LE CONTEXTE

Au cours de l'année 1375...

Près d'un siècle s'est écoulé depuis la défaite d'Eredin et sa Chasse Sauvage, ainsi que de la victoire d'Emhyr var Emreis face à Radovid V. Avec ce dernier, le reste des royaumes Nordiques tombèrent, et le Continent devint gouverné par le Grand Soleil de l'empire Nilfgaardien. Seule resta nation libre, l'archipel de Skellige, devenue alliée à l'empire grâce à sa nouvelle souveraine, et ses liens avec la fille de l'empereur.

Quelques années après l'unification, Cirilla Fiona Elen Riannon var Emreis devint l'impératrice et prolongea le nom de la dynastie var Emreis même après son mariage. Sous son règne, le Continent connaît ses temps les plus prospères, et ses plus grands changements depuis le grand Cataclysme. La haine des non-humains s'atténue, faiblit et n'est pas loin de s'évanouir à tout jamais, nains, elfes et humains, se côtoient même à Ard Carraigh.

De la même façon, la magie est de plus en plus tolérée, et acceptée dans l'inconscient collectif. Sans devenir un outil du quotidien, elle devient une Science plus respectée que crainte. En quelques décennies seulement, des avancées phénoménales dans le domaine se produisent, on importe et exporte les connaissances, du Haut Nord, jusqu'à Ophir. Les écoles de Magie fleurissent, tout comme la popularité et le nombre des sorceleurs, dont la seule école encore en vigueur, est celle du Loup. La magie a d'ailleurs un rôle prépondérant à cet égard, les mages améliorent les mutations, le taux de survie, ainsi que la qualité de vie des mutants. Pourtant, la logique ne suit pas, et aussi nombreux qu'ils deviennent, les sorceleurs sont cruellement manquant face à la menace surnaturelle grandissante...

Les raisons restent à ce jour inconnues, du moins au public, mais les créatures post-conjonction, deviennent plus nombreuses, plus agressives, plus dangereuses, parfois plus puissantes, sans parler des espèces nouvelles qui sont découvertes toutes les décennies, et les différentes malédictions et bêtes mutantes de plus en plus sinistrement élaborées par les mages renégats... Ainsi, le Monde, dévoré de toute part, est en proie à un doute grandissant. La seule solution, et ce malgré les risques qu'elle comporte, est d'augmenter au possible l'effectif des Hommes capables de vaincre ces choses, voués à vaincre ces choses : les Sorceleurs.

Les règnes des souverains aimés par tous sont révolus aussi. Ainsi, dans tout le Continent, des questionnements commencent à émerger. L'on se demandait si tous ces malheurs n'étaient pas le prix à payer pour le progrès ? Une punition divine pour avoir rompu l'équilibre des choses, et élever de trop la condition humaine. Les penseurs solitaires, comme les crieurs virulents, accusaient l'empire de vouloir voler trop près du soleil. La paix et le confort avaient un goût amer, quand il fallait les payer avec son sang, en vivant des morts atroces, brutales, entre les dents et les griffes d'immondices plus horribles les unes que les autres... Devaient-on maudire Cirilla la sauveuse du monde et le "progrès" qu'elle apporta, ou le monde pour être naturellement cruel ? Peut-être vivions nous un "simple" cataclysme naturel, l'orée d'une nouvelle Conjonction des Sphères ? Ou bien les coupables étaient ailleurs, enfouis et invisibles ? Peut-être même qu'aucune de ces hypothèses n'étaient erronées, peut-être étaient-elles toutes vraies,

Les plus grands érudits, quant à eux, supposaient que, encore, comme de tout temps, des forces agissaient dans l'ombre pour d'obscurs desseins. La Science magique avait grandement ouvert l'horizon des possibilités, et il n'était alors pas inenvisageable que des sorciers mal avisés, poussaient sur les parois du monde, pour ouvrir à nouveau une brèche vers autre chose.

L'empereur Arhendyr var Emreis est-il capable de sortir sa nation de cette crise en approche ? En tous les cas, en 1375, il incite une relance vigoureuse de la "production" de sorceleurs...

Kaer Morhen est un des derniers bastions incarnant la sécurité, malgré les créatures pullulant dans les monts, forêts, et vallées alentours. Le château et son petit domaine ne doit pas cette aura à ses simples murs de pierres, et ses nouvelles fortifications, mais aux différents sortilèges la protégeant, comme le dôme magique. De plus, la forteresse est investie par l'élite de l'armée nilfgardiennes : les hommes en acier noir. Dispersés en haut des murs, et chargés de protéger ce lieu par la couronne.

Ainsi, le fort accueille sereinement plusieurs enfants, sorceleurs en devenir, pratiquement tous les ans. Entraînés dans l'art du tueur de monstre par les vétérans : Eskel, Lambert et d'autres un peu plus jeunes. Dans l'art de la Magie par différents sorciers et sorcières de renom. Le légendaire Geralt de Riv, quant à lui... Est non vu depuis quelques années déjà.

Dans le Sud, à Nilfgaard, l'état de la santé mentale de l'empereur Arhendyr var Emreis commence à inquiéter la cour. L'Empire qui trouvait un début de solution pour gérer les déferlements de monstres, et les contestations populaires, avait maintenant en soucis supplémentaire les penchants belligérants d'un souverain illuminé...

Au cours de l'année 1376...

Le Continent a vu sa trêve centenaire être brisée par la démence mégalomano-mystique de l'empereur Arhendyr var Emreis. Nilfgaard a sous ses ordres, attaqué le royaume de Skellige, grattant les résistances de l'archipel, batailles sur batailles. La victoire de Nilfgaard était proche dit-on, avant le malheureux naufrage du navire impérial achevant la vie de l'homme le plus puissant des terres connues... Son fils le prince Alduin var Emreis, survivant chanceux du naufrage est peu de temps après couronné. Il ne lui faudra pas plus de quelques semaines pour apaiser son monde et le monde de l'allié d'un siècle. Nilfgaard et Skellige ont retrouvé la paix, mais ces événements auront marqué les esprits au fer rouge, et auront surtout donné nourriture aux nostalgiques des anciens royaumes...

À Kaer Morhen, la tension est palpable, bien que les élèves ne sont pas mis au courant au sujet de la guerre. Un jour, Jorah, un des maîtres sorceleur, décide d'emmener quelques volontaires avec lui, au Nord de Kaer Morhen, pour qu'ils apprennent un peu la difficulté du monde extérieur, tout en leur faisant changer de décor pour ainsi dire. Mais une violente tempête secoue la tranquille balade, et alerté par des lumières vertes dans le ciel au loin, Jorah prend le risque d'emmener ses élèves vers le danger. À la fin de la nuit, ils rentreront avec les secours, vidangés, blessés de partout. Ils avaient ensemble survécu à des brumelins et de gigantesques arachnomorphes...

Au cours de l'année 1377...

Dans un monde où les créatures de la nuit semblaient être une menace tangible, continue, et implacable, une lumière commença à s'élever. Ce n'était encore qu'une lueur faiblarde, mais c'était pour le Continent, les premiers rayons solaires dans la brume noire et opaque de l'incertitude planant depuis quelques décennies. Alduin var Emreis, empereur couronné, traversa son domaine de long en large. Il visita villes et villages, nobles et gueux, et les béni de sa présence. Le jeune prince savait parler, et avec douce, fit taire petit à petit les discours revanchards, et révolutionnaires. C'est presque un culte qui naît. "Ceux qui doutent, sont ceux qui n'ont pas eu l'heur de voir l'empereur" dit-on partout. Rapidement, des réformes sont faites, la religion du Grand Soleil s'étend, et c'est par elle que passe l'éducation du peuple. Ainsi, l'étendard Nilfgaardien, le grand soleil sur une voile noire, devenait la quintessence symbolique de ce qui se tramait sur les terres connues.

Les érudits des siècles suivant l'appelèrent : l'an du Grand Calme.

À Kaer Morhen, on eut l'honneur de recevoir l'empereur durant plusieurs jours. Certains purent même converser avec lui, sa femme la reine, ou bien la garde impériale. Rencontre bouleversante pour certains, laissant indifférents d'autres.

Plus tard, les élèves sont soumis ensemble à une épreuve dans la forêt. Par habitude relativement calme, les élèves découvrent l'existence d'un leshen au cœur du bois... Le monstre étrangement faible, est vaincu par chance. On découvre peu après un bras de vampire... de quoi soulever des questions ?...

Au cours de l’année 1378...

Après le calme vient la tempête. Une tempête venue de l’Est: animés par un bellicisme abscons, les peuples des terres mythiques d’Hakland, ou du moins un nombre conséquent de leurs cavaliers, auront décidé soudainement d’attaquer la ville de Seig Lyn, située dans la province de Kaedwen.

Ayant besoin de renforts en urgence, la ville avec la bénédiction de l'empereur, appelle l'aide de Kaer Morhen, corps armée le plus proche. Ainsi, les forces réunies des Sorceleurs, de la garde de la ville et du mage Valaar Morvid permirent de mettre en déroute les butors qui, même armés de leur roublardise, de leurs archers et d'une étrange magie faisant s'allier à eux de puissants monstres. Peu de pertes civiles du côté de la ville, bien qu'un faubourg finit quasi-entièrement brûlé. Ce qui comptait était la victoire. Et elle fut fêtée comme il se doit. Deux jeunes sorceleurs brillèrent par leurs courages. Maajidyn désormais nommé "de Seig Lyn", fut reconnu dans la cité pour avoir tué le géant. Poddrick gagnait lui aussi la particule de la cité, pour avoir repoussé, seul, l'entrée des ennemis malgré la déroute des soldats alliés. Tous les sorceleurs reçurent une récompense à la hauteur de leurs faits rapportés. Durant la cérémonie, ils purent rencontrer la noblesse Seig Lynienne, pour le meilleur comme pour le pire...

La fête fut suivie par des mesures : les tensions politiques reprenaient de plus belles chez les grandes instances, et ce malgré la victoire. L'empereur dû faire un choix aussi sage que logique : agrandir les armées, et préparer la défense de la nation, contre ce que l'on supposait être un pays étranger menaçant. Les recrutements virent donc en 1378, des pics records pour ce siècle de quasi-paix. Bien sûr, tout resta naturel pour alarmer le moins la population, et éviter aussi, que certains ennemis, profitent des potentielles agitations... Mais de telles mesures ne passaient pas longtemps inaperçues, et certains groupes commencèrent à se mobiliser...

Au cours de l’année 1379...

Le Continent fêtait le siècle de l'union de tous les royaumes du Continent, sous l'étendard du Grand Soleil. Et l'on recevait dans toutes les grandes villes, de hauts dignitaires Nilfgaardiens, humains comme nains ou elfes, mais aussi des étrangers : Skelliger, Zerrikaniens et Ophiris. Néanmoins... tous n'appréciaient pas la fête en l'honneur du "progrès Nilfgaardien", et les rabats-joie montrèrent leur désaccord catégorique avec l'Empire et ce qu'il représentait, cela d'une bien funèbre façon. L'ennemi, vif, imprévisible et impitoyable, frappa avec éclat, pour ôter les vies de nombreux dirigeants (comme d'innocents citoyens en dommage collatéral), sous les yeux du Monde spectateur.

Sept grandes cités furent théâtres de l'affreux spectacle; Vizima, Vengerberg, Cretogor, Seig Lyn, Hengfors, Novigrad et Cintra, qui parviendra elle, toutefois à éviter trop de pertes.

Bien que salée, la note n’était qu’une piqûre de rappel qu’en son sein l’Empire abritait toujours des nostalgiques des royaumes Nordiques (à tort ou à raison).

Ainsi, après ces attaques, les seigneurs tués - nobles d'Alba - furent remplacés par de nouveaux fidèles de l’Empire, eux d’ascendance Nordique, dans une tentative d’endiguer de possibles rixes...

La menace Haaki, elle, n’avait semble-t-il, pas osé pointer le bout de son nez.

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