ne partageait pas ce postulat, comme quoi l'on pouvait apprendre à tout âge. Il soupira, plus embêté que dérangé ou agacé.

- Si je peux me permettre un conseil. Tu devrais aller de l'avant, je sais que c'est difficile, tu es jeune et cette histoire est encore proche. Mais qu'est ce que cela t'apporterait? Tu me dis que tu ne veux pas abandonner là, qu'est ce que ça veut dire? Que si par miracle tu arrives à te venger tu continuera? Je ne pense pas que vivre avec la colère t'apporte grand chose, qu'est ce que tu fera si tu retrouvais un coupable? Tu sera apaisée? Le type qui a ruiné ta vie est mort Carmia, je sais à quel point c'est dur à accepter, mais tu ne pourra pas te venger.

Le destin, comme elle le disait, était une "pute", lui ayant même retiré le droit de se venger, si tant est que ce fut un droit.

- Mes parents ont été tués par un griffon, me vois tu partir à la chasse au griffon à tout bout de champ? Je le redis, je sais que c'est dur, mais tu devrais passer à autre chose. Tu es sorceleuse, ne va pas croire que les autorités te laisseront te mêler de ce genre d'affaires. Peu importe ce que tu penses de Valaar, il pourrait me clouer au sol en un claquement de doigts, et toi aux fers.

Il se montrait compatissant, et s'approcha de la jeune fille, pour venir s'accroupir près d'elle.

- Je t'ai dit tout ce que tu voulais, en toute honnêteté, parce que tu vas bientôt partir de cette forteresse et que je ne pourrai pas t'empêcher d'aller faire du remue ménage si c'est ce que tu as décidé de faire. Mais n'oublie pas que même si tu as l'impression d'être toute seule tu ne l'es pas. Tu as des camarades, et si tu ne t'entends pas avec eux, tu m'as moi ma grande. Alors ne fais pas n'importe quoi.

La silhouette d'une certaine tête de lard pourrait apparaître au fil du discours compatissant de celui qui l'avait recueillie. Si elle voulait se battre pour ne pas retrouver ceux qu'elle avait perdu, qu'elle n'oublie pas qu'elle avait encore des gens qui pouvaient la perdre, elle

Alors que jusqu'à maintenant il s'agissait d'un piètre dialogues de sourds, où à priori aucun ne souhaitait faire de concession à l'autre, ni faire avancer le débat qui s'était fini la dernière fois de manière si piteuse... C'est bien Dragieb qui contribuera au tournant de cet échange, qui, sans faire preuve de désinvolte ou bien sermons barbants à qui elle n'aurait guère donné de considération, changea la donne, en faisant preuve d'empathie et de compassion, des attitudes qu'on avait trop tendance à occulter dans le cadre du château, avec ces enfants qu'on considérait à tort comme dépourvus d'émotions. Alors, à force d'en faire abstraction, de subsumer la léthargie émotionnelle à leur quotidien, certes ils en deviennent plus forts, mais aussi plus vides. Impulsifs dans le meilleur des cas, de marbre et dénués de capacités d'affiliations mentales avec leurs semblables.

- " Ça veut tout simplement dire qu-... "

Elle n'eût même pas la force de la finir, comme si cette phrase était veine, tout comme sa cause justement. Dragieb se faisait violence pour comprendre l'origine de cette acharnement, cette impétuosité injustifiée. Il lui rappelait sans cesse sa nature de sorceleuse, sa droiture et impartialité qu'elle devait tenir à l'égard des affaires du commun des mortels, celles qui sortaient du cadre de sa charge. La raison était là ; cette apparence qu'elle n'avait pas demandé ce corps d'empreint, cet aspect en faisant fuir plus d'un. Tous ces calvaires et fardeaux qu'elle traînait, découlaient de cette fatidique soirée, de cet être crapuleux et aliéné qui ne lui avait pas qu'enlevé sa mère ; il lui avait aussi pris toutes ses chances d'avoir un avenir convenable. Alors quoi. Devait-elle mener une vie houleuse, où la Faux ne serait jamais loin ? Et où la stabilité lui refuserait une entrevue ? C'en était injuste, certes, mais résignant. Les seuls qui s'opposent à cette fatalité sont pourvus d'un caractère infantile, incapable de mûrir.

- " Pff... " Les genoux en l'air, les bras croisés, sa tête viendra s'y poser, minant un mécontentement enfantin.

Il était là son problème ; elle vivait à travers son passé car son présent n'était guère glorieux, et son futur s'annonçait ombrageux. Il était vaporeux, n'aimait pas la quiétude, et refusait d'être coopératif et par conséquent lui donner des indications sur ce qu'il lui réservait. Tous ces facteurs l'en débectait. Mais, malgré toute la bonne volonté qu'il fallait pour légitimer son attitude, il n'en restait pas moins que Dragieb avait raison, et Carmia tort, et cette conclusion n'était guère satisfaisante pour l'entêtée.

- " Tu m'saoules à avoir raison... "

Rien de plus, rien de moins. L'aîné pouvait prendre cela comme une promesse de renoncer à ses ambitions rocambolesques, ou bien comme un aveu de sa persévérance mortelle. Même l'intéressée ignorait la démarche à suivre. Pour l'instant, la fille de forgeron se contentait d'écouter patiemment l'élocution rassurante de Dragieb, qui faisait susciter en elle un lot du souvenirs. Plusieurs visages passèrent dans sa mémoire, et paradoxalement, ce fut celui qui demeurait le plus imprécis qui lui resta en tête. L'absence et l'éloignement avaient sans doute adoucis les traits de ce faciès, qui demeurait flou et inconnu alors.

Parallèlement aux conseils oralement confiés par le sorceleur à Carmia, cette dernière se mit à se remémorer des moments du passé, bon ou mauvais, mélioratifs ou péjoratifs, cela importait peu. C'est justement cette broderie mentale qui l'interpella sur une dernière interrogation, qui à contrario des précédentes, n'avait rien à voir avec ses antécédents lointain. Elle attendit quelques instants, sans lui délivrer de réponses, pour reprendre :

- " M'okay... Dis, je peux te poser une dernière question ? C'est pas en rapport avec ce qu'on vient de discuter "

Dragieb souffla du nez, heureux qu'elle semble avoir entendu ce qu'il estimait être de la raison.

- Je t'écoute.

Sans tergiverser plus que cela, la jeune fille lève crescendo son poing droit, qu'elle a serré au préalable, afin que ce dernier manifeste ce qu'elle surnommait sa "particularité". Espérant que sa main soit occultée au profit d'un apparat de fer, elle entonna simultanément, et surtout de manière veule, une façon de cacher sa curiosité déplacée :

- " On m'a dit de l'dire à personne, mais de ce fait, j'ai jamais su si j'étais la seule à savoir faire ça. Tu penses que c'est normal qu'une sorceleuse de mon âge qui se fout complètement de la magie arrive à faire un truc comme ça ? "

On allait dire que ca marche, parce que le retraité qui lui faisait face ne savait plus roll quoi que ce soit.

- Ca arrive à d'autres oui, c'est lié à vos mutations, pas à l'intérêt que vous portez à la magie.

La sorceleuse n'allait pas faire la fine bouche à refuser un gain de puissance de la part de son don. Profitant donc de la performance malléable de ce dernier, Carmia se décida à conceptualiser une forme rocambolesque dans son esprit, un aspect qu'elle tentera de matérialiser sur son poing marbré d'acier, de métal, qu'importe la composition. La forme qu'elle envisageait d'imposer à sa main n'avait aucun sens, des excroissances sans logique, ce qu'elle voulait tester et surtout s'assurer, c'était la capacité qu'elle pouvait détenir à mouvoir durant une période prolongée le métal qui recouvrait sa main. Parallèlement, elle lui ordonna intérieurement d'accentuer sa zone d'influence, et ainsi elle essayera de faire grimper ce gant ferré jusqu'à son coude.

- " Oui, mais aucun autre apprenti sorceleur n'a ce... Ne sait faire ça. Toi, tu sais l'faire ? "

Un gros sourire bête qui deviens rapidement de la satisfaction puis de la joie apparaîtra sur son visage qui garde encore les traits de l'enfance.

-Ha ! C'est parfait. Si je comprend comment le maîtrisé...


Ce serait un atout très utile surtout pour son objectif a therme de un jour reprendre ce qui lui viens de droit et laver son nom.. c'est un pouvoir très efficace contre les épées, mais aussi bien utile contre les monstres.. le garçon les pensées pleines la tête des futurs exploits que lui permettra son don viendra s'allonger les mains derrière la tête sur le muret, foutant ainsi du sang dans ses cheveux mais peu importe.